Compte rendu des vins dégustés en Septembre 2010 à différentes occasions, dont un fantastique Gran Coronas Reserva Black Label 1962 de Miguel Torres (Penendes, Espagne)
fRiesling Vent d’Est 2003 – Domaines Schlumberger : une cuvée mure et aboutie, au nez finement fumé avec une note d’hydrocarbure, franche et acidulée en bouche avec du gras et une fine salinité. Un riesling à son apogée, très plaisant à la dégustation grâce à un léger moelleux désormais fondu. Très Bien
Pinot Gris Terroir 2005 – Cave de Ribeauvillé : joli fruité miellé, bouche douce et finement acidulée, une cuvée à son apogée très plaisante à boire. Bien
Pinot Noir Kugelberg 2003 – Cave de Ribeauvillé : un beau pinot à maturité, dont la grande maturité des tanins donne aujourd’hui un style velouté très agréable. Très Bien
Gewurztraminer Réserve 2006 – Lucien Albrecht : épicé, élégant, simple et bien fait, parfait sur une cuisine sucrée/salée. Bien
Riesling Clos Windsbuhl 2006 – Zind-Humbrecht : minéral, fumé au nez, ouvert avec des notes de pierre chaude, aucune trace de sous bois ou de champignon, d’écorce d’agrumes ou de pétrole pouvant rappeler les dérives du difficile millésime 2006. La bouche est sèche, ample et profonde avec du gras et une acidité mure parfaite. Un très grand riesling qui transcende le terroir du Clos Windsbuhl dans un millésime réputé difficile malgré son grand potentiel initial. Excellent
Riesling Andlau 2003 – Guy Wach : une belle fraîcheur aromatique sans la légère lourdeur de sa jeunesse qui laissait douter de sa capacité à bien vieillir. Mais la parcelle située sous le Wiebelsberg possède du caractère et le vin s’en sort très bien. Bien
Minervois la Livinière 2002 – Domaine de Courbissac : un premier nez sans réduction montre qu’en gardant les vins en cave, ils évoluent bien. Le fruit est de grande pureté avec des notes de prune et de fumée. La bouche est tendre, concentrée avec des tanins gras. Beau millésime pour le premier millésime de Marc Tempé dans le Minervois.
Pinot Noir Old Oak 2007 – Stentz-Buecher : le nez évoque une année froide avec ses notes de fruits frais, la bouche possède du volume mais reste en retenue. Un vin bien élevé qui manque d’un peu de fruit pour être vraiment plaisant. Les tanins conviennent en revanche bien à une côte de bœuf. Bien
Riesling Senftenberger Piri 2005 – Weingut Nigl (Kremstal, Autriche) : acidulé, léger, frais voire friand, sur la rhubarbe et les agrumes verts en bouche mais évoluant sur des notes végétales moins nobles en bouche. Un style loin de l’Alsace. Bien
Riesling Bergterrassen Federspiel 2005 – Weingut Donabaum (Wachau, Autriche) : une belle maturité et une bonne finesse en bouche pour ce riesling cristallin, élégant et quasi sec en bouche. Très Bien
Pinot Blanc de Noir élevé sans soufre 2009 – Pierre Frick : de robe saumonée, le vin montre un léger perlant à la verse. Les aromes de fruits rouges frais sont agréables, et la bouche possède une certaine vinosité rehaussée par la fraîcheur apportée par le gaz. Une gourmandise à boire comme un rosé sur une salade de tomates, qui rappelle les cuvées de style similaires produites avec le Poulsard dans le Jura. Bien
Riesling Clos Sainte Hune 1994 – Trimbach : une cuvée peu disponible en France, la majorité des vins ayant été exportés. La robe est jaune or intense, brillante avec de belles larmes. Le premier nez est discret, s’ouvrant à l’aération sur des notes fumées, minérales et de petits fruits à chair blanche, conservant par la suite une bonne intensité et une bonne stabilité. La bouche est ample en attaque, profonde avec du gras et une acidité présente mais bien intégrée. Un beau vin à maturité, qui affiche son caractère dans la longue finale. Certainement mois ambitieux que les 92, 93 ou 96, le Saint Hune 1994 se montre équilibré et à parfaite maturité. Excellent
Crémant d’Alsace Cuvée Paradoxe 2005 – Jean-Claude Buecher : un des premiers dégorgements (septembre 2008) mis en vente, et un crémant qui a bien supporté ses deux années de bouteille, la cuvée s’étant à mon avis améliorée, gagnant en finesse. Où est le paradoxe ? Très Bien
Pinot Noir F 2005 – Paul Blanck : boisé très bourguignon, belle matière, évolution lente. Très Bien.
Edelzwicker 2006 – Klee Frères : une bouteille de un litre qui montre tout le savoir faire du domaine, avec un vin sec et aromatique très net qui n’a pas déplu à table en semaine, même si la moitié est passée dans la casserole ! Bien
Pinot Gris Herrenreben 2005 – Domaine Schoenheitz : délicieusement rond et frais avec son équilibre acidulé très fin rehaussé d’un moelleux parfaitement intégré, ce pinot gris de grande année fut une merveille sur un foie gras d’oie en terrine servi au restaurant la Nouvelle Auberge à Wihr au Val. Très Bien
Savennière Clos Saint Yves 2006 – Domaine des Baumard : un vin dense marqué par le chenin au nez, sec et gras en bouche avec une bonne pureté. Magnifique sur un dos de cabillaud rôti sur risotto aux champignons. Excellent
Pinot Gris Grand Cru Rangen 2002 – Wolfberger : une version fruité récoltée tardivement, qui exhale des arômes d’abricot sec et de miel. La bouche est riche, suffisamment acidulé pour compenser le moelleux, mais dommage que la finale soit si courte et que le grand cru soit absent. Un bon vin de dessert à ce stade, à boire sur une tarte à l’abricot. Bien
Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2008 – André Rieffel : encore fermentaire au nez, c’est un vin ample et gras qui possède une certaine salinité, sapide en bouche avec une finale très fine. A garder. Très Bien
Sylvaner Vieilles Vignes 2008 – Cave de Beblenheim : fruité et souple, légèrement salin avec de la chair, un bon sylvaner facile à boire. Bien
(Espagne) Penendes Gran Coronas Reserva Black Label 1962 – Miguel Torres : belle robe dense, avec des reflets tuilés. Le nez est épicé avec des notes de raisin sec, évoluant sur la fumée, les fruits noirs compotés et une trace de réglisse. La bouche est ample, suave, avec des tanins gras fondus. Un cabernet sauvignon très méditerranéen dans son style, à la conservation exceptionnelle. Excellent
Pinot Noir Cuvée Frédéric 2003 – Frédéric Becht : une évolution décevante sur ce flacon qui avait impressionné par le passé. Le caractère riche et très mûr s’estompe légèrement, donnant un équilibre plus patiné en bouche laissant apparaître un peu de rusticité, inhabituel pour ce vin originaire du Stierkopf. 2004 se boit mieux à l’heure actuelle, peut-être que cela va durer. Une cuvée à regoûter pour valider son évolution. Bien.
Pinot Gris Tradition 2007 – Domaine Pfister : un vin de bonne concentration, franc en bouche avec une note de froment en finale. Presque sec pour un Alsace avec ses 7g/l de sucre résiduel, c’est un vin plus facile à dompter à table qu’un fougueux riesling ou qu’un parfois trop souple pinot blanc. Très Bien
Pinot Ox 2006 – Domaine Trapet : un pinot auxerrois vinifié sous bois, sec et de bonne netteté, avec du gras en bouche. Une vinification à la bourguignonne adaptée pour le millésime. Bien
Thierry Meyer
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