L'Oenothèque Alsace

Les Vins de 2019 – Trimestre 3

Compte rendu des vins dégustés de juillet à septembre 2019,  dont un soyeux Côte-Rôtie La Mouline 2001 de Guigal et un racé Grasberg 2005 du Domaine Marcel Deiss.

Muscat Grand Cru Goldert 2008 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace une bouteille à la robe foncée. La robe vieil or est inhabituellement foncée, mais conserve de l’éclat. Le nez est ouvert, de bonne intensité, avec des arômes de pain grillé, de noisette, de groseille à maquereau avec une note d’évolution. La bouche est ample en attaque, dense et charnue avec une belle acidité, de la salinité, et une final qui présente de l’amertume. Deux flacons tirés du carton montrent ce même profil surprenant. Pas franchement mauvais, mais pas très impressionnant pour qui a gouté la cuvée jeune, voire dégusté les grands millésimes anciens comme 1967 ou 1971 à la robe plus claire. La surmaturité a fait évoluer la cuvée plus vite que certains autres millésimes, et lui donne des airs de pinot gris charpenté. A ressortir en hiver sur un plat de saison. Bien

Riesling Grand Cru Osterberg 2016 – Domaine Agapé : #DrinkAlsace un grand Osterberg frais et salin, déjà agréable jeune. La robe or blanc est lumineuse et brillante. Le nez d’intensité moyenne est jeune, frais, marqué par les fleurs blanches et le pamplemousse. La bouche est fine en attaque, acidulée et dense avec une légère amertume, sur un équilibre sec et vif avec une longue finale saline. Encore très jeune, voilà un vin ciselé à l’acidité nette, qui se déguste très bien jeune. Très Bien

Côte Rôtie La Mouline 2001 – E. Guigal : une grande bouteille complexe et souple pour un vin hors norme. La robe couleur café est profonde, foncée, avec des bords tuilés. Le nez est envoutant, mélange de fleurs, de cassis, de poivre en grain, de pain grillé, avec une belle évolution à l’aération, les arômes gagnant en intensité et en netteté. La bouche est souple en attaque, concentrée et acidulée avec des tanins généreux et gras, d’une grande finesse, portant loin la longue finale. Un vin d’une extrême précision, sur un équilibre plus frais en 2001 que sur 2000 ou 1999. Cuvée à maturité, qu’on gardera sans problème 20 ans de plus en cave, le bouchon étant seulement imbibé sur 1mm. Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Mambourg Cuvée L’Interdit 1997 – Marc Tempé : #DrinkAlsace un grand Mambourg liquoreux patiné par le temps. La robe est foncée, cuivrée avec des reflet topaze. Le nez est ouvert, riche et confit avec des arômes de miel, de fruits jaunes, de vanille, de fleurs séchées, et une note d’épices (muscade, cannelle) bien fondue. A l’aération les fruits confits reprennent le dessus sur les épices. La bouche est liquoreuse en attaque, charnue, concentrée et d’une grande fraîcheur. Le terroir prend le dessus sur une ensemble riche et corsé, dans cette grande année 1997 pour les gewurztraminers en surmaturité. Une légère patine s’installe sur un vin qui n’a pas fini de monter sur son plateau de maturité. Excellent

Riesling Grand Cru Altenberg de Bergheim 1999 – Gustave Lorentz : #DrinkAlsace un grand vin quand on tombe sur le bon flacon. La robe or jaune est dense et brillante. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, se présente complexe avec des arômes de fleurs blanches, de tilleul, de miel d’acacia, une note légère et discrète d’hydrocarbure et une pointe de fruits à chair blanche. La bouche est ample en attaque, profonde, acidulée avec une très légère douceur bien intégrée, évoluant sur un équilibre sec légèrement amer. La fin de bouche est longue et saline. Grande réussite en 1999 pour un vin qui tiendra la distance sur les bonnes bouteilles. La photo des verres montre deux bouteilles qui ont vécu côte à côte depuis plus de 15 ans, une plus foncée et oxydative, l’autre de grande fraîcheur. Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Goldert 1997 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un grand Goldert profond et équilibré. La robe jaune or est intense et brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité avec des arômes de litchi, de fleurs jaunes, de vanille, une pointe de noisette et une note de miel. Un bouquet complexe qui montre une légère évolution tout en restant frais. L’attaque en bouche est ample, douce, très pure avec un moelleux bien intégrée, évoluant sur le caractère crémeux et vanillé suggéré par les arômes du nez, avec une acidité fine bien présente et une légère amertume en finale. L’alcool sensible en fin de bouche n’est pas désagréable et n’entame pas la bonne sensation d’équilibre pour ce vin à maturité. Les fromages affinés – munster en premier lieu – n’ont qu’à bien se tenir ! Excellent

Saint Joseph Vignes de l’Hospice 2005 – E. Guigal : un Saint-Joseph mur, profond et concentré. La robe est dense, foncée avec des bords qui commencent à tuiler. Le nez est ouvert, mûr, floral avec des arômes de suie, de fruits rouges et noirs, et une note toastée. La bouche est souple en attaque, fruitée et charnue avec des tanins fins et gras. L’équilibre est pur, puissant, avec une finale longue, acidulée et acidulée. Un beau flacon à maturité, qui accompagne toujours aussi bien les grillades. Très Bien

Sauternes 1978 – Château Sigalas-Rabaud : un grand Sauternes à maturité. La robe vieil or est cristalline et possède beaucoup d’éclat. Le nez de bonne intensité regorge d’arômes complexes de miel, de fruits exotiques, d’écorce d’agrumes, de vanille façon crème brulée, avec une patine qui apporte un caractère bien fondu à l’ensemble. La bouche est douce en attaque, très pure et charnue avec une liqueur délicate parfaitement intégrée. La forte concentration allonge la finale en tapissant la langue d’une liqueur aux arômes intenses. Une grande bouteille dans un millésime chaud et sec pas très botrytisé, mais à plus de 40 ans d’âge, la magie du Sauternais opère. Dommage que ces vins ne soient pas valorisés à leur vrai niveau d’excellence. A boire sur un homard à la nage, bien entendu ! Excellent

Pinot Gris Clos Jebsal Vendanges Tardives 2005 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un Jebsal qui arrive doucement à maturité. La robe or blanc est claire, avec des reflets dorés. Le nez est jeune, intense, sur les fruits à noyau, pêche jaune et abricot, le miel, la pâte de coing, avec une pointe de vanille. La bouche est moelleuse en attaque, concentrée et charnue, montrant rapidement une acidité fine et de la salinité, qui apportent une légèreté à l’équilibre et tire la finale en longueur. Le vin se déguste sans difficulté, sur sa grande jeunesse, avec un gros potentiel de garde comme souvent sur les grands vins de botrytis du millésime 2005. Excellent

Châteauneuf du Pape rouge 1998 – Domaine de la Roquette : un Châteauneuf à point. La robe est encore jeune, sombre et dense, à peine tuilée sur les bords. Le nez est ouvert, mûr, de belle intensité avec des arômes de petits fruits rouges cuits, de fumée et une note de cacao. La bouche est souple en attaque, concentrée, fine avec des tanins gras discrets. La fin de bouche légèrement chaude est nette et fruitée. Une belle bouteille, la dernière du carton hélas pour un vin qui se montrait parfois réduit dans la jeunesse, nécessitant de longues heures de carafe. 1998 semble sortir de son état léthargique, si c’est pareil pour les autres cuvées de l’appellation, c’est une très bonne nouvelle. Très Bien

Côtes du Jura 2007 – Domaine Macle : un vin typé à maturité. La robe est dorée, brillante, le nez est ouvert intense, frais avec des arômes de fleurs blanches, de noix, de crème fraîche avec une note de morille. La bouche est sèche et ample en attaque, dense avec un caractère charnu et du gras qui se développe en fin de bouche. Un beau vin équilibré et net, encore très jeune, qui a perdu l’amertume de ses premiers jours, et s’installe tranquillement sur son plateau de maturité pur de très longues années. Très Bien

Vin de Pays des Collines Rhodaniennes Saxeolum 2009 – Louis Chèze : Comme d’autres vignerons du coin, la maison Louis Chèze a replanté les coteaux des collines rhodaniennes anciennement plantées par les romains, produisant une syrah de style septentrional. La robe rouge rubis est profonde, bilante, avec des bords qui tuilent légèrement. Le nez est ouvert, initialement sur le toasté, avec des arômes de pain grillé, de suie, une pointe de violette, prenant des notes de petits fruits rouges confiturés à l’aération. La bouche est souple et profonde en attaque, dense avec des tanins fins et gras. Belle bouteille riche et souple parfaite sur les grillades estivales. Très Bien

Grasberg 2005 – Marcel Deiss : #DrinkAlsace un grand vin demi-sec minéral et tendu. La robe est dorée, brillante et lumineuse. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe avec des arômes d’abricot, d’agrumes confits, de pâte de fruit, avec une touche mentholée qui apporte de la fraîcheur. La bouche est tendre en attaque, franche et acidulée avec de la salinité, une légère amertume qui renforce la sensation acide, et une longue finale qui tire sur les amers de l’écorce d’agrumes et sur le fruit. Un vin à décanter pour faire disparaître le léger perlant initial, et ouvrir les arômes. Belle expression du terroir sur une année où le botrytis est beau, avec un style demi-sec puissant qui sera certainement parfait… sur un homard gratiné ! Excellent

Riesling Grand Cru Brand 2002 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un grand Brand demi-sec. La robe dorée est cristalline, intense. Le nez est ouvert, complexe, de belle intensité, avec des arômes de citron frais, d’agrumes confits, de beurre, de fleurs d’oranger, de fleurs séchées, l’évolution apportant une belle patine. La bouche est tendre en attaque, puis ample, saline et acidulée, dans un style demi-sec au moelleux discret parfaitement intégré. La fin de bouche est nette, avec une longue finale sur le fruité du nez. Un vin délicieux à boire pour lui seul, ou sur des tapas type mousse de canard au poivre ou fromages. Un poisson de rivière avec un sauce à l’orange serait aussi une bonne occasion. Excellent

Riesling Equinoxe 2013 – Henry Fuchs : #DrinkAlsace un riesling sec typique des grands cuvées alsaciennes. La robe or pâle est brillante, le nez parfumé, sur des arômes frais et jeunes de pamplemousse, de fleurs blanches, avec une note anisée. La bouche est sèche en attaque, ample et de bonne densité avec du gras. L’acidité est mûre, de bonne intensité, et accompagne la longue finale. Une bouteille typique des vins qui font de l’Alsace un secret bien gardé pour l’amateur : un domaine peu médiatisé, une étiquette singulière pour ne pas dire moche, un petit prix (<12€) , rien ne dévoile la qualité du vin dans la bouteille. L’amateur s’y retrouve dès qu’il tombe sur ce genre de secret, à condition de ne pas trop en parler pour que les prix restent bas et la médiatisation reste éloignée. Heureusement, avec une interprofession qui se focalise sur la promotion des vins de cépage auprès du grand public, ce n’est pas prêt de changer, l’Alsace des grands vins à petit prix va continuer son chemin. Très Bien

Tavel 2016 – E.Guigal : un vin frais et charnu. La robe est jeune, soutenue pour un rosé, rose avec des nuances rouge framboise. Le nez est parfumé, jeune et simple, floral avec des arômes de fruits rouges. La bouche est franche en attaque, fruitée et charnue de demi-corps avec une belle acidité. Belle maturité et belle acidité pour un millésime 2016 qui comble les amateurs de rouge et de blanc. Accord superbe quoiqu’insolite sur un poulet aux épices tandoori. Bien

Auxerrois Vieilles Vignes 2010 – Domaine Paul Blanck : #DrinkAlsace un auxerrois mur et tendre. La robe est dorée, brillante et cristalline. Le nez est ouvert, de bonne intensité, mur avec des arômes de pêche blanche, de fleurs jaunes, avec une pointe de miel. La bouche est tendre en attaque, d’équilibre sec avec de la chair, une belle pureté, et une légère salinité qui titille la langue en finale. Un vin toujours aussi bon, qui vieillit avec grâce. Très Bien

Côtes du Jura Cuvée Schistes 2004 – Domaine Ganevat : un savagnin ouillé magnifique de salinité. La robe est dorée, assez foncée, moyennement limpide, absence de filtration oblige. Le nez est ouvert, intense, marqué par le sésame grillé, le toasté, les fleurs jaunes, et un assemblage d’épices comme la cardamome ou la muscade. L’attaque en bouche est dense, sèche, saline, puis le vin se montre très jeune, charnu avec une légère amertume qui contribue au caractère sec et gras. Un vin nerveux qui claque en bouche, à parfaite maturité. L’élevage long renforce le caractère très abouti de l’équilibre, pour un vin qui vieillit très lentement. Excellent

Pomerol 1990 – Vieux Château Certan : un grand Pomerol à maturité. La robe rubis clair est brillante, avec des reflets tuilés. Le disque est épais et les grosses larmes dessinent un jambage épais sur les parois du verre. Le nez est ouvert, complexe, intense, sur des arômes de fumée, de fleurs séchées, d’épices, de ronce, avec une note franche de groseille qui apparait à l’aération. L’attaque en bouche est suave, puis le vin se montre dense, charnu, mur avec des tanins gras, évoluant sur un registre acidulé et fin. La fin de bouche se montre serrée, plus sèche, et de grande longueur. Magnifique vin à la conservation et au bouchon quasi parfait. Excellent

Grüner Veltliner Alte Reben 2005 – Weingut Nigl (Kremstal, Autriche) : un GV jeune et épicé. La robe est jaune citron clair, avec de légers reflets verts. Le nez est ouvert, jeune, floral, avec un caractère épicé. La bouche est sèche en attaque, avec une pointe de gaz, puis évolue sur un équilibre gras et sec, dense et frais avec une légère amertume en finale. Un style bien typé, d’une belle jeunesse, qui évolue lentement en bouteille. Très digeste et parfait à table sur un poisson au four. Très Bien

Tokay Pinot Gris Altenbourg Vendanges Tardives 1991 – Domaine Paul Blanck : #DrinkAlsace un vin charpenté, exceptionnel de profondeur et de complexité. La robe est jaune or clair, brillante et lumineuse. Le bouquet est complexe, de bonne intensité avec des arômes qui se dévoilent par palier de fleurs séchées, de miel, de pêche, puis une note d’agrume à l’aération. La bouche est ample en attaque, profonde avec un moelleux intégré et de la chair, évoluant sur un équilibre acidulé avec une amertume façon pamplemousse. La finale est longue, acidulée et prend des notes fraîches et jeunes de citron et de pêche. Une belle cuvée dans un millésime qui a produit peu de vins de surmaturité, après les 3 glorieuses 88-89-90 les stocks étaient probablement déjà hauts. Reste ici un Altenbourg, bien au-delà de la notion de « Tokay VT », qui mériterait son classement en grand cru, avec cette structure si jeune et à cette charpente si bien construite. Ce terroir de l’Altenbourg propose décidément de grands vins en surmaturité. Excellent

Bourgogne Pinot Noir 2015 – Rossignol-Trapet : un rouge délicieux et facile à boire. La robe est jeune, rouge rubis foncé avec des reflets violacés. Le nez est ouvert, jeune, floral avec des arômes de ronce et une pointe de groseille. La bouche est souple en attaque, pure et charnue, avec un fruité très présent, rehaussé par une acidité fine qui lui apport de la gourmandise. De légers tanins viennent apporter un supplément de charpente pour ce rouge frais qui se déguste très facilement. Très Bien

Riesling Grand Cru Brand 2005 – Claude Weinzorn : #DrinkAlsace un vin récolté très mur qui commence à fatiguer. La robe est jaune or clair, brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité, mur avec des arômes de fleurs blanches, de pêche, de miel, mais aussi de fleur séchée et de cuir qui trahissent un vieillissement déjà présent. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, une acidité discrète pour un riesling, et une finale de bonne longueur portée par une légère amertume. Un vin à maturité qu’il faut boire. Bien

Muscat Grand Cru Saering 2005 – Dirler-Cadé : #DrinkAlsace un Saering frais et sec. Le nez est complexe, légèrement évolué, sur des arômes de menthe sèche, de fruits à chair blanche, avec une note de noisette. La bouche est sèche, franche en attaque, puis fraîche, aérienne avec une finale nette. Un vin qui a perdu un peu de ses parfums de jeunesse, qui ne s’est pas amélioré avec le temps. A boire plutôt jeune. Bien

Pinot Noir Cœur de Bollenberg 2005 – Cave François Schmitt : #DrinkAlsace un joli rouge du Bollenberg à maturité. La robe rubis présente des reflets acajou. Le nez est initialement toasté mais prend après aération des arômes de petits fruits noirs, de violette, de ronce, avec une noté fumée. La bouche est ample en attaque, profonde et concentrée avec des tanins gras qui apportent de la mâche. L’acidité est élégante et apporte de la finesse à la longue finale. Un très joli rouge alsacien qui débute son plateau de maturité. Très Bien

Riesling Grand Cru Kastelberg Sélection de Grains Nobles 2001 – Guy Wach : #DrinkAlsace un vin moelleux complexe et racé. La robe est dorée avec de l’éclat. Le nez est ouvert, complexe, dominé initialement par le safran, la pêche, le miel et l’écorce d’orange. La bouche est moelleuse en attaque, ample et dense avec une acidité discrète et une légère amertume qui se dévoile dans la longue finale. Un Kastelberg en version moelleux, qui ne cache pas son origine. Très Bien

Pino Gris Côtes de Rouffach 2016 – Domaine Muré : #DrinkAlsace un pinot gris frais et salin. La robe jaune paille est claire, cristalline. Le nez est jeune, de bonne intensité, sur des arômes de poire, de fleurs blanches, de fruits secs avec une pointe de noisette. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, une fine acidité qui dévoile une belle salinité, et une finale longue de grande pureté. Un superbe toucher de bouche pour ce vin délicat parfait à table, dense et charnu sans être excessivement acidulé. Très Bien

Blagny 1er Cru La Pièce sous le Bois 1999 – Joseph Matrot : une belle cuvée qui a bien vieilli. Le bouchon est impeccable, imbibé sur 3mm seulement et encore bien élastique. La robe rubis clair possède des reflets tuilés. Le nez de bonne intensité est complexe, marqué par les petits fruits noirs, la ronce, le champignon sec et une pointe d’épices. La bouche est souple en attaque, charnue et de belle pureté avec des tanins fins bien intégrés. Un vin de complexité moyenne qui arrive doucement sur sa fin de parcours, mais toujours terriblement séduisant avec une finale nette qui lui conserve une belle jeunesse. Très Bien

Vin de Savoie Mondeuse 2005 – Domaine de Vens le Haut : un vin boisé encore jeune. La robe rouge vermillon est dense. Le nez est ouvert, de bonne intensité, avec des arômes de ronce, de fruits rouges, de toasté avec une pointe de violette. La bouche est souple et acidulée en attaque, très concentrée, marquée par des tanins fins mais encore serrés, l’acidité renforçant le caractère austère. La finale est longue, saline, avec un fruité qui ressort bien. L’usage de nouvelles barriques se fait ressentir sur ce millésime, mais le vin se montre encore très peu développé et avec assez de fruits pour poursuivre son vieillissement, comme toute grande mondeuse de Savoie. Très Bien

Crémant d’Alsace Chardonnay NV – Cave Wolfberger : #DrinkAlsace un crémant frais et apéritif. Le nez est délicat, floral et légèrement fruité avec des notes de fruits secs. La bouche est élégante avec une mousse fine et une acidité discrète mais bien présente qui rend le vin agréable à l’apéritif. Une cuvée régulière. Bien

Riesling Grand Cru Muenchberg 2007 – Domaine Julien Meyer : #DrinkAlsace un Muenchberg nature, naturellement évolué. La robe est terne, dorée avec des reflets cuivrés. Le nez est fatigué, les arômes oxydatifs ont laissé la place à des arômes oxydées, de terre, de pomme cuite, de pain grillé, sans le charme de sa jeunesse. La bouche est acidulée, légèrement amère, dans un style brut de décoffrage que le caractère oxydé et terreux ne valorise pas. Un vin qui a perdu le charme de ses premiers jours, dommage. Bof

Riesling Grand Cru Muenchberg 2007 – Domaine Ostertag : #DrinkAlsace une grande bouteille en pleine maturité. La robe or jaune est brillante. Le nez est parfumé, avec des arômes de fleurs jaunes, de miel, d’agrumes, de pierre chaude, et une pointe fumée. La bouche est ciselée, cristalline et ample en attaque, puis concentrée, sèche avec du gras et de la salinité. L’évolution lui apporte un équilibre parfait sans amertume. Un grand vin salin et délicat, de grande tenue à table, proche de la perfection. Excellent

Riesling Grand Cru Kaefferkopf Vieilles Vignes 2007 – Jean-Baptiste Adam : #DrinkAlsace un Kaefferkopf charpenté. La robe jaune citron est jeune. Le nez est frais, floral avec des arômes d’agrumes, marqué par une légère évolution. La bouche est franche en attaque, acidulée et dense, avec un équilibre sec et légèrement amer. Avec la grande concentration à défaut de plus de finesse, cela donne une charpente musclée au vin, taillé pour la garde. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Bergbieten Vendanges Tardives 2009 – Domaine Roland Schmitt : #DrinkAlsace un grand vin moelleux ample et profond. La robe dorée est brillante. Le nez est ouvert, intense, confit, marqué par le miel, le caramel, la pêche jaune, les épices, avec une pointe de litchi et une note fumée. La bouche est ample en attaque, puis moelleuse et acidulée avec de la chair, une grande pureté et du corps. Longue finale citronnée qui reprend les arômes du nez. Le moelleux est celui d’une sélection de grains nobles, le botrytis en moins. Un grand vin de terroir qui arrive doucement à maturité. Excellent

Pommard 1er Cru Les Petits Epenots 2009 – Jean-Luc Joillot : un vin racé et mûr. Belle robe rubis profond, brillante avec de légers reflets tuilés. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe avec des arôme de violette, de cassis, de myrtille, de ronce, évoluant à l’aération sur la cerise noire, l’écorce d’orange, avec une pointe fumée. L’attaque en bouche est corsée, dense, puis le vin se montre puissant, raffermi par des tanins fermes rehaussés d’une bonne acidité, évoluant sur un fruité plus souple avec des arômes de cassis qui accompagnent la finale. Un vin racé qui arrive doucement à maturité. Très Bien

Riesling Roche Volcanique 2014 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin jeune et sec. La robe est brillante, jaune or avec de l’éclat. Le nez est ouvert, de bonne intensité, jeune et minéral avec des arômes de chèvrefeuille, de noisette, de caillou concassé et une pointe fumée. La bouche est dense en attaque, sèche avec du gras et une acidité fine bien intégrée. L’origine du Rangen ne fait que peu de doute, pour un vin déjà ouvert et équilibré, parfait à boire jeune. Très Bien

Mercurey La Framboisière 2017 – Maison Faiveley : un Mercurey frais, souple et fruité, délicieux. La robe est jeune, rubis clair avec des reflets violacés. Le nez est parfumé, ouvert et intense avec des arômes nets de violette, de cassis, de fraise des bois et une note de ronce à l’aération. La bouche est souple en attaque, de bonne densité, tendre et regorgeant de fruit avec de la chair. La fin de bouche est ample et nette. Un vrai délice que ce vin déjà magnifique jeune. Mon premier millésime de cette cuvée était le difficile 1994, il faut constater avec bonheur que depuis 15 ans cette cuvée phare issue des vignes propres du domaine a fait d’énormes progrès dans la maturité et l’extraction, pour redevenir un rouge plaisant au fruité frais, comme quasiment seule la Bourgogne sait en produire. Merci Brigitte et toute l’équipe ! Très Bien

Muscat Grand Cru Brand Vendanges Tardives 2001 – Domaine Hurst : #DrinkAlsace un grand Brand dans un grand Millésime. La robe est or jaune avec de légers reflets verts. Le nez est ouvert, complexe, fruité avec du citron, de la fleur d’oranger, de la menthe fraîche, de la citronnelle, puis des notes de verveine à l’aération. La bouche est douce en attaque, finement acidulée avec de la chair, présentant un équilibre frais et moelleux remarquable (37g/l de sucre résiduel), une légère pointe de gaz carbonique contribuant à cette sensation en finale. La fin de bouche est très longue et complexe, avec de la fraise des bois et du citron ainsi qu’un retour de la feuille de menthe. La parcelle de muscat d’Alsace sur la partie haute du Grand Cru a produit en 2001 un vin de légende qui est tranquillement en train de rejoindre les somptueux 1976 et 1985. De grande tenue et de grande garde. Excellent

Gewurztraminer Sigillé 1993 – Gustave Lorentz : #DrinkAlsace un gewurztraminer bien conservé. La robe or jaune est claire, brillante. Le nez est ouvert, légèrement évolué, avec des arômes de pêche, de fleurs séchées, de miel, d’épices douces avec une pointe beurrée. La bouche est souple en attaque, légèrement douce, pure avec un moelleux bien intégré. La finale est pure, de bonne longueur, avec des arômes de vanille. Une bonne origine terroir pour ce gewurztraminer de 26 ans qui n’a pas pris beaucoup de rides. Très Bien

Riesling Grand Cru Saering 1991 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace un riesling vieux style qui tient encore bien. La robe est dorée, brillante mais assez foncée. Le nez est austère, légèrement oxydé avec des arômes de noisette, de fleurs séchées, de cuir et une note fumée. La bouche est sèche en attaque, moyennement dense avec une acidité bien présente, évoluant sur un équilibre amer qui termine droit et sec. Un millésime froid et une maturité moyenne pour ce vin qui a bien traversé les années, mais qu’il faut finir. Bien

Pinot Noir Old Oak 2005 – Stentz-Buecher : #DrinkAlsace un pinot noir délicat et complexe. La robe est rouge clair, avec des reflets acajou. Le nez est délicat, d’intensité moyenne, marqué par la cerise, la ronce, des notes de cacao, et une pointe d’épices. La bouche est souple en attaque, de bonne densité, pure et charnue avec des tanins gras parfaitement fondus. La finale s’étire en longueur sur les arômes du nez, avec une légère amertume. Une belle cuvée dans un beau millésime, à parfaite maturité. Très Bien

Bourgogne rouge Cuvée de Maison Dieu 2016 – Rebourgeon-Mure : un beau pinot fruité et charpenté. La robe rubis est claire et brillante. Le nez est ouvert, jeune, marqué par la violette, la mûre, la cerise noire avec une pointe d’épices. La bouche est sèche en attaque, fruitée et dense avec des tanins délicats encore jeunes et bien présents, évoluant sur un équilibre fruité et légèrement asséchant en finale. On est sur le secteur de Pommard avec cette cuvée qui montre une parfaite maturité et une belle charpente. A 13 € la quille, ne pas hésiter à faire des infidélités à l’Alsace des rouges de plus en plus chers… Très Bien

Sylvaner Tradition 2015 – Emile Beyer : #DrinkAlsace un Sylvaner mûr et frais. La robe est jaune clair avec des reflets dorés/ le nez est ouvert, de belle intensité, avec des arômes de fruits mûrs, pêche jaune en tête, de tilleul et une pointe de fleurs jaunes. La bouche est ample en attaque, de bonne densité, finement acidulée avec une finale longue, nette et légèrement saline. Une belle cuvée très facile à boire. Très Bien

Hermitage Blanc 2011 – E. Guigal : un Hermitage déjà ouvert. La robe jaune or est brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité, avec des arômes de fruits à chair blanche, un léger toasté et une pointe de fruits secs et de rhum à l’aération. La bouche est ample en attaque, puis dense et acidulée, développant une fine amertume qui apporte de la structure. La finale est longue et complexe, portée par une pointe de verveine. Difficile de distinguer la région d’origine sur ce vin à l’équilibre d’un Bourgogne blanc, façon Chassagne Montrachet. Un vin ouvert qui arrive à maturité, parfait sur la cuisine d’automne qui s’annonce, avec ses légumes oubliés, ses endives et ses viandes en sauce. Très Bien

Nuits Saint-Georges 1er Cru Clos de la Maréchale 1999 – Maison Faiveley : un millésime 1999 à point. La robe est dense, tuilée, avec de légers reflets rubis. Le nez est ouvert, fumé, avec des arômes de cacao, de framboise, de viandox, sur un style plus évolué que la précédente bouteille. La bouche est ample en attaque, fruité et acidulée sur un équilibre charnu et jeune, les tanins encore présents sont fins. La finale est fruitée avec des tanins légèrement asséchants. Le bouchon magnifique détonne face à un flacon plus évolué que d’accoutumée, mais le vin se déguste très bien malgré tout. Très Bien

Châteauneuf du Pape rouge 1999 – Château de Beaucastel : un Châteauneuf dense et complexe. La robe est rouge café, tuilée, profonde et brillante. Le nez initialement discret prend à l’aération des arômes de petits fruits noirs compotés, de pruneau, puis de groseille, de cacao avec une note de sous-bois. La bouche est souple en attaque, très murs, charnue, concentrée avec une acidité fine, évoluant sur des tanins fins et un fruité acidulé qui accompagne une finale légèrement chaude, sur une note de cerise à l’eau de vie. Un grand Châteauneuf à maturité, prêt pour les daubes d’automne. Excellent

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