Compte rendu des vins dégustés d’avril à juin 2019, dont un classique mais excellent Pauillac Château Grand-Puy-Lacoste 1990, et un liquoreux Pinot Gris Clos Jebsal Sélection de Grains Nobles 1994 de Zind-Humbrecht.
Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten Cuvée Henriette 2005 – Domaine Frédéric Mochel : #DrinkAlsace un Altenberg mur et à maturité. La robe jaune or est brillante, cristalline avec un disque épais. Le nez est ouvert, mur et complexe, avec des arômes d’écorce d’agrumes, de miel, de beurre, de fumée, une pointe pétrolée, sur un équilibre à maturité très agréable. La bouche est ample en attaque, dense et profonde, acidulée avec une amertume façon pamplemousse qui accompagne la longue finale. Un beau vin à maturité. Très Bien
Pinot Noir Koepfle 2013 – Henrik Moebitz (Bade Wurtemberg, Allemagne) : un grand pinot noir allemand. La robe est dense, rouge vermillon avec des reflets violacés et des bords qui tuilent légèrement. Le nez est ouvert, jeune, marqué par les petits fruits noirs, la cerise noire, la ronce, prenant vraiment son équilibre après 2 heures d’ouverture. L’attaque en bouche est corsée et concentrée avec des tanins frais encore bien présents, puis le vin montre une forte densité, une acidité fine et une belle mâche. Un vin racé qui appelle les grands vins de la Côte de Nuits, sur un millésime encore très jeune. A garder encore quelques années. Très Bien
Pinot Blanc Les Iris 2017 – Domaine Muré : #DrinkAlsace un pinot blanc pur et printanier. La robe or pâle possède des reflets argentés. Le nez est ouvert, de bonne intensité, jeune et floral avec des arômes de fruit à chair blanche. La bouche est tendre en attaque, sèche avec du gras une acidité légère qui apporte du croquant sans être trop vive. L’équilibre est souple, parfumé, avec une légère amertume de la salinité en finale. Un beau vin printanier sur un équilibre encore très primeur. Une à deux années de plus ne lui feront pas de mal. Très Bien
Côtes du Jura Chardonnay Les Varrons 2005 – Julien Labet : Un vin ample et épicé. La robe est dorée, le nez présente un caractère oxydatif, avec des arômes de fruits secs, d’épices, de noix, et une pointe fumée. La bouche est dense, profonde, riche avec du gras, une acidité fine, et une longue finale. Un vin typé parfait à table. Très Bien
Riesling Grand Cru Brand 2005 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace une référence de grand vin de granit dans une année riche. La robe est dorée, brillante. Le nez est ouvert, intense, parfumé, marqué par la surmaturité, avec des arômes d’agrumes confits, de miel, une note de pêche et une pointe florale qui lui donne beaucoup de jeunesse. La bouche est ample en attaque, légèrement perlante avec une combinaison d’un niveau d’alcool élevé (15.5 quand même, pour une vendange tardive qui a presque fermenté tous ses sucres) et d’une pointe de gaz qui s’estompe à l’aération. La bouche dense est sèche, acidulée, avec une légère amertume couplée à une chaleur dans la longue finale. On retrouve le grain de la peau d’agrumes, sans le moelleux généralement associé à une vendange tardive de riesling granitique. Plus extrême que le riche millésime 1998, tout le feu du Dragon du Brand se retrouve dans cette cuvée qui amorce son plateau de maturité. A réserver sur un plat riche, un poisson de mer et sa sauce à l’orange ou un flan de carottes par exemple. Excellent
Muscat Vignoble de Katzenthal 2017 – Meyer-Fonné : #DrinkAlsace un muscat sec aromatique et tendre. La robe or pâle est brillante. Le nez est ouvert, jeune et intense, sur des arômes de fleur d’oranger, de raisin frais, de chèvrefeuille avec une pointe de pêche. La bouche est sèche en attaque, pure et de bonne densité avec de la chair, une acidité discrète sur un fond aromatique et fruité. La tendresse du millésime donne un muscat sec mais souple, manquant légèrement de mordant pour accompagner des asperges, mais terriblement séduisant à table sur une cuisine de printemps avec ses herbes fraîches. Très Bien
Pinot Noir Clos Saint Landelin 2009 – Domaine Muré : #DrinkAlsace un grand rouge alsacien. La robe rouge rubis foncé est profonde, brillante, avec des bords légèrement tuilés. Le premier nez est complexe, d’intensité moyenne, marqué par les petits fruits noirs compotés, les épices, la fumée, et une note toastée. A l’aération, le bouquet gagne en intensité prend des notes florales et de petits fruits rouges, avec une pointe de cacao. La bouche est ample en attaque, dense et corsée avec des tanins murs encore fermes, évoluant sur un équilibre dense et racé. La finale prend un caractère charnu et fruité, avec une note de cacao qui souligne une fine amertume. Un grand rouge alsacien qui entre doucement à maturité, Parfait sur l’agneau Pascal ! Excellent
Pinot Gris Clos Jebsal Sélection de Grains Nobles 1994 -Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin de légende dans un grand millésime à liquoreux. La robe est cuivrée, dense et brillante avec des reflets cognac. Le nez est ouvert, intense et complexe, avec des arômes de miel, de pêche, de raisin sec, de pâte de coing, une note de fruits secs et une pointe de noisette grillée. La bouche est liquoreuse en attaque, puis fraîche et charnue sans lourdeur, évoluant sur des notes d’abricot sec, de miel, sur un équilibre confit comme un vin de paille avec des notes de liqueur de café, et frais comme une vendange tardive avec cette douceur de la pêche. Une finale longue sur les arômes du nez laisse une impression magnifique en bouche. Pour ses 25 ans le vin commence à digérer son moelleux, et se déguste magnifiquement bien. Son équilibre riche et frais (10%, 190g/l de résiduel, plus de 7.2g/l d’acide en tartrique) est idéal pour les grands vins de garde. Il rejoint sans problème la série limitée des très grands liquoreux produits en Alsace dans un millésime 1994 magnifique pour les vins moelleux et liquoreux. Excellent
Riesling Clos Windsbuhl 2008 – Zind-Humbrecht #DrinkAlsace #ILoveClosWindsbuhl un vin puissant, mur et équilibré. La robe est brillante, or jaune avec de l’éclat. Le nez est ouvert, intense, sur les agrumes murs, la fumée, une pointe d’hydrocarbure, et une touche épicée. La maturité des raisins et la maturité du vin forment un ensemble complexe très agréable. La bouche est ample en attaque, tendre et charnue, acidulée avec de la profondeur, évoluant sur un caractère plus sec avec une longue finale portée par l’acidité. Un vin bien né, déjà à maturité, qui ira certainement moins loin que le légendaire 2007 mais qui se montre terriblement séduisant dès à présent. Excellent
Hermitage rouge 2003 – E. Guigal : un vin riche aux tanins soyeux. La robe est rouge brillant avec des reflets acajou, et présente du dépôt. Le nez est parfumé, ouvert, complexe, marqué par la violette, les petits fruits noirs, le lard fumé, la fumée, avec une note poivrée discrète qui apparait à l’agitation. La bouche est ample en attaque, riche et charnue avec des tanins veloutés, une bonne densité, et une finale légèrement plus sèche sur des notes de cacao amer. Un millésime chaud qui a donné un vin riche mais désormais fondu, délicieux sur des grillades. Très Bien
Pinot Blanc Croix du Sud 2007 – Cave François Schmitt : #DrinkAlsace un pinot à l’élevage pointu, encore en pleine forme. La robe or jaune est brillante. Le nez est parfumé, complexe, avec des arômes de poire compotée, de fleurs blanches, une note de vanille et de froment et une pointe épicée. La bouche est ample en attaque, dense et sèche avec du gras, une acidité fine et intense qui accompagne la fin de bouche. Une cuvée dans sa plénitude, encore très jeune, qui se boit délicieusement bien à table. Très Bien
Auxerrois Vieilles Vignes 2010 – Domaine Paul Blanck : #DrinkAlsace mature et salin, un auxerrois toujours aussi bon. La robe prend progressivement des nuances dorées avec l’âge. Le nez est ouvert, complexe, sur la poire mure, le miel de bruyère, les fleurs séchées avec une pointe de cire. La bouche est ample en attaque, concentrée et fraîche avec du gras, évoluant sur un équilibre aérien et salin. La bouche ample laisse place à une longue finale acidulée. Une belle cuvée qui évolue bien avec le temps. Très Bien
Meursault 1er Cru Bouches-Chères 2002 – Domaine Buisson-Charles : un grand Meursault à maturité. La robe vieil or est brillante. Le nez est ouvert, intense, complexe, avec des arômes de noisettes, de fleurs blanches, de tilleul, de miel, avec une pointe fumée. La bouche est ample en attaque, sèche et concentrée avec du gras, acidulée, corsée voire presque tannique en fin de bouche. Un gros caractère enrobé par un moelleux de texture, tel une main de fer dans un gant de velours. La complexité du nez prépare un palais complexe tout aussi plaisant, dans le grand millésime 2002 ce style de vin est parti pour 50 ans de garde. Excellent !
Pinot Noir Kreuzel 2009 – Lucas Rieffel : #DrinkAlsace un vin rouge nature. La robe rouge possède un éclat naturel. Le premier nez est ouvert, naturel, sur des arômes de fruits frais très naturels. A l’aération, les arômes gagnent encore plus en naturalité, on est proche du panier de fruits rouges sous l’arbre. L’attaque en bouche est naturelle, avec un tanin naturel et on ne décèle aucun intrant dans la cuvée. La finale est naturellement fine, ou plutôt finement naturelle. Tout en buvant le vin je me suis rappelé la philosophie du vigneron qui cherche à travailler de manière très naturelle. Une dégustation somme toute bien naturelle. Bien naturel
Saint Joseph Vignes de l’Hospice 2009 – E. Guigal : un vin qui commence à s’ouvrir ! La robe est dense, brillante, avec des reflets violacés. Le nez est ouvert, marqué par des arômes jeunes de mûre, de pain grillé avec une note toastée qui disparait à l’aération. La bouche est ample en attaque, puis dense avec des tanins gras, évoluant sur un fruité très mur. A nouveau après une heure d’aération le vin prend plus de chair et de douceur dans les arômes. La finale est nette, longue, sapide. Un Saint Joseph qui en a sous la pédale. Très Bien
Bourgogne Pinot Noir 2016 – Agnès Paquet : un pinot noir magnifique sur son fruit. La robe rouge rubis possède des reflets violacés. Le nez est ouvert, intense, jeune sur la pivoine, la mûre, la cerise noire avec une légère pointe épicée. La bouche est souple en attaque, franche et fruitée avec de discrets tanins qui apportent de la structure à un équilibre aérien. La fin de bouche est nette, fruitée, pure et de bonne longueur. Un vrai régal que de boire ce vin dans un millésime qui possède la maturité et la fraîcheur qui donne l’impression de croquer dans un grain de pinot noir. A moins de 15€ la quille, il n’a rien à envier à de nombreux grands rouges alsaciens beaucoup plus chers. Très Bien
Sylvaner Vieilles Vignes 2017 – Domaine Ostertag : #DrinkAlsace un beau millésime pour ce sylvaner exemplaire. La robe est pâle, or clair avec des reflets verts. Le nez est ouvert, printanier avec ses arômes de fleurs blanches et sa pointe de mousseron. La bouche est sèche et saline en attaque, de bonne densité avec du gras, une belle pureté et une fine acidité qui accompagne une finale nette de bonne longueur. Un vin élégant, équilibré, légèrement moins vif que le 2016 avec un supplément de gras. Parfait compagnon de table. Très Bien
Morgon cuvée Jean Descombes 2011 – Georges Duboeuf : un joli vin au fruité équilibré. La robe encore jeune, conserve des reflets violacés mais commence à tuiler sur les bords. Le nez est parfumé, jeune floral avec des petits fruits noirs. La bouche est souple en attaque, charnue et franche, avec une belle complexité qui se dévoile en fin de bouche. Derrière le fruit se trame déjà la race de Morgon. Un vin plus tout à fait jeune mais qui ne « morgonne » pas encore. S’il reste du 1999 en cave à un amateur, je suis preneur ! Bien
Sylvaner Lutzelberg 1991 – Cave de Westhalten : #DrinkAlsace un sylvaner encore frais qui a tenu les années. La robe jaune citron est claire et brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe et moyennement évolué avec des arômes d’agrumes, de citronnelle, d’herbe sèche, de fumée, avec une pointe de feuille morte. La bouche est sèche et franche en attaque, puis légère et pure avec du gras, l’acidité nette accompagnant une fin de bouche sèche sans amertume. Un sylvaner qui commence légèrement à fatiguer après 28 ans, et le terroir du Lutzeltal n’est pas forcément taillé pour une grande garde. Un style de vin parfait sur une terrine de pot au feu avec sa crème de raifort, comme lors du diner autour des vins de Seppi Landmann en 2014. Bien
Pauillac 1990 – Château Grand-Puy-Lacoste : pas d’autre mot, c’est vraiment le petit Jésus en culotte de velours ! La robe est dense, rouge foncé avec des bords tuilés. Le nez est parfumé, ouvert, mur, complexe, avec des arômes de fruits noirs, de poivron rouge, de boite à cigare, de fumée et une pointe épicée. La bouche est souple en attaque, corsée et veloutée grâce à des tanins fins, gras et parfaitement fondus. Le milieu de bouche dense prend une belle fraîcheur et laisse une finale longue aussi veloutée que le début de bouche. Un grand Pauillac à parfaite maturité. Excellent
Riesling Grand Cru Mandelberg 1998 – Frank Hartweg : #DrinkAlsace un Mandelberg très mûr et évolué. La robe est or foncé, dorée à souhait, avec un disque épais. Le nez est ouvert, surmuri, légèrement pétrolé, avec des arômes de petits fruits à noyau, de prune, de beurre, sur un équilibre complexe mais légèrement oxydatif. La bouche est tendre en attaque, acidulée et douce à la fois avec le caractère oxydatif du nez qui se développe. La surmaturité du millésime est bien présente et fatigue le vin, l’empêchant de vieillir harmonieusement. Comme bien souvent en 1998 avec les terroirs froids. A finir sans tarder. Bien
Pinot Gris Clos Liebenberg 2003 – Domaine Valentin Zusslin : #DrinkAlsace un pinot gris sec et évolué. La robe or pâle est claire et brillante. Le nez est ouvert, marqué par l’évolution, les fleurs séchées, le foin, les fruits secs avec une note vanillée. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, de demi-corps avec une note d’alcool présente en finale. La légère acidité se montre très discrètement en milieu de bouche, mais l’équilibre global de cette bouteille est fatigué. Un vin qui a fait effet sur une omelette au comté, mais à 16 ans d’âge, mieux vaut terminer le carton. Bien (compté en double ?)
Gewurztraminer Grand Cru Hatschbourg 1986 – Maison Joseph Cattin : un gewurztraminer ample et épicé. La robe citron clair est encore très jeune. Le nez est marqué par les arômes tertiaires d’un gewurztraminer sans surmaturité, avec des fleurs séchées, des épices grillées, une note de cuir, de feuille morte, de fumée avec une pointe vanillée à l’aération. La bouche est ample en attaque, franche et sèche avec du gras, une bonne concentration, mais aussi une légère amertume qui renforce l’acidité de ce millésime frais et tardif. La bonne longueur en bouche signe la noble origine de ce vin. Aidé par le terroir du Hatschbourg, voilà un gewurztraminer qui se présente encore très bien pour ses 33 ans, un âge où d’autres sont déjà morts… Parfait sur un plateau de fromages affinés, même si la saison estivale qui s’annonce est plus propice aux chèvres frais. Les merguez sauce piquante du barbecue apprécient étonnamment aussi beaucoup ! Très Bien
Gevrey Chambertin 1er cru Craipillot 1996 – Confuron-Cotetidot : un grand vin de Gevrey. La robe est dense, rouge rubis avec des reflets tuilés. Le nez est complexe, épicé, fumé, évoluant vers le papier d’Arménie, avec une touche fruitée discrète mais présente. La bouche est souple en attaque, corsée, acidulée avec des tanins présents qui aiguisent le palais sans assécher. La finale est longue, élégante et racée avec une note de cacao qui complète les arômes du nez. Un vin de caractère qui arrive à maturité, belle expression de son terroir. Excellent
Riesling Grand Cru Saering 1991 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace un Saering qui prend de l’âge. La robe dorée possède des reflets vieil or. Le nez est parfumé, déjà évolué, avec des arômes de fleurs séchées, de cuir, de miel avec une note épicée. La bouche est sèche, acidulée, de bonne densité avec une légère amertume en finale. Si cette bouteille est typique de la cuvée, il faudra finir les vins sans trop tarder. Sans avoir la maturité d’un millésime plus chaud comme 1983, 1991 aura évolué plus rapidement. Bien
Riesling Herrenreben Sélection de Grains Nobles 2005 – Domaine Schoenheitz : #DrinkAlsace avec ses mots Stéphane Wasser appelle ça une sucrette, le reste du monde parle de grand liquoreux ! La robe est jaune citron avec des reflets dorés. Le nez est complexe, de bonne intensité, déclinaison de mandarine confite et d’écorce d’orange avec une légère pointe beurrée et de la gelée de coing, évoluant à l’aération sur une note rappelant nettement le physalis jamais sentie auparavant sur ce vin. La bouche est finement liquoreuse en attaque, dense avec un moelleux intégré souligné par une acidité encore bien présente. Le caractère jeune et frais laisse place à un équilibre qui se patine et se complexifie. L’équilibre de ce vin est parfait, charnu et frais, avec une longue finale. Une douceur à déguster tranquillement pour profiter de chaque mini gorgée. Excellent
Côte Rôtie Brune et Blonde en Magnum 2009 – E. Guigal : un vin puissant encore jeune. Bouchon en excellente condition, imbibé sur 2mm seulement. La robe est sombre, brillante. Le nez est ouvert, sur les fruits noirs murs et une note toastée encore très présente mais fondue. La bouche est ample en attaque, veloutée, riche et charnue avec des tanins gras qui accompagnent une matière mure. La finale est longue sur des notes de pruneau et de cacao. Le format magnum n’empêche pas une évolution tout à fait plaisante à ce stade, et c’est avec un grand plaisir que ce flacon a été partagé autour de belles grillades. Très Bien
Zind Z008 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un Zind mur et encore très jeune. La robe jaune or est brillante. Le nez est ouvert, intense, marqué par les fleurs, les fruits murs, la pêche, la poire, avec une pointe de miel et une touche de vanille (nouveau foudre oblige !). La bouche est ample en attaque, pure avec beaucoup de gras et une acidité fine qui apporte de la légèreté à un équilibre dense et salin. La légère douceur est bien intégrée et rendue discrète par l’acidité très présente. Longue finale sur les fruits du nez avec une pointe beurrée. Grande réussite. Très Bien
Tavel 2017 – E. Guigal : mon rosé préféré pour l’été qui s’annonce. La robe est rose foncé, soutenue et brillante. Le nez est jeune, de bonne intensité, floral avec des notes de petits fruits rouges frais. La bouche est fruitée, ample et sèche avec du gras, une belle fraîcheur et une finale pure de bonne longueur qui reprend les arômes du nez. Un millésime 2017 très réussi. Bien
Cabernet Sauvignon Don Melchor 1995 – Concha y Toro (Maipo Valley, Chili) : un cabernet mûr et à parfaite maturité. La robe est toujours rouge sombre, avec des bords légèrement tuilés. Le nez est mur, sur le poivron rouge, les petits fruits noirs avec un boisé désormais bien fondus. La bouche est souple en attaque, concentrée et veloutée avec des tanins gras. Une belle année pour un vin du nouveau monde qui évolue sans perdre son fruit. Le Chili produit aussi des vins de garde, et vu la tête du bouchon à peine imbibé sur un quart de sa longueur, cette cuvée est partie pour 25 autres années en cave sans problème. Problème pour moi, il s’agit de la dernière des 18 bouteilles achetées ! Très Bien
Pinot Gris Clos Windsbuhl 2000 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace #ILoveClosWindsbuhl un grand Windsbuhl sec et puissant. La robe est dorée, le nez ouvert, intense, sur les fruits secs, la poire, les fleurs séchées, la vanille, avec une note de noisette et une pointe de cuir. La bouche est ample en attaque, concentrée, profonde, saline, avec de la chair soutenue par une fine acidité qui tire la finale en longueur, sur des notes vanillées et fumées. Un terroir calcaire d’exception associé à un équilibre sec (11g/l de sucre résiduel) ont fait naître ce vin extraordinaire. Pas la peine de se presser pour ce vin qui se gardera encore en cave des années. Excellent
Riesling Grand Cru Brand 2008 – Cave de Turckheim : #DrinkAlsace un Brand salin et mur à maturité. La robe or vert prend des reflets dorés plus foncés. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe, marqué par les agrumes frais et l’écorce, avec une note fumée ainsi qu’une pointe de cire qui trahit l’âge de cette bouteille. La bouche est franche en attaque, acidulée et mûre, de bonne concentration, avec une fine salinité et une belle patine apportée par le temps, dont des notes de vanille en finale. Loin de sa fraîcheur fringante des premiers jours, le vin a gagné en complexité et en gras, mais est probablement à son apogée. Je ne le garderai pas 15 ans de plus pour ne pas perdre ces saveurs d’agrumes si agréables. Très Bien
Alsace rouge 2017 – Domaine Marcel Deiss : #DrinkAlsace un rouge séveux et charpenté. La robe rubis est brillante. Le nez est initialement austère, mais après aération il prend des notes intenses de pivoine, de cassis, de petits fruits rouges frais, avec une note fumée. La bouche est souple en attaque, concentrée, fraîche et marquée par des tanins frais. La concentration de fruit suffit à rendre l’équilibre très plaisant, pour en faire un vin déjà délicieux jeune. Un gros coup de cœur qui annonce une très belle année en rouge pour les Alsace. Très Bien
Saint Estèphe 2015 – Château Petit-Bocq : un vin toujours aussi plaisant tant jeune que plus âgé. La robe de ce 2015 est jeune, rouge foncé avec des reflets violacés. Le nez est ouvert, net, jeune sur des arômes simples de petits fruits, avec une note d’élevage. La bouche est souple en attaque, de bonne concentration avec des tanins fins encore bien présents, montrant un équilibre déjà très agréable. La fin de bouche est longue, marqué par les fruits du nez, avec une pointe de cacao. Il faudra suivre ce vin sur les 15 prochaines années pour l’apprécier à diverses étapes de sa vie. Très Bien
Hermitage rouge Le Pavillon 1996 – Chapoutier : un vin corsé et puissant. La robe rouge dense est brillante avec des bords tuilés, les grosses larmes dessinant un jambage important. Le nez est initialement discret, nécessite une heure d’aération pour s’ouvrir et prendre des arômes de mûre, de cassis, de suie et de fumée. L’attaque en bouche est souple, fruitée, puise dense et acidulée avec des tanins fins mais encore légèrement ferme, donna tune finale longue, corsée, et puissante. Un vin hors norme qui dévoile doucement son potentiel à plus de 23 ans d’âge. Avec un bouchon parfait coloré sur 2mm seulement, on peut laisser les autres bouteilles vieillir en cave. Excellent
Champagne Brut Royal – Pommery : un Champagne élégant. Le bouchon légèrement chevillé trahit une conservation en bouteille de quelques années. La bulle est fine, formant une collerette bien persistante. Le nez est parfumé, délicat, avec des arômes de noisette, fruits secs et de fleurs séchées. L’attaque en bouche est finement acidulée, avec une mousse compacte qui dégaze assez lentement et laisse un vin frais et élégant. Un vin très apéritif, facile à boire. Très Bien
Pinot Noir Clos Saint Imer 2016 – E. Burn : #DrinkAlsace un rouge souple et concentré. La robe est rouge dense avec des reflets violacés. Le nez est ouvert, de bonne intensité, avec des arômes de fruits rouges et noirs murs, de pivoine, de ronce, avec une pointe de fruits compotés. La bouche est souple en attaque, fruitée, fraîche avec des tanins très discrets, dans le style qui rappelle plus un bon Chiroubles qu’un Bourgogne. Très plaisant à boire jeune à cause de l’acidité du millésime 2016 c’est une belle réussite pour cette cuvée toujours très mure. Très Bien.
Sylvaner Vieilles Vignes 2017 – Domaine Agapé : #DrinkAlsace un grand vin frais et salin. La robe jaune paille est claire et brillante. Le nez est parfumé, jeune, floral avec des fleurs blanches, de l’iris, du lilas, une pointe d’amande douce et une touche d’anis, sur un ensemble encore légèrement marqué par l’élevage sur lie. La bouche est ample en attaque, pure avec du gras, une belle concentration, de la chair et surtout une acidité discrète sur un équilibre sec, qui souligne une salinité importante. Originaire d’un très beau terroir calcaire, on retrouve une acidité longue et profonde dans la longue finale anisée. Une magnifique cuvée qui se déguste délicieusement bien jeune sur ce millésime 2017. Très Bien
Riesling Grand Cru Brand 2005 – Josmeyer : #DrinkAlsace un Brand à parfaite maturité. La robe dorée est brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe, légèrement évolué avec des arômes de fleur d’églantier, de menthe sèche, de fruits à chair blanche, avec une pointe de fumée. La bouche est franche et sèche en attaque, dense avec une belle acidité, une légère amertume, et ce caractère austère qu’on trouve toujours dans cette cuvée, la patine du temps ayant apporté du gras. La fin de bouche est élégante, nette, longue, sur les arômes du nez. Une belle cuvée assouplie par le temps, pour un bel équilibre parfait entre la jeunesse de la structure et la patine des arômes. Très Bien
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