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Les Vins du Mois de février 2012

Compte rendu des vins dégustés en février 2012 à différentes occasions, dont un fort à propos Jurançon Sec Cuvée Marie 2004 du Clos Uroulat

Côtes du Jura Poulsard Vieilles Vignes 2005 – Julien Labet : non filtré, légèrement réduit à l'ouverture, c'est un vin très jeune au fruité naturel qui se révèle au carafage, possédant des tanins discrets et fins. L'impression de boire du jus de fruit est flagrante, mais est-ce vraiment ce qu'on cherche quand on boit du vin ? Bien

Valais Johannisberg 2004 – Simon Maye (Chamoson) : Johannisberg est le nom suisse pour le sylvaner, et dans le Valais il est récolté avec une certaine surmaturité. Le millésime 2004 se traduit au nez par des notes de fleurs jaunes, de gentiane ainsi qu'une pointe de miel de bruyère. La bouche est ample, riche avec un léger moelleux en attaque, puis puissante et marquée par un niveau d'alcool sensible. Le vin se montre parfait sur une blanquette de veau à la crème. Bien

Pinot Gris Vendanges Tardives Cuvée Caroline 1996 – Kuentz-Bas : une demi-bouteille de robe dorée, marqué par une trace d'oxydation au nez, les arômes de pomme cuite et de miel laissant progressivement la place à des notes de gelée de coings et de truffe à l'aération. La bouche est ample, moelleuse, mais se présente mal à cause de cette oxydation. À essayer sur une tarte Tatin. Bof

Riesling Prestige 2002 – Cave de Ribeauvillé : le riesling générique de la cave de Ribeauvillé est un assemblage de parcelles issues de la commune et des alentours, et cela se ressent dans le verre coté minéralité. Ce 2002 a parfaitement vieilli, et s'il conserve les notes fruitées, aromatiques sur les agrumes murs, il a également gagné en complexité à maintenant dix ans d'âge. La bouche est pure, légère et bien équilibré, avec ce qu'il faut d'acidité pour conserver une structure franche non dénuée de charme. Une très belle surprise qui montre le bon niveau général de cette cuvée. 2007 et 2008 seront encore meilleurs. Très Bien

Pinot Gris Thann 2005 – Zind-Humbrecht : originaire de jeunes vignes, mais aussi des vignes déclassées du Grand cru Rangen, cette cuvée Thann est abordable jeune et possède les caractères de son terroir d'origine. La robe est dorée, très brillante, avec des nuances vieille or tirant sur l'ambre. Le nez est intense, miellé et fruité avec une note de pain grillé et de fumée, évoluant sur des arômes de noisette très agréable à l'aération. La bouche est moelleuse, fine et très acidulé, avec une légère salinité portée par l'amertume du vin le caractère moelleux disparaît en finale, pour laisser un vin au caractère fumé et amer, marquée par le feu du volcan. Une cuvée à boire dès à présent, sur des crustacés rôtis ou un dessert aux fruits secs. Très bien

Muscat 2006 – André Rieffel : une très belle réussite dans un millésime difficile pour ce muscat au nez très pur, franc et fruité dénotant du muscat Ottonel ayant quelques années d'évolution. La bouche est franche, sèche et très nette, avec un fruité agréable. Plus tout à fait jeune pour être apprécié sur des asperges, pas encore assez vieux pour convenir à des préparations plus complexe, ce muscat navigue entre deux eaux. À boire sans se presser. Bien

Arbois Chardonnay 2003 – Cave de la Reine Jeanne : un joli chardonnay ou des dans un millésime chaud, qui possède agréables notes florales au nez, et une très faible évolution aromatique. La bouche est grasse en attaque, pure et un et acidulée, dans un style parfaitement maîtrisé techniquement. Un beau chardonnay qui a bien vieilli. Très Bien

Côtes du Jura Poulsard 2006 – Jean-Pascal et Peggy Buronfosse : un poulsard presque nature, qui possède des arômes très francs de fruits rouges acidulés, en particulier la groseille. La bouche est fraîche, marquée par un léger perlant, puis par une acidité assez élevée digne d'un vin blanc. Un vin de fruit à boire comme tel, après une légère aération en carafe. Bien

Jurançon Sec Cuvée Marie 2004 – Clos Uroulat : Frais au nez avec des notes d'agrumes mais également une légère note toastée, frais et acidulé en bouche avec de la densité et du gras, c'est un vin très plaisant qui rappelle certains rieslings de terroir calcaire en Alsace. Bien

Sylvaner Vieilles Vignes 2009 – Cave de Beblenheim : j’ai regouté l'échantillon de l'année dernière, mais le vin est reparti en fermentation. L'échantillon était tirée de cuve donc peu propice à la conservation. Cette cuvée ne sera au final pas produite par la cave, les jus étant intégrés au sylvaner classique. C'est l'échec commercial d'une cuvée de grand potentiel car le terror était bon, mais c'st difficile de valoriser un tel vin.

Auxerrois Vieilles Vignes 2008 – Maurice Schoech : le vin présente des notes fruitées à l'ouverture, encore très jeune, évoluant sur de légères notes de sous-bois au réchauffement. Le vin se goûte riche et acidulé, avec une légère sensation de mollesse qui disparaîtrait rapidement à table. Sur un plateau de sushis et sashimis, on retrouve une très belle acidité et un accord très harmonieux, le vin regagnant en pureté. Bien

Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2006 – E. Boeckel : la robée dorée, et si le premier nez est marqué par des notes de fruits jaunes, à l'aération l'ensemble se dégrade, et des notes de champignon et de moisi apparaisse. La bouche est riche avec une légère amertume, traduisant une présence importante de botrytis. Le vin se goûte moins bien qu'il y a quelques années. Bof

Crozes-Hermitage rouge 2004 – E. Guigal : une bouteille plaisante au nez qui évoque la syrah d'un millésime frais, avec des notes de fumée, d'olive verte et de petits fruits noirs. La bouche est fine, de bonne concentration avec des tanins frais qui sont désormais bien intégrés. Une bouteille de caractère qui se boit bien en ce moment. La bonne tenue à l'aération sur plusieurs jours suggère une capacité de garde complémentaire de plusieurs années. Bien

Thierry Meyer

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