Compte rendu des vins dégustés en Septembre 2008 à différentes occasions, dont un magnifique Sylvaner 1966 de Paul Blanck
Sylvaner 1966 – Paul Blanck : une bouteille remarquable à la robe claire, au nez traduisant un légère évolution mais qui donne plus dans les arômes de renfermé à l'ouverture, arômes disparaissant rapidement. La bouche est dense avec du gras, d'une bonne densité avec une légère minéralité et une longue finale. Le vin est originaire d'une vieille vigne sur le Furstentum, ce qui explique son étonnante jeunesse. Excellent.
Arbois Trousseau 2004 – Daniel Dugois : léger de robe et de corps, le vin ne se montre pas moins dense et pur en bouche avec une acidité marquée. C'est tout le charme du trousseau que de sembler léger en dégustation pure, avant de se montrer parfait à table avec des mets. Bien
Marsannay Les Champs Salomon 2002 – Domaine Bart : un vin que je n'ai pas bu depuis l'achat, et qui nous a régalé par la fraîcheur et la pureté de son fruit. Après une période de fermeture, c’est un des premiers 200 à se réveiller en 2008. Très Bien
Pinot Blanc Zellenberg 2000 – Marc Tempé : très mur et manquant encore de finesse, c'est un vin qui a bien évolué. Bien
Pinot Blanc Médaillé 2005 – Willy Gisselbrecht : compagnon idéal des repas de winstub, voilà un vin qui m'étonne par sa régularité : fin, mur, élégant, 2005 signe une bonne année dans la droite lignée des 83 et autres 76. Bien
Riesling 2000 – Beck-Hartweg : un vin sec de bonne maturité qui se montrait fringant il y a 2-3 ans, mais qui amorce probablement son déclin. Les arômes d'agrumes se font moins précis, et la bouche n'a pas suffisamment de corps pour supporter les arômes secondaire. A finir. Bof.
Riesling Grand Cru Rosacker 2005 – Cave de Hunawihr : Le nez de fruits mûrs et de fleur d'acacia rappelle le terroir calcaire dans un année mure, la bouche ample possède une légère minéralité et une profondeur déjà bien marquée. Un vin qui se boit déjà bien grâce à sa finale acidulée, mais qui vieillira sans problème une bonne vingtaine d'années. Le nouvel œnologue de la cave Nicolas Garde a réussi son premier millésime et rappelle que la cave de Hunawihr est assise sur un patrimoine de terroirs sans équivalents en Alsace. S'il fallait donner une seule vedette des foires au vins 2008 coté Alsace, je pense que ce serait pour cette cuvée proposée moins de 7.5€ dans certaines grandes enseignes. Très Bien
Cotes du Rhône 1996 – E. Guigal : un rouge qui a bien vieilli, et qui offre encore un bel équilibre : nez de fruits noirs et rouges avec une pointe de réglisse, bouche souple avec des tanins fondus, c'est un vin qui accompagne les viandes avec plaisir. L'évolution le lendemain après aération suggère qu'il ne faudra pas trop tarder pour finir les quelques bouteilles qui restent en cave. Bien.
Riesling Grand Cru Schlossberg Vendanges Tardives Trie Spéciale 2004 – Domaine Weinbach : le botrytis est arrivé en une semaine sur le Schlossberg en 2004, donnant des vins moelleux et liquoreux d'une très grande pureté. La Trie Spéciale est d'une pureté cristalline exceptionnelle, et si le nez d'agrumes confits annonce un moelleux élevé, l'acidité en bouche et la salinité du vin font passer presque inaperçus les plus de 80 g/l de sucre résiduel. Bien entendu c'est encore un peu tôt pour apprécier toutes les qualités de ce vin, mais telle une Cote Rôtie très jeune qui exhale ses parfums de groseille fraîche, ce Schlossberg se boit comme de l'eau de source, frais et pur. Excellent, voire plus
Gewurztraminer Grand Cru Brand 2004 – Josmeyer : Ca faisait quelques mois que je n'avais pas regoûté à ce Brand 2004, magnifié par le cépage gewurztraminer dans un équilibre qui peut paraître aussi surprenant qu'inattendu : le nez est délicat avec des arômes de pétale de rose et une note poivrée, presque classique, mais la bouche est sèche, dense et structurée autour d'une belle acidité constitutive. Celle des vins issus de parcelles de Brand qui possèdent une couche de calcaire sous le granit. Un vin sec d'une grande pureté, parfait à table. Excellent, voire plus
Muscat Grand Cru Steinert Sélection de Grains Nobles 2001 – Pierre Frick : une douceur exceptionnelle pour ce vin d'une grande pureté, au nez de pêche et d'abricot complété par de fines notes de pralin et de cacao. La bouche est profonde, riche avec une liqueur veloutée et une fine acidité qui apparait en fin de bouche. Encore très jeune pour refléter le terroir, voilà un vin qui vieillira bien si on sait le garder suffisamment longtemps. Excellent.
Crémant Brut 2005 – Jean-Claude Buecher : assemblage de pinot noir, pinot blanc et auxerrois, dégorgé en octobre 2007, voilà un crémant remarquable de fraîcheur et de vinosité parfaitement équilibré. Le millésime mûr et l'élevage long en font un produit de bonne qualité, le prix en fait une affaire remarquable ! Jean-Caude et Franck Buecher ont une gamme qui ne comprend que du crémant, et à l'heure où la part des Crémant dans la production alsacienne poursuit sa progression, le domaine a tous les atouts pour faire partie du trio de tête des meilleurs producteurs de crémant de la région. Très Bien
Rully 1997 – Raymond Dureuil-Janthial : un rully rouge fruité à qui le vieillissement a apporté des notes fumées mais qui conserve encore assez de fruit et de souplesse pour être plaisant. A boire sans trop tarder mais beau flacon. Les dernières bouteilles de Raymond se boivent encore très bien, avec une petite préférence pour le Rully Blanc. Bien
Pinot Auxerrois 2002 – Beck-Hartweg : un vin fatigué, de robe claire avec des notes florales très discrètes qui laissent place à une évolution prononcée. La bouche est légère et manque d'acidité pour avoir assez de relief. Une cuvée très plaisante il y a 3 ans, qui a perdu de son peps. Il aurait fallu la boire avant, heureusement il s'agit de mon dernier flacon conservé "pour voir". Bof
Riesling Grand Cru Schlossberg 2004 – Vincent Spannagel : la robe dorée annoncé un vin botrytisé, ce que confirment les notes de fleurs jaunes et de miel au nez. La bouche est moelleuse en attaque, puis pure et douce mais ne possède pas assez d'acidité pour conserver de la structure, l'ensemble se goûte donc assez mou, victime de sa grande maturité. A réserver à l'apéritif en le servant bien frais. Renseignements pris, deux cuves ont été produites, une de vendange tardive et une de sec, puis les deux ont été assemblées. Une proportion peut-être trop grande de VT a été mise dans l'assemblage. Bien
Thierry Meyer
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