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Les Vins de 2017 – Trimestre 4

Compte rendu des vins dégustés d’octobre à décembre 2017,  dont un légendaire Traminer Grande Réserve 1959 de Léon Beyer, accord parfait sur une torche aux marrons, et un Côtes du Jura Chardonnay Les Champs Rouges 2014 du Domaine Labet. Sans oublier les bonnes bouteilles de fin d’année !

Côtes du Jura 2005 – André Bonnot : un chardonnay floral à parfaite maturité. La robe or blanc est encore claire. Le nez est parfumé, avec des notes de fleurs blanches, de noisette fraîche, un léger toasté et des notes de fruits secs. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, de bonne pureté avec une finale longue qui reprend les arômes du nez. Très belle réussite dans le grand millésime 2005. Très Bien

Pommard 1er Cru Les petits Epenots 1999 – Jean-Luc Joillot : un Epenots qui arrive à maturité. La robe est sombre, légèrement tuilée sur les bords. Le nez est parfumé, complexe et racé avec des arômes de ronce, de petits fruits noirs, d’écorce d’orange et de fumée. La bouche est ample, corsée avec des tanins gras bien présents, évoluant sur un équilibre dense et légèrement amer, sur une finale plus sèche. La complexité aromatique et la structure fondue en bouche montrent que le vin arrive doucement à maturité, mais dans le grand millésime 1999 il se conservera encore 10 ans au moins sans bouger. Très Bien

Saint Julien 2015 – Les Fiefs de Lagrange : mon premier Bordeaux 2015, et pas totalement convaincu. La robe est dense, foncée, violacée avec une belle brillance. Le nez est encore très jeune, fruité sur les petits fruits, avec un boisé présent mais déjà bien intégré. La bouche est riche en attaque, fruitée et droite, mais sans grande profondeur et d’un style très simple. A l’aveugle je n’aurais pas mis 20€. Il va falloir malgré tout monter en gamme pour acheter la caisse anniversaire à ouvrir dans 16 ans… Bien

Côte Rôtie Château d’Ampuis 2004 – E. Guigal : un Côte-Rôtie à maturité. La robe est rouge sombre avec des reflets tuilés. Le nez est parfumé, toasté avec des arômes de ronce et de petits fruits noirs. La bouche est pure, de bonne densité, élégante avec une acidité fine qui souligne la pureté de texture. Les tanins sont soyeux, la finale nette de bonne longueur. Un rouge sérieux parfait sur une viande rouge, parfait à boire dès à présent. Très Bien

Traminer Grande Réserve 1959 – Léon Beyer : #DrinkAlsace un vin de très grand millésime. Acheté aux enchères la veille une bouteille a laissé tomber son bouchon dans la bouteille pendant le transport, rendant obligatoire une dégustation… La robe est ambrée, brillante avec des reflets cognac. Le nez est très agréable, confit avec des arômes de caramel, de vanille, de fruits secs, de foin et une note de fleurs séchées, assez courante dans les vins très riches du millésime 1959. La bouche est ample en attaque, riche avec un léger moelleux peut-être présent et surtout du gras, le tout accompagné par une acidité fine. La fin de bouche est légèrement amère avec une légère oxydation, mais le bouchon qui barbote y est probablement pour quelque chose. Dégusté sur une torche aux marrons en dessert le grain du marron fait mouche sur la texture presque huileuse du vin, sans que le sucre ne soit en excès. Une bouteille qui laisse envisager un plus grand moment encore avec la prochaine ! Très Bien

Riesling « Hugel » 1983 – Hugel & Fils : #DrinkAlsace un « classic » qui se tient encore bien. Dans la famille des cuvées Hugel, le classique « Hugel » correspond à la cuvée de base, produite en grande partie par des achats de raisins et destinée à une consommation rapide. Dans le grand millésime 1983, la cuvée s’en tire avec les honneurs. La robe est dorée, le nez pétrolé reprend les codes des rieslings de cette année avec des herbes sèches, de la vanille, du miel sec, et une pointe fumée. La bouche est aérienne, légère, mais conserve ce caractère gras, voire beurré des rieslings riches qui ont ben évolué. Une curiosité, mais cette cuvée de base se garde quand même un quart de siècle sans trop broncher : Bien

Pinot Blanc Cuvée Réserve 2016 – Martin Schaetzel by Kirrenbourg : #DrinkAlsace un pinot blanc exemplaire dans une belle année. La robe est pâle, le nez encore très jeune, floral et fringant avec des notes de fruits à chair blanche. L’attaque bouche est pure, dense et saline avec du gras, évoluant sur un équilibre frais et sapide sans amertume en finale. Ça claque en bouche et ça se boit très facilement. Un beau pinot blanc sec et gras comme Jean Schaetzel sait les vinifier et les élever, et une première belle quille du millésime 2016 qui réservera pas mal d’autres surprises à sa mise sur le marché. Très Bien

Riesling 2016 – Albert Mann : #DrinkAlsace un riesling frais qui claque en bouche. Effet combiné du producteur et du millésime, les attentes sont comblées : robe pâle, nez floral rapidement domina par les agrumes frais, bouche sèche et acidulée en attaque, aérienne et nette, sans amertume ni mauvaise acidité. On est sur du riesling qui claque en bouche, qui se boit très facilement, et qui accompagne le repas avec élégance. Quand on dit que le riesling est un vin facile à boire, on en a un exemplaire parfait ici. Très Bien

Riesling Grand Cru Altenberg de Bergheim Vieilles Vignes 2011 – Gustave Lorentz : #DrinkAlsace un Altenberg qui se dévoile lentement. Sur ce terroir on dira que le vin est encore très jeune, mais là ou d’autres millésimes sont encore fermés, on décèle ici déjà de belles notes fumées et une belle complexité aromatique avec des arômes de fleurs blanches et de fruits à chair blanche. La bouche est sèche en attaque, ample avec du gras, une fine salinité, et une longue finale qui amplifie le relief du vin. Un vin approchable à table, qui rappelle le millésime 1995 combinant austérité et maturité sur les rieslings. Les chanceux nés en 2011 auront une belle cuvée à déguster pour leur majorité ! Très Bien

Pauillac 2000 – Les Carruades de Lafite : un grand Pauillac qui arrive doucement à maturité. La robe est dense, brillante, rouge foncé opaque, avec des reflets violacés. Les bords sont encore très denses. Le nez est ouvert, fumé, marqué par des arômes de petits fruits noirs, d’épices, avec une note boisée légère. La bouche est dense, légèrement austère en attaque, puis profonde, concentrée avec des tanins fins et gras encore présents. Logue finale avec un surprenant retour sur le fruit. Un vin encore très jeune, très bien né, qui devrait se conserver longtemps en cave, pour les chanceux qui ont eu la bonne idée d’en acheter à l’époque où le prix semblait encore presque abordable. Excellent

Riesling Saint-Hippolyte 2004 – Marcel Deiss : #DrinkAlsace un vin délicat à maturité. La robe or est encore claire. Le nez est parfumé, mûr, floral avec une touche légère de gentiane, et une note évoluée. La bouche est tendre en attaque, sèche et aérienne avec du gras, une bonne densité et une acidité fine et discrète qui allonge la finale. Les granits de Saint Hippolyte ont produit un vin élégant comme souvent, parfait à table. A finir sans trop tarder malgré tout. Bien

Pinot Gris grand Cru Wineck-Schlossberg Sélection de Grains Nobles 1998 – Vincent Spannagel : #DrinkAlsace un vin liquoreux de grande finesse. La robe vieil or est brillante avec des nuances topaze. Le nez est parfumé, miellé avec des arômes de fruits confits, d’abricot sec et de noisette caramélisée. La bouche est liquoreuse, élégante et finement acidulée, avec une longue finale sur la pâte de fruits. Un vin tout en finesse qui se déguste par petites gorgées, pour le plaisir. Vivement le 2017 qui va lui succéder ! Excellent

Châteauneuf du Pape rouge 1999 – Château de Beaucastel : un rouge souple déjà évolué. Le bouchon est impeccable, imbibé sur 1mm seulement. La robe est rouge tuilé, brillante et moyennement dense. Le nez est fermé à l’ouverture, et développe après aération des arômes de fruits rouges compotés, de framboise fraiche, de fumée avec une note de sous-bois. La bouche est souple en attaque, tendre et de bonne concentration avec des tanins fins et soyeux et un fruité compoté qui accompagne la finale. Un vin qui se montre fruité et velouté, avec une surprenante note d’évolution. Très Bien

Côte Rôtie Château d’Ampuis 1996 – E. Guigal : la robe rouge brillant prend des reflets ocre avec des bords tuilés. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, complexe et délicat avec des arômes de mûre, de lard fumé, de suie. La bouche est franche en attaque, dense et racée avec des tanins fins équilibrés et une acidité fine. Longue finale sur les notes fumées du nez. Un vin à parfaite maturité, puissant et long. Des variations ont été constatées sur les bouteilles précédentes, mais ce flacon est parfait. La tenue à l’air sur 2 jours est très bonne. Excellent

Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten Cuvée Henriette 2014 – Frédéric Mochel : #DrinkAlsace très grande réussite en 2014. La robe jaune pâle est cristalline, avec un disque épais. Le nez est parfumé, jeune, floral avec des arômes de sauge, de pamplemousse, et une légère pointe d’hydrocarbure. La bouche est ample en attaque, dense avec du gras, évoluant sur l’amertume du pamplemousse avant de passer place à une acidité fine et intense, qui accompagne le gras. Très longue finale saline, qui n’en finit pas de tiller la langue. Belle maturité pour un vin déjà ouvert et expressif, mais qu’il faudra attendre pour que le bouquet gagne encore en complexité. En ces jours d’automne, le vin a dignement accompagné une blanquette de veau. Excellent

Côteaux du Layon 1980 – Chevalier Frères : une cuvée intéressante dans un millésime difficile. La robe est dorée avec des reflets orange. Le nez est parfumé, sur des notes d’agrumes, d’écorce d’orange, avec une note de citron vert. La bouche est franche en attaque, fraîche avec un moelleux présent mais bien intégrée, évoluant sur un caractère net et légèrement amer qui lui donne du tonus. Pas la plus grosse liqueur mais une belle évolution à 37 ans d’âge, et un vin magnifique sur des fromages bleus. Bien

Pinot Gris Grand Cru Rangen Clos Saint Urbain 2001 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace grand millésime, grand terroir, grand producteur, une grande cuvée évidemment. La robe est dorée et brillante, le nez parfumé, riche, iodé, fumé avec des notes de fruits jaunes. La bouche est ample en attaque, au moelleux bien intégré et avec une légère amertume renforcée par la fine acidité. Belle cuvée à maturité, sur un vin très puissant. Excellent

Tokay d’Alsace Sigillé 1981 – François Braun : #DrinkAlsace un vin frais et élégant. La robe est jaune citron pâle, le nez moyennement intense est net, avec des arômes de froment, de fruits secs, de sous-bois et une pointe anisée. La bouche est sèche, légère avec du gras, présentant un bel équilibre, avec des arômes plus évolués en finale. Une bouteille bien née qui a bien tenu ses 36 ans. Bien

Santenay 1962 – Domaine Leroy : un vin encore bien vivant, de grande finesse. La robe est claire et tuilée, avec des reflets rubis. Le nez est parfumé, fumé façon lard avec une point de pierre à fusil, des épices et une note de champignon et de fruits secs façon cognac. La bouche est tendre, charnue en attaque puis de bonne densité, acidulée avec des tanins fins bien intégrés. Belle fraîcheur pour ce vin à l’origine inconnue, et un très beau millésime 1962 encore en forme. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Mambourg Cuvée L’Interdit 1997 – Marc Tempé : #DrinkAlsace une sélection de grains nobles à maturité. Je passe rapidement sur les soucis administratifs qui ont empêché cette cuvée de recevoir l’agrément officiel SGN, mais il s’agit bien de la même cuvée que les SGN produites en 1998, 1999, 2003, 2006 etc. La robe vieil or est foncée, avec des nuances topaze. Le nez est ouvert, riche et miellé avec des arômes de fleurs séchées, de vanille et d’épices, avec des arômes plus nets de fruits confits qui apparaissent à l’aération. La bouche est liquoreuse, patinée, riche et ample avec une longue finale. Le caractère crémeux des vins de surmaturité du Mambourg ressort bien, avec un toucher de bouche charnu très élégant. Le grand millésime 1997 est passé par là, et grâce au long bouchon la bouteille de 50cl évolue lentement, sans oxydation. Excellent.

Riesling Grand Cru Schlossberg 2013 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace un vin cristallin délicat. La robe est pâle, brillante, le nez d’intensité moyenne est jeune et frais : fleur d’oranger, chèvrefeuille, pomme mûre et une pointe de silex forment un ensemble encore discret mais harmonieux. La bouche est franche en attaque, délicate avec une belle matière concentrée, une acidité fine tout en dentelle, et une longue finale saline. Encore très jeune, le vin est déjà très agréable et montre par sa présence et sa délicatesse un équilibre magnifique. Chaque gorgée en appelle une autre, et en début de repas le vin fait mouche. Très Bien

Riesling Grand Cru Osterberg 2008 – Louis Sipp : #DrinkAlsace un Osterberg bien né qui arrive doucement à maturité. La robe est jaune or avec de l’éclat. Le nez est parfumé, intense, fumé avec des notes d’hydrocarbure mêlées d’agrumes murs et une pointe d’écorce d’agrumes. La bouche est sèche en attaque, puis dense, acidulée avec une légère amertume, évoluant sur cette belle ossature acide de l’Osterberg, sans fléchir jusque dans la longue finale marquée par une légère amertume. Un vin riche et dense, parfait à table, carré de porc et ris de veau de lui font pas peur. Excellent

Gewurztraminer Cuvée Réservée 1964 – Gustave Lorentz : #DrinkAlsace un grand vin encore en pleine forme. Le niveau dans la bouteille était encore très haut, et si le bouchon est tombé dans le flacon à l’ouverture, il était encore bien élastique. La robe jaune citron est assez classique dans le millésime 1964, et se montre très jeune encore. Le nez est parfumé, ouvert et complexe, avec une déclinaison d’épices (muscade, cannelle, curcuma), de fleurs séchées, et de notes fumées. La bouche est ample et sèche en attaque, puis de bonne densité avec du gras, évoluant sur le caractère sec et ample de l’attaque. Un vin d’une grande jeunesse, long en finale, qui se montre digne d’accompagner de beaux fromages à point dont un magnifique munster. Après une première bouteille en demi-teinte, celle-là fut la bonne. Dégustation mémorable. Excellent

Côte Rôtie Le Gallet Blanc 2013 – François Villard : un vin riche et parfumé, déjà ouvert. Robe rouge-noir foncée, brillante, opaque. Le nez est très jeune, floral avec des notes de violettes, puis fumé et marqué par une pointe de petits fruits noirs. La bouche est dense en attaque, encore légèrement asséchante par des tanins fins mais généreux, puis présente une belle chair avec un fruit qui revient en finale. Une Côte de bœuf Simmenthal maturée a été un partenaire de choix. Très Bien

Vin de Savoie Gamay 2007 – Domaine de Vens le Haut : Une cuvée fraîche qui évolue bien. Le millésime 2007 n’est pas le plus grand en Savoie, surtout pour les rouges qui se sont parfois montrés fluets. Ce gamay possède néanmoins un joli fruit, encore bien présents au nez, et une bouche tendre montrant une bonne maturité. Le travail de précision du domaine a payé. Bien

Riesling Heimbourg 1998 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace le charme d’un vin surmuri sur terroir marnocalcaire à maturité. La robe est dorée, brillante et foncée. Le nez ouvert, complexe et très mur, avec des arômes de miel, d’épices douces, une pointe d’hydrocarbure et des arômes de fruits jaunes. La bouche est ample en attaque, avec une légère douceur encore perceptible, puis se montre charnu, profonde, avec une longue finale plus fraîche sur les arômes du nez. Les vignes étaient encore jeunes sur le Heimbourg à cette époque, mais le vin se montre déjà typé des calcaires du coteau, semblable sur sa face Sud à ce du grand cru Hengst voisins. Belle bouteille. Très Bien

Pinot Gris Sélection 2011 – Domaine Pfister : #DrinkAlsace un pinot gris doux et pur. La robe est or blanc, brillante, avec un disque épais. Le nez est ouvert, fruité sur les fruits jaunes avec une pointe florale discrète. La bouche est douce en attaque, charnue et ample en milieu de bouche, mais conserve un moelleux léger et persistant jusqu’en finale. Une bonne réussite dans le millésime, mais l’équilibre reste trop doux à ce stade (comme souvent sur cette cuvée Sélection) pour accompagner un repas sans foie gras. J’ai personnellement une petite préférence pour la cuvée Tradition d’équilibre plus sec. Bien

Côtes du Jura Chardonnay Les Champs Rouges 2014 – Domaine Labet : un grand vin très attachant. Si les expérimentations de Julien Labet ont parfois donné des résultats très variables, ces dernières années la régularité est au rendez-vous, et les vins ont gagné en pureté et en salinité. Cette cuvée de chardonnay ouillé très faiblement soufré possède une très belle maturité, avec une robe dorée brillante. Le nez est mur, intense avec des arômes d’agrumes, de fleurs blanches, de petits fruits acidulés façon groseille, et une pointe de réduction façon sésame grillée. La bouche est franche et intense en attaque, très saline avec une belle densité. L’équilibre minéral est magnifique, renforcé par l’acidité du millésime. Une grande réussite qui continue de pousser haut la qualité des grands vins du Jura. Excellent

Sylvaner Grand A du Petit Léon 2016 – Domaine Roland Schmitt : #DrinkAlsace un vin frais et salin. Récolté sur le Grand cru Altenberg de Bergbieten, ce sylvaner n’a de petit que le nom. La robe est claire et cristalline, le nez parfumé marqué par des arômes de fleurs blanches, d’amande et de mousseron. La bouche est ample en attaque, pure et sèche avec une salinité présente en milieu de bouche, qui rend le vin délicieux et allonge la finale. Le vin est encore jeune par ses arômes, mais se boit déjà merveilleusement bien. Petit privilège d’enfants gâtés, il a été dégusté sur une choucroute maison. Très Bien

Riesling Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2013 – Bott Frères : #DrinkAlsace un bon riesling sec. La robe est pâle, le nez frais marqué par les agrumes, une pointe florale, dans un style simple encore jeune. La bouche est franche en attaque, sèche avec une belle acidité, reprenant l’équilibre droit et pur qu’on rencontre souvent dans le millésime 2013. L’expression du Kirchberg se montre encore discrète à ce stade, espérons que quelques années de plus en bouteille lui donneront un peu plus de relief. Bien

Pauillac 2009 – Château Lacoste Borie : un pauillac mûr et souple, prêt à boire. La robe est rouge foncé, brillante et de densité moyenne. Le nez est parfumé, très mur sur des arômes de petits fruits noirs, de cacao, avec une légère touche toastée. La bouche est souple en attaque, de corps moyen, charnue avec un tanin légèrement sec qui apporte une certaine sècheresse en finale. On sent le millésime chaud, et la volonté de vendanger suffisamment tôt pour éviter que les degrés en alcool montent de trop. Un vin très plaisant à boire dès à présent, qui devrait encore se conserver quelques années. Bien

Saint-Joseph Vignes de l’Hospice 2005 – E. Guigal : un vin riche et élégant, à maturité. La robe est dense, rouge ocre foncé avec des reflets légèrement tuilés. Le nez est ouvert, fumé, avec des notes d’olive noire, de suie et une pointe lardée, évoluant à l’aération sur des notes de petits fruits noirs. La bouche est droite en attaque, nette et dense avec des tanins gras fondus, une belle acidité et un équilibre en finesse qui offre une grande buvabilité. Un vin à maturité, offrant un grand plaisir sur une pièce de boeuf grillée. Très Bien

Riesling Grand Cru Pfingstberg Cuvée Paradis 2005 – Cave François Schmitt : #DrinkAlsace un grand vin tout simplement. Les grandes occasions appellent de grandes cuvées, et ce 2 décembre 2017 restera dans les mémoires avec la victoire 2-1 de l’équipe de foot locale – le Racing Club de Strasbourg – contre le PSG. La robe est claire, or blanc, brillante. Le nez est ouvert, floral avec des arômes de poire juteuse et une pointe beurrée. La bouche est élégante, fine et acidulée en attaque, puis pure, de bonne densité avec une salinité fine qui se poursuit dans la finale. Un vin bien élevé, remarquable de précision, à son apogée. Excellent

Pinot Gris Côte de Rouffach 2009 – Domaine Rieflé : #DrinkAlsace un pinot gris ample et sec. La robe jaune paille, brillante avec un disque épais. Le nez ouvert, marqué par des arômes de fruits à chair blanche, de vanille, et une pointe de froment. La bouche est souple en attaque, d’équilibre sec, dense avec du gras. Le bouchage synthétique se ressent toutefois, avec une touche de plastique qui apparaît à l’aération, et un coté mou que l’on ressent au milieu de bouche. Dommage car la cuvée se dégustait magnifiquement bien dans ses premières années après la mise en bouteille. À terminer sans tarder. Bien

Morgon 2011 – Jean Descombes : un Morgon qui arrive doucement à maturité. La robe rouge noire foncée, presque opaque. Le nez ouvert, d’intensité moyenne avec des notes de petits fruits rouges acidulés, de mûre et une pointe de fumée. La bouche est souple en attaque, légère et acidulée, évoluant sur un caractère plus dense avec une finale riche de bonne longueur. Un Morgon entre deux eaux, plus tout à fait sur le fruité de sa jeunesse, et pas encore complètement abouti. À garder encore 3 ou 4 ans. Bien

Pinot Gris Grand Cru Bruderthal 2010 – Gérard Neumeyer : #DrinkAlsace un Bruderthal riche et puissant. La robe est or jaune, brillante. Le nez est ouvert, fruité, légèrement surmuri avec des arômes de fruits jaunes. La bouche est douce en attaque, puis bien structurée avec de la profondeur et une acidité bienvenue pour équilibrer le tout. Je ne suis pas un grand fan de pinot gris sur ce terroir souvent très bien révélé avec le muscat et le riesling, mais en 2010 le domaine a réussi une belle cuvée. Très Bien

Châteauneuf du Pape 2009 – Domaine de Beaurenard : un vin souple aux arômes frais. La robe est brillante, rouge-noir avec des reflets violacés. Le nez est marqué par les petits fruits rouges, mûrs sans être confiturés, sur un registre simple. La bouche est souple en attaque, pure et de demi-corps, avec un caractère aérien très agréable à table. La finale est charnue avec des arômes de fruits noirs frais. Un vin équilibré, très réussi dans un millésime où on pouvait craindre l’excès d’alcool, à boire dès à présent. Très Bien

Sylvaner élevé en fûts de chêne 2014 – Jean-Paul Ecklé : #DrinkAlsace un vin sec et fruité, équilibré. Je ne suis pas un grand fan des vins blancs alsaciens qui annoncent leur élevage en fut de chêne, le boisé étant souvent exacerbé et ne s’associant pas vraiment avec les traces de sucre résiduel. Cette cuvée est une exception, avec une robe claire, un nez sur les fruits à chair blanche à peine teinté d’un toasté délicat, et surtout une bouche sèche avec du gras, donnant un équilibre acidulé plaisant. Pas d’amertume excessive en finale sur cette cuvée qui devrait au final peut-être trouver un autre nom. Bien

Fitou 2015 – Château de la Grange : un Fitou élégant et corsé. Très mur au nez avec des arômes de petits fruits noirs et d’épices, de bonne densité en bouche avec des tanins encore bien présents qui assèchent légèrement la finale. Un vin bien fait qui accompagne une volaille rôtie en sauce. Bien

Riesling Grand Cru Engelberg 2013 – Domaine Pfister : #DrinkAlsace un magnifique Engelberg tendu et élégant. 2013 a souvent permis au riesling de donner des vins nets, épurés, pas trop élevés en alcool, qui expriment bien la salinité de leur origine lorsqu’ils sont récoltés à maturité. Cet Engelberg a une robe pâle, un nez parfumé, jeune et frais, sur des notes de fleurs blanches et d’agrumes frais, avec une pointe de pierre à fusil. La bouche est sèche en attaque puis ample et de bonne concentration avec une acidité fine et mure qui se manifeste jusque dans la longue finale. Dégusté à la Brasserie chic Les Haras à Strasbourg, en accompagnement de leur magnifique bouchée à la Reine, ce fut un des grands plaisirs de décembre. Excellent

Auxerrois « H » Vieilles Vignes 2015 – Domaine Josmeyer : #DrinkAlsace un grand vin sec du Hengst. Si l’auxerrois est un cousin du Chardonnay, ce vin rappelle par son élevage sur lie et son équilibre sec certains vins de Bourgogne. A robe or blanc est claire et cristalline, le nez parfume, avec des arômes de fleurs jaunes, de froment, de poire William, avec une pointe fumée. La bouche est charnue en attaque, sèche avec du gras, évoluant sur un équilibre frais sans excès d’acidité, exprimant en finale la profondeur de son terroir d’origine, le Hengst dont ce cépage ne peut revendiquer l’AOP. Un vin magnifique sur le millésime 2015, encore jeune mais taillé pour la grande garde comme ses ancêtres de 1971 ou 1990. Très Bien

Chignin Vieilles Vignes 2016 – André et Michel Quenard : un vin délicieux dont on ne se lasse pas. La robe est pâle, le nez frais, floral avec une pointe de fleurs blanches et de pierre à fusil. La bouche est sèche, saline en attaque, marquée par une légère pointe de gaz, puis acidulée, de bonne densité avec une finale nette. Oubliez la raclette et servez ce vin sur des huîtres, la vieille vigne sur les éboulis calcaires de Chignin fait un malheur sur les produits de la mer. Très Bien

Pommard 1er Cru Rugiens 1999 – Domaine Michel Gaunoux : un grand Rugiens, d’une grande jeunesse. La robe est dense, rouge-noir avec une belle brillance. Le nez s’ouvre à l’aération sur des arômes de violette, de mûre fraîche, d’écorce d’orange avec une pointe fumée. La bouche est corsée en attaque, dense et légèrement tannique avec un caractère charnu qui fait ressortir les petits fruits noirs, évoluant en finale sur une légère amertume. Un vin ample et racé, encore très jeune avec un fruit bien présent, déjà délicieux mais taillé pour un grande garde. 1999 est vraiment grand en Côte de Beaune rouge. Excellent

Crémant Kirozépices – Cave de Ribeauvillé : encore frais, marqué par les épices à pain d’épices de la liqueur, c’est un mousseux qui s’apprécie terriblement bien en décembre, mais qui se goûte plus difficilement dès que la saison de Noël est terminée. Parfait sur des bredele de Noël ou un berawecka, gâteau aux fruits secs alsacien. Bien

Gewurztraminer Kaefferkopf Cuvée Armand 2006 – René Simonis : #DrinkAlsace une belle vendange tardive pure et charnue. La robe est dorée, foncée avec des reflets cuivrés. Le nez est très mûr, miellé, épicé avec une note de safran, dans un style qui rappelle une vendange tardive. La bouche est moelleuse en attaque, ample et riche avec une liqueur bien présente, des petits fruits confits qui accompagnent le milieu de bouche, et une pointe épicée dans la longue finale. Un vin de surmaturité probablement plus sucré qu’une vendange tardive, mais parfaitement réussi dans le millésime 2006 au botrytis si difficile à maîtriser. Très Bien

Cornas Vieilles Vignes 1997 – Alain Voge : le temps a fait son œuvre pour assouplir ce vin dans un millésime froid. La robe est rouge sombre, tuilée avec de la profondeur. Le nez est parfumé, marqué par la suie avec une légère réduction qui disparait à l’aération, puis montrant des arômes lardés. La bouche est franche en attaque, dense et jeune avec des tanins fondus et une touche charnue de petits fruits noirs acidulés qui surprend agréablement le palais. La finale est acidulée, reste assez austère avec des tanins fins mais bien présents. Un style qui ferait penser à l’Italie du nord à l’aveugle. Les 20 années n’étaient pas de trop pour assouplir ce vin initialement vraiment fermé. Très Bien

Puento Alto 1997 – Almaviva (Chili) : pour sa deuxième année de production, Almaviva montre une belle évolution vingt ans plus tard. La robe est foncée, dense, rouge sang de boeuf avec des bords très légèrement tuilés. Le nez est ouvert, net, complexe avec des arômes d’épices douces, de cuir, de petits fruits rouges murs, et une note boisée très discrète. L’aération fait beaucoup de bien au vin, plutôt que de le fatiguer après une journée d’ouverture, elle renforce sa précision. La bouche est ample en attaque, pure avec un fruité très mur voire confituré, des tanins gras et fins, évoluant sur un caractère légèrement doux avec une finale fumée sur la réglisse et les petits fruits noirs. Un juste équilibre entre l’austérité du médoc et le fruité parfois exubérant du nouveau Monde, qui traduit bien les efforts combinés de cette alliant entre les deux sociétés vitivinicoles familiales Baron Philippe de Rothschild et Viña Concha y Toro. Très Bien.

Crémant d’Alsace Cuvée Prestige – Domaine Muré : #DrinkAlsace Un crémant de référence toujours parfait pour ouvrir un repas de fête. La robe pâle, or blanc avec une bulle fine qui dessine une collerette bien persistante. Le nez d’intensité moyenne possède des arômes de fruits à chair blanche, dans un style simple et pur. La bouche est élégante, franche en attaque avec une mousse compacte qui dégaze assez lentement, laissant un vin frais à la finale nette. L’assemblage de millésimes réalisés pour cette cuvée favorise sa constance d’une année à l’autre, en faisant une valeur sûre des bulles alsaciennes. Très Bien

Arbois Clos de la Tour de Curon 2005 – Stéphane Tissot : Une grande réussite pour le second millésime produit par cette toute jeune vigne. La robe est or, dense et brillante. Le nez est parfumé, marqué par une légère réduction portée par des arômes de sésame grillé, puis dévoile à l’aération des arômes nets de fleurs blanches. La bouche est sèche et saline en attaque, puis possède une belle densité, un fruité de belle maturité et une acidité qui souligne en finale la fine salinité du vin. La vigne plantée à la fin du siècle dernier a produit 2005 un sacré vin qui tient très bien le vieillissement. J’imagine ce que proposent les millésimes récents. Excellent

Côte Rôtie Château d’Ampuis 2005 – E. Guigal : Un grand vin qui arrive doucement à maturité. La robe dense, rouge-noire façon café, avec des bords denses très légèrement tuilés. Un passage en carafe de deux heures est nécessaire pour donner au bouquet toute sa plénitude. La fumée, les épices douces, une pointe de mûre forment un bouquet complexe déjà bien en place. La bouche est souple en attaque, puis dense, racée, portée par des tanins gras, fins et bien intégrés. Cette main de fer dans le gant de velours propose un équilibre proche de la perfection, la maturité du millésime apportant une touche charnue très agréable un vin exceptionnel qui se conservera encore de nombreuses années, mais qu’on peut ouvrir dès à présent. Excellent

Vouvray Moelleux Clos du Bourg Première Trie 2005 – Huet : Un grand moelleux arrivant à maturité. La robe est or foncé, cristalline et étincelante. Le nez est ouvert et intense, dominé par les fruits exotiques, mélangeant ananas, papaye, carambole dans un ensemble frais et jeune de fruits acidulés. La bouche est légèrement moelleuse en attaque, puis pure, concentrée et saline, l’apparente impression de légèreté qu’apporte l’acidité permettant de diminuer, voire d’atténuer le moelleux intense de cette cuvée. Un équilibre profond et aérien à la fois, qui souligne la grande maîtrise de la pourriture noble sur cette cuvée issue de la première trie. Taillé pour la grande garde, mais déjà ouvert et magnifique à boire. Excellent

Riesling Grand Cru Rosacker 2008 – Domaine Agapé : #DrinkAlsace Un Rosacker de référence dans un grand millésime. La robe or blanc, brillante. Le nez ouvert, légèrement évolué, marqué par des arômes d’hydrocarbure, d’agrumes mûrs, de citronnelle avec une pointe fumée. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, puis d’un équilibre profond, portée par une acidité franche et mûre. La fin de bouche est très longue, avec un sillage extrêmement agréable. Une cuvée magnifique qui se déguste terriblement bien, ayant probablement déjà atteint son apogée. Il faudra savoir résister à la tentation de continuer à ouvrir des bouteilles du carton trop rapidement. Excellent

Côtes du Jura Chardonnay Grusse Vieille Vigne 2004 – Jean-François Ganevat : La robe or pâle et brillante. Le nez est parfumé, floral avec des arômes de noisette, encore très jeune. La bouche est ample et profonde en attaque, sèche avec du gras, acidulée à souhait avec une évolution sur une légère salinité, qui porte la finale très loin en longueur. La fraîcheur du millésime n’a rien enlevé au caractère ample et gras de la cuvée, qui évolue magnifiquement bien au vieillissement. Très Bien

Sylvaner Vin de Glace 1998 – Seppi Landmann : #DrinkAlsace Une demi-bouteille pure et peu évoluée. La robe dorée, avec des reflets cuivrés. Le nez dans ce millésime 1998 est dominé par des arômes de petits fruits à noyau, et de quetsches façon confitures. La bouche est moelleuse en attaque, puis pure, aérienne et acidulée avec une finale nette de belle longueur. Belle évolution pour un vin rare en Alsace. Très Bien

Châteauneuf du Pape Blanc Roussanne Vieilles Vignes 1997 – Château de Beaucastel : en voulant découvrir le charme d’un Châteauneuf blanc à maturité, je suis tombé sur une bouteille flinguée, à la robe brunie, terne, montrant de l’oxydation au nez. La bouche parait bien mince derrière le caractère terreux. Dommage

Alsace Clos des Terres Brunes 2016 – Jean Siegler : un assemblage réussi donnant un vin aromatique (vive le muscat), sec et ample en bouche. Frais et pur, assez simple mais fruité, c’est un vin plaisant qui se boit très facilement. Bien

Riesling Clos Sainte Hune 1999 – Trimbach : #DrinkAlsace une demi-bouteille fatiguée au nez. La robe est dorée, le nez évolué, avec une note légèrement terreuse qui complète les arômes pétrolés et fumés. Acceptable pour un millésime 1921 par exemple, mais déjà vieux pour un 1999, surtout quand on connait la subtilité des arômes de ce millésime en format 75cl. La bouche est ample en attaque, profonde et puissante avec du gras. L’acidité est discrète, la puissance du vin s’exprime comme une timbale plus que comme une cymbale. Le format demi-bouteille évolue rapidement, il convient de terminer les flacons sans attendre. Bien

Meursault 1er Cru Bouchères 1999 – Domaine Buisson-Charles : un très grand vin à maturité. La robe or jaune est profonde et brillante. Le nez est ouvert, intense et complexe, avec des arômes de noisette, d’iode, de beurre et une pointe de fruits secs. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, concentrée, fraîche et encore jeune, avec de la puissance. Grand millésime arrivé à sa majorité, 1999 est vraiment magnifique en ce moment. Excellent

Champagne Grand Cru Cramant Vieilles Vignes 2002 – Larmandier-Bernier : un beau blanc de blancs millésimé, à maturité. La robe dorée est brillante, avec une bulle fine dessinant un cordon fin et persistant. Le nez est aromatique, marqué par la noisette fraîche, les fruits secs et les herbes sèches. La bouche est dense en attaque, la mousse est compacte et dégaze lentement, laissant place à un vin concentré et sec, doté d’une belle acidité. Finale de bonne longueur sur les fruits secs. Une belle cuvée extra-brut bue à parfaite maturité. Très Bien

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