L'Oenothèque Alsace

OENOALSACE.COM

Les Vins du Mois de janvier 2012

Compte rendu des vins dégustés en janvier 2012 à différentes occasions, dont le splendide Pinot Gris Grand Cru Engelberg 2007 du Domaine Loew à Westhoffen

Gewurztraminer 2007 – Maurice Schoech : la robe est pâle, le nez gourmand avec une note de fruits rouge qui évoque initialement la fraise, plus précisément le lait à la fraise. La  bouche est fruitée, charnue, assez moelleuse avec un caractère crémeux qu'on retrouve souvent dans les vins de ce millésime. La finale est de bonne longueur, très pure avec des arômes de litchi et de pêche blanche. Porté par une fermentation malolactique qui apporte de la rondeur, le vin se montre plus lactique au réchauffement, le rendant moins plaisant qu'à l'ouverture. A boire frais. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Furstentum Vendanges Tardives 2007 – Paul Blanck : Le nez sérieux, évoquant les fruits exotiques, le miel avec une pointe d'agrumes, signe une vendange légèrement botrytisée. La bouche est dense, légèrement douce en attaque, puis puissante, droite et bien acidulée, avec de la salinité qui s'exprime sur la langue. L'acidité donne une finale nette, relevant les notes salines.  Un vin charpenté et bien né, au début d'une longue carrière. Très Bien

Hermitage rouge 2002 – E. Guigal : un vin à la robe dense, corsé et épicé au nez, mais avec un fruit en retrait. La bouche est dense, sérieuse voire rustique. Peu de plaisir avec cette bouteille là, le Cotes du Rhône rouge 2002 se montre plus savoureux à ce stade. Bien

Auxerrois H Vieilles Vignes 2005 – Josmeyer : de robe pâle, le vin se montre franc et trè pur au nez, avec des notes de fruits à chair blanche très murs qui trahissent la richesse du millésime. la bouche est ample, profonde et très pure, avec du gras sur un équilibre sec. Un grand vin de terroir taillé pour une très grande garde dans ce superbe millésime, qui entre doucement dans sa phase terroir. Le carton de 12 est inauguré avec satisfaction, et les prochaines bouteilles seront bues sans se presser. Probablement une des plus grandes réussites de la décennie avec 2001 et 2007. Très Bien

Riesling Grand Cru Saering 2002 – Domaines Schlumberger : une demi-bouteille évoluée, marquée par de l'oxydation. Peu plaisante. Bof

Arbin Mondeuse Elevée en Fut de chêne 2007 – Gilbert Perrier : un caractère épicé prononcé, et un fruité discret ce qui est assez normal pour ce millésime. L'élevage en barrique est discret, et après aération c'est surtout le caractère poivré de la Mondeuse qu'on retrouve dans ce vin. es tanins sont présents mais pas rêches du tout, laissant un ensemble moyennement puissant très plaisant. Bien

Sylvaner Réserve 2005 – Domaine Weinbach : une belle année pou ce sylvaner au nez de fruits jaunes avec une pointe de noisette sec et gras en bouche avec un demi-corps, et une légère évolution perceptible en finale. Pas aussi grand que les derniers millésimes, mais une référence en Alsace dans les sylvaners de fruit. Bien

Côtes du Jura Vin Jaune 1999 – Fruitière Vinicole de Voiteur : j'ai bu plusieurs vins jaunes – en AOC Côtes du Jura et Château Chalons – de cette fruitière qui me charment toujours par leur facilité de dégustation, en particulier jeunes. Ce Jaune possède une bonne netteté au nez, avec des notes de morille sèche et de noix, puis une bouche légère possédant un léger caractère oxydatif. Facile à boire sur des plats en sauce crémée. Bien

Crémant d'Alsace cuvée classique – Frédéric Geschickt : conservé quelques années en cave, ce crémant brut se déguste encore sur une belle fraîcheur, les notes de fleurs jaunes  et de fruit acidulés suggérant une récolte du millésime 2004. La bouche est franche, faiblement dosée, avec une mousse fine qui dégaze lentement en bouche. Un crémant apéritif. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Sporen 2005 – Dopff&Irion : le fruité initial à l'ouverture est bien mûr, mais le vin passe à l'aération par une phase lactique peu agréable, avec des notes de caramel mou aromatisées au litchi. Une journée en frigo lui redonne du peps, avec un vin riche et sympathique, qui manque toutefois de profondeur pour être un Sporen tout en puissance. A boire. Bien

EZ 2004 -Domaine Weinbach : cuvée d’assemblage facile à boire dans sa prime jeunesse, mais qui tient difficilement la durée, à l'image de certains muscats dilués du même millésime. le caractère fruité prend des notes d'eau de vie de fruits, la bouche tombe et devient fluette, avec un manque de vivacité. A boire frais pour terminer les derniers flacons. Bof

Riesling Les Pierrets 2001 – Josmeyer : une belle bouteille sur cette cuvée aux variations nombreuses. La robe est dorée, le nez très murs, avec des notes de beurre, de miel et d'agrumes confits. La bouche garde une touche de surmaturité, mais présente un équilibre sec et frais. Les meilleurs flacons sont à maturité. Très Bien

Saint-Joseph Lieux-dit Saint-Joseph 2003 – E. Guigal : une bouteille séduisante, au style moderne qui montre une bonne maîtrise du millésime. Voilà une syrah récoltée à maturité physiologique, ce qui se traduit en 2003 par une forte maturité en sucre. Le vin est rond, avec des notes de fruits noirs proches du porto. La bouche est ample, onctueuse, et très concentrée, avec des tanins très mûrs. La précédente bouteille m'avait déçue, celle là me refait penser que le vin a un grand potentiel de garde. Très Bien

Riesling Grand Cru Kitterlé 2001 – Domaines Schlumberger : une demi bouteille évoluée et éventée, dont le bouchon humide n'a pas résisté malgré l’opercule de cire sur le bouchon. Rien à voir avec la superbe bouteille dégustée la semaine dernière. Défectueux

Côtes du Rhône blanc 2005 – E. Guigal : un vin simple et bien fait, qui possède une belle matière, du gras et une très bonne pureté. Vendu moins de six euros la bouteille, c'est une cuvée particulièrement réussi en 2005. A boire sans trop tarder. Bien

Riesling Les Princes Abbés 2002 – Domaines Schlumberger : un riesling qui a très bien supporté l'épreuve du temps, conservant un fruité très aromatique qui signe la surmaturité du millésime. Les arômes d'agrumes restent très présent l'aération, sans trace de pétrole ou de notes d'évolution. La bouche est franche, saline et charnue, avec ce qu'il faut de patine pour apporter en complexité. Un vin qui se buvait déjà très bien jeune, mais qui visiblement se garde très bien. Bien

Vacqueyras 1999 – Château des Tours : une belle bouteille de forte maturité, marquée par des notes de chocolat et de cerise au nez, riche en bouche mais onctueuse avec des tanins fins. Finale chaleureuse. Belle pureté. Très Bien

Pinot Gris Grand Cru Engelberg 2007 – Etienne Loew : une cuvée remarquable que je n'avais pas goûtée depuis que j'avais réussi à acheter quelques bouteilles en 2008. Le nez possède une intensité moyenne, beaucoup de pureté et des arômes de fruits à chair blanche, de fleurs jaunes, avec une pointe épicée. La bouche est profonde, ample en attaque, techniquement sèche avec beaucoup de gras, possédant une grande longueur. Le grand cru Engelberg révèle toute sa splendeur sur cette cuvée, sur un millésime 2007 qui a permis au pinot gris de proposer une belle maturité sans que le botrytis vienne faire monter le taux de sucre. Une cuvée de référence sur ce terroir, qui a produit peu de grands vins avec le pinot gris. Excellent

Thierry Meyer

Pour connaître la signification des appréciations (Bien, Très Bien…) et des notes chiffrées, cliquer ici