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Les Vins de 2017 – Trimestre 2

Compte rendu des vins dégustés d’avril à juin 2017, dont un magnifique et très souple Chambolle Musigny Les Véroilles 2002 du Domaine Bart, et un profond Gewurztraminer Grand Cru Mambourg Vendange Tardive 1997 de Marc Tempé.

Pinot Gris Rotenberg 1998 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un Rotenberg à maturité. Je n’aime pas les pinots gris sucrés. Personne n’aime en fait les pinots gris sucraillons, légers en goût, sucrés, sans charpente, justes bons à être servis jeunes bien frais à l’apéritif avant que l’âge ne les transforme en guimauve vinique sans intérêt. Ce n’est malgré tout pas une raison pour négliger toute cuvée issue de pinot gris et récoltée en surmaturité, en particulier lorsqu’elle vient d’un grand terroir. A ce moment la garde harmonise la structure du vin et ce dernier devient un grand compagnon de table. Le Rotenberg a produit une magnifique vendange tardive en 1998, et les raisins les plus sains ont malgré tout donné une cuvée au moelleux sensible, avec près de 40 g/l de résiduel. Pourtant, à bientôt 20 ans d’âge, l’équilibre se montre gastronomique. La robe est dorée, le nez complexe et ouvert avec des arômes de miel, de sous-bois, de noisette et de fruits confits. Un style assez classique au nez, qui va révéler son origine en bouche. La face arrière du Hengst assise sur des sols rouges rappelant l’Arizona apporte une belle charpente acide, une trame amère et un corps qui apportent tout le caractère qui font les grands vins, par-delà le moelleux qui reste discret. La finale est longue avec une note vanillée et légèrement lactée, des arômes de pêche jeune et de fleurs séchées complétant les arômes du nez. La volaille fermière rôtie adore ce style de vin, servi avec des légumes anciens. Chez Rolly-Gassmann et quelques autres producteurs de pinot gris sur sol calcaire on a compris cela depuis longtemps, et si les cuvées les plus récentes possèdent des équilibres plus secs (2008 ou 2010), les millésimes plus anciens se montrent remarquables avec de la garde. Très Bien

Riesling Grand Cru Muenchberg 1999 – Pierre Koch : #DrinkAlsace un Muenchberg fin à maturité. La robe est dorée, le nez est parfumé, légèrement pétrolé avec une note fumée. La bouche est légèrement douce en attaque, puis finement acidulée, de demi-corps avec une légère amertume en finale. Un vin récolté mûr, aujourd’hui à maturité, qui manque toutefois un poil de définition. Bien

Aloxe Corton 1er Cru 2007 – Domaine Latour : une belle surprise dans un petit millésime. Pas forcément très attiré par le millésime 2007 en rouge en Bourgogne, j’ai été agréablement surpris par le fruité de ce vin. La robe claire et brillante, avec des reflets rubis. Le nez est parfumé, floral avec des arômes de violette, puis plus fruitées à l’aération, avec des notes de framboise. La bouche est franche en attaque, la fraîcheur et la mais les tanins sont fins et discrets, et l’extraction modérée apporte un vin au fruité généreux, qui se déguste parfaitement bien à table sur une côte de veau. Très Bien

Chignin Vieilles Vignes 2015 – André et Michel Quenard : un vin frais et salin. Toujours aussi fringant dans sa deuxième année, floral au nez et franc en bouche avec un perlant naturel très présent, c’est le coup de blanc qu’on aime ouvrir quand la soif l’emporte sur toute autre considération. Mais pourquoi cette appellation n’a pas plus de succès, et pourquoi le bergeron lourd l’emporte souvent dans les suffrages sur la jacquère ? Bien

Côte Rôtie Brune et Blonde 2009 – E. Guigal : un vin très mûr encore jeune. La robe est opaque, sombre, brillante. Le nez est encore sur la réserve, avec des notes toastées qui laissent place à l’aération à des arômes de fruits noirs très murs, voire confiturés : la violette essaye de se faire une place derrière le pruneau et la cerise noire. La bouche est dense, sèche avec une trame tannique encore très présente. Le caractère brut de fonderie détonne face au caractère aromatique très mur. On ne retrouve pas la fraîcheur et l’élégance des Côte Rôties de millésimes plus frais comme 2008 ou 2004, du coup ce sera un vin à garder en cave pour qu’il s’assagisse. Très bien pour les chanceux qui ont un enfant né en 2009 🙂 Bien

Pinot Blanc 2014 – Albert Boxler : #DrinkAlsace un pinot blanc haute couture qui manque un peu de peps. L’exécution est parfaite, avec un nez typé sur les petits fruits à chair blanche, les fleurs de printemps avec une note de beurre. La bouche est ample en attaque, assez sèche avec du gras, donnant un pinot blanc typé très agréable à boire. Pourtant, face aux autres cuvées du domaine, on sent une salinité moindre, une fraîcheur en retrait, même par rapport au sylvaner. Sans grand terroir, même le raisin parfaitement mur ne fait pas de miracles. Bien

Sylvaner Bollenberg 2008 – Cave François Schmitt : #DrinkAlsace tout a déjà été dit sur cette superbe cuvée sèche, profonde avec du gras, qui vieillit à merveille. La grandeur de ce millésime 2008 très bien vinifié à partir d’une vendange à parfaite maturité physiologique montre que le sylvaner sait produire de grands vins. Mais la variation de style d’un millésime à l’autre sur ce cépage montre que le sylvaner n’a peut-être pas vocation à produire tous les ans des vins aussi aboutis sur ce terroir, contrairement à d’autres cépages comme le pinot noir. Très Bien

Pinot Noir Barriques 2010 – Domaine Pfister : #DrinkAlsace un rouge élégant. La robe de nuance rubis clair est brillante. Le nez est parfumé, encore légèrement toasté à l’ouverture, puis plus fruité sur les petits fruits rouges avec une note de ronce à l’aération. La bouche est ample en attaque, pure et acidulée avec des tanins fins dont la présence est renforcée par l’acidité. Un rouge précis et élégant dans un millésime frais. Bien

Arbois Cuvée Christelle 1999 – jacques Puffeney : un Arbois embouteillé dans une flute façon Alsace, ça ne peut pas être mauvais : cuvée de chardonnay récoltée tardivement et élevée 5 ans en fut, ce qui lui a permis de prendre le voile, le vin offre un style assez typé des chardonnays de voile : la robe est dorée, foncée, avec des reflets cuivrés. Le nez est intense, marqué par le caractère oxydatif (noix, morille sèche) mais conservant un caractère floral plus marqué que sur le savagnin : les petites fleurs jaunes arrivent à ne pas se faire dominer par le caractère oxydatif. La bouche est ample en attaque, aérienne, pure et délicate, sans la profondeur d’un vrai jeune mais avec l’élégance du chardonnay. Moins puissant en bouche qu’un vin jaune, c’est un vin qui accompagne le comté jeune à merveille, mais aussi la volaille à la crème. Très Bien

Hermitage les Greffières 1985 – Domaine de Vallouit : Grande année pour une grande cuvée. La robe est profonde, rouge sang avec des bords tuilés, conservant une belle brillance. Le nez est ouvert, lardé, fumé, avec des notes de petits fruits noirs, évoluant sur un caractère poivré. La bouche est franche en attaque, dense et pure avec des tanins gras bien fondus, et surtout une acidité qui apporte une belle fraîcheur et une jeunesse incomparable pour ce beau trentenaire. Un grand vin à maturité, du niveau du très bon 1990 dégusté il y a quelques années, qui vieillira encore dans la cave du chanceux qui en a encore. Excellent

Riesling Grand Cru Vorbourg Clos Saint Landelin Sélection de Grains Nobles 1990 – René Muré : #DrinkAlsace un grand liquoreux à maturité. La robe est dorée, dense avec un disque épais. Le nez est complexe, légèrement évolué, avec des arômes d’écorce d’agrumes, de mandarine, de miel et de citron, puis des notes finement pétrolées et fumées. La bouche est moelleuse en attaque, riche et onctueuse avec une belle acidité qui apporte une touche de légèreté et fait ressortir de beaux amers jusque dans la longue finale. Une belle bouteille qui me rassure après une précédente qui se montrait légèrement oxydée. Très Bien

Côtes du Jura Chardonnay Cuvée Prestige 2005 – Sylvie & Luc Boilley : un chardonnay mûr et légèrement oxydatif. Phénomène d’oxydation en bouteille ou arrêt de l’outillage quelques mois avant la mise en bouteille pour donner une touche Jurassienne à ce chardonnay floral, voilà un vin mûr à la robe dorée, dense et peu brillante avec un disque épais. Le nez est aromatique, avec des notes de fruits à noyau, de fleurs jaunes et une pointe de noix. La bouche est ample, charnue avec du gras et une acidité moyenne, donnant un caractère légèrement évolué lorsque le verre se réchauffe. Un vin plaisant dans son style, mais pas enthousiasmant. Bien

Cornas 1988 – L. de Vallouit : un rouge de bonne maturité déjà évolué. La robe est brillante, rouge foncé avec des reflets acajou et des bords plus clairs. Le nez est fumé, lardé, avec une touche de petits fruits noirs très discrète. L’attaque en bouche est souple, les tanins sont mûrs sur un corps assez léger, évoluant sur un équilibre acidulé qui montre de l’évolution. La fin de bouche est nette et reprend les notes fumées du nez. Un vin de bonne maturité mais manquant probablement de corps à la naissance, à finir sans trop tarder. Bien

Alentejo Reserva 2013 – Herdade do Esporão (Portugal) : un vin moderne, riche au boisé généreux. Un assemblage de cépages rouges élevés en fûts français et américains ont donné un vin riche et mur : le boise toasté est encore très présent au nez, avec des notes d’épices et de fruits noirs compotés. La bouche est ample en attaque, riche et corsée avec des tanins gras et généreux qui apportent un caractère velouté. Semblable aux expressos locaux servis à Lisbonne, voilà un rouge très mur aux tanins généreux, parfait en accompagnement d’une cuisine riche comme une viande en sauce. Très Bien

Riesling Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2009 – Cave de Ribeauvillé : #DrinkAlsace un Kirchberg mûr qui arrive à maturité. La robe est claire, le nez parfumé, sur les fruits à chair blanche avec une note fumée, gagnant en complexité par rapport à un vin très jeune. La bouche est ample, sèche avec du gras, bien charpentée avec une bonne pureté. L’acidité mure et salivante tire la finale en longueur. Une cuvée bien née, qui arrive doucement sur son plateau de maturité, prête pour une apogée de plusieurs décennies. Parfait sur un saumon poêlé avec une sauce crémeuse. Très Bien

Toscane Cuvée Scirus 1996 – Fattoria Le Sorgenti (Italie) : premier millésime réussi pour cette cuvée à majorité de cabernet/merlot, élevée en fut neuf façon Bordeaux. Un super toscan qui a bien résisté au temps avec une robe toujours foncée, un nez fruité sans surmaturité, avec un boisé désormais fondu. La bouche est charpentée, dense avec des tanins mûrs fondus. L’acidité est présente mais modérée, plus bordelaise que piémontaise. Dommage qu’un léger liège vienne entacher cette belle cuvée dans la force de l’âge. Bien

Riesling K 2014 – Paul Kubler : #DrinkAlsace un vin jeune et fringant. La robe est pâle, le nez est ouvert avec des arômes d’agrumes frais, la bouche est franche en attaque, charnue et acidulée avec une bonne concentration. La fin de bouche est franche et légèrement saline, avec le caractère acidulé du millésime qui rend le vin très plaisant à boire frais. Bien

Givry Premier Cru « La Grand Berge » 2014 – Domaine Desvignes : un Givry frais et fruité. Premier vin de Bourgogne dégusté dans ce millésime, et une agréable surprise avec un rouge de robe éclatante, marqué par les petits fruits rouges au nez, groseille en tête. Frais et claquant en bouche avec un fruité charnu qui apporte beaucoup de plaisir. L’extraction est modérée, et les tanins délicats. Un vin de table parfait en semaine. Très Bien

Sylvaner Vieille Vigne 2009 – Henry Fuchs : #DrinkAlsace un sylvaner corpulent, sec et droit. La robe est pâle, le nez moyennement parfumé, avec des arômes de fleurs blanches, d’amande et une pointe herbacée. La bouche est sèche, dense avec du gras, montrant une belle fraîcheur sans que l’acidité domine. Une année propice à des sylvaners mûrs et concentrés, que la vinification du talentueux Paul Fuchs a transformé en un vin droit très bon compagnon de table. Très Bien

Nuits-Saint-Georges Clos de la Maréchale 2003 – Faiveley : dernière vendange pour la maison Faiveley avant de rendre à son propriétaire Mugnier l’exploitation de ce premier cru, et un très bon millésime pour finir en beauté. La robe est sombre, soutenue avec une légère évolution. Le nez est ouvert, sur les petits fruits noirs, les épices, avec une note fumée et une touche boisée, dans un registre mûr moins austère que d’habitude. La bouche est ample, corsée avec des tanins gras, évoluant sur les arômes du nez en gardant une bonne structure jusqu’en finale. Un vin charpenté, entre deux âges, plus tout à fait sur le fruit, et pas encore sur une vraie évolution. Parfait sur un T-bone grillé. Très Bien

Muscat Grand Cru Altenberg de Bergbieten 2007 – Frédéric Mochel : #DrinkAlsace un Altenberg arrivant doucement à maturité. La robe est claire, or blanc avec des reflets verts. Le nez est parfumé, sur des notes de fleurs jaunes, de menthe poivrée, de pêche jaune avec une note fumée. La bouche est ample, sèche en attaque avec du gras, de bonne densité avec une longue finale reprenant les arômes du nez, ajoutant une pointe beurrée. Un vin élégant, fin et minéral, plus tout à fait sur la prime jeunesse mais encore très loin de fatiguer. Grand millésime sur ce terroir, à boire les 20 prochaines années sur des plats puissants. Très Bien

Riesling Turckheim 2001 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin à maturité plaisant malgré le léger redémarrage en fermentation. La robe est dorée, brillante, avec un léger dépôt. Le nez est ouvert, intense, sur les agrumes très mur avec des notes pétrolées. La bouche est riche en attaque, grasse avec un léger perlant, évoluant sur une belle fraîcheur avec un caractère onctueux qui arrondit la finale. Le moelleux (14 g/l de sucre restant) est encore perceptible mais ne sucre pas l’équilibre. Des bouteilles variables de cette cuvée qui a tendance à repartir en fermentation, mais un flacon sauvé du désastre. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Mambourg Vendange Tardive 1997 – Marc Tempé : #DrinkAlsace un grand Mambourg. La robe est brillante, vieil or foncé, avec de l’éclat. Le nez est ouvert, intense et complexe, sur les épices brunes, la muscade, la coriandre, évoluant sur les fruits jaunes, la cannelle, avec une pointe de vanille et de caramel. La bouche est riche en attaque, moelleuse et profonde, montrant rapidement une belle acidité qui tire la finale en longueur. Beau retour en bouche sur le clou de girofle. Le moelleux est parfaitement intégré, et la sensation de puissance portée par les épices et l’acidité apporte un caractère racé à l’équilibre. Un grand Mambourg désormais à maturité, à essayer à table sur une cuisine riche. Excellent

Pinot Noir Cuvée F 2005 – Paul Blanck : #DrinkAlsace un grand rouge à maturité. La robe rubis est brillante, avec des bords légèrement tuilés. Le nez est parfumé, jeune, sur le fruit avec des notes de cerise noire, de ronce, de fumée et une pointe toastée. La bouche est souple en attaque, riche et fruitée avec une belle pureté, évoluant sur la ronce et la pivoine avec des tanins fins bien intégrés. La finale se montre fruitée mais légèrement asséchante. Belle jeunesse et superbe qualité. A noter que l’aération lui fait le plus grand bien. Très Bien

Gewurztraminer Cuvée Particulière 1969 – Frédéric Preiss : un vin élégant entaché par un bouchon passé, ce qui a ramené des notes oxydatives au vin. Sec et épicé, de demi-corps. A regoûter.

Pinot Blanc 2014 – Domaine Pfister : #DrinkAlsace un pinot blanc gouleyant. La robe est pâle, avec des reflets or blanc. Le nez est parfumé, marqué par des fruits à chair blanche, des fruits à noyau et une note florale légère. La bouche est sèche en attaque, de bonne densité avec du gras, dans un style charnu et gouleyant qui se boit très facilement. Parfait sur une choucroute. Bien

Seyssel Altesse 2011 – Domaine de Vens le Haut : un vin aromatique et sec. Robe or blanc brillante, nez parfumé, sur les fleurs blanches, le miel de bruyère avec une pointe beurrée. La bouche est sèche, ample avec du gras, sur un fond de bonne densité. La finale montre une légère évolution. Une altesse à maturité, sans le moelleux qu’on rencontre trop souvent sur ce cépage. Bien

Pinot Blanc 2015 – Trimbach : #DrinkAlsace un pinot blanc sec et structuré. Produit à part de cépage pinot blanc, chose devenue rare tant ce cépage est utilisé dans le Crémant, c’est un vin de robe pâle, au nez de fruits à chair blanche dominé par la poire juteuse. La bouche est sèche en attaque, de bonne densité, droite avec une acidité bien présente et bien intégrée. Un pinot blanc exemplaire, surtout dans un millésime qui a produit beaucoup de vins gras mais manquant de fraîcheur. Très Bien

Vosne Romanée 1er Cru Les Petits Monts 2001 – Domaine Robert Sirugue : après une bouteille bouchonnée, la seconde se montre fraîche et parfumée. La robe est rouge avec des reflets tuilés. Le nez est ouvert, délicat, avec des arômes de rose fanée, de fumée, de ronce et une pointe de framboise qui prend de l’ampleur avec l’aération. La bouche est sèche en attaque, de bonne densité avec une finesse renforcée par la belle acidité. Un Vosne élégant, qui sa conservé un très beau fruit, à parfaite maturité. Très Bien

L’Etoile en Pesus 2004 – Les Chais du Vieux Bourg : le discret Ludwig Bindernagel est assis sur des terroirs en or, sur l’appellation du Jura la plus discrète, qui possède pourtant par ses calcaires un potentiel qualitatif exceptionnel. La cuvée en Pesus est une cuvée de style floral produite par du chardonnay et du savagnin. Robe or blanc, brillante, et premier nez minéral, légèrement réduit, avec des notes de pierre à fusil, de fleurs blanches, et une pointe de fruits à chair blanche. La bouche est droite en attaque, dense avec du gras, revenant sur une belle salinité renforcée par un bon niveau d’acidité très agréable. Belle structure pour un vin droit comme un i, d’une grande jeunesse. La finale est saline et longue, avec une légère amertume. Grand vin bien structuré parfait à table. Très Bien

Côtes du Rhône Rouge 2004 – E. Guigal : un vin étonnant de concentration et de jeunesse. Les Côtes du Rhône rouge de Guigal se conservent des années, et deviennent souvent bluffant après 10 ans dans les meilleurs millésimes, avec des équilibres rappelant Gigondas ou Châteauneuf du pape. Ce 2004 a conservé une robe foncée, légèrement tuilée sur les bords. Le nez est parfumé, riche avec des arômes de petits fruits cuits, de fumée et une note de cerise noire. La bouche est souple en attaque, riche avec des tanins gras, évoluant sur un équilibre mûr légèrement chaud en finale. Un vin de bonne densité, moyennement complexe et peu évolué. Bien

Riesling Saint-Hippolyte 2003 – Marcel Deiss : #DrinkAlsace un riesling bien né, qui évolue bien avec le temps. La robe jaune citron pâle est jeune. Le nez est parfumé, frais avec des arômes d’ananas, de citronnelle, et une pointe fumée. La bouche est souple en attaque, sèche avec du gras et une fine acidité qui se dévoile en milieu de bouche. La finale possède du gras, le vin a été récolté mur et a bien évolué dans le temps. Bien

SylvaneR 1999 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace derrière ce R typé de l’étiquette se cache une cuvée inédite, issue d’un rachat par le domaine d’une parcelle de sylvaner dans la partie basse du Rangen, qui a été arrachée non sans avoir au préalable fait une vinification d’une récolte. Malgré la taille courte, les rendements étaient généreux (85 hl/ha), et le vin récolté en maturité honnête mais pas très élevée – 11.8% d’alcool seulement. Ma dernière bouteille gardée pour une occasion spéciale se déguste encore assez bien. La robe est brillante, or jaune, le nez est déjà évolué, avec des arômes de silex, de fleurs séchées et une pointe de feuille morte, gardant malgré tout après aération un léger fruit. La bouche est sèche, de demi-corps avec une acidité bien intégrée et de l’amertume en finale. Une cuvée à boire pour son histoire. Bien

Côte Rôtie Château d’Ampuis 2003 – E. Guigal : un dandy élégant, contre toute attente. La robe est dense et foncée. Le vin se montre civilisé avec des arômes de fruits noirs qui restent frais, une jolie pointe d’olive et des notes fumées. La bouche est pure en attaque, dense et très fine avec des tanins gras et très fins parfaitement intégrés. Très loin de l’attente d’une syrah ventripotente et alcooleuse qu’on pourrait attendre en 2003, le Château d’Ampuis se rapproche des LaLaLas en 2003 en proposant un équilibre tout en finesse et élégance. La longue finale possède de la sapidité. Un tour de force. Excellent

Chambolle Musigny Les Véroilles 2002 – Domaine Bart : un Chambolle d’une grande jeunesse, tout simplement délicieux. J’avais oublié cette cuvée la dernière bouteille du carton s’est révélée magnifique. La robe est encore très jeune, commençant à peine à virer vers le tuilé sur les bords. Le nez est très jeune, avec de la violette, de la mûre, de la cerise noire et du cassis. La bouche est souple en attaque, puis droite, charnue, très pure avec des tanins très élégants. L’impression de jeunesse n’est pas sans rappeler les meilleures cuvées produites à Vosne en 2002, et le charme évident du vin entraine un vidage de verre d’une exceptionnelle rapidité. Le moment parfait pour boire la cuvée. Excellent

Saint-Estèphe 1985 – Château Capbern-Gasqueton : La robe est tuilée, le nez complexe est patiné sur des arômes secondaires, des épices et une note fruitée plus discrète. La bouche est souple avec des tanins fondus, avec un demi-corps élégant et de bonne pureté qui rend le vin très digeste. La finale est nette, de longueur moyenne. Un joli vin de bonne tenue. Bien

Chassagne-Montrachet 1er Cru Chenevottes 2005 – Marc Morey : un grand vin à maturité. La robe est claire, brillante. Le nez est très jeune, sans oxydation aucune, avec des arômes de fleurs blanches, de noisette fraîche et une note beurrée. A bouche est dense, ample avec du gras en attaque puis se resserrant autour d’une acidité fine et mur, avant de revenir sur le fruit dans la longue finale. Un équilibre magistral pour un vin qui s’est assagi depuis sa mise en bouteille, et qui se présente à son top aujourd’hui. Excellent

Pinot Noir Strangenberg 2012 – Agathe Bursin : #DrinkAlsace un pinot noir léger et pur. La robe est encore jeune, le nez avenant avec des notes florales et du fruit sur la framboise, accompagnées par un boisé discret. La bouche est tendre, souple en attaque puis légère avec un fruité acidulé de belle fraîcheur. Belle réussite dans un millésime pas toujours facile sur cette couleur. Bien

Riesling Dirstelberg 2012 – Agathe Bursin : #DrinkAlsace un riesling léger et frais. La robe or vert est cristalline. Le nez est parfumé, sur les agrumes frais dont le pomelo et une pointe de chèvrefeuille. La bouche est franche, de demi-corps avec une acidité mûre très agréable. La finale est nette avec de la salinité. Un vin équilibré très agréable à boire dès à présent. Bien

Tavel 2003 – E. Guigal : un rosé de bonne densité, à boire. La robe rose prend des reflets orangés. Le nez est parfumé, floral avec une pointe de petits fruits rouges. La bouche est sèche, ample en attaque avec de la souplesse, montrant une bonne densité avec de la fraîcheur en finale. Un rosé de bonne densité, parfait en temps estival, mais dont il faudra finir les derniers flacons sur ce millésime. Bien

Chignin Vieilles Vignes 2015 – André et Michel Quenard : un vin frais et salin qui se déguste bien sur un repas estival. Léger perlant dans la robe, arômes de mousseron, de fruits à chair blanche avec une pointe florale. La bouche claque en attaque avec une fraîcheur relevée par un léger perlant, proposant une salinité agréable à table. Une salade de tomates ne lui fait pas peu, tout comme une sélection de fromages frais. Le Chignin, porté par la jacquère, se déguste aussi en été. Bien

Médoc Cru Bourgeois 2010 – Château Patache d’Aux : un rouge plaisant et nerveux. La robe est dense, foncée et brillante, avec un jambage important sur les bords du verre. Le nez est déjà ouvert, fumé avec un léger toasté, puis sur des petits fruits noirs avec une note épicée la bouche est ample en attaque, fruitée avec des tanins maîtrisés, de complexité moyenne avec une trace de boisé qu’on retrouve en fin de bouche. Un Médoc de bonne tenue dans une grande année, avec une belle acidité, parfait pour accompagner une pièce de bœuf grillé. Très Bien

Côtes du Jura Les Boutasses Vieilles Vignes 2004 – Xavier Reverchon : une grande cuvée typée combinant chardonnay et savagnin élevés tous deux sous voile. La robe est dorée, le nez légèrement oxydatif avec des arômes de pomme, de noix et une pointe de morille. La bouche est droite, dense et acidulée en attaque, puis profonde avec une belle longueur. L’équilibre est peu évolué, pour un vin à maturité. Très beau terroir. Très Bien

Pommard Les Noizons 1999 – Jean-Luc Joillot : un Noizons de caractère dans un millésime grandiose. La robe est sombre, dense, rouge-noir avec des bords tuilés. Le nez est épicé, fumé, avec des notes de petits fruits noirs qui apparaissent après une longue aération. La bouche est ample en attaque, corsée, de bonne densité, tannique avec un caractère épicé, et ce n’est qu’en finale qu’une légère souplesse revient rappeler l’équilibre de ce vin jeune. La finale est longue, riche et fruitée, avec des notes de ronce, de réglisse, de framboise et une pointe de mûre. Si les vieilles vignes de Noizons de Jean-Luc Joillot donnent des vins souvent souples dans leur jeunesse, avec l’âge la race prend le dessus. Très Bien

Nuits Saint-Georges 1er Cru Clos de la Maréchale 1999 – Domaine Faiveley : un de meilleurs millésimes bus à ce jour. Dans la lignée des très bons 1978 et 1990, 1999 a produit un vin mûr qui évolue lentement. La robe est foncée, à peine tuilée sur les bords. Le nez est fruité, marqué par des arômes de framboise, de fumée, avec une pointe de groseille à l’aération. La bouche est ample élégante avec des tanins gras fondus, donnant un style pur et droit, sans amertume ni caractère ronce. La finale de bonne longueur est souple avec des tanins gourmands. Equilibré, encore jeune, c’est un vin très plaisant. Très Bien

Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten Cuvée Henriette 2009 – Domaine Frédéric Mochel : #DrinkAlsace un Altenberg mûr déjà bien ouvert. La robe claire, de nuance or blanc avec un disque épais. Le nez ouvert, de bonne intensité, avec une combinaison d’hydrocarbure et de fumée déjà bien présente. L’aération fait apparaître des notes d’agrumes mûrs et de fleurs blanches. La bouche est ample en attaque, profonde avec du gras, sur un équilibre sec qui possède une bonne concentration, et une longue finale. Le caractère mur de cette cuvée, dans un millésime généreux comme 2009, procure un grand plaisir à table. Très Bien

Riesling Grand Cru Schlossberg 2009 – Domaine Otter : #DrinkAlsace un Schlossberg mur et doux. La robe est dorée, avec des reflets paille. Le nez est parfumé, riche avec des arômes de fruits mûrs, de noisette, de fleur d’oranger dans un style pâtissier. La bouche est souple et douce en attaque, puis charnue, ample et pure avec une acidité discrète qui redonne de la fraîcheur en finale. Après aération, la finale se montre légèrement fatiguée. L’ensemble est trop riche pour accompagner un poisson grillé, mais apprécierait un dessert vanillé au mascarpone. Bien

Beaune 1er Cru Cuvée Guigone de Salins 1996 – Hospices de Beaune : un Beaune tendre qui a conservé du fruit. La robe rubis brillant a pris des reflets tuilés. Le nez est parfumé, encore jeune avec des arômes de pivoine, de cerise, de mûre et de fumée, avec la patine du temps qui apporte une touche de complexité. La bouche est souple en attaque, puis charnue et acidulée avec des tanins frais bien fondus et des notes de petits fruits acidulés en finale. Bel équilibre pour cette cuvée issue de pièces élevées par Thomas Frères. La Bourgogne à ce niveau c’est vraiment très charmeur. Très Bien

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