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Les Vins de 2017 – Trimestre 3

Compte rendu des vins dégustés de juillet à septembre 2017,  dont un mémorable (à plus d’un titre) Chambertin 2009 de Rossignol-Trapet, et un estival Gewurztraminer Heimbourg Vendanges Tardives 1998 de Zind-Humbrecht.

Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten Cuvée Henriette 2008 – Frédéric Mochel : #DrinkAlsace un Altenberg qui arrive doucement à maturité. La robe est dorée, dense et brillante. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, encore jeune avec des arômes de pamplemousse, de silex et de discrète notes fumées qui se dévoilent après un jour d’aération. La bouche est franche en attaque, dense et saline avec une amertume agréable qui accompagne les arômes de pamplemousse. L’équilibre est encore très jeune, et il faut beaucoup d’aération pour que l’ensemble se fonde. La finale est longue, fraîche sur les agrumes. Le millésime 2009 est déjà plus expressif sur les notes d’hydrocarbure, sur ce 2008 il faudra encore attendre 3-4 ans pour qu’il atteigne son apogée. Grande bouteille de garde. Très Bien

Côte Rôtie 1996 – Vidal-Fleury : un joli jus pour le vin à maturité. La robe est dense, rouge sang avec un caractère trouble. Le nez est parfumé, sur la suie, le lard fumé, l’olive noire. La bouche est souple en attaque, de bonne densité avec une bonne pureté et des tanins discrets très fins, évoluant sur un équilibre plus acidulé avec une longue finale légèrement amère qui reprend les arômes du nez dans un style viandox. Très typé Côte Rôtie à maturité, c’est un vin à son apogée, à boire. Les amateurs du genre adorent. Très Bien

Riesling Grand Cru Moenchberg 2007 – Guy Wach : #DrinkAlsace un grand vin ample à maturité. La robe est or jaune avec des reflets citron plus clairs. Le nez est parfumé, ouvert, très mûr avec des arômes de fleurs blanches, de fruits à chair blanche, de pêche avec une pointe vanillée. La bouche est ample et charnue en attaque, puis dense, finement acidulée sans excès, montrant beaucoup de gras. Une profondeur et un caractère presque crémeux qui signe souvent les vins des terroirs marno-calcaires dans un millésime 2007 qui les met bien en valeur. La finale est longue avec une fine salinité et une légère amertume. Ouvert, encore jeune, c’est un vin parfait dès à présent, mais qui s’oubliera sans crainte en cave. Excellent

Riesling Herrenweg 1999 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin riche à maturité. La robe est foncée, cuivrée avec des reflets topaze. Le nez est parfumé, très mûr, légèrement pétrolé avec des arômes de miel et de fumée. L’évolution est bien présente, ce qui ajoute à la complexité aromatique. La bouche est douce en attaque (14 de résiduel bien intégrée), donnant une ampleur inhabituelle pour ce Herrenweg patiné par le temps. La finale prend un caractère beurré et fumé avec une bonne longueur. Un vin demi-sec à maturité, qu’il ne faudra peut-être plus garder trop longtemps. Les sushis en accompagnement ont eu droit à de la sauce soja sucré pour faire le liant. Très Bien

Alsace Extra Brut « Juste le temps de battre des cils » – Laurent Barth : #DrinkAlsace un pétillant naturel sec et frais. Produit par une base d’auxerrois, avec un élevage court qui lui donne une bulle modérée, c’est un vin sec au nez de fruits à chair blanche et de noisette, acidulé et très sec en bouche, ce qui lui donne une belle fraîcheur par ces temps chauds. Magnifique apéritif de saison, de grande buvabilité. Bien

Riesling Grand Cru Schoenenbourg 2000 – Dopff au Moulin : #DrinkAlsace un Schoenenbourg riche et ample. La robe est jaune or brillante, encore jeune. Le nez est ouvert, mur avec des arômes de pêche, de verveine avec une pointe vanillée. La bouche est légèrement douce en attaque, ample et de densité moyenne avec du gras. L’acidité est suffisante pour accompagner la finale de bonne longueur, et redonner du peps à ce vin charnu. Le Schoenenbourg n’est jamais aussi grand que lorsque le riesling est très mûr, et ici en 2000 on retrouve l’ampleur et la largeur de ce terroir marneux. Amateurs de rieslings vifs aux arômes d’agrumes, passez votre chemin et allez vers les granits voisins. Un très bon Schoenenbourg. Très Bien

Nuits Saint-Georges 1er Cru les Pruliers 1999 – Lucien Boillot : un très grand Bourgogne à maturité. La robe est dense, rubis avec des bords légèrement tuilés. Le nez est intense, complexe, marqué par la ronce, la fumée, la pivoine et la rose fanée avec une touche discrète de petits fruits rouges et de mûre qui se développe après aération. La bouche impressionne par son équilibre et sa densité. Souple en attaque, encore jeune, puis dense et presque sévère avec une acidité bien présente qui relève des tanins fins, avant que la chair et le fruit reviennent en force, dominé par la groseille et la mûre. Une telle combinaison de fruit, de chair et de complexité est remarquable, et la finale très longue confirme son origine, ainsi que le grand millésime. On ne peut que craquer pour un Bourgogne à ce niveau-là. Une cuvée heureusement peu connue des amateurs d’étiquettes bourguignonne, très régulière d’un millésime à l’autre. La source de ce bel achat se reconnaîtra et se retrouve encore une fois chaleureusement remerciée de l’opportunité. Excellent

Vin de Savoie Mondeuse 2009 – Domaine de Vens le Haut : un vin pur et frais. La robe est encore rouge rubis foncé, brillante. Le nez est parfumé, jeune avec des arômes de mûre, de violette et une note fumée. La bouche est sapide en attaque, puis pure et dense en attaque, avec des tanins gras et fins relevés par une belle acidité. La fin de bouche est saline, longue avec une note poivrée. Une magnifique mondeuse dans un grand millésime. Très Bien

Riesling Grand Cru Osterberg 2010 – Cave de Ribeauvillé : #DrinkAlsace un vin tendu encore jeune. La robe est jaune citron pâle, brillante. Le nez est parfumé, jeune avec des arômes d’agrume, de chèvrefeuille, une pointe de fumée, sur un ensemble encore très jeune. La bouche est sèche et fraîche en attaque, acidulée avec de l’amertume façon pamplemousse, évoluant sur une belle densité avec une acidité franche. Finale de bonne longueur sur le pamplemousse, avec du gras et une pointe saline. Encore très jeune, à peine évolué pour ses 7 ans, voilà un vin taillé pour la garde. Rejoindra-t-il le grandissime millésime 2008 ? A suivre. Très Bien

Tokay d’Alsace Réserve 1973 – Trimbach : #DrinkAlsace un vin qui a conservé de beaux restes. La robe est claire, or jaune avec un bel éclat. Le nez est légèrement terreux sur cette bouteille au niveau assez bas et au bouchon imbibé et noirci. A l’aération, on distingue des arômes de paille, de vanille, de feuille morte, et un soupçon de pêche. La bouche est pure en attaque, légère avec du gras, l’acidité étant modérée. Beau millésime de belle maturité et un vin sec qui se déguste encore bien sur une blanquette de veau. La prochaine bouteille au niveau parfait sera encore mieux. Bien

Cabernet Sauvignon Don Melchor 1995 – Concha y Toro (Maipo Valley, Chili) : un cabernet savignon à point. La robe est encore sombre, très bords légèrement tuilés. Le nez est mur, sur les petits fruits noirs confiturés, du pain grillé avec boisé désormais bien intégré. La bouche est souple en attaque, de bonne densité avec des tanins murs et gras. Un fruité toujours présent qui traverse les âges, même si l’équilibre Nouveau Monde manque peut-être de finesse par rapport à un grand bordeaux. A comparer un jour avec Haut Bailly 1995 acheté la même année et payé le même prix… Très Bien

Côtes de Provence rosé 2016 – Domaine Perzinsky : un rosé d’été frais. Produit sur l’ile de Porquerolles par les frères Perzinsky aidés par l’alsacien de l’île Richard Auther, c’est un rosé plaisant. Robe rose saumon assez pâle, nez de petits fruits rouges et de fleurs, et une bouche sèche, de bonne densité, avec de l’amertume qui se dévoile en fin de bouche. Probablement le type de vin le plus frais et le plus vif qu’on peut trouver dans la région, on comprend qu’il remplace avantageusement les blancs de la région à l’équilibre plus gras. L’amertume façon pamplemousse renforce une acidité naturelle moyenne et contribue à la fraîcheur. Bien

Riesling Le Kottabe 2014 – Josmeyer : #DrinkAlsace Le riesling vu par Isabelle, comme écrit sur l’étiquette. Un riesling aromatique, sec et nerveux comme toujours sur cette cuvée. Très classique mais parfaitement exécuté, le nez est sur les agrumes frais, le chèvrefeuille et une touche de pierre à fusil. La bouche est sèche, claquante, droite comme un « i », avec une finale nette et sans bavure. Bu dans une Winstub célèbre en face de la gare de Colmar (les rognons sauce moutarde avec leurs spätzlés ont adoré), c’est probablement le riesling de Winstub parfait, dans un millésime qui apporte un supplément de fraîcheur. Très Bien

Pinot Noir Cuvée XXC 2009 – Vincent Stoeffler : #DrinkAlsace un rouge très mur et corsé. La robe est dense, sombre avec des bords légèrement tuilés. Le nez est parfumé, très mur, avec des arômes de fruits noirs compotés, de fumée et une pointe de ronce. La bouche est souple en attaque, puis de bonne densité, corsée avec des tanins gras et présents qui apportent de la puissance. Un millésime en légère surmaturité pour un vin issu du Kirchberg de Barr, qui donne des vins corsés sans la fraîcheur de fruit d’un millésime comme 2008, mais un vin de bonne tenue malgré le jeune âge des vignes. Très Bien

Saint Joseph Vignes de l’Hospice 2011 – E. Guigal : apprès une semaine sans boire de vin, retour à la réalité avec un vin pur et racé. La robe est encore jeune rouge rubis foncé, violacée, avec une belle brillance. Le nez est intense, marqué par les fruits noirs, la ronce et une note toastée. La bouche est souple en attaque, puis dense, pure et acidulée avec des tanins gras bien intégrés. Pas le meilleur millésime et un poil de maturité qui manque pour être parfait, mais un vin dense et racé qui accompagne une belle entrecôte grillée. Très Bien

Côtes du Jura « Vignes des Voises » 2005 – Domaine Rijckaert : un chardonnay élevé sous bois, de bonne densité. La robe est jaune citron, claire et brillante. Le nez est ouvert, complexe avec des arômes de noisette, de grillé, de fleurs blanches et une pointe de poire. La bouche est ample en attaque, dense avec du gras et une acidité fine. La finale présente une amertume renforcée par l’acidité. Une cuvée de bonne concentration dans une grande année, qui fait honneur au Jura. Très Bien

Côtes du Jura 2007 – Domaine Macle : un vin typé qui arrive à maturité. La robe est or pâle, le nez est parfumé, avec des arômes de noix, de morille, de fleurs blanches et une pointe de pêche à l’aération. La bouche est ample en attaque, pure et de bonne concentration, avec de la profondeur et du gras. Sans aucune lourdeur, le vin dévoile une belle maturité et tout en étant assez corsé pour accompagner les fromages à pâte pressée cuite, reste très digeste. Un millésime réputé moyen qui a produit une belle bouteille, aujourd’hui à maturité. Très Bien

Muscat Réserve 2016 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace un vin élégant très aromatique. La robe est très pâle, le nez est intense, ouvert, avec des arômes de raisin, de fleurs blanches avec une pointe de lilas. La bouche est ample et sèche en attaque, puis dense avec du gras, une belle acidité et une grande pureté. Un muscat qui claque et qui caresse la langue en même temps. La maison n’a jamais été très réputée pour ses muscats, surtout en comparaison des grands rieslings et gewurztraminers, ou du Sylvaner épuisé sitôt mis en bouteille, mais depuis quelques années il faut souligner que c’est en train de changer, les derniers millésimes produits étant de haut niveau. Très Bien

Echézeaux 2002 – Confuron-Cotétidot : un vin décevant au vu de son pédigrée : Bouchon parfait, imbibé sur 1mm. La robe est dense mais commence à tuiler sur les bords. Le nez est moyennement intense, avec des notes de rose fanée, d’épices, de ronce, refermé sur lui-même. La bouche est dense, équilibrée avec des tanins fins, mais manque de chair et d’ampleur. Décevant pour un Echézeaux dans un tel millésime, j’attendais plus de pureté. Bien

Sancerre rouge Belle Dame 2012 – Domaine Vacheron : un rouge de Loire au fruité intense. La robe est rubis foncé, brillante. Le nez est aromatique, ouvert, initialement dominé par un boisé vanillé mais prenant des arômes de pivoine, de mûre et de groseille à l’aération. La bouche est ample, charnue et pure, avec une acidité assez marquée en finale. Merci Stéphane pour la découverte. Très Bien

Gewurztraminer Heimbourg Vendanges Tardives 1998 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin racé à maturité. La robe est dorée, brillante. Le nez est parfumé, complexe avec des arômes de miel, d’abricot sec, d’épices brunes avec une pointe de cuir à l’aération. La bouche est moelleuse, patinée par le temps, dense et pure avec une belle complexité. Le moelleux ne domine pas trop (environ 65g/l de sucre résiduel) et le vin propose un équilibre remarquable avec du caractère. Compagnon d’une tarte aux quetsches de saison, avec sa cannelle bien entendu ! Excellent

Riesling Grand Cru Mandelberg 2005 – Bott-Geyl #DrinkAlsace un grand vin de terroir calcaire à maturité. La robe est dorée avec des reflets paille. Le nez est ouvert, mur avec des arômes de miel, d’agrumes confits, des notes d’hydrocarbure déjà bien présentes et une pointe de fleurs séchées. La bouche est ample en attaque, charnue avec du gras et une acidité intense et fine qui accompagne la longue finale. Le botrytis a permis une évolution assez rapide et le vin se trouve sur un bel équilibre dès à présent. Très Bien

Sylvaner Grand Cru Zotzenberg Grains de Passion 2007 – Domaine Wittmann : #DrinkAlsace la surmaturité a réussi au Zotzenberg en 2007. La robe vieil or est dense et brillante. Le nez est parfumé, surmuri avec des arômes de pêche, de cire, une note de fleurs séchées et une pointe fumée. La bouche est moelleuse en attaque, ample et profonde avec de la chair et une grande pureté. La liqueur est tendre et l’équilibre conserve la profondeur du Zotzenberg. Une belle réussite dans un millésime où il fallait attendre pour atteindre une maturité parfaite. Parfait sur une tarte aux mirabelles, mais aussi à l’apéritif. Le vin se montre encore très jeunes pour ses 10 ans, et aura certainement une longue vie devant lui. Très Bien

Latricières-Chambertin 1999 – Rossignol-Trapet : 1999, dernière grande année du siècle en Bourgogne, et c’est aussi le début de ce qu’on appelle déjà le Web 2.0, avec la création sous l’égide de la Revue du Vin de France du forum magnumvinum.fr, qui réussira à rassembler des amateurs de vin venus des quatre coins de France et des pays limitrophes. Rossignol Trapet signe ici un Latricières parfait, racé et envoutant. La robe est brillante, de nuance rubis avec des reflets acajou et des bords tuilés. Le nez est ouvert, intense et complexe, avec des arômes d’orange sanguine, d’épices, de fumée, une note de ronce et de fleurs séchées. Une légère trace de fruits rouges vient compléter le bouquet après aération, mais on est sur Gevrey, le fruit est souvent discret. La bouche est concentrée, dense en attaque avec des tanins frais et fins qui soulignent un fond fumé et épicé. L’acidité se dévoile en milieu de bouche et contribue à l’impression dynamique qui se dégage du vin. La finale est particulièrement longue, complexe aromatiquement, et fait apparaître des notes de pivoine et de framboise très séduisantes. J’ai hâte de le regoûter demain car je sens qu’il sera encore meilleur. Un flacon gardé en réserve pour le faire déguster à un ami qui m’avait fait découvrir le travail et la joie de vivre des frères Rossignol, mais qui ne viendra plus. A la tienne ! Excellent

Riesling Vendanges Tardives 1998 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace une demi-bouteille complexe et saline. La robe est dorée, foncée avec des reflets cuivrés et un bel éclat. Le nez est parfumé, avec des arômes d’agrumes confits, de cire, d’écorce d’agrume avec une pointe fumée. La bouche est tendre en attaque, fraîche et saline avec du gras, évoluant sur de beaux amers qui accompagnent le moelleux fin et bien intégré. La finale est longue sur l’écorce, et laisse une bouche nette. La précédente bouteille se montrait légèrement oxydée, mais celle-ci est top. L’origine du Schlossberg non revendiquée est ici très présente. Excellent

Riesling Breitenberg 2007 – Paul Kubler : #DrinkAlsace un riesling fruité et cristallin. Robe pâle, nez ouvert encore très jeune, avec des agrumes fais, une note florale et une trace fumée. La bouche est fruitée en attaque, légèrement acidulée, sèche avec du gras, combiné avec un corps moyen il possède l’élégance du Breitenberg dans une grande année. Vinifié d’une main de maître par Philippe Kubler, c’est un riesling exemplaire sur un terroir qui mérite son statut de premier cru. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Bergbieten 2004 – Frédéric Mochel : #DrinkAlsace un Altenberg complexe à maturité. La robe est dorée. Le nez est ouvert, épicé, avec des arômes de gingembre et une pointe de gentiane comme souvent en 2004. La bouche est tendre en attaque, profonde et pure avec un moelleux bien intégré donnant un toucher de bouche suave et équilibré. Finale de bonne longueur pour ce vin très plaisant à table sur des sushis. Très Bien

Côte Rôtie La Landonne 2008 – E. Guigal : un grand vin à l’équilibre austère. La robe est dense, sombre, brillante. Le nez est épicé, fumé avec une note de poivre frais qui prend de l’intensité à l’aération. La bouche est ample en attaque, dense avec des tanins fins bien présents, présentant une belle concentration avec une note de suie qui accompagne la longue finale. Le style droit et austère de la Landonne le rapproche toujours d’un vin du Médoc, et dans le millésime 2008 assez frais le caractère poivré est amplifié, donnant au vin des airs de mondeuse. La finesse des tanins et la pureté de la bouche rappellent que cette cuvée est véritablement la main de fer dans le gant de velours. Excellent

Sancerre La Grande Côte 2014 – Pascal Cotat : après le grand millésime 2011 dégusté en 2015 ce 2014 montre un bel équilibre. La robe est pâle, le nez parfumé, floral avec une note beurrée, évoluant sur un caractère de chèvrefeuille voire de léger cassis. La bouche est tendre, sèche et finement acidulée, dans un style délicat qui ne manque pas de fraîcheur. Un très beau cru parfaitement vinifié, parfait sur un chèvre frais. Très Bien

Riesling Grand Cru Rangen Sélection de Grains Nobles 1998 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un grand vin racé. Cette demi-bouteille présentait un léger gaz à l’ouverture, suggérant un départ en fermentation. Après agitation et aération, heureusement tout est rentré dans l’ordre. La robe est brillante, dorée avec des reflets cuivrés. Le nez est ouvert, intense, complexe avec des arômes de miel, d’écorce d’agrumes, d’abricot sec, et une pointe fumée. La bouche est moelleuse, finement acidulée, équilibrée avec de beaux amers en finale. Bu pour lui seul, mais une tarte aux abricots ne lui aurait pas fait peur. Excellent

Chambertin 2009 – Rossignol-Trapet : un grand vin puisant et équilibré. La robe est moyennement dense avec des nuances tuilées qui apparaissent. Le nez est parfumé, complexe, mélange de fleurs, d’épices, de fumée, avec une note de mûre à l’aération. La bouche est ample en attaque, puissante avec des tanins gras et fins bien intégrés qui donnent une sensation veloutée. L’ensemble est riche avec une longe finale sur les épices. Déjà très approchable. Excellent

Pouilly Fuissé En Buland 2015 – Domaine Barraud : un vin minéral marqué par la douceur du millésime. La robe est pâle, le nez parfumé, avec des arômes de fleurs blanches, de silex et une note de bergamote. La bouche est ample en attaque, concentrée et charnue avec du gras. Une fine salinité soulignée par une acidité fine et discrète dessine une fin de bouche longue et très nette. Une cuvée très élégante. Très Bien

Côte Rôtie Champin Le Seigneur 2013 – Domaine Jean-Michel Gérin : jeune et déjà abordable. La robe est brillante, dense avec des reflets violacés. Le nez est ouvert, floral puis fuité avec une touche poivrée délicate et une note fumée. La bouche est dense en attaque, encore légèrement ferme à cause des tanins, mais dévoilant un joli fruité sur les petits fruits noirs, avant que le poivre et la fumée ne reviennent en finale. Un beau Côte Rôtie déjà très bon. Très Bien

Vin de Savoie Gamay 2009 – Domaine de Vens le Haut : un gamay dense, frais et très jeune. La robe est dense, rouge rubis profond avec des reflets violacés. Le nez est parfumé, ouvert sur la violette, les petits fruits noirs, avec une note toastée bien fondue. La bouche est dense, fruitée et charnue en attaque, avec des tanins fins et une acidité bien présente. Longue finale sur la groseille. Une très grande réussite pour la Savoie sur un cépage qui demande des rendements faibles et une bonne maturité. Très Bien

Riesling Grand Cru Mambourg 1999 – Marc Tempé : #DrinkAlsace un vin profond à maturité. La robe est dorée, brillante. Le nez est parfumé, complexe, mélangeant agrumes confits, beurre, fruits à chair blanche compotés, fumée, fleurs séchées avec une pointe de citronnelle. La bouche est ample, légèrement douce en attaque, puis profonde, concentrée d’équilibre sec avec du gras. Longue finale sur les arômes fumés et de fruits à chair blanche. Oubliez le riesling et savourez un grand Mambourg à maturité. Excellent

Pessac Léognan rouge 1989 – Château de Fieuzal : une demi-bouteille plaisante mais marquée par un léger liège. Mur, complexe au nez avec une évolution normale à ce stade, le vin possède un toucher de bouche soyeux, avec des tanins fins qui complètent une charpente de fruits mûrs. Le petit format le rend idéal pour un diner à deux… Bien

Sylvaner Weingarten 2004 – Rolly-Gassmann : #DrinkAlsace un Weingarten en pleine forme. La robe est soutenue, brillante, de nuance paille. Le nez est parfumé, ouvert et fruité avec des arômes de pêche jaune, de fumée et une pointe d’aspérule. La bouche est ample en attaque, dense avec une très légère douceur encore perceptible, évoluant sur du gras avec une acidité fine et fondue. L’ampleur du Weingarten sur un sylvaner récolté très mur donne un vin bien équilibré, taillé pour une garde probablement encore très longue. Le beau bouchon le permettra surement. Très Bien

Blagny 1er Cru la Pièce sous le Bois 1999 – Joseph Matrot : une belle cuvée dans une grande année. La robe rubis est encore dense et se pare de reflets tuilés. Le nez est ouvert, jeune, marqué par les petits fruits noirs, mûre et cassis en tête, accompagnés par une note de ronce et une pointe plus épicée. La bouche est souple en attaque, pure et fruitée avec des tanins légers et fins. Une complexité moyenne mais la pureté du fruit emporte les suffrages, et la finale nette et jeune rend le vin très agréable à table. Une cuvée séduisante encore plus réussie que d’habitude dans cette belle année. Très Bien

Harmonie « R » 2008 – Domaine Maurice Schoech : #DrinkAlsace du Rangen, que du Rangen. L’assemblage de riesling, pinot gris et d’un peu de gewurztraminer cultivé sur la partie haute du Rangen donne depuis 2005 un vin qui ne peut pas revendiquer son grand cru mais qui en porte les marques. La robe est dorée, le nez parfumé, mélangeant les fruits jaunes, le miel, et des notes de caillou concassé bien présentes après aération. La bouche est corsée en attaque, dense avec de beaux amers, une belle acidité et une légère douceur bien intégrée. La finale est longue, portée par l’amer. Ne cherchez pas le ou les cépages, c’est bien la trame amère et légèrement tannique qui domine le vin du début à la fin. Rendant le vin très plaisant à table. Dégusté sur des grenadins de veau à la crème avec du brocoli, le vin tient son rang et accompagne parfaitement la viande. Très Bien

Riesling Grand Cru Saering 2002 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace un vin équilibré à maturité. Parfaitement bouché avec un bon bouchon et une rondelle de cire sous la capsule, le vin présente une belle patine. La robe est jaune or brillante, le nez est complexe, ouvert, avec des arômes de fleurs blanches, de pamplemousse, de beurre, une pointe d’hydrocarbure et des notes d’écorce d’agrume à l’aération. La bouche est ample en attaque, d’équilibre sec avec du gras, une acidité fine et ciselée. De moyenne puissance, le mariage du grès et du calcaire donne un équilibre délicat. Longue finale avec des amers présents. Un vin à maturité, qui a passé sa phase de prime jeunesse pour entrer en phase secondaire avec une très belle complexité. A boire sur un poisson de rivière voire des langoustines. Excellent

Pinot Gris Rosenberg Cuvée Silicis 2002 – Barmès-Buecher : #DrinkAlsace Hommage à François. La robe est dorée, vieil or avec des reflets cuivrés. Le nez confirme une certaine évolution et la surmaturité avec des arômes de miel, de beurre, de fleurs séchées, de caramel avec une pointe fumée. La bouche est moelleuse en attaque, pure avec une acidité fine et de la salinité accompagnant l’équilibre moelleux avec grâce. Cuvée parfaite pour célébrer l’arrivée de l’automne, dans un millésime qui donnait encore des pinots gris Rosenberg moelleux. C’est une des premières cuvées achetées au domaine après la rencontre avec François Barmès, vigneron emblématique de Wettolsheim disparu trop tôt il y a bientôt 6 ans. Observateur de la nature, biodynamiste convaincu par la science des mesures qu’il prenait dans ses vignes plus que par un quelconque ésotérisme, François faisait partie de ces grands vignerons à la quête rationnelle des grands vins. Selon lui, c’est la dégustation du grand vin qui procurait des émotions, et non le discours du vigneron parlant de sa philosophie de vie et de ses pratiques aux vignes et en cave. Homme discret dont la bonhommie rappelait Phil Collins, il a visiblement transmis avec son épouse Geneviève sa passion – et son sourire – à ses enfants Maxime et Sophie, qui continuent à porter haut les couleurs des terroirs de Wettolsheim. Respect. Très Bien

Pinot Noir 2008 – Frédéric Mochel : #DrinkAlsace un rouge 2008 frais et parfumé. La robe rouge rubis claire est brillante mais déjà tuilée. Le nez est frais, ouvert et délicat, avec des arômes de pivoine, de framboise et de gelée de groseille, avec une pointe de ronce. La bouche est souple en attaque, pure avec un fruité charnu sur les petits fruits rouges acidulés très agréable. La finale est franche avec une légère amertume. L’aération fait du bien au vin, typique des pinots noirs du millésime 2008. La question de savoir s’ils sont plus plaisants que les 2009 aux accents de fruits noirs compotés sera un jour l’occasion d’un débat-dégustation, tant elle exprime bien la différence d’appréciation d’un grand pinot noir. Ici, après une première bouteille malheureusement bouchonnée, on a un équilibre frais et pur, parfaitement maîtrisée, pour un vin à maturité qu’il faut boire sans le garder plus longtemps. Parfait sur une saucisse de Morteau aux lentilles. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Wineck-Schlossberg Vendanges Tardives 2002 – Vincent Spannagel : #DrinkAlsace un vin élégant et moelleux à maturité : la robe vieil or est brillante, avec des reflets cuivrés. Le nez est parfumé, complexe, mélangeant orange confite, miel, safran avec une pointe de cardamome. La bouche est moelleuse en attaque, élégante et aérienne avec une acidité fine et discrète qui allège le moelleux, accompagnant la longue finale sur l’écorce d’orange. Le botrytis de 2002 donne avec l’évolution une belle touche confite au vin, les sables granitiques du Wineck apportent une élégance très plaisante, en faisant un parfait vin de dessert. Très Bien

Côtes du Jura Chardonnay Les Chamois du Paradis 2004 – Jean-François Ganevat : un vin frais et équilibré. Elevé plus de cinq ans en fûts ouillés, le vin a pris le temps d’asseoir son équilibre et évolue aujourd’hui lentement en bouteille. La robe de couleur or est brillante. Le nez est parfumé, avec des arômes de fleurs jaunes, de sésame grillé, et une pointe épicée. A bouche est ample en attaque, dense et sèche avec du gras, une acidité fine bien intégrée, et une longue finale légèrement amère sur la fin. Un grand vin du Revermont produit il y a 13 ans par un producteur dont la notoriété a fait son chemin depuis. Excellent

Rouge de Marlenheim Cuvée tradition 2005 – Romain Fritsch : #DrinkAlsace un rouge ample et pur. Produit sur le coteau calcaire du Steinklotz à Marlenheim, voilà un rouge bien élevé à la robe dense, légèrement tuilée sur les bords. Le nez est parfumé, pur, sur les petits fruits noirs avec une note de groseille. La bouche est ample, dense en attaque, puis pure, marquée par des tanins gras discrets, évoluant sur un équilibre profond et souple. Une longue finale marque un joli vin de terroir à maturité. Une grande réussite en 2005. Je fuis généralement les mentions alsaciennes « Rouge de », souvent synonyme de pinot noir de qualité médiocre en comparaison de la production des meilleurs, mais voilà une belle exception qui confirme la règle. Très Bien

Riesling Muschelkalck 2004 – Domaine Loew : #DrinkAlsace un délicieux riesling à maturité. La robe est pâle, le nez parfumé, floral avec une note d’hydrocarbure légère. La bouche est franche en attaque, sèche avec une acidité nette mais pas agressive, qui donne une belle sensation de pureté. Finale nette sans aucune note d’aspérule ou de gentiane si souvent rencontrées sur le millésime 2004. Belle maturité sur un équilibre de corps moyen, donnant un vin qui a parfaitement tenu la distance. Bien

Côtes du Jura Vin Jaune 2000 – Benoit Badoz : un jaune léger à maturité. La robe est dorée, le nez parfumé, marqué par la morille séchée, les fleurs jaunes et une note de pêche à l’aération. La bouche est ample en attaque, légère et épicée avec un caractère légèrement évolué sur la noix fraîche qui le rend très agréable. La vigueur oxydative et l’éthanal des premières années passées, le vin possède désormais un bel équilibre. Bien

Côtes du Rhône Tendresse d’un Climat 2012 – Mas de Sainte Croix : un Côtes du Rhône riche et pur. La robe est foncée, rouge violacé, brillante. Le nez est pur, aromatique, marqué par les petits fruits noirs avec une pointe de fruits cuits. La bouche est ample et souple en attaque, de bonne densité avec une grande pureté, des tanins gras et une finale nette qui revient sur le fruit frais. Une très belle bouteille dans une grande année. Très Bien

Pinot Gris Grand Cru Brand 2007 – Armand Hurst : #DrinkAlsace un Brand surmuri et moelleux. La robe jaune or paille est claire, brillante. Le nez est ouvert, parfumé, avec des arômes de mile, de sous-bois, de fruits à noyau mûrs, avec des notes de champignon qui vont et viennent au rythme de l’aération. La bouche est moelleuse en attaque, puis finement acidulée et légèrement saline, mais le volume de moelleux réserve le vin au dessert, malgré la garde en cave. Probablement à attendre 10 autres années, le corps du vin le supportera sans peine. Bien

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