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Les Vins de 2018 – Trimestre 1

Compte rendu des vins dégustés de janvier à mars 2018,  dont un légendaire Riesling Clos Windsbuhl 2007 de Zind-Humbrecht et un immense Chambertin Clos de Bèze 2002 du Domaine Bart.

Kremstal Riesling Senftenberger Piri 2005 – Weingut Nigl (Autriche) : un riesling délicat à l’évolution lente. La robe or vert est claire et brillante. Le nez est parfumé, complexe avec des arômes de mousseron, d’herbes sèches, de carambole, et une pointe fumée. La bouche est sèche avec un très léger perlant qui est désormais quasiment imperceptible, une trame acidulée et aérienne et une finale sèche de bonne longueur avec une pointe épicée. Un style autrichien assumé pour un riesling élégant qui évolue lentement. Le bouchage en capsule à vis contribue certainement à la fraîcheur du vin. Très Bien

Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2005 – E. Boeckel : #DrinkAlsace un Zotzenberg riche et à maturité. La robe or est intense et colorée. Le nez est parfumé, avec des arômes de fruits à noyau, de miel, une pointe épicée et des fleurs séchées. La bouche est ample en attaque, dense et bien équilibrée, avec une sensation plus molle en finale. Le beau millésime ensoleillé qui a accompagné le ralliement du cépage Sylvaner sur le Grand Cru Zotzenberg a produit des vins qui évoluent parfois plus rapidement. Ce 2005 aura-t-il la même tenue que le 1985 ? Bien

Gevrey-Chambertin 1978 – Geoffroy Père et Fils : bon anniversaire au millésime 1978 ! Ce Gevrey a gardé une belle robe profonde, rouge foncé avec des bords tuilés mais colorés. Le nez est marqué par des petits fruits rouges acidulés, de la fumée, et une note de suie. La bouche est franche en attaque, souple et jeune avec une belle densité, des tanins fins et gras soulignés par une acidité assez présente en finale. Bonne longueur pour un vin de demi-corps qui a parfaitement bien évolué. Très Bien

Margaux 2000 – Château Kirwan : Un grand Margaux fin et élégant. La robe est dense, sombre et opaque, avec une belle brillance. Le nez est parfumé, encore légèrement marqué par le boisé, puis regorgeant d’épices douces, de petits fruits noirs, avec une belle complexité. La bouche est sèche en attaque, portée par des tanins au grain fin, puis montre un équilibre concentré et aérien, avec une fine amertume en finale. Un vin qui montre une grande finesse, et une élégance remarquable qui le rend délicieux à table sur de l’agneau rôti aux herbes. Excellent

Muscat Réserve Exceptionnelle 1959 – Kuentz-Bas : #DrinkAlsace encore une légende dans le verre. La robe est éclatante, avec cet or jaune profond et étincelant qu’on retrouve souvent sur ce millésime. Le nez est parfumé, complexe et évolué avec de la noisette, du miel sec, des fleurs séchées, et une pointe d’écorce d’agrumes. La bouche est ample en attaque, dense avec du gras, sur un équilibre sec et puissant qui possède du corps. La fin de bouche est charnue, de bonne longueur. Un vin qui a bien traversé les décennies, comme souvent chez Kuentz-Bas. Très Bien

Côte Rôtie La Mordorée 1999 – M. Chapoutier : un Côte-Rôtie sérieux, aux accents d’Hermitage. La robe est noire, profonde, avec des bords à peine plus clairs. Le nez est initialement fermé, fumé avec une pointe de réglisse, puis gagne en fruit à l’aération avec des arômes vraiment agréables de violette et de mûre. La bouche est dense en attaque, corsée, marquée par des tanins gras bien présents. Sans le caractère olive/lard fumé de certaines autres cuvées, ce 1999 est vraiment lent à s’ouvrir, surtout lorsqu’on constate que 24h d’ouverture ne fatiguent pas le moins du monde l’équilibre. On peut encore le garder sans crainte. Très Bien

Alto Adige Val Venosta Riesling 2014 – Falkenstein (SüdTirol, Italie) : La venue en Alsace de la charmante Magdalena Pratzner a été l’occasion de pouvoir déguster mon premier riesling (officiellement) italien, du domaine de Franz Pratzner. C’est un vin de robe or vert, claire et brillante, qui possède un nez ouvert sur les agrumes frais, avec une pointe de silex. La bouche est franche et sèche en attaque, acidulée, aérienne, cristalline avec une belle sapidité. Le style aérien par excellence pour un riesling nerveux et fruité. Très Bien

Côtes du Jura Les Grands Teppes Vieilles Vignes 2012 – Domaine Ganevat : un grand blanc parfait à table. Apprécié depuis que j’ai découvert le millésime 2004, enfin célébré par la presse cette année, Jean-François Ganevat a su exploiter les grands terroirs du Revermont et l’héritage de vieilles vignes familiales pour produire des chardonnays de grande pureté. La cuvée 2012 de cette vigne quasi centenaire possède une robe dorée éclatante, un nez ouvert et complexe qui possède du fruit, des notes florales, une pointe beurrée et un soupçon de caractère naturel traduisent l’absence de soufre. La bouche est ample en attaque, saline, multidimensionnelle, concentrée en milieu de bouche avec une longue finale. Déjà agréable en dégustation simple, le vin est une merveille à table. Ici un ris de veau rôti, là un effiloché de tourteau, le vin dégusté au restaurant Buerehiesel à Strasbourg se montre remarquable dans les accords en bouche. Pourvu que ça dure ! Excellent

Riesling Grand Cru Kastelberg Sélection de Grains Nobles 2001 – Guy Wach : #DrinkAlsace un jeune homme qui arrive doucement à l’âge adulte. La robe dorée est brillante, claire et pure. Le nez est parfumé, complexe, dominé par le safran, le miel, l’écorce d’agrumes avec une pointe fumée. La bouche est moelleuse en attaque, ample et dense avec une acidité fine doublée d’une légère amertume dans la longue finale. Encore très jeune, c’est un vin qui a peu évolué depuis 10 ans, et qui est taillé pour 15 ans de garde supplémentaire si le bouchon tient bon. Excellent.

Gewurztraminer Grand Cru Mambourg Sélection de Grains Nobles « S » 1998 – Marc Tempé : #DrinkAlsace un Mambourg onctueux de grande jeunesse. La patine du temps s’installe vraiment très lentement sur ce gewurztraminer à la robe dorée, riche avec un disque épais. Le nez est ouvert, intense, très fruité sur la mirabelle confiturée, épicé avec un caractère vanillé qui lui apporte une sensation de douceur. La bouche est ample en attaque, moelleuse plus que liquoreuse avec de la profondeur, du gras, et une touche réellement onctueuse cette fois qui ne tombe pas dans la lourdeur : une certaine fraîcheur se ressent, et le vin se déguste très très (trop ?) facilement. Un tour de force qui a désormais 20 ans, mais qui en parait 3. Excellent

Tokay d’Alsace 1976 – Paul Ginglinger : #DrinkAlsace un pinot gris qui a de beaux restes. Robe or foncée avec un bel éclat, nez parfumé mais évolué avec des arômes de fleurs séchées, de fruits secs, de fumée, et une pointe malheureusement liégeuse. La bouche est sèche, ample avec du gras, une très légère douceur bien fondue, et évolue sur des arômes de fruits jaunes très murs. La fin de bouche est longue, sapide, avec des notes de pêche. Si on excepte le liège cette cuvée a parfaitement franchi les décennies et se déguste encore admirablement bien. Bien

Riesling Grand Cru Brand 2008 – Cave de Turckheim : #DrinkAlsace un Brand salin à maturité. Cuvée très réussie qui se dégustait magnifiquement jeune, et qui n’a pas pris une ride. Robe pâle, nez frais et ouvert sur les agrumes, pamplemousse et ananas, avec une pointe de pierre à fusil. La bouche est cristalline en attaque, sèche et acidulée, puis de bonne densité avec une salinité qui titille la langue en milieu de bouche, laissant revenir le fruit dans la longue finale teintée d’une légère amertume. Un blanc de terroir granitique dans une grande année pour le riesling, qui a donné un très bon vin qu’on ne se lasse pas de boire. Très Bien

Vin de Savoie Les Abymes 2016 – André et Michel Quenard : une cuvée emblématique produite au pied du Mont Granier. Chez Michel Quenard, la Cuvée Les Abymes est pour moi une référence, la jacquère produisant des vins frais et salé délicieux à boire sur des spécialités fromagères locales, ou des salades printanières. La robe est pâle, un léger perlant est visible. Le nez est ouvert, floral avec une pointe de fruits à chair blanche, encore très jeune. La bouche est marquée par le léger perlant en attaque, puis se montre fraîche et fruitée, sèche et saline avec une belle netteté. La finale est fraîche, florale et reprend le caractère salin porté par le perlant. Très Bien

Sylvaner Rosenberg Vieille Vigne 2009 – Domaine Barmès-Buecher : #DrinkAlsace le grand Rosenberg du millésime 2009. La robe de nuance or blanc est très brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité, mur avec des arômes de fleurs blanches, poire, d’amande grillée avec une pointe fumée. L’élevage en demi-muids se fait légèrement sentir. La bouche est ample en attaque, dense et saline avec du gras, évoluant sur un équilibre frais et concentré avec une pointe d’amande et d’anis dans la longue finale. La légère pointe de gaz à l’ouverture disparait rapidement. Très réussi en 2009 dans un style qui serait difficile à placer en Alsace à l’aveugle, c’est une preuve de plus que les grands sylvaners de terrir calcaire font de grands vins en année chaude. Dans mes souvenirs, lors de la dégustation horizontale du millésime 2009 au domaine, c’est le vin de toute la gamme qui m’avait le plus impressionné. Excellent

Riesling Steinberg 2005 – Henrik Möbitz (Bad Wurtemberg, Allemagne) : un riesling riche, équilibré avec de l’évolution. La robée vieil or est intense et brillante. Le nez est ouvert, marqué par des arômes de pétrole, d’ananas rôti et de miel avec une pointe de pamplemousse. La bouche est moelleuse en attaque, puis acidulée, de bonne densité, charnue avec une finale douce et légèrement amère sur la pomme. Parfait sur une galette de saison, ses 9 degrés d’alcool le rendent très facile à boire, même à deux ! Très Bien

Nuits-Saint-Georges 1er Cru 1995 – Confuron-Cotétidot : un vin austère et épicé. La robe est foncée, avec des bords orangés. Le nez est parfumé, épicé, fumé, avec un fruit discret qui apparaît de manière fugace à l’aération, autour des petits fruits noirs. La bouche est serrée, sèche en attaque, puis épicée, acidulée et légèrement amère avec des tanins secs. La concentration est bonne, la finale longue avec des notes chocolatées, mais l’austérité de ce vin dans un millésime compliqué en rouge demeure. Bien

Pinot Gris Tradition 2007 – Domaine Pfister : #DrinkAlsace mûr, sec, intemporel, le pinot gris par excellence. La robe or blanc est claire et très brillante. Le nez possède une intensité moyenne, une belle complexité avec des arômes de forment, de noisette fraîche, de poire, avec une pointe fumée. La bouche est nette et franche en attaque, sèche avec du gras et une fine acidité qui relève le caractère charnu. La finale est longue, légèrement saline avec une pointe beurrée. Une grande réussite qui se buvait déjà magnifiquement bien en 2009, et qui évolue très lentement. Très Bien

Chignin Mondeuse Vieilles Vignes 2015 – André et Michel Quenard : une mondeuse fraîche et mûre. La robe dense come de l’encre possède des reflets violacés, de grande jeunesse. Le nez est jeune, frais, floral sur la violette avec des notes de poivre concassé. La bouche est souple en attaque, concentrée avec du fruit et des tanins fins et discrets, restant marqué derrière le fruit par cette note poivrée qui le rend légèrement austère. Magnifique à table, c’est un vin de caractère déjà facile à boire. Très Bien

Pinot Noir Les Rocailles 2015 – Domaine Paul Ginglinger (L81R) : #DrinkAlsace un grand rouge alsacien déjà très agréable. La robe est rubis, profonde et brillante. Le nez est parfumé, marqué par des arômes de violette, de mûre, de petits fruits noirs, avec une pointe de ronce et une note fumée à l’aération. La bouche est élégance, nette et charnue en attaque, puis dense, pure et légèrement acidulée avec des tanins fins encore légèrement secs, mais qui des noient dans le joli fruit qu’on retrouve en finale. Originaire des calcaires du Pfersigberg, c’est un vin particulièrement réussi dans la grande année 2015. Quand on sait que 2016 sera peut-être encore supérieur sur certains terroirs, et sans parler trop tôt de ce que sera 2017, on a là Trois nouvelles Glorieuses pour les rouges d’Alsace. Déjà délicieux mais devrait être encore meilleur dans 3 à 5 ans. Très Bien – restaurant Bartholdi

Riesling Jubilé 2008 – Hugel et Fils : #DrinkAlsace un grand vin de garde encore très jeune. La robe or blanc possède un disque épais et une belle brillance. Le nez est délicat, d’intensité moyenne, avec des arômes de miel d’acacia, de fumée et une pointe de fruits à chair blanche. La bouche est sèche en attaque, dense avec du gras, un caractère épais et une longue finale sur des arômes d’amande douce. Un vin encore très jeune au bouquet discret, qui a toute la vie devant lui. Plus typé riesling que son prédécesseur du millésime 2007, c’est un vin qui fera oublier son terroir d’origine dans ses jeunes années. Très bien

Chambertin Clos de Bèze 2002 – Domaine Bart : Simplement immmmmmmmense ! On ne peut être plus proche de la perfection bourguignonne ! Du fruit, de la fraîcheur, une jeunesse insolente, des arômes intenses, complexes et délicats mêlant la violette, la rose fanée, la mûre, le papier d’Arménie, une texture puissante et fine à la fois, des tanins frais et ciselés, une finale sans fin. Si vous voulez savoir à quel point j’aime ma femme, ce vin vous en donnera une idée. Excellent, voire beaucoup plus !

Gewurztraminer Clos Windsbuhl 2000 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace #ILoveClosWindsbuhl un grand Windsbuhl sec et épicé. La robe est dorée, brillante. Le nez est parfumé, complexe, épicé avec une pointe de safran, puis légèrement évolué avec des arômes de miel, de fruits secs et de fleurs séchées. La bouche est ample en attaque, d’équilibre quasi sec (les 15 g/l de sucre sont bien fondus), avec une pointe d’alcool qui apporte de la chaleur dans la longue finale épicée. Un vin sec particulièrement adapté à la cuisine asiatique, qui a fait mouche sur des nems de porc, des beignets de crevette de du canard aux champignon. Très Bien

Auxerrois « H » Vieilles Vignes 2000 – Domaine Josmeyer : #DrinkAlsace un vin à maturité. La robe est pâle, or blanc avec un disque épais. Le nez est discret, légèrement évolué avec des arômes d’amande douce et de fleurs séchées. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, mais présentant un profil plus évolué et manquant de tonus en finale. Une cuvée de caractère qu’il faudrait finir, à l’instar de nombre de bourgognes blancs du même millésime. Bien

Riesling Terroirs en Magnum 2007 – Cave de Ribeauvillé : #DrinkAlsace un Riesling mur encore très jeune. La robe or vert est pâle, cristalline. Le nez est moyennement intense avec des arômes de fleurs blanches, une note de miel d’acacia et des traces de fumée. La bouche est franche en attaque, nette et sapide avec du gras en finale. Un joli riesling à peine évolué, délicieux sur une choucroute maison. Bien

Côtes du Jura Fleur de Marnes En Chalasse 2004 – Domaine Labet : un vin ample au profil évolué. La robe vieil or est brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité, marqué par les fleurs blanches, mes frits secs et une touche oxydative inhabituelle. A bouche est ample en attaque, de bonne densité avec du gras et une bonne acidité. On retrouve la pointe oxydative en finale, sur un style résolument jurassien. Oxydation souhaitée pour donner une touche locale ou évolution prématurée de la bouteille ? Bien

Hermitage rouge 2009 – E. Guigal : un Hermitage mûr et concentré qui devient doucement corsé. La robe est sombre, violacée, opaque avec des bords qui restent très denses. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, avec des arômes de violette, de petits fruits noirs, de fumée avec une pointe épicée. La bouche est ample et juteuse en attaque, puis concentrée avec des tanins gras qui commencent à faire leur apparition. La finale prend une tournure plus corsée, avec des notes poivrées. Le jus concentré et gras des premières années se transforme doucement en jus corsé, pour ce bel Hermitage désormais parfait en hiver sur de l’échine de porc en sauce. Très Bien

Meursault 1999 – Domaine Buisson-Charles : classique et à maturité, bien évidemment ! La robe est or blanc avec des reflets verts. Le nez est ouvert, complexe, encore très jeune avec des arômes de chèvrefeuille, de tilleul, de poire juteuse et une pointe de noisette fraîche. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, évoluant sur un équilibre de demi-corps avec une acidité fine. Un bel équilibre qui termine par une finale harmonieuse et de bonne longueur, sur les arômes du nez. La longévité des blancs du domaine n’est plus à démontrer, et après avoir apprécié les cuvées 1985 et 1989 lors de mes premières rencontres avec Patrick et Catherine Essa en 2002, ce Meursault village 1999 me rappelle ces premières émotions bourguignonnes. A la santé de Michel ! Très Bien

Riesling Burgreben 1996 – Marc Tempé : #DrinkAlsace un Riesling à maturité. Ceux qui découvrent Marc Tempé ces derniers temps ne savent peut-être pas que cela fait plus de 20 ans qu’il produit des vins corsés sur le terroir de Zellenberg. Issu des pentes Est en dessous du village, ce Riesling 1996 a une robe dorée, un nez parfumé, complexe et légèrement évolué, avec des arômes de pierre sèche, de pétrole, de beurre avec une touche de cire et une pointe fumée. La bouche est ample en attaque, dense avec du gras et une acidité fine et mure. Pas de pointe oxydative comme parfois dans ce millésime, et une très belle évolution pour ce vin qui se dégustait un peu raide dans ses premières années. A parfaite maturité, et à boire compte tenu de l’état des bouchons. Très Bien

Pessac Léognan rouge 1989 – Château de Fieuzal : une demi-bouteille très agréable. Bonne pioche pour ce flacon bientôt trentenaire qui résiste bien au temps. La robe est dense, couleur café avec des bords tuilés. Le nez est parfumé, fumé avec des arômes de poivron, et une pointe de petits fruits rouges confiturés. La bouche est souple en attaque, de bonne concentration avec des tanins gras et fins bien fondus, le vin possède du corps et une complexité moyenne. La fin de bouche est fraîche, de bonne longueur. Bon accompagnement d’une entrecôte poêlée. Très Bien

Riesling Clos Häuserer 2000 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin ample et mur. La robe est dorée, le nez parfumé, fruité avec des fruits à noyau, une note de pierre chaude, du miel et des épices. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, montrant une belle concentration avec une acidité fine et puissante qui tire la finale en longueur. Mûr dans une année chaude, c’est un vin à l’évolution lente, parfait sur des produits de la mer (cabillaud et huîtres). Très Bien

Côtes du Rhône rouge 2011 – E. Guigal : un rouge souple de bonne concentration. La robe est encore dense, à peine tuilée dans les reflets. Le nez est parfumé, simple mais mûr avec des arômes de cerise noire, de cacao, et une touche fumée. La bouche est souple en attaque, de bonne concentration avec des petits fruits cuits qui se mêlent à des tanins discrets. Un joli caractère pour un vin de semaine très agréable. Très beau millésime 2011, qui se gardera encore plusieurs années sans peine. Le mètre étalon des Côtes du Rhône se porte décidément bien. Bien

Riesling Bruderbach Clos des Frères 2003 – Domaine Loew : #DrinkAlsace un 2003 ample qui a bien évolué. La robée dorée, brillante avec un disque épais. Le nez ouvert, marqué par la chaleur du millésime avec des arômes de miel, de tilleul, de raisin sec et légère touche fumée. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, reprenant les arômes de miel du nez, avec une acidité discrète et suffisante. Un vin qui n’a pas le profil d’un riesling générique classique, mais qui dispose de suffisamment de corps pour accompagner un repas. L’essai réalisé sur une palette à la diable a été plus que concluant et devra être réitéré avec des rieslings de ce millésime. Bien

Riesling Cuvée Sainte Catherine 1988 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace un vin fin d’une grande jeunesse. La robe est or blanc, avec des reflets vieil or. Le nez est ouvert, jeune et frais avec des arômes de miel, d’agrumes, de carambole, de fruits exotiques frais avec une légère pointe fumée. Sur les sables granitiques du Schlossberg point d’arômes pétrolés bien entendu. La bouche est franche en attaque, de bonne densité, très élégante avec une acidité fine bien intégrée. L’équilibre et les arômes sont encore très jeunes pour un trentenaire en pleine forme. Très Bien

Muscat Grand Cru Altenberg de Bergbieten 1988 – Frédéric Mochel : #DrinkAlsace un Altenberg à point. La robe est jaune dorée, profonde avec un bel éclat. Le disque est épais et le vin colle aux parois du verre. Le nez est ouvert, marqué par les petits fruits acidulés, la groseille, la carambole, et une pointe d’ananas. A l’aération, on part sur un ensemble plus complexe évoquant la menthe poivrée, le tilleul, voir l’encaustique. La bouche est ample en attaque, puis acidulée et plus fraîche avec un coté beurré qui apporte du gras. Un grand vin de terroir à maturité, long en finale. Excellent

Clos Du Zahnacker 1988 – Cave de Ribeauvillé : #DrinkAlsace assemblage historique de riesling, pinot gris et gewurztraminer sur une des meilleures parties du grand cru Osterberg, le clos du Zahnacker est un clos connu depuis plus de 4 siècles, qui produit un vin de terroir encore trop méconnu du monde des grands vins. Si les derniers millésimes produits montrent le résultat des efforts drastiques recherchés dans la qualité, tant aux vignes qu’en cave, les vieux millésimes subliment le terroir lorsque le millésime est bon. La robe est dorée, le nez de bonne intensité sur les fleurs séchées, le chèvrefeuille, l’encaustique et la fumée avec une pointe épicée. La bouche est dense en attaque, très pure avec une salinité bien présente, sur un équilibre sec qui possède du gras et de la profondeur. Il faut du terroir pour garantir une telle présence en bouche, et celui-ci est très marqué par la finesse du Cru. L’acidité tire la finale dans une longueur impressionnante. Très Bien

Riesling Pflaenzerreben 1988 – Rolly-Gassmann : #DrinkAlsace une cuvée au top. La robe jaune citron est brillante, le nez est un festival aromatique mélangeant les agrumes confits, la citronnelle, le miel et une note pétrolée. La bouche est franche en attaque, marquée par la fraîcheur avec un moelleux complètement fondu, évoluant sur un équilibre puissant et long, avec des arômes de réglisse sauvage qu’on retrouve en finale. Seul ou à table, le vin se boit sans difficulté, chaque gorgée en appelant une autre. Très grande réussite. Excellent

Côteaux Champenois Bouzy 1988 – Lanson : une curiosité qui se déguste encore bien après 30 ans de garde. Sur certains coteaux champenois, le pinot noir permet de produire un peu de vin rouge, cuvées généralement confidentielles au regard des volumes de champagne produit par les mêmes maisons. Ce Bouzy titre 11,5° d’alcool, et présente une robe claire, avec des reflets pelure d’oignon. Le nez est initialement marqué par des arômes de ronce et de pain grillé, se montre expressif, et dévoile même encore quelques notes de petits fruits rouges à l’aération. La bouche est sèche en attaque, légère et fumée avec un fruité qui se montre en retrait, au profit d’une finale plus épicée. Si ce n’est pas le plus grand vin de la journée, sa conservation est tout de même remarquable, et le vin se montre moins fatigué que son homologue de Bollinger bu il y a quelques années. Bien

Corton Clos des Cortons Faiveley 1988 – Faiveley : une cuvée qui a gagné en équilibre au vieillissement. La robe est pivoine avec des reflets tuilés. Le nez est complexe, marqué par des notes de fruits noirs et d’épices douces, avec un caractère fumé. La bouche est souple en attaque, puis corpulente, acidulée et de bonne densité avec des tanins fins bien intégrés. Belle allonge pour un vin qui se montait rugueux dans ses jeunes années, et qui a désormais gagné une patine le rendant forts agréables à table. L’acidité du millésime lui permet de garder une belle structure. Très Bien

Côte Rôtie 1988 – Domaine de Vallouit : grand millésime ne saurait mentir. La robe rouge noire, avec des bords tuilés. Le nez est ouvert, intense avec des arômes de lard, d’olive noire, de suie de cheminée. La bouche est sèche, minérale, de bonne concentration avec une belle pureté. La complexité n’égale pas les meilleurs crus, mais la maturité du fruit et des tanins est idéale, le vin titrant 12,5% d’alcool et présentant une belle sapidité. Un très beau millésime sur le coteau qui a donné une cuvée tenant magnifiquement bien la distance sur le temps. Très Bien

Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles 1988 – Hugel et Fils : #DrinkAlsace une belle cuvée fraîche, d’une incroyable jeunesse. La robe est jaune citron, le nez est parfumé, avec des arômes de fleurs, d’agrumes, d’épices, sur un registre jeune et frais. La bouche est ample en attaque, très aromatique, grasse avec une liqueur bien intégrée, mêlant les fruits confits avec les épices. La finale est longue, ample et nette, avec une acidité bien marquée qui apporte de la fraîcheur. Très Bien

Sauternes 1988 – Château Saint-Amand : un Sauternes de grand millésime, à maturité. Belle robe vieil or possédant beaucoup d’éclat. Le nez est aromatique, ouvert avec des arômes d’abricot, de miel, d’écorce d’orange et de fumée. Le boisé est encore présent mais bien fondu. La bouche est liquoreuse, concentrée, de grande pureté, à l’image des vins de botrytis produits dans ce beau millésime. Se déguste sans lourdeur grâce à son équilibre très digeste porté par une bonne acidité, qui lui donne également une finale de bonne longueur. Très Bien

Vin de Savoie Mondeuse « Le Pied de la Barme » 2005 – Domaine Saint-Germain : une mondeuse fraîche, fruitée et poivrée à souhait. La robe est rouge rubis profond avec des reflets violacés, encore très jeune, sans aucun reflet tuilé. Le nez est parfumé, de bonne intensité, avec des arômes de violette, de mûre, ainsi qu’une note de poivre frais. La bouche est souple en attaque, puis fraîche avec une acidité fine qui souligne le caractère charnu et fruité du milieu de bouche. La fin de bouche est nette, fuitée avec une note fumée. L’impression de jeunesse est renforcée par la présence légère d’un peu de gaz carbonique, voilà assurément un vin au vieillissement très lent, issue d’une très belle année. Le charme de la mondeuse est indéniable ce niveau de qualité. Très Bien

Riesling Clos Windsbuhl 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace #IloveClosWindsbuhl toujours la perfection du grand blanc alsacien sur terroir calcaire. Millésime très long sur un terroir tardif, ce Clos Windsbuhl fut le dernier vin récolté au domaine en 2007, 120 jours après la fleur. Parfaitement structuré dans sa jeunesse, l’âge lui apporte une complexité aromatique supplémentaire, sur les fleurs, les fruits à chair blanche, la fumée et une pointe épicée. La bouche est ample en attaque, sèche et très concentrée avec une belle charpente acide, évoluant sur un caractère dense et gras. L’équilibre est puissant tout en gardant beaucoup d’élégance, et le vin fait vibrer le palais dans la longue finale. S’il allait un modèle de grand vin de terroir calcaire en Alsace, cette cuvée 2007 est certainement à faire boire au plus grand nombre de producteurs. Excellent, voire plus

Tokay Pinot Gris Grand Cru Schoenenbourg Vendanges Tardives 1996 – Marc Tempé : #DrinkAlsace une bouteille rare et exceptionnelle. La robe vieil or possède de l’éclat. Le nez est intense, complexe, légèrement évolué, avec des arômes de miel, de fruits confits, de fumée, de fleurs séchées, avec une note de truffe noire. La bouche est moelleuse en attaque, finement acidulée, concentrée, pure avec des arômes d’abricot sec et de champignon. Très Longue finale saline et acidulée. Une cuvée qu’il ne fallait pas rater à sa sortie, et qui se montre à son top 22 ans plus tard ! La main hasardeuse a trouvé une bonne pioche dans la cave, et l’apéritif aux accompagnements variés a fait résonner champignon, vieux comté et Abondance fermier. Oui je peste généralement contre ceux qui ouvrent des VT à l’apéritif, mais là on est dans une exception… il fallait bien ouvrir une quille pour voir comment le vin avait évolué. Il sera certainement au menu d’un prochain diner, en compagnie de Marc et Anne-Marie Tempé… Excellent

Pinot Noir Kapelle 2013 – Henrik Möbitz (Allemagne) : produit sur le terroir marno-calcaire de l’Oelberg à Ehrenstetten, face à la plaine d’Alsace, voilà un grand rouge allemand. La robe est claire, pivoine avec des reflets rubis. Le nez est jeune, floral, évoluant sur des arômes de petits fruits noirs frais. La bouche est souple en attaque, dense et très pure avec une acidité fine discrète, une grande concentration, et une touche aromatique délicate qui accompagne la longue finale. Les tanins sont fins, et soulignent la délicatesse de ce pinot noir de gros calibre. Bravo Henrik ! Très Bien

Pinot Noir Geierstein Barrique 2015 – Frédéric Arbogast : #DrinkAlsace un rouge barrique marqué à ce stade … par la barrique. La robe est dense et profonde, avec des reflets violacés. Le nez est marqué par le fût, avec des notes de pain grillé, de toasté et de fumée. Le fruit est très discret à ce stade, et laisse penser à une bouche qui sera du même tonneau. L’attaque est rassurante, avec de la souplesse, un joli fruité qui apparait, une bonne concentration et des tanins mûrs. La fin de bouche se montre nette et de bonne longueur. Un vin à attendre quelques années car le nez n’est pas très agréable à ce stade, mais la bouche suggère que le potentiel est bien là. Bien

Pinot Gris Rotenberg 2004 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un Rotenberg surmuri et fumé. La robe est dorée, vieil or avec une belle brillance. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, avec des arômes de miel, de petits fruits jaunes, de noisette, de fumée et une pointe de vanille. La bouche est ample en attaque, très légèrement douce, concentrée avec du gras, une belle acidité, et une note plus chaude dans la longue finale. Récolté très mur, haut en alcool à 14.7%, c’est un vin qui a pris un caractère sec avec l’âge. Les calcaires rouges du Rotenberg ont produit un vin parfait à table sur des plats riches. Très Bien

Riesling Cuvée Particulière 1990 – Léon Beyer : #DrinkAlsace un riesling bien conservé. La robe est or pâle, le nez parfumé présente des arômes d’agrumes verts et de fumée avec une pointe d’hydrocarbures. La bouche est franche en attaque, légèrement évoluée avec du gras, de demi-corps avec un bel équilibre acide. Un riesling sec qui a tenu la distance. Bien

Vin de Savoie Pinot Noir 2013 – Domaine de Vens-le-Haut : un magnifique pinot noir de Savoie. Si le cépage donne des résultats souvent décevant dans la région à cause de rendements trop généreux et de manque de maturité, avec le millésime 2013 ont tient ici une grande réussite. La robe rubis prend de légers reflets tuilés. Le nez est jeune, ouvert avec des arômes de violette, de fruits rouges frais et une note fumée. La bouche est souple en attaque, concentrée et délicatement acidulée, avec une légère amertume qui se dévoile en finale. Rendements minuscules en 2013 pour le domaine, et une grande réussite. Très Bien

Pinot Noir Kanzel 2004 – Henrik Möbitz (Baden, Allemagne) : deux ans après la précédente bouteille, le vin commence à gagner en équilibre. La robe est foncée, avec des bords tuilés. Le nez est fruité, sur les fruits rouges acidulés, avec une note fumée. La bouche se montre souple en attaque, acidulée et concentrée avec des tanins fins, évoluant sur le caractère acidulé avec une finale qui évoque la griotte. Une belle conservation pour ce vin peu évolué fermé en capsule à vis. Bien

Hermitage Blanc 2011 – E. Guigal : un Hermitage encore très jeune. La robe or blanc est claire, le nez est ouvert, encore marqué par un léger boisé, puis présentant des arômes de fruits à chair blanche avec une légère pointe oxydative. La bouche est ample en attaque, dense et acidulée avec de beaux amers. La final est longue et complexe. Un vin encore très jeune mais déjà sorti de sa phase fermée, s’il y en a jamais eu une. Pas d’Ermitage Ex-Voto blanc produit en 2011 au domaine, donc tous les raisins se retrouvent dans cette cuvée de grande garde. Très Bien

Chiroubles 2011 – Château de Javernant : un Chiroubles encore très jeune, sur le fruit. La robe est foncée, brillante, rouge-sombre avec des reflets violets. Le nez est ouvert, intense, mélange de violette, de petits fruits noirs, dans un style très peu évolué. La bouche est franche en attaque, acidulée et fruitée avec une finale nette sur les petits fruits noirs. Un joli vin gourmand. Bien

Beaune 1er Cru blanc Grèves 1985 – Louis Jadot : Aujourd’hui c’est décidé je fais aussi Grèves ! Un vin âgé à la robe dorée. Evolué au nez avec des arômes de miel, de tilleul, de fleurs séchées, l’aération lui apporte des notes de feuille morte voire d’humus. La bouche est ample, de bonne concentration avec du gras, une acidité fine et un bel équilibre. La finale possède de la longueur mais se montre moins complexe gustativement que l’aromatiquement. Un très bon vin bien conservé malgré le bouchon largement imbibé et un niveau assez bas dans la bouteille. Très Bien

Pomerol 2000 – Clos du Clocher : un Pomerol fruité et séveux. La robe est sombre, opaque, brillante. Le nez d’intensité moyenne offre un mélange complexe de mûre, d’épices, avec une pointe de réglisse et de fumée. La bouche est souple en attaque, séveuse et concentrée avec des tanins gras très élégants, qui donnent une touche veloutée. Finale nette sur le fruit. Un vin à maturité, qui a digéré son élevage et se montre à son optimum. Très Bien

Gewurztraminer Sigillé 1967 – E. Klipfel : #DrinkAlsace un gewurztraminer encore frais et épicé. La robe est jaune citron avec des reflets dorés. Le nez est ouvert, complexe, évolué avec des arômes d’épices douces, de fleurs séchées et de feuille morte avec une pointe beurrée. La bouche est tendre en attaque, d’équilibre sec avec du gras et une note épicée qui apporte de l’amertume en finale. On n’est pas sur le Clos Zisser avec cette cuvée, qui a néanmoins bien vieilli et est à réserver à des fromages affinés. Bien

Zweigelt Beerenauslese 2005 – Weingut Feiler-Artinger (Burgenland, Autriche) : si le Zweigelt est le cépage rouge le plus cultivé en Autriche, produisant des rouges souples et acidulés, il se prête également bien à la production de vendanges tardives ou sélections de grains nobles. La version beerenauslese (VT) offre un profil agréable. La robe couleur café montre une certaine évolution, les nuances rouges se faisant discrètes. Le nez d’intensité moyenne propose des arômes de petits fruits rouges acidulés façon groseille et framboise, avec une pointe de cerise noire. La bouche est moelleuse en attaque, puis acidulé avec une acidité qui rappelle la groseille à maquereau, une légère amertume, et une sensation de fruit frais très agréable. Parfait sur un dessert aux fruits. Très Bien

Gewurztraminer Cuvée Prestige 2006 – Domaine Zinck : #DrinkAlsace un vin surprenant de fraîcheur. La robe est dorée, claire et brillante. Le nez est parfumé, marqué par l’écorce de mandarine, le miel, les fruits jaunes et une pointe lactée. La bouche est ample, moelleuse en attaque mais acidulée, bien structurée avec une certaine salinité. Il y a probablement de belles parcelles dans cet assemblage qui prend une dimension intéressante en 2006. Du Grand Cru Pfersigberg déclassé dans ce millésime ne serait pas surprenant. Très Bien

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