L'Oenothèque Alsace

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Les Vins du mois de Juillet 2004

Compte rendu des vins dégustés en juillet 2004 à différentes occasions.

Riesling Réserve 2002 – Vincent Spannagel : robe jaune clairs aux reflets verts. Le nez est muscaté, fruité avec de discrètes notes d’agrumes et de fruits blancs. La bouche est vive, acidulée, mais mure et légèrement douce. L’acidité est fine et persistante, ce qui accompagne le vin jusqu’en finale sans que le léger moelleux ait le temps de s’imposer. Un vin simple, tendu, mais qui laisse une agréable sensation de raisin frais quelques minutes après la dernière gorgée. L’été arrive…


Cairanne 1996 – Vidal Fleury : arrive à maturité, arômes secondaires se mêlant a une forte maturité. Le nez est sur les fruits cuits et un peu de pruneau. La bouche est également mure mais avec des tanins fins encore présents, un peu asséchant en finale. La comparaison avec le millésime 99 laisse à penser que ce vin ne s’améliorera pas avec une garde supplémentaire.



Jurancon sec 2000 – Domaine Nigri : robe paille clair, assez pâle. Le nez est parfumé, minéral avec des arômes de pomme verte et de foin coupé. La bouche est sèche et dense, dans un style qui rappelle certains rieslings ou certains chenins. Un vin méconnu en Alsace qui mériterait d’être plus souvent comparé à des vins secs d’Alsace.


Morgon 2002 – Jean Descombes : Robe violacée, sombre et dense. Le nez est très parfumé, avec de la violette et des fruits rouges. La bouche est riche, très souple, avec une grande concentration. Un Superbe Morgon bu sur le fruit, dans un style très souple qui laisse présager un millésime 2003 d’anthologie. A l’heure où la région beaujolais cherche des mesures pour limiter la chute des ventes de ses crus, ce serait une bonne idée de penser à faire un peu plus régulièrement de la qualité. Très Bien


Pinot Blanc fleur de printemps 2002 – Vincent Spannagel : aromatique, acidité perçue moyenne, toujours les arômes d’asperge en bouche, belle fraîcheur.


Marsannay En Montchenevoy 1994 – Philippe Charlopin-Parizot : la robe est dense, rouge foncé avec des bords un peu plus clairs. Le nez est parfumé, avec des arômes de ronce, de fumée, un peu d’humus et un tout petit peu de cerise. La bouche est sèche, assez corsée mais tannique, en particulier une fin de bouche qui est très asséchante, sur la réglisse. Un vin corsé qui ne s’assouplira pas avec plus de garde, et qui est en train de sécher à mon avis. Il était peut-être meilleur il y a 7 ans.


Chablis 1er Cru l’Homme mort 1998 – Georges Noël : robe jaune assez soutenu, avec des reflets dorés. Le nez est marqué par des notes de tilleul, de beurre, avec un coté un peu oxydé. La bouche est grasse et ronde, avec une acidité perceptible assez faible, et une belle minéralité. La finale est courte. Le vin semble avoir mal vieilli, la dégustation d’une demi-bouteille du même cru montre un vin frais et jeune. Difficile quand  même de se rendre compte qu’il y a un problème de bouteille.


Hermitage le pied de la Cote 1997 – Jaboulet : deuxième et dernière bouteille de la série, la première bouteille ne s’était pas révélée super. La robe est dense, foncée, avec des bords qui tuilent légèrement. Le nez est discret et banal, avec quelques fruits rouges mais peu de complexité. Peut-être moins bon qu’un cotes du Rhône de moyenne qualité. La bouche est assez dense et épicée, souple avec des tanins très fins. Les arômes un eu herbacés trahissent sûrement des rendements un peu généreux et une maturité imparfaite de la syrah qui rend l’ensemble peu attrayant. Après deux jours de vacuvin, le vin s’oxyde et ne gagne rien. C’est bon et gouleyant, mais difficile de penser qu’il s’agit là d’un hermitage. La finesse et la complexité aromatique rappellent plutôt un Côtes du Rhône avec une forte proportion de syrah. Je ne connais pas les autres millésimes, mais les deux bouteilles de ce vin du millésime 1997 m’ont déçu. Surtout au prix ou elles sont vendues (24 euros la bouteille début 2000).


Vin de Pays des Cotes de Gascogne 2003 – Domaine de San de Guilhem : Assemblage de 40% de Gros Manseng, 30% d’Ugni Blanc 15% de Colombard, et 15% de Sauvignon. Robe très pale, presque incolore. Le nez est frais et parfumé, avec des notes de pêche blanche, d’ananas. La bouche est légèrement perlante, fruitée et acidulée, friande sans grande complexité. La finale acidulée est fraîche mais assez courte. Un bon petit vin sympa pour l’été, à boire par grosses lampées, en évitant de forcer la dose car il y a un peu de souffre perceptible… mal de crâne assuré le lendemain si on boit toute la bouteille d’un coup 🙂 Coup de cœur de mon caviste, une belle découverte pour l’été à moins de 3.5 euros. Sympa à avoir en cave lorsqu’on n’a pas envie d’ouvrir un riesling Grand Cru un vendredi soir ou que la tête n’y est as çà l’apéritif du dimanche sur la terrasse.


Volnay 1er Cru Champans 1990 – Joseph Voillot : La robe est assez claire, brillante et limpide. Le nez exhale de fruits rouges frais, de violette, de cerise, et gagne en complexité avec l’aération. Si la robe semble claire, en bouche la concentration est évidente, avec beaucoup de souplesse et une grosse densité en milieu de bouche. L’acidité est discrète mais contribue à donner beaucoup de fraîcheur à l’ensemble. La fin de bouche est très longue et rappelle sans cesse l’énorme matière de ce vin. Le Volnay Santenots 1985 de Michel Buisson est ans un style assez similaire. Pour moi il ne s’agit ni plus ni moins que du meilleur vin rouge bu cette année avec Cheval Blanc 1990. Un domaine décidément étonnant.