L'Oenothèque Alsace

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Les Vins du mois de Juillet 2006

Compte rendu en vrac des vins bus ce mois, à table mais aussi en vacances.

Crémant Brut SA – Domaine de l’Ancien Monastère : un crémant mûr et gras qui se boit toujours superbement bien en été, sur la terrasse. Le nez est floral avec des notes de réglisse et d’anis. La bouche est grasse en attaque, la mousse dégaze rapidement et laisse place à un vin souple et parfumé. Parfait pour une mise en bouche avant le repas. Bien


Pinot Noir Rosé 2005 – Gérard Weinzorn : la robe est rose foncé, brillante. Le nez est très intense, fruité sur un panier de fruits rouges. La bouche est concentrée pour un rosé, plus souple qu’un rosé de Provence, et possède une structure suffisante pour accompagner un repas estival. La finale est longue avec une bonne persistance des arômes du nez. Un superbe rosé. Très Bien


Vacqueyras 2004 – Domaine de la Soleïade : la robe est moyennement foncée, brillante. Le ne est assez parfumé, avec des notes d’épices et de garigue. La bouche est sèche en attaque, puis fruitée mais assez vive avec une concentration moyenne. Le vin reste plaisant mais pourrait posséder un peu pus de gras et de fruit pour un Vacqueyras. Bien


Riesling Andlau 2003 – Domaine des Marronniers : Le nez est fruité, sur les agrumes avec des notes de citronnelle. La bouche est fraîche, assez souple et de bonne intensité. Reste acidulé en comparaison des vins blancs de Provence. Bien


Rasteau 2004 – Domaine Masson-Bressy : le nez est parfumé, avec des fruits noirs et des épices. La bouche est moyennement corsé, souple avec beaucoup de pureté, mais termine de manière assez alcoolique. Les 14.5 degrés ne passent pas inaperçus, et il faut impérativement servir ce vin à table. Une cuvée mûre qui  garde de l’élégance. Bien


Riesling Vent d’Est 2003 – Domaines Schlumberger : Le nez est parfumé, net avec des arômes d’agrume, de fleurs et de fruits acidulés. La bouche est moelleuse en attaque, puis fruitée et assez légère avec une fine acidité discrète qui apporte de la fraîcheur. La douceur se fait plus sentir en finale que dans le millésime 2002 à cause de l’acidité plus basse, mais les deux cuvées ont le même taux de sucre résiduel (8g/l). Un beau vin dans le millésime, qui se boit très bien frais en ces jours de grosse chaleur. Bien


Pinot Blanc 1988 – Paul Blanck : la robe est jaune dorée, très pure avec un bel éclat. Le nez est parfumé, délicat, avec des notes de miel, de fleurs séchées et un toasté discret qui rappellent un bourgogne 1988. La bouche est sèche, concentrée avec une acidité fine, finissant sur une légère amertume. La finesse du millésime 88 avec la précision d’une cuvée 100% auxerrois, on obtient une cuvée à parfaite maturité, parfaite à table. Bluffant. Très Bien


Gewurztraminer Grand Cru Wineck-Schlossberg 1999 – Vincent Spannagel : La robe est jaune dorée. Le nez est parfumé, floral avec une touche épicée. La bouche est moelleuse en attaque, puis légère, grasse et fondue avec une acidité fine et discrète. L’ensemble parfait évolué et possède la patine des gewurztraminers âgés, mais propose un superbe équilibre à table. Bien


Pinot Gris Altenbourg Cuvée Laurence 2004 – Domaine Weinbach : 14.6% alc, 30g/l de SR. Le nez est ouvert, très mur avec du miel et des fruits secs. La bouche est moelleuse en attaque, puis très mure avec une bonne minéralité qui se développe en finale. Un équilibre très pur, avec un moelleux très fondu. Bonne longueur en finale. Très Bien


Gewurztraminer Cuvée Laurence 2004 – Domaine Weinbach : 28g/l de SR : Nez complexe, rose, épices, miel, pralin. Bouche moelleuse, concentrée, soutenue par une belle acidité, avec des notes fumées en finale qui tapisse la langue. Très Bien


Gewurztraminer Altenbourg Cuvée Laurence 2004 – Domaine Weinbach : 35g/l de SR : nez marqué par un peu d’acidité volatile, très surmûri, avec des arômes de fruits confits. La bouche est riche, mielleuse, corsée avec des fruits exotiques, de l’abricot et du miel, ainsi qu’une belle acidité. Très Bien


Pinot Gris Altenbourg Vendanges Tardives 2002 – Domaine Weinbach : 105 g/l SR, 9g/l acidité totale. Nez de truffe, de miel avec des notes fumées. La bouche est moelleuse en attaque, puis vive, grasse et très minérale, acidité un peu piquante en finale. A attendre. Très Bien


Bourgogne Rouge 2004 – Emmanuel Chevaux : la robe est rubis profond, très brillante. Le nez est parfumé, se dévoilant par paliers avec des notes de ronce et de fumée qui laissent la place à des petits fruits rouges frais : groseille, cerise, framboise. La bouche est sèche en attaque, aérienne et de bonne concentration avec une acidité présente et des tanins fins qui sont fondus à la matière. L’ensemble possède la concentration d’un bon vin village (Vosne Romanée) vinifié en vendange entière, et possède une grande longueur. Superbe équilibre. Très Bien


Saint-Julien 1986 – Château Beychevelle : la robe est rouge café, colorée et dense, avec des jambes fines sur les parois du verre. Le nez  est intense et complexe, avec du cassis, des épices, et des fruits noirs à l’aération. La bouche est franche en attaque, avec une bonne acidité, des tanins présents, fondus et veloutés. La sensation en bouche est superbe, à la fois concentrée et fine, toute l’élégance d’un Saint Julien se trouve dans cette bouteille à  maturité. Je ne bois pas trop souvent de bordeaux ces derniers temps, mais quand c’est de ce niveau, avec une telle digestibilité, j’en redemande ! Excellent


Côtes du Rhône 2003 – E. Guigal : La robe est dense avec des nuances violacées. Le nez est très mûr, avec des arômes de fraise et de réglisse. La bouche est assez souple en attaque, puis corsée avec des tanins fins qui procurent une sensation d’enrobage agréable. Bu frais en été, le vin se fait gourmand, et les fruits rouges ressortent bien. Une belle bouteille. Bien


Muscat Grand Cru Wineck-Schlossberg 2004 – Vincent Spannagel : 2004 est la première récolte d’une vigne de muscat d’Alsace plantée sur le Wineck-Schlossberg (le muscat Ottonel a besoin d’une année supplémentaire pour produire du raisin). La robe est jaune doré, brillante et intense. Le nez est parfumé, net et mur avec des arômes de miel, de raisin frais et de fruits acidulés, prenant des notes de bourgeon de cassis à l’aération. La bouche est moelleuse en attaque, puis riche, acidulé et saline avec une matière assez concentrée. La finale est longue avec une persistance des arômes de fruits acidulés mûrs. Testé en Mai dernier sur des asperges, la richesse du vin ne convenait pas au plat. Ici, à l’apéritif puis sur du melon accompagné de jambon cru, c’est l’extase totale. Un vin d’été qui se marie à la perfection. Très Bien


Côte Rôtie Cote Blonde 1999 – René Rostaing : Le vin a été carafé trois heures, ce qui lui permet de prendre de l’intensité au nez et de l’ampleur en bouche. La robe est rouge profond avec des reflets violets. Le nez est à mi-chemin entre le premier et le deuxième âge : ample, ouvert et intense, avec des arômes d’olive noire, de suie de cheminée et de lard fumé, évoluant sur des notes de cassis et de groseille. La bouche est dense et fine en attaque, puis corsée avec des tanins veloutés et une acidité présente, l’ensemble étant fondu et donnant une sensation de pureté incroyable. Bu sur une côte de bœuf à l’échalote grillée au feu de bois dans la cheminée, on se demande si c’est possible de mieux manger et boire, et on est plein de compassion pour les végétariens ! Excellent.


Pouilly Fumé 2004 – Serge Dagueneau : La robe est jaune citron. Le nez est ouvert, moyennement intense et net, avec des épices, de l’herbe coupée et des agrumes. La bouche est vivace en attaque, fine et sèche avec une concentration moyenne. L’acidité est mesurée, et laisse place à de l’amertume et à des épices en finale. Une bouteille digeste, gouleyante et facile à boire fraîche sur un menu de poisson. L’équilibre de ce Pouilly Fumé rappelle certains sylvaners alsaciens. Bien


Pinot Blanc 2004 – Albert Boxler : la robe est jaune dorée, brillante. Le nez est parfumé, encore marqué par l’élevage sur lies, avec des notes d’agrumes. La bouche est moelleuse en attaque, puis grasse avec une bonne concentration, l’acidité donnant un caractère sec à ce vin très mur. La finale est assez longue. Bien


Cotes du Lubéron cuvée Malacare 2004 – Bastide du Claux : mûre, myrtille cassis, frais sans être compotés, douceur en bouche, assez bonne concentration, du fruit en pagaille. Superbe travail. Très Bien


Pinot Noir Rosé 2005 – François Bléger : Robe saumonée avec des reflets orangés. Le nez est ouvert, intense et net avec des arômes de fruits rouges. La bouche est souple en attaque, puis légère et mûre avec une légère acidité qui donne de la fraîcheur. Le vin est fruité et gouleyant, avec une longue finale très plaisante. Les tanins sont moins présents que dans la dernière bouteille dégustée. Franc et plaisant, le vin d’été idéal. Très Bien.


Thierry Meyer