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Les Vins de 2020 – Trimestre 1

Compte rendu des vins dégustés de janvier à mars 2020, dont un puissant Vega Sicilia Unico 1981 et un très salin Riesling Grand Cru Sommerberg « E » 2013 du Domaine Albert Boxler.

 

Riesling Grand Cru Geisberg 2004 – André Kientzler : #DrinkAlsace une demi-bouteille ample avec du gras. La robe jaune citron est claire. Le nez d’intensité moyenne est net, floral avec une note de poire et une pointe pétrolée légère. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, une belle pureté comme d’habitude et de la chair soulignée par une acidité fine et discrète. Longue finale sapide et nette. Une demi-bouteille magnifique, encore très jeune, facile à boire. Très Bien

Pinot 1966 – W. Gisselbrecht : #DrinkAlsace un pinot sec et frais, toujours en vie. Une cuvée toujours surprenante par sa capacité à tenir les années, et dans le grand millésime 1966, on ne s’étonne donc pas de voir une belle robe or vert encore très claire, avec des reflets argentés, très brillante. Le nez est très discret, marqué par des arômes de fleurs séchées, de mousseron, de sous-bois, qu’on perçoit lorsque la température grimpe au-delà des 13 degrés. La bouche est souple en attaque, finement acidulée avec de la chair, un équilibre de demi-corps et une finale légèrement amère. Le dosage en SO2 de cette cuvée Sigillée rebouchée il y a moins de 10 ans apporte cette sensation de chaleur, mais a également permis de conserver une robe claire et une aromatique nette. Une belle bouteille de plus de 50 ans. Très Bien

Riesling Grand Cru Brand 1998 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un Brand très mur. La robe dorée trahit l’âge et la forte maturité de la cuvée. Le nez est ouvert, complexe, délicat, très mur sur les agrumes confits, le miel, la fumée, avec une note de safran. La bouche est ample en attaque, quasi sèche, profonde, puissante et salivante, avec une légère chaleur en finale qui trahit le niveau d’alcool élevé (14.8% pour 8g/l de résiduel). Le vin brille de mille feux – jeu de mot facile sur un Brand – et présente une minéralité forte qui allonge la finale. Une belle cuvée qu’il ne faudra toutefois plus garder trop longtemps pour profiter de cet équilibre minéral/fruit. Très Bien

Sylvaner Eminence 2009 – Agathe Bursin : #DrinkAlsace un vin ample et pur, encore doux. La robe or jaune est profonde, brillante, avec un disque de belle épaisseur dans le verre. Le nez est ouvert, de bonne intensité, fruité sur des notes de fruits mûrs, poire et pêche, avec une pointe de miel. L’attaque en bouche est douce, puis le vin se montre ample, profond, charnu, très pur avec une acidité fine qui rend la finale plus sèche. Une belle structure sur un équilibre encore moelleux pour un vin originaire du Bollenberg dont il exprime parfaitement la profondeur. Dans le grand millésime 2009 pour les sylvaners de terrains calcaires, c’est une cuvée partie pour 50 ans de garde. Très Bien

Côte Rôtie Côte Blonde 1991 – Domaine De Boisseyt-Chol : un vin rustique. La robe couleur café présente des reflets tuilés. Le premier nez est fumé, marqué par la cendre froide et une note de créosote. La bouche est souple en attaque, puis pure avec des tanins rêches qui assèchent la bouche, atténuant la souplesse de l’équilibre. La finale est portée par l’astringence des tanins, qui lui enlève le peu de charme que le fruit lui apportait encore. Bouteille probablement défectueuse, avec un liège masqué par les tanins ! Bof

Saint-Estèphe 1982 – Château Capbern-Gasqueton : un beau médoc à maturité. La robe rubis présente des reflets acajou. Le nez est ouvert, mur et complexe, avec des arômes d’épices, de petits fruits rouges, de poivron rouge grillé, avec une note de fumée. La bouche est souple en attaque, mûre avec des tanins discrets gras et fondus, évoluant sur un caractère charnu, légèrement acidulé, encore très jeune. Un vin équilibré dans un grande année, qui franchit les années avec grâce. Très Bien

Chablis Grand Cru Les Clos 2015 – Vincent Dauvissat : un grand Chablis déjà délicieux. Une belle robe or blanc, très brillante, laisse place à un nez initialement discrète, qui dévoile à l’aération des arômes complexes de tilleul, de fleurs blanches, de noisette fraîche, avec une légère note épicée. L’aération et la montée en température font grimper l’intensité, avec des notes plus minérales qui se dévoilent lentement. La bouche est ample et délicate en attaque, concentrée et puissante avec une acidité fine qui souligne le corps du vin sans dominer. La fin de bouche est longue, puissante et saline, laissant une impression élégante avant la prochaine gorgée qui n’est jamais très loin. Un grand vin digne des plus grands Alsace, c’est dire ! Excellent

Riesling Thann 2001 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin du Rangen mur et corsé. La robe est dorée, brillante, avec des reflets vieil or. Le nez est ouvert, de belle intensité, très mur, présentant des arômes d’agrumes confits, d’écorce d’orange, de roche concassée, de fumée, avec une pointe de truffe noire. La bouche est sèche en attaque, dense avec du gras, une acidité fine évoluant sur une amertume assez sensible en finale, façon mandarine. Un vin du Rangen issu de jeunes vignes, qui tient bien la distance. Très Bien

Chassagne Montrachet 1er Cru Chenevottes 2005 – Domaine Marc Morey : un beau Chassagne à maturité. Jolie robe or jaune, dense et brillante. Le nez est net, de bonne intensité, floral avec des notes anisées, du tilleul, une pointe d’amande, tout en délicatesse. La bouche est dense en attaque, sèche avec du gras, évoluant sur un équilibre profond, concentré, très pur avec une légère amertume en finale qui rehausse une acidité discrète. La fin de bouche sapide est très agréable, et encourage à prendre une autre gorgée. Belle bouteille dans un beau millésime qui arrive doucement à maturité. Excellent

Riesling Grand Cru Brand Vieilles Vignes 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin ample et profond dans une très grande année. La robe or jaune est encore très claire. Le nez est parfumé, jeune, initialement floral puis marqué par des arômes de poire mure, d’ananas, de rhubarbe, de vanille, avec une discrète note pétrolée. La bouche est ample en attaque, encore marquée par une discrète douceur, puis se montre dense, charnue et surtout acidulée, avec une acidité fine et intense qui allonge la finale. L’équilibre est profond, puissant et salin, pour un vin qui arrive à maturité et qui est promis à une longue garde. Un sans-faute qui exprime magnifiquement bien le caractère sur la partie marneuse du grand cru (Schneckelsbourg) dont le vin est issu. Excellent

Nuits-Saint-Georges 1er Cru Clos de la Maréchale 1990 – Domaine Faiveley : un vin familier dans une de ses plus belles années. La robe rubis profond est brillante, possède des reflets tuilés avec des bords plus clairs. Le nez est parfumé, complexe, mur et légèrement évolué avec des arômes de cerise noire, de fraise écrasée, de fumée, de cuir, et une pointe épicée. L’attaque en bouche est souple, puis le vin se montre concentré, charnu, pur et finement acidulé, les arômes de cuir reprenant le dessus dans la longue finale. Avec 2003, 1978 et 1961, ce 1990 complète probablement la tétralogie des grandes Maréchales sous l’ère Faiveley. Rien de tel que ma madeleine de Proust pour se remémorer les 25 dernières années de passion du vin. Excellent

Riesling Cuvée Ernest Sélection de Grains Nobles 1999 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace un vin liquoreux exceptionnel et rare. La robe est dorée, brillante, avec des reflets orangés. Le nez est parfumé, très mur, marqué par le miel, l’orange sanguine, la rhubarbe, des notes de safran, et une pointe fumée. La bouche est liquoreuse en attaque, puis rapidement plus acidulée, charnue, évoluant sur une belle amertume qui rend l’équilibre très frais. La finale est longue, complexe, toujours marqué par le caractère acidulé. Troisième millésime produit après 1947 et 1971, ce 1999 est 100% originaire du Kitterlé dont il exprime parfaitement la force. Qui aura la patience de garder le vin encore 30 ans ? Excellent

Pinot Gris Rotenberg 2009 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un grand pinot gris sec de terroir calcaire. La robe dorée possède des reflets paille. Le nez est ouvert, net et de bonne intensité, avec des arômes de noisette, de fumée, de poire et de froment, avec une pointe de vanille et une note de miel. La bouche est dense en attaque avec du gras, puis sèche, profonde, concentrée avec une acidité fine et discrète. La fin de bouche est sèche, sur les arômes du nez, avec une légère amertume rehaussée par une pointe de chaleur. Un vin magnifique à maturité, qui appelle le gibier à plumes, les légumes d’hiver et autres plats mijotés. Très Bien

Riesling Grand Cru Brand cuvée numérotée 2003 – A. Hurst : #DrinkAlsace un vin solaire sur un terroir solaire. La robe or blanc est brillante, claire avec des reflets argentés. Le nez d’intensité moyenne est complexe, mêlant mélisse, citronnelle, créosote, pin, fumée avec des notes d’écorce d’orange. La bouche est ample en attaque, riche et concentrée avec une acidité légère qui accompagne la longue finale. Un vin mûr dans un millésime atypique, à l’évolution lente. Bien

Vosne-Romanée 1er Cru Les Suchots 1997 – Confuron-Cotétidot : un Vosne qui décline doucement. La robe rubis clair est brillante avec des reflets brique. Le nez est ouvert, épicée, avec des arômes végétaux qui rappellent des vins plus sudistes. La bouche est ferme en attaque, les tanins encore frais masquent un fruit en retrait, ne laissant qu’un équilibre mince et sans charme. A bien agrémenté le bœuf Bourguignon. Bof

Zind 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin ample et tendre. La robe jaune citron est dense et brillante. Le nez est parfumé, sur des arômes de fleurs blanches, de noisette fraîche, de poire, avec une pointe fumée. La bouche est ample en attaque, puis pure, charnue et concentrée, avec une acidité discrète pour un Windsbuhl. L’équilibre sec et sapide rend le vin très digeste, la finale nette et fruitée lui donne un caractère encore très jeune. Une belle cuvée qui supporte les années sans difficulté. Très Bien

Riesling Lloiser Weinberge 2005 – Weingut Steininger (Kamptal, Autriche) : un riesling délicat très élégant. La robe jaune citron est claire, brillante. Le nez est ouvert, intense, frais et jeune, avec des arômes de pamplemousse, de carambole, de citron vert et de silex, avec une légère pointe pétrolée. La bouche est tendre en attaque, d’équilibre sec, acidulé avec une légère douceur qui se dévoile en milieu de bouche sans dominer, apportant une touche d’élégance à l’ensemble. La finale est fraîche, de bonne longueur, acidulée avec une pointe d’amertume. Un vin très élégant qui continue de se boire sur un équilibre jeune malgré ses 15 ans d’âge. Très Bien

Pinot Noir « B » 2016 – Domaine Agapé : #DrinkAlsace un rouge pur et dense dans une grande année. La robe rubis foncé possède encore des reflets violacés. Le nez d’intensité moyenne est jeune et frais, sur des arômes de violette, de cerise noire. La bouche est souple en attaque, puis délicate, concentrée et légèrement acidulée avec des tanins discrets bien murs, procurant une sensation charnue et tendre. Une cuvée originaire de l’Osterberg qui mérite de figurer dans le peloton des grands rouges de terroir alsaciens. Délicieux maintenant mais ne pas hésiter à enterrer quelques flacons en cave. Très Bien

Sauternes 1970 – Château Rieussec : un magnifique Sauternes à maturité. La robe est jaune vieil or avec des reflets orangés. Le nez est ouvert, complexe, mêlant marmelade d’orange, abricot sec, miel, fumée, une pointe toastée et une note épicée. La bouche est douce en attaque, dense et acidulée avec une légère amertume en finale qui exalte les arômes d’écorce d’orange. Pas le plus grand millésime coté botrytis, mais un beau terroir et une patine apportée par le temps qui rend le vin terriblement séduisant. Excellent

Riesling Grand Cru Engelberg 2014 – Domaine Pfister : #DrinkAlsace un Engelberg nerveux. La robe est jaune pâle avec des reflets verts. Le nez est parfumé, frais, sur les fruits frais, pamplemousse et carambole en tâte, avec une pointe de chèvrefeuille. La bouche est franche en attaque, sèche et acidulée avec du gras, et un caractère charnu et acidulé qui offre une finale nette. Un bon millésime sur l’Engelberg, dans un style plus nerveux que 2012 ou 2013. Très Bien

Vin de Pays des Collines Rhodaniennes Cuvée Saxeolum 2014 – Les vignobles de Seyssuel (Louis Chèze) : une syrah puissante et veloutée. La robe est dense, opaque, sombre avec des reflets violacés. Le nez est séduisant, moyennement complexe et immédiat sur les petits fruités noirs, l’olive, le lard fumé avec une pointe épicée. La bouche est souple en attaque, puis dense avec des tanins gras qui apportent une sensation veloutée, une acidité fine qui relève le goût, et une longue finale sur la cerise noire. Un vin délicieux très facile à boire dès à présent. Très Bien

Pinot Gris Saint Georges 2007 – Gustave Lorentz : #DrinkAlsace un pinot gris net et salin. Très jolie robe or blanc avec des reflets paille, claire et brillante. Le nez est ouvert, net, marqué par des arômes de poire, de froment, de noisette avec une pointe vanillée. L’attaque en bouche est souple, pure, puis le vin se montre acidulée, d’équilibre quasi sec avec du gras, de bonne concentration avec une finale sèche de bonne longueur. Un vin parfait à table, surprenant de jeunesse à plus de 12 ans d’âge. Pour une des premières cuvées produites par des raisins issus de l’agriculture biologique, l’essai est plus que transformé. Très Bien

Pinot Noir Vieille Vigne 2000 – Domine Barmès-Buecher : #DrinkAlsace un rouge puissant à maturité. La robe est rouge sang, dense avec de légers reflets tuilés sur les bords. Le nez est parfumé, de bonne intensité, fruité sur les petits fruits noirs, mûre et cassis, puis plus complexe, avec des arômes de fumée, de cuir, et une pointe toastée. L’attaque en bouche est sèche, dense, portée par des tanins fins encore bien présents, puis le vin se montre ample, profond, vineux et légèrement acidulé. La fin de bouche est longue et conserve du fruit. Un élevage en barrique de longue durée pour ce vin issu du Hengst qui révèle con caractère sans s’assécher à 20 ans d’âge. Une très belle bouteille qui rappelle qu’avant 2003, 2000 était déjà très bon pour les rouges alsaciens. Très Bien

Pinot Gris Clos Windsbuhl 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace #ILoveClosWindsbuhl 2007 grande année sur le Windsbuhl. La robe vieil or est brillante, lumineuse. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe avec des arômes de miel, noisette, carambole, abricot, une note de champignon et une pointe fumée. L’attaque en bouche est dense, légèrement douce avec une acidité marquée. L’équilibre est dense et profond, évoluant sur cette fraîcheur avec une belle profondeur et une fine amertume en finale. La fin de bouche est longue, portée par l’alcool et l’acidité. Un équilibre quasi sec pour un grand vin puissant. Décidément, après le Chardonnay, l’Auxerrois, le riesling, le gewurztraminer, ce pinot gris montre que 2007 a été une grande réussite sur le Windsbuhl. Sans parler du pinot gris liquoreux de légende produit cette année-là avec les raisins botrytisés de cette vigne. Excellent

Côte Rôtie La Châtillonne 1995 – Vidal-Fleury : grand terroir, grande année, grand vin. La robe sang de bœuf a conservé ses reflets rubis et prend des nuances brique sur les bords du verre. Le nez est ouvert, intense, parfaitement dans le trio aromatique des grandes années chaudes avec des arômes de lard fumé, d’olive noire et de suie, tirant sur les herbes de Provence à l’aération. La bouche est souple en attaque, puis dense, pure et acidulée avec des tanins gras très fins, évoluant sur un équilibre sec légèrement amer en parfait harmonie avec les arômes du nez qui reviennent dans la longue finale. Un vin racé à maturité, qui récompense largement le dégustateur qui a su le garder 20 ans en cave ! Excellent

Pinot Noir Hommage à Gérard 2005 – Claude Weinzorn : #DrinkAlsace un rouge jeune et fruité. La robe rubis foncé est dense, brillante et encore jeune. Le nez d’intensité moyenne est net, fumé, légèrement fruité sur la cerise rouge et noire, peu évolué. La bouche est souple en attaque, puis dense et acidulée avec des tanins très discrets, évoluant sur un équilibre dense et chaleureux. Construit comme un vin blanc, c’est un vin tendre à la longue finale sur la réglisse, la cerise et les épices. Très Bien

Gewurztraminer Cormier 2004 – Domaine Loew : #DrinkAlsace un Cormier fringant. La robe est jaune citron clair, peu évoluée. Le nez est ouvert, intense, avec des arômes de pêche, de pamplemousse, une note de vanille et une pointe épicée. La bouche est franche en attaque, légèrement douce avec une acidité bien présente et une amertume très agréable, qui résonne avec les arômes de pamplemousse pour apporter une fraîcheur inhabituelle sur un gewurztraminer. Un Cormier toujours aussi fringant. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Hengst Vendange Tardive 2001 – Domaine Josmeyer : #DrinkAlsace un grand vin à maturité. La robe jaune citron est dense, foncée, brillante, avec des reflets or jaune chatoyants. Le nez est ouvert, complexe, mêlant agrumes confits, abricot, miel, épices douces, avec une pointe de carambole à l’aération. La bouche est ample et douce en attaque, puis concentrée, finement acidulée, profonde, avec un moelleux parfaitement bien intégré. La fin de bouche est phénoménale, longue et prenante sur la langue avec une finale sur les épices. Un vin de grand terroir, dans une grande année, qui se présente à parfaite maturité à bientôt 20 ans. Excellent

Riesling Clos Saint Landelin 1983 – A&O Muré : un beau témoin d’une époque révolue. La robe or jaune est assez foncée mais conserve de l’éclat. Le nez est net, de bonne intensité, évolué, avec des arômes de fleurs séchées, de fumée, une note d’hydrocarbure et une pointe beurrée. L’aération lui apporte un côté terreux moins glorieux. La bouche est sèche attaque, puis équilibrée, légère et finement acidulée avec une légère amertume. Un riesling de maturité moyenne, pas taillé pour une grande garde, mais qui se boit encore bien. Dans les standards de l’époque, une vendange tardive à 13,5 degrés potentiels aurait certainement donné un vin d’un autre calibre 30 ans plus tard. Bien

Bienvenue Bâtard-Montrachet 2001 – Louis Carillon : un grand blanc complexe et puissant. La robe jaune or est dense et brillante. Le nez est parfumé, complexe, très mur avec des arômes de fleurs jaunes, de tilleul, de noisette, de miel, montrant à l’aération une note de sous-bois et une pointe toastée. La bouche est ample en attaque, dense et puissante avec du gras, montrant une acidité fine qui accompagne l’équilibre puissant. Longue finale sur le caractère floral du nez. Un vin de belle maturité qui montre une évolution lente, et se présente sous un équilibre puissant et complexe remarquable. Grand Vin. Excellent

Ribera Del Duero Unico 1981 – Bodega Vega Sicilia : un vin puissant apaisé par le temps. La robe est sombre, profonde, rouge foncé avec des bords qui prennent de légères nuances brique. Le nez est ouvert, complexe, puissant, patiné avec des arômes de mûre, de cassis, d’épices, une note fumée et une pointe de goudron. Le boisé est bien intégré mais encore légèrement présent, et l’acidité volatile, toujours importante sur cette cuvée, est discrète. La bouche est ample en attaque, dense et profonde avec des tanins gras, une acidité intégrée présente, et un milieu de bouche dense. « Y a du vin » comme chacun se dit, et le caractère fruité reste bien présent en fin de bouche malgré l’âge. Grande longueur en finale, avec un retour sur les épices. Un vin puissant et patiné, que j’avais dégusté il y a 20 ans sur un équilibre dans la démesure, qui se montre aujourd’hui à son meilleur. Je n’attendrai pas 20 ans de plus avant boire la 3e bouteille ! Grand vin. Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Hengst 2008 – Cave de Turckheim : #DrinkAlsace un Hengst moelleux déjà patiné. La robe dorée est brillante. Le nez est ouvert, intense, marqué par le miel, le pralin, le litchi, la vanille, la rose, avec une légère pointe épicée. L’attaque en bouche est moelleuse, puis plus acidulée avec une légère pointe de gaz qui atténue légèrement le moelleux, évoluant sur le caractère doux et acidulé, avec une finale sur le miel et les épices douces. Sauvé par la fraîcheur du millésime, l’équilibre se montre agréable pour un vin qui accompagne un plateau de fromages affinés. L’ensemble est à maturité, et le vin est à boire. Très Bien

Côtes du Jura Chardonnay Les Champs Rouge 2014 – Domaine Labet : un vin frais et salin. La robe jaune citron clair est jeune, très brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe avec de arômes de fleurs, de noisette fraîche, de pomme, de mousseron, avec une note fumée. La bouche est franche en attaque, puis dense et fraîche avec une acidité ciselée de belle intensité qui évolue sur une fine amertume, avant de finir sur un caractère salin prononcé. Longue fin de bouche pour ce vin pointu et puissant. Très Bien

Pommard Les Noizons 2009 – Jean-Luc Joillot : Un Joli Pommard qui arrive doucement à maturité. Belle robe rouge rubis brillant, avec des bords légèrement tuilés. Le nez d’intensité moyenne est sur la réserve, avec des arômes de cerise, de ronce, d’épices, de fumée, ainsi qu’une note de fraise à l’aération. L’attaque en bouche est souple, puis le vin se montre dense, fruité avec des tanins fins encore un peu secs, une trame acidulée discrète qui accompagne une finale de bonne longueur. Un vin promis à une belle garde qui se présente déjà très agréablement sur un bourguignon mijoté. Très Bien

Pessac Léognan Blanc 1990 – Château de Fieuzal : un vin magnifique de fraîcheur et de jeunesse. La robe est dense, brillante, de nuance or jaune avec un disque épais. Le nez d’intensité moyenne est délicat, initialement finement toasté, beurré, présentant des arômes de fleurs jaune, de chèvrefeuille, de miel d’acacia, avec une pointe de fenouil et d’anis. La bouche est ample en attaque, dense et puissante avec du gras, une acidité fine qui se dévoile en milieu de bouche et qui apporte de la structure. La fin de bouche est longue, grasse et marquée par les arômes du nez, sans montrer d’évolution. Un superbe trentenaire qu’il faudra servir un jour à côté d’un grand Riesling du même millésime. Excellent

Riesling Grand Cru Brand 1997 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin tendre et concentré. Une première bouteille à la robe claire mais liégeuse est rapidement remplacée par une seconde à la couleur plus foncée, vieil or mais gardant une belle brillance. Le nez est ouvert, parfumé, sur le raisin sec, le miel, la noisette, avec une pointe de fleurs séchées. La bouche est douce en attaque, ample et pure avec de la profondeur, une belle concentration, évoluant sur une belle fraîcheur avec une longue finale ample et délicatement florale. Dommage pour la variation de bouteille, mais sinon, superbe pédigrée pour ce grand vin demi-sec. Très Bien

Meursault 2002 – Domaine Buisson-Charles : un Meursault délicat et complexe. La robe or jaune clair est jeune, avec de l’éclat. Le nez d’intensité moyenne est fin et complexe, avec des arômes de tilleul, d’amande, de noisette fraîche, de fleurs séchées et une pointe de sous-bois. La bouche est dense en attaque, corsée, bien présente, légèrement acidulée avec une légère amertume, prenant un caractère ample et gras de belle puissance. La finale est longue, légèrement amère, avec un retour sur des notes de chèvrefeuille. Une belle bouteille qui passe les ans sans broncher. On va pouvoir attaquer les premiers crus ! Très Bien

Pommard 1999 – Jean-Luc Joillot : un joli Pommard dans une grande année. La robe rouge rubis possède des reflets tuilés et une belle brillance. Le nez est ouvert, parfumé, marqué par les épices, la mûre, la fumée, avec une note de ronce. La bouche est délicate en attaque, de concentration moyenne avec une acidité fine, un fruité présent, des tanins fine et fondus, évoluant sur un caractère légèrement amer. La finale est corsée, longue, complexe sur les arômes du nez. Un vin épanoui qui apporte du plaisir. Très Bien

Riesling Grand Cru Geisberg 2012 – Kuentz-Bas : #DrinkAlsace une des révélations du millésime 2012 en Alsace. La robe or blanc est claire et possède de l’éclat. Le nez est parfumé, d’intensité moyenne, complexe avec des arômes de fleurs blanches, de fleurs séchées, de poire, d’amande, avec une note fumée et une pointe d’hydrocarbure. La bouche est ample en attaque, pure et dense avec une acidité fine parfaitement fondue, un toucher de bouche soyeux et charnu sur un équilibre charpenté qui laisse la place aux arômes dans la longue finale. Premier millésime produit par la maison après son rachat des vignes sur ce Grand Cru confidentiel, la sélection drastique des raisins et des parcelles a donné un Geisberg exceptionnel de la trempe des grands millésimes produits par André Kientzler, qui arrive doucement à maturité. Excellent

Pinot Gris Clos Windsbuhl 2004 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace #ILoveClosWindsbuhl un Windsbuhl à l’équilibre parfait. La robe est dorée, foncée, brillante avec des reflets topaze. Le nez est parfumé, d’intensité moyenne, complexe avec des arômes de noisette, de sous-bois, de miel, de fumée. La bouche est douce et ample en attaque, puis riche, acidulée, légèrement amer sur la peau d’agrume, évoluant sur un équilibre demi-sec à l’acidité intense, citronnée, qui prend le dessus jusque dans la longue finale. La puissance du vin et son sillage acidulé en finale emportent les suffrages, le vin est à parfaite maturité et devrait être parfait sur un homard rôti si on en avait un sous la main ! Excellent

Riesling Grand Cru Sommerberg « E » 2013 – Domaine Albert Boxler : #DrinkAlsace un vin frais et salin. Belle robe pâle, or blanc, avec de l’éclat. Le nez est discret, sur le pamplemousse, la poire juteuse, le silex, avec une pointe florale plus présente à l’agitation. La bouche est franche en attaque, sèche et vive avec une acidité intense et mure qui comble les papilles sur une sensation fraiche et nette, évoluant sur une belle complexité avec de la chair et une bonne densité. Finale juteuse, citronnée, saline et surtout longue car portée par cette belle acidité mûre. Un vin délicieux à déguster par petites gorgées. Excellent

Pinot Noir Côte de Rouffach 2011 – Domaine Muré : #DrinkAlsace un rouge alsacien corsé et élégant. La robe rubis prend des nuances tuilées, mais reste éclatante. Le nez est parfumé, fumé et épicé, corsé avec des notes plus végétales que fruitées. La bouche est tendre en attaque, élégante, concentrée et portée par des tanins fins et une acidité élégante bien présente, apportant de la longueur dans une finale fumée. Un millésime corsé en Alsace pour les rouges et une cuvée qui se montre aujourd’hui sous son meilleur jour. Une entrecôte d’Angus originaire d’outre-Manche a été un compagnon parfait. Très Bien

Sylvaner Brandstatt 2007 – Domaine Otter : #DrinkAlsace un vin ample et équilibré. La robe jaune or est brillante. Le nez est parfumé, jeune, de bonne intensité, avec des arômes de fleurs séchées, de fruits à chair blanche, et une note d’élevage sur lies. La bouche est ample en attaque, riche et profonde avec une belle pureté, une acidité mûre et un caractère charnu très plaisant. Longue finale acidulée qui revient sur une note d’agrumes. Bel équilibre pour ce vin issu du grand Cru Hatschbourg. Très Bien

Muscat réserve Exceptionnelle 1959 – Kuentz-Bas : #DrinkAlsace un muscat vénérable à l’équilibre sauvé par le terroir. Le bouchon intact laisse présager une bonne conservation, mais la robe dorée et l’étiquette parfaitement conservée suggèrent une légère oxydation confirmée au nez. Les arômes de menthe sèche, de miel, de cuir et de fumée se mêlent aux épices pour former un bouquet complexe mais légèrement fatigué. La bouche révèle en revanche une belle ampleur, de la densité et de la chair, avec une acidité fine et bien présente. L’origine du grand cru voisin est probable, ce qui a donné un équilibre remarquable pour ce vin issu d’une très grande année. Avec un nez plus frais, on aurait touché au sublime. Bien

Zind ZO13 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace #ILoveClosWindsbuhl un millésime de référence pour la cuvée. La robe or blanc est brillante. Le nez est parfumé, floral avec des arômes de fruits à chair blanche, de pêche blanche, d’amande fraîche, avec une pointe légèrement fumée. La bouche est franche en attaque, portée par un léger gaz carbonique, puis ample, sèche avec un gras, évoluant rapidement sur un équilibre dense relevé par une belle acidité si typique du lieu. Le vin possède un équilibre remarquable combinant le fruité charnu de l’auxerrois et du chardonnay avec la profondeur et la fraîcheur du Windsbuhl, le tout sans surmaturité. Longue finale sur la noisette et les arômes du nez. Un style représentatif de l’équilibre des derniers millésimes, et pour la cuvée Zind, un grand millésime parfaitement équilibré, à l’instar de 2009 ou 2004. Excellent

 

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