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Les Vins de 2016 – Trimestre 3

Compte rendu des vins dégustés de juillet à septembre 2016,  dont un extraordinaire Volnay Caillerets 1949 de Poulet Père&Fils et un très réussi Riesling Grand Cru Froehn 2009 du Domaine Jean-Philippe et Jean-François Becker.

Pinot Gris Clos Liebenberg 2003 – Valentin Zusslin : #DrinkAlsace un pinot gris sec et élégant. Produit sur les terrasses de grès jouxtant le Pfingstberg à Orschwihr, voilà un vin sec à l’évolution intéressante. La robe est paille avec de la brillance. Le nez possède une intensité moyenne, avec des arômes de fruits à chair blanche, de fleurs séchées, avec une pointe évoluée. Le pinot gris sans botrytis est très peu aromatique, et l’élevage sur lies apporte une touche légèrement vanillée sur un équilibre plus oxydatif que réducteur. La bouche est élégante, ample en attaque, puis plus resserrée autour d’une acidité fine, avec une légère amertume qui se développe en finale. Le millésime est chaud mais la colline du Pfingstberg et du Liebenberg est bien drainée par des sources souterraines qui permettent d’éviter un trop grand stress hydrique. Un beau vin pur d’évolution lente, à parfaite maturité. Agréable à table sur une volaille rôtie. Bien

Chiroubles 2003 – Domaines Desmures : Un délicieux Chiroubles à maturité. La robe est brillante, rouge avec des reflets tuilés, de bonne densité. Le nez est parfumé, complexe et fondu avec des arômes de petits fruits rouges, de fumée, d’épices et une touche de fruits noirs confiturés. La bouche est souple en attaque, corsée, charnue et dense avec des tanins discrets et gras qui contribuent à la sensation de souplesse. La fin de bouche est élégante, de bonne longueur avec un retour sur les petits fruits des bois. Un beau vin facile à boire, et délicieux en ce moment. Les arômes de violette de sa jeunesse ont disparu, faisant perdre le caractère primeur du vin jeune. Une bonne idée de garder ce vin en cave, il se révèle équilibré et gourmand aujourd’hui. Très Bien

Un match France-Australie sur des Syrah 1996 très attendu, qui a tenu toutes ses promesses. Les deux vins sont magnifiques, à maturité dans des millésimes proches de la perfection mais pas parfaits. Chacun manque d’un soupçon de maturité phénolique, mais pour l’Australien cela a été réalisé avec une maturité élevée de fruit contrairement au Rhodanien. On retrouve de manière attendue l’opposition Nouveau Monde/Ancien Monde, avec d’un côté le fruit suave et la richesse bordée d’un boisé généreux, de l’autre la finesse et l’élégance en accompagnement d’une belle profondeur. On évitera bien sur la caricature, mais quel beau match, sublimé par une cote Tomahawk d’Angus originaire d’Australie et maturée 6 semaines au moins, qui a valorisé le vin Australien. Un match qu’on aimerait rejouer plus souvent.
– Ermitage le Pavillon 1996 – Chapoutier : un grand vin à maturité. La robe est peu évoluée, profonde, de nuance rouge brillant avec des bords légèrement tuilés. Le premier nez est sur la réserve, puis dévoile lentement un bouquet élégant avec des arômes de violette, de fumée et de suie, puis de cassis frais. La bouche est dense en attaque, souple puis rapidement corsée avec des tanins fins et bien fondus qui forment un équilibre parfait, portés par une bonne acidité très présente. Le vin était initialement légèrement évolué aromatiquement, mais après aération gagne en équilibre et se montre très jeune et frais. La longue finale plus sèche sur la réglisse trahit peut-être une maturité phénolique juste en dessous de la perfection (comparé à 1995…). Un grand vin de caractère sur son plateau de maturité, très loin de décliner. Excellent
– Syrah Balmoral 1996 – Rosemount Estate (McLaren Valley, Australie) : un grand vin Australien encore très jeune. La robe possède un bel éclat, de nuance rouge rubis avec des bords légèrement tuilés. Le nez est ouvert et intense, avec marqué par un toasté fondu, des arômes de mûre et de pain grillé avec une pointe d’eucalyptus, évoluant à l’aération sur de la gelée de groseille et de la fumée, le toasté se faisant moins présent. La bouche est souple en attaque, puis ample et concentrée, généreuse dans le fruit avec des tanins gras discrets. La fin de bouche se montre un poil plus sèche avec une légère amertume et une pointe d’alcool. Une cuvée à maturité, délicieuse. Excellent

Riesling Ostenberg 2009 – Domaine Loew : #DrinkAlsace un vin de terroir calcaire à maturité. La robe de nuance or possède de l’éclat. Le nez est parfumé, de bonne intensité, marqué par des arômes pétrolés, du miel et une pointe d’écorce d’orange. La bouche est ample en attaque, quasi sèche, profonde avec une belle densité, évoluant sur un équilibre plus vif dominé en final par une acidité pointue et longue. Une belle expression de calcaire oolithique dans un millésime mûr. Recommandé sur langouste et homard, il s’est montré un poil dominant sur un dos de cabillaud en écailles de champignons. Un flacon à maturité, magnifique. Très Bien

Riesling Grand Cru Hatschbourg 2005 – Cave Coopérative de Pfaffenheim : #DrinkAlsace un beau vin de cépage riesling à maturité. La robe de nuance vieil or possède de l’éclat. Le nez est parfumé, typé riesling légèrement évolué, marqué par des arômes de miel, de fruits à noyau, de fleurs jaunes, le tout enrobé par de fines notes d’hydrocarbure. Un bouquet mûr loin de décliner. La bouche est pure et souple an attaque avec une légère douceur, puis se montre élégante, finement acidulée, de demi-corps avec une finale portée par l’amertume du pamplemousse. La bonne maturité dans le grand millésime 2005 est une bonne chose car ce terroir a souvent du mal à faire murir parfaitement ses rieslings (2002, 2004 ou 2008 sont à réserver aux amateurs de rieslings bien secs et vifs). Ce n’est pas sans raison que le Hatschbourg fut d’antan réputé pour ses muscats (cépage précoce protégé sur la face Sud ici des vents du Nord et du risque de coulure) et pour ses sylvaners faciles à récolter tardivement. Au final c’est un joli riesling aux arômes secondaires, qui serait agréable s’il ne portait l’AOC d’un grand cru, car par-delà le caractère variétal plaisant, le caractère puissant et profond de ce grand terroir marno-calcaire reste très très discret. Comme le vin est (très justement) vendu au prix que d’autres maisons de qualité pratiquent pour leurs rieslings d’entrée de gamme, il ne fait pas avancer la cause du terroir. Bien

Pinot Noir Hommage à Gérard 2005 – Domaine de l’Oriel : #DrinkAlsace un grand rouge élégant et pur. La robe rubis clair possède de la brillance. Le nez est parfumé, fruité et jeune sur des arômes de violette et de cerise noire, avec une très légère pointe toastée et fumée. La bouche est souple en attaque, pure et de bonne densité avec des tanins murs discrets. Un vin d’une grande jeunesse qui possède de l’élégance, l’élevage en barrique étant désormais complètement fondu. Originaire de la partie granitique du grand cru Brand, c’est un vin à l’esprit bourguignon, peu extrait mais de petit rendement et dense par son origine. Une référence dans le grand millésime 2005. Très Bien

Côtes du Rhône Rouge 2011 – E. Guigal : un vin savoureux dans une grande année. La robe est opaque, sombre avec des reflets violacés. Le nez est ouvert, intense et mur avec des arômes de petits fruits noirs, de fruits à l’eau de vie et une note fumée. La bouche est souple en attaque, puis mure avec des tanins discrets, regorgeant de fruit jusqu’en finale. L’ensemble est net, de demi-corps avec une fin de bouche assez courte, mais la souplesse de l’attaque et la gourmandise de l’équilibre emporte les suffrages. La syrah semble moins dominer dans l’assemblage de ce vin combinant idéalement prix sage, bonne qualité et disponibilité importante. Bien sûr ce n’est pas la petite cuvée du petit producteur qu’on cherche au détour d’un petit village lorsqu’on traverse le petit chemin derrière la petite église, mais pour tous ceux qui n’ont pas le temps de faire ce genre de voyage, c’est parfait pour arroser les soirées entre copains ! Très Bien

Sylvaner Bollenberg 2008 – François Schmitt : #DrinkAlsace un Bollenberg transfiguré par le Sylvaner. La robe est claire, le nez se montre frais et pur avec des arômes de fleurs blanches, de carambole et une pointe épicée. La bouche est franche en attaque, de bonne densité avec de la profondeur, évoluant sur un caractère acidulé très agréable. Millésime de rêve pour ce grand vin sec. Très Bien

Pinot Blanc Les Lutins 2007 – Josmeyer : #DrinkAlsace un blanc sec et gras qui possède de la sapidité. La robe est pâle et le nez ne montre aucune évolution, avec des arômes de fleurs jaunes, de poire et une pointe fumée. La bouche est ample en attaque, sèche et pure avec du gras, la densité apportant une sensation de moelleux. Originaire du Rotenberg, c’est un vin bien né sans une grande année sur ce coteau. A boire sur les 15 prochaines années au moins. Très Bien

Pinot Gris Heimbourg 2008 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un pinot gris ample d’équilibre sec. La robe est claire, le nez se montre discret, sur des arômes de miel, de poire, de fleurs séchées avec une note de froment. Le botrytis a été récolté avant que les grappes saines ne forment cette cuvée. La bouche est ample en attaque, dense avec du gras, la fraîcheur du millésime supprimant la légère trace de douceur (8g/l de résiduel seulement), donnant un vin puissant de grande précision. La finale est longue, sur les sensations tactiles plus que sur les arômes. Le vin parfait pour accompagner une volaille au vin blanc avec des petits champignons et des spaetzlés locales. Très Bien

Riesling Pflaenzerreben 1988 – Rolly-Gassmann : #DrinkAlsace une cuvée au top depuis peu. Ce 1988 se dégustait difficilement il y a 4 ans, puis a changé de style, gagné en équilibre et devenu un régal. La robe de nuance jaune citron est brillante, le nez est un festival aromatique mélangeant les agrumes confits, la citronnelle, le miel et une note pétrolée assez présente, signe des grands rieslings botrytisés. La bouche est franche en attaque, marquée par la fraîcheur avec un moelleux complètement fondu, évoluant sur un équilibre puissant et long. Seul ou à table, le vin se boit sans difficulté, chaque gorgée en appelant une autre. Grande réussite. Le 2001 suivra-t-il le même chemin ? Excellent

Gewurztraminer Cuvée Claire 2005 – Domaine de l’Oriel : #DrinkAlsace mur et léger mais décevant. Le nez est ouvert, aérien, floral avec une pointe épicée. La bouche est légère, douce en attaque, mais manquant de fraîcheur et se montrant sur un jour évolué. La très légère note liégeuse fait penser à un problème de bouchage. A regoûter. Bien

Gewurztraminer Mandelberg Réserve Henny 1976 – Preiss-Henny : #DrinkAlsace un grand terroir dans un grand millésime. La robe est dorée, brillante et reste claire malgré l’âge de ce quadragénaire. Le nez est complexe, intense avec des arômes de cuir, de fleurs séchées, de cumin et de poivre. La bouche est sèche, dense, avec une longue finale sur les épices. Loin du vin de dessert, ce vin sec très puissant est un régal sur un munster affiné. Très Bien

Riesling Herrenreben Vendanges Tardives 2007 – Domaine Schoenheitz : #DrinkAlsace on ne se lasse pas de ce grand vin moelleux et frais. La robe jaune pâle est cristalline. Le bouquet est intense, frais, mélange d’agrumes, d’abricot, de miel, avec une pointe de citronnelle. La bouche est moelleuse en attaque, rapidement suivie par une belle acidité mûre et le caractère charnu de ce vin de granit à la minéralité affirmée. Très abouti, c’est un vin qui se montre encore pour quelques temps sur une grande jeunesse, ce qui le destine au dessert. S’il suit son prédécesseur de 1998, il devrait se patiner avec le temps et sera alors un compagnon parfait d’une terrine de foie gras d’oie. Excellent

Pinot Gris Bollenberg Vendanges Tardives 2003 – Seppi Landmann : #DrinkAlsace en 2003 un style de vin moelleux surprenant en Alsace. La robe est foncée, éclatante avec des reflets cognac. Le nez est parfumé, très expressif avec des arômes de fruits confits, de pâte de coing, d’épices à vin chaud, dans un style qui rappelle le vin de paille. La bouche est moelleuse en attaque, charnue et gourmande avec le caractère épicé qui compense une acidité modérée. L’équilibre produit par ce vin passerillé est inhabituel sur le pinot gris qui prend si facilement la pourriture noble, mais le vin se montre remarquable dans son style. A réserver aux desserts d’automne (figue, fruits secs) et aux apéritifs de fin d’après-midi en hiver. Très Bien

Côte Rôtie Château d’Ampuis 2004 – E. Guigal : un vin puissant et équilibré à maturité. La robe est sombre pour un vin de 12 ans d’âge, pourpre avec des reflets violacés et des bords plus clairs. Le nez est parfumé, complexe avec des épices, de la fumée et une pointe de garigue. La bouche est souple en attaque, puis corsée avec de tanins veloutés, une belle charpente portée par une acidité fine et bien présente. La fin de bouche est longue avec une légère amertume et des tanins légèrement secs. Un vin équilibré, qui ne gagnera peut-être pas à vieillir plus longtemps. Variation de bouteille ou pas, je le trouvais plus plaisant jeune, lorsque les Côte Rôtie 2004 regorgeaient de petits fruits rouges en bouche. Très Bien

Gevrey Chambertin 1er Cru Les Cazetiers 1996 – Faiveley : un rouge décevant. La robe est rouge sang avec des reflets tuilés. Le nez est évolué, avec des arômes de champignon sec, de petits fruits noirs, d’épices avec une note liégeuse. La bouche est souple en attaque, puis tannique, sèche avec un fruit est en retrait. Grosse extraction ou cuvée liégeuse, difficile de conclure même si la précédente bouteille dégustée était franchement liégeuse. Rien à voir avec les grands 2000 et 2009 dégustés. Décevant. Bien

Seyssel Altesse 2014 – Domaine de Vens le Haut (Savoie) : un très bon blanc frais et pur. Le nez est parfumé, net avec des arômes de chèvrefeuille, de carambole et de fruits à chair blanche. La bouche est sèche en attaque, saline et de bonne densité avec du gras, évoluant sur un caractère sec et frais avec une légère amertume en finale. Une altesse sans sucre résiduel, délicieuse sur un repas estival. Très Bien

Riesling Grand Cru Rangen Clos Saint Urbain 2004 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un grand Rangen sec et gras à maturité. La robe est dorée, le nez ouvert, fumé, avec des arômes de fruits à chair blanche qui évoluent sur une note tourbée à l’aération. La bouche est ample en attaque, de texture souple rapidement suivie par une déclinaison intense d’amers nobles qui complètent le fruit et expriment toute la race du terroir volcanique. La patte fruitée se complète de notes d’aspérule et de gentiane, typique du millésime. La fin de bouche est longue, charnue, avec cet équilibre parfait entre le fruit et l’amer. Le vin est quasi sec (6g/l de résiduel) mais le gras et l’alcool lui apportent un moelleux intéressant. Grand vin de table au caractère affirmé, même s’il reste loin du splendide 2005 et du stratosphérique 2007, c’est dire le niveau que ces derniers vins ont atteint. Très Bien.

Chiroubles 2003 – Domaine Desmures : un vin au fruité intense patiné par le temps. La robe est colorée, rouge violacé avec des reflets tuilés. Le nez est ouvert, intense et complexe avec des notes de violette, de mûre, de framboise et une note fumée. La bouche est souple en attaque, charnue et dense avec un fruit encore très présent, accompagnant la finale nette et souple. Un vin très réussi dans un millésime solaire, qui se boit parfaitement bien chambré (on est en été, éviter de le servir à 25 degrés). Très Bien

Chassagne Montrachet 1er Cru Les Chènevottes 1987 – Marc Morey : une demi-bouteille évoluée mais encore plaisante. La robe est dorée, le nez initialement terreux, puis dévoilant des arômes de fleur séchée, de noisette et de cuir. La bouche est sèche, encore nette et ample avec du gras, montrant une jeunesse qui n’a rien à envier au nez légèrement fatigué. Finale nette sur la noisette. Un vin qui a de beaux restes, dans un millésime pas si mauvais que cela, souvent éclipsé par les trois suivants. Bien

Saint Joseph Vignes de l’Hospice 2009 – E. Guigal : encore très jeune mais tellement délicieux ! La robe est dense, sombre et opaque avec des reflets violacés. Le nez est ouvert, marqué par des arômes jeunes de violette, de mûre, de pain grillé avec une note épicée. La bouche est ample et souple en attaque, puis dense avec des tanins veloutés, évoluant sur un fruité très mur et charnu, avec une très légère amertume en finale. Le millésime est visiblement chaud, et le vin se goûte à ce stade sur un caractère primeur très proche de l’échantillon dégusté avant la mise en bouteille. Délicieux sur son caractère gourmand dès à présent, il devrait être encore meilleur dans 2-3 ans, c’est dire. Excellent

Riesling Grand Cru Froehn 2009 – Domaine Jean-Philippe et Jean-François Becker : #DrinkAlsace un grand Froehn dans un millésime favorable au riesling sur ce terroir. A côté du négoce Becker, la fratrie cultive ses propres vignes et commercialise ses vins sous un nom de domaine spécifique. La robe de nuance or blanc est jeune et brillante. Le nez est parfumé, intense avec des arômes d’agrumes, de fleurs blanches et une pointe fumée, encore très jeune. La bouche est ample en attaque, sèche et puissante avec du gras. L’acidité vient conserver une bonne charpente à ce vin qui montre une puissance remarquable, proche d’un Hengst ou d’un Mambourg. Sur ce type de terroir, un riesling met du temps à murir, et pas assez mur ne reflètera pas le caractère du cru. Il faut dépasser l’acidité naturelle d’un raisin de maturité moyenne pour retrouver en 2009 l’acidité signature du terroir. Une grande réussite et un des plus grands Froehn dégustés à ce jour. Excellent

Riesling Les Pierrets 2000 – Josmeyer : #DrinkAlsace un vin mur et frais qui ne fléchit pas au vieillissement. La robe de nuance vieil or est brillante, cristalline. Le nez est ouvert, complexe et patiné, avec des arômes de citronnelle, de miel, une note d’hydrocarbure et une pointe de fleurs séchées. La bouche est riche en attaque, charnue puis acidulée avec du gras. Une bouteille à maturité, loin d’être fatiguée, qui se montre délicieuse sur une poêlée de champignons à la persillade… Il faudrait probablement mieux réserver ce genre de flacons à la cuisine d’automne, mais parfois c’est dur de résister 🙂 Très Bien

Sylvaner Cuvée Z 2013 – Seppi Landmann : #DrinkAlsace un grand vin en devenir. La robe est pâle, le nez moyennement parfumé, avec des arômes de fleurs blanches, de fruits à chair blanche et une pointe épicée. La bouche est ample en attaque, sèche, avec un caractère encore légèrement austère qui le rend sérieux. La densité est forte, l’acidité bien présente sans dominer, et la finale est longue et marque le palais. La vieille vigne au bas du Zinnkoepflé a donné en 2013 un grand vin qu’il faudra attendre encore 2-3 ans avant d’en profiter au maximum. C’est par ailleurs un vin taillé pour la très grande garde, à l’instar des grands sylvaners produits dans les années 60 sur le Zinnkoepflé. Très Bien

Tavel 2013 – E. Guigal : un rosé d’été dense et frais. La robe saumonée s’éloigne du rose traditionnel et prend des nuances pelure l’oignon. Le nez est discret, légèrement floral. La bouche est franche, fruitée, pure et de bonne densité. Un rosé parfait en été pour accompagner une salade de tomates. Bien

Volnay 1er Cru Santenots 1995 – Joseph Matrot : enfin un 1995 plaisant ! La robe est évoluée, tuilée avec une bonne profondeur. Le nez est marqué par les herbes sèches et les fruits mûrs, avec une note fumée. La bouche est souple en attaque, de bonne densité, légèrement surmûrie avec des tanins souples et une acidité assez basse. Une récolte probablement tardive pour sauver le millésime et un Santenots qui a franchi l’âge de sa majorité sans problème. Très Bien

Vosne Romanée 1er Cru Malconsorts 1996 – Domaine Thomas Moillard : un Malconsorts qui arrive enfin à maturité. La robe est profonde, sombre avec des bords légèrement tuilés. Le nez d’intensité moyenne montre un joli fruit sur les petits fruits noirs, avec une note de rose fanée et une pointe fumée. La bouche est dense en attaque, sèche avec des tanins fondus encore présents et une bonne acidité. La fin de bouche revient sur le fruit avec une belle longueur. Un vin longtemps fermé à double tour par des tanins un peu trop présents, qui réussit à s’équilibrer sans perdre son fruit. Le terroir est très bon, et les vignes à l’époque propres au domaine Moillard ont produit un grand vin. Très Bien

Vin de Savoie Pinot Noir 2010 – Domaine de Vens le Haut : un pinot noir frais et parfumé. La robe est rubis clair, le nez marqué par la cerise, avec une pointe plus végétale. La bouche est pure, légère et croquante avec un joli fruité pour un pinot noir savoyard. Finale nette mais assez courte. Bonne pioche en 2010. Bien

Hermitage rouge 2007 – E. Guigal : si bon, si jeune ! Robe sombre aux reflets violacés, nez ouvert et intense sur des petits fruits noirs très murs, un boisé encore présent et une note confite qui marque le millésime. La bouche est ample en attaque, concentrée, mûre avec des tanins gras, et une belle fraîcheur en finale. Un vin encore très jeune même s’il approche doucement des 10 ans, mais délicieux et loin e l’austérité des Hermitage dans les millésimes plus froids. Très Bien

Côte Rôtie La Turque 2006 – E. Guigal : un millésime 2006 déjà ouvert pour son 10e anniversaire, d’une gourmandise extraordinaire. La robe est sombre et brillante, le nez marqué par les épices douces, la suie, une note lardée et le caractère chaleureux des millésimes chauds. La bouche est un mélange de puissance, de tanins riches et gras avec une douceur de toucher de bouche qui rend chaque gorgée onctueuse. La finale est longue et finement épicée. Le grand vin sans concession. Excellent

Saint-Julien 1998 – Château Talbot : parfois les grands bordeaux ne sont pas ceux qu’on croit, et au détour d’un millésime plus connu pour ses grands vins de la rive droite, la dégustation à l’aveugle offre de belles surprises. La robe est dense, rouge pourpre avec une belle brillance. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe et très élégant avec des arômes de poivron mur, de fumée, et une note épicée. La bouche est droite, dense et pure en attaque, puis très concentrée avec des tanins fins, donnant dans l’équilibre en conservant une très bonne digestibilité. Du grand bordeaux comme on aimerait tous en avoir en cave. Excellent

Arbois Trousseau Cuvée Bérangère 2013 – Jacques Puffeney : un jeune Arbois au fruité très mur. La robe est dense avec des reflets violacés. Le nez est parfumé, sur les petits fruits avec une mention pour la fraise confiturée. La buche est souple en attaque, ample et de bonne densité avec des tanins gras, et cette expression toujours surprenante du Trousseau qui se donne des airs de « faux léger ». Le vin est en fait dense, le test sur des aiguillettes de canard marinées au cèpe en a été la preuve évidente. Un vin de garde, comme toujours avec la cuvée Bérangère, mais qui a rempli son rôle servi légèrement frais sur un repas estival. Très Bien

Pinot Gris Duttenberg 2007 – Guy Wach : #DrinkAlsace un joli vin demi-sec à parfaite maturité. Situé sur la face arrière du grand cru Moenchberg, ce terroir marno-calcaire a bénéficié du millésime 2007 particulièrement réussi sur ce type de terroir. La robe est dorée avec des reflets paille. Le nez est parfumé, avec des arômes de pêche, de miel, de réglisse, et une pointe de vanille. La bouche est douce en attaque, pure et souple avec de la profondeur et un bel équilibre demi-sec comportant du gras. La fin de bouche se fait plus sèche avec un moelleux qui se fait très discret. L’équilibre est parfait, les arômes fondus, et l’équilibre de l’ensemble est très harmonieux. Un vin parfait à table sur une volaille rôtie et du Comté. Très Bien

Riesling Grand Cru Pfersigberg 2008 – Domaine Zinck : #DrinkAlsace un vin sec et vif au bon goût de riesling ! La robe est pâle, cristalline. Le nez est parfumé, avec une belle déclinaison d’agrumes frais, de pamplemousse en particulier, et une pointe de chèvrefeuille. La bouche est sèche et vive en attaque, puis simple, pure, acidulée et amère avec une légère pointe citronnée. La finale est de longueur moyenne avec l’amertume du pamplemousse et une pointe pétrolée qui trahit une légère évolution normale çà ce stade. Les amateurs de riesling à l’acidité relevée mais surtout bien sec adoreront cette expression variétale gourmande, dont on dira poliment que le vigneron a su habilement éviter en 2008 le piège de la surmaturité (de mémoire 12.6% d’alcool pour 2 g/l de sucre résiduel). Les adorateurs du Grand Cru Pfersigberg resteront en revanche sur leur faim, le vin manquant singulièrement de complexité gustative et de caractère terroir derrière le coté variétal très présent. En clair, la critique internationale va adorer le riesling, et la mention Grand Cru a permis de le vendre à un prix décent. Les amateurs de ce style de vin se précipiteront chez Emile Beyer acheter les derniers flacons de Riesling Tradition 2014, qui offre dans l’AOP Alsace un plaisir similaire pour une fraction du prix. En attendant, le Domaine Zinck a fait de beau progrès depuis, en particulier avec un splendide Pfersigberg 2014 qui exprime son terroir avec bien plus d’énergie, et c’est bien ainsi ! Bien

Pinot Noir Cuvée Arthur 2010 – Maurice Schoech : #DrinkAlsace un rouge corsé au boisé encore présent. La robe est encore jeune, moyennement dense. Le nez est parfumé, fruité sur les petits fruits noirs avec un toasté encore présent. La bouche est souple en attaque, puis de bonne concentration et corsée avec des tanins encore bien présent qui assèchent la finale. On sent une note boisée dominant, même si l’équilibre est agréable. La densité reste malgré tout moyenne, c’est un vin à boire sans trop tarder. Bien

Riesling Grand Cru Pfingstberg Cuvée Paradis 2005 – Cave François Schmitt : #DrinkAlsace Un vin pur à l’équilibre harmonieux. La robe jaune citron possède un bel éclat. Premier nez est floral, de bonne intensité, avec une note beurrée. Le caractère variétal du riesling se fait très discret à ce stade, même s’il apporte une note légère de citron bien mur. La bouche est dense et pure en attaque, sèche avec beaucoup de gras, évoluant sur un équilibre fin et concentré porté par une acidité bien intégrée. Très beau terroir et bel élevage sur lies pour un vin encore jeune, qui a besoin d’aération pour bien s’exprimer. Excellent

Riesling Grand Cru Muenchberg 2005 – Domaine Ostertag : #DrinkAlsace Un vin mur à maturité. La robe est brillante, de nuance vieil or avec un disque épais. Le nez ouvert, de bonne intensité, finement pétrolée avec des arômes de miel, de fruits confits et une très légère pointe oxydative. La bouche est ample en attaque, quasi sèche avec du gras, et présente à l’évolution une fine salinité avec une acidité moyenne mais bien présente. La fin de bouche est longue, légèrement amère avec une note beurrée. Le botrytis du millésime apporte une évolution assez rapide à cette cuvée, qui se déguste à pleine maturité après aération. Très Bien

Saint Joseph Cuvée Prestige L’Amarybelle 1995 – Yves Cuilleron : un vin de garde à maturité. La robe est sombre, profonde et brillante, avec de très légers reflets tuilés sur les bords. Le nez ouvert, intense et complexe, avec des arômes de petits fruits noirs, de suie, de pain grillé, de fleurs séchées, d’épices ainsi qu’une note de champignon sec. La bouche est tendue, dense et pure en attaque, puis portée par les tanins murs et une acidité fine et intense, donnant un équilibre tonique. La finale de bonne longueur reprend les arômes fruités et fumés du nez, avec une rétro-olfaction sur le champignon. C’est un des vins qui a passé plus de temps dans ma cave, et s’il est moins impressionnant que la bouteille dégustée il y a maintenant 10 ans, il n’en reste pas moins impressionnant. Très Bien

Vin de Table Révélation 2005 – Pascal Jolivet : un savagnin liquoreux de grande pureté. Inhabituel en pays de Loire, le cépage savagnin ici appelé Arbois a produit un vin rare, d’équilibre liquoreux et de grande pureté. La robe vieil or est brillante, le nez ouvert et parfumé, avec des arômes dominants de pêche, de miel et de fruits confits. La bouche est liquoreuse en attaque, puis tendre et très souple avec une acidité relativement basse, donnant un caractère onctueux qui n’est pas sans rappeler certains muscats de Baumes de Venise. L’équilibre est beau, très pur avec une liqueur précise, mais on aura du mal à terminer le troisième verre tant le moelleux domine. La finale est marquée par un très léger toasté qui indique un élevage sous bois. Belle découverte. Très Bien

Gewurztraminer Muhlforst 2006 – Domaine Mader : #DrinkAlsace un 2006 riche et pur. La robe est dorée, brillante. Le nez est ouvert, surmûri, net avec des arômes de miel, de pêche et une pointe épicée. La bouche est moelleuse en attaque, riche avec du corps et de la profondeur, dévoilant en finale une acidité discrète mais bienvenue. Une cuvée de belle tenue pour ses 10 ans, parfaite sur un munster chaud. Bien

Vosne Romanée 1993 – Confuron-Cotétidot : un Vosne frais et élégant. La robe est claire, le nez discret, fumé avec des notes de champignon et de fleur séchée. La bouche est franche en attaque, fraîche avec des tanins fins mais encore bien présents, gardant l’élégance d’un dandy au fruité discret. Agréable à table sur un poulet fermier rôti, mais asséchant avec un fruit un retrait. C’était la dernière bouteille du carton et c’est bien ainsi. Bien

Schoffweg 2005 – Marcel Deiss : #DrinkAlsace un vin évolué au nez mais charnu et salin en bouche. La robe est dorée, le nez surmûri et parfumé mais montrant un caractère évolué et oxydatif (feuille morte, terre, café, miel sec, noisette). La bouche est ample en attaque avec de la douceur, charnue et profonde avec une belle pureté et une acidité suffisante pour apporter de la fraîcheur à la finale. Remarquable complexité pour un vin à la salinité affirmée, malheureusement gâchée sur ce flacon par une oxydation qui le rend plus vieux au nez qu’en bouche. A regoûter. Bien

Côte Rôtie Château d’Ampuis 2007 – E. Guigal : un grand vin encore très jeune. Il aura fallu une journée d’ouverture pour que le caractère boisé et les tanins frais s’estompent et laissent place à un vin mur, corsé, concentré, très charmeur. Robe dense, profonde, aux reflets violacés. Nez ouvert, fumé, marqué par les petits fruits noirs, le toasté, les épices et le papier d’Arménie. La bouche est ample en attaque, concentrée, de très bonne maturité avec des tanins qui se montre veloutés est terriblement séduisante. Si la côte de bœuf était un groupe sanguin, elle serait certainement receveur universel car elle a montré une fois de plus son habilité à mettre en valeur un grand rouge. A boire ou à garder, mais pour ses 9 ans d’âge il se déguste déjà terriblement bien. Excellent

Riesling Schneckelsbourg Réserve 1983 – A. Hurst : #DrinkAlsace un grand vin à maturité. La robe de nuance vieil or est claire et brillante. Le nez est ouvert, beurré, fumé, finement pétrolé, avec des traces de fleurs séchées. La bouche est ample, tendre en attaque, sèche et pure avec du gras, évoluant sur une densité moyenne avec une belle maturité. Le charme du millésime 1983 est immortel, et depuis mes premières bouteilles de Riesling Frédéric Emile 1983 de Trimbach bues en 1997 je retrouve à chaque fois le même équilibre complexe au nez et gras en bouche. Cette cuvée pourrait être un poil plus dense Le Schneckelsbourg est un lieu-dit sur la colline du Brand, et son terroir marno-calcaire retenant l’humidité et attirant les escargots après la pluie (d’où son nom) a finalement intégré la délimitation du Grand Cru Brand après 1983 – va savoir, Charles !, mais plusieurs producteurs dont Armand Hurst (toujours) et Olivier Humbrecht (parfois sur VT/SGN ou cuvée Vieilles Vignes) n’hésitent pas à séparer les cuvées. Très Bien

Muscat Steinstuck 2014 – Domaine Muré : #DrinkAlsace un muscat sec et croquant. La robe est pâle, le nez parfumé, austère, floral avec une note de chèvrefeuille et de raisin frais. La bouche est sèche, franche en attaque, de bonne densité avec du croquant. Un équilibre claquant comme on l’attend en 2014. Bien

Pinot Gris grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2008 – Henry Fuchs : #DrinkAlsace un Kirchberg ample et salin. La robe est claire, brillante, le nez est parfumé, sans botrytis, marqué par des arômes de fruits à chair blanche et de froment. La bouche est ample, douce en attaque, puis profonde, saline et de bonne acidité. Longue finale. Un Kirchberg qui se déguste seul sur sa douceur, mais qui prend une autre dimension sur des bouchées aux champignons et escargots. Très bien

Volnay Caillerets 1949 – Poulet Père&Fils : un grand vin de grand terroir dans une grande année. La robe est tuilée, brillante avec encore des reflets rubis. Le nez est parfumé, sur la cerise noire, le bâton de réglisse, la fumée et une note épicée. La bouche est souple en attaque, tendre et concentrée avec des tanins gras complètement fondus, laissant une impression de douceur remarquable. La concentration est là, le vin fournit un bel accord sur une entrecôte maturée, sans se cacher derrière le plat. Une cuvée exceptionnelle au bouchon d’origine parfait, et au niveau haut dans le goulot. Un grand moment, une (dernière) fois de plus. Excellent

Porto Vintage 1994 – Graham’s : une demi-bouteille en début d’apogée. La robe reste sombre et profonde même si les nuances violettes ont disparu. Le nez est jeune, frais, sur des arômes de cerise noire, de fumée et de pruneau. La bouche est ample en attaque, profonde et concentrée, avec une pointe d’alcool dans la longue finale. Un vin d’une grande jeunesse parfait sur une génoise au chocolat. Le Porto à ce niveau est incroyable. Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Goldert Vendanges Tardives 1998 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace une demi-bouteille fruitée, complexe et harmonieuse. La robe est claire, or brillant avec des reflets dorés, le nez ouvert, marqué par des arômes de miel, d’abricot sec, d’épices, de raisin sec avec une pointe fumée. La bouche est moelleuse, charnue et concentrée avec une belle acidité qui relève les arômes d’abricot. Une belle cuvée à maturité, qui en a encore sous la pédale, même en demi-bouteille. Très Bien

Riesling Grand Cru Osterberg 2009 – Cave de Ribeauvillé : #DrinkAlsace le plus dandy des crus de Ribeauvillé se montre sous son meilleur jour et arrive doucement à son apogée. Parmi les crus racés qui font la notoriété de la Cave de Ribeauvillé sr le segment des grands vins, il y a le Marckrain (Muscat), l’Altenberg de Bergheim (Riesling), le Clos du Zahnacker issu de l’Osterberg bien entendu, et ce Riesling Osterberg toujours ciselé. La robe or pâle conserve quelques reflets verts et montre un bel éclat. Le nez est parfumé, mélange de fleurs blanches, de fruits à chair blanche dont la poire, avec une fine pointe d’hydrocarbure qui pointe le bout de son nez, apportant une touche de complexité et d’élégance au bouquet. La bouche est droite et sèche en attaque, puis montre de la densité, du gras et ce caractère légèrement amer porté par une acidité fine qui signe l’élégance de ce terroir. L’équilibre est proche de la perfection, pur et minéral, et le vin sera probablement a son optimum pour son 10e anniversaire. 2009 a la difficile tâche de faire suite au millésimé 2008 grandiose sur ce cru, mais ce vin rappelle que les équilibres proches des 2005 n’ont pas tant souffert que cela de la chaleur de l’été. Une belle bouteille qui rejoint la liste assez conséquences des très belles réussites sur ce terroir qui décidément compte une belle brochette de grands vins (Agapé, Kientzler, Louis Sipp, Trimbach pour n’en citer que quelques-uns). Un grand cru magnifié par autant de maison ne peut que gagner en notoriété par son nom, et pas uniquement par celui des domaines qui le produisent. Très Bien

Riesling Grand Cru Brand Schneckelsbourg Vendanges Tardives 1995 – A. Hurst : #DrinkAlsace un vin complexe et patiné. LA robe est dorée avec un disque épais. Le nez est parfumé, complexe avec des arômes se dévoilant par couche d’agrumes confits, d’hydrocarbure, de miel et de fruits confits, avec une pointe de sirop d’orgeat. La bouche est fraîche en attaque, légèrement douce avec du gras et une légère amertume, donnant une finale longue d’équilibre sec. J’ai eu la bonne (ou mauvaise) idée de le faire déguster à l’apéritif pour en profiter avant de manger, malheureusement la bouteille n’a pas suffi pour aller plus loin dans le repas ! Très Bien

Arbin Mondeuse La Brova 2005 – Louis Magnin : un grand rouge de Savoie dans un millésime de rêve. Plus de 10 ans après sa naissance, 2005 continue de démontrer son potentiel sur les coteaux d’Arbin. La robe est sombre et les légers reflets violacés laissent place à des bords qui tuilent légèrement. Le nez est parfumé, avec des arômes de cerise noire, de petits fruits rouges, de fumée et une pointe de pivoine. La bouche est ample et souple en attaque, puis dense et resserrée autour de tanins murs et fins qui apportent une belle charpente, avant que l’acidité revienne pour apporter de la fraîcheur en finale. Une mondeuse issue de vieilles vignes, très bel exemple de que la Savoie sait produire de grand. Quand on pense que les savoyards envient parfois l’Alsace et la « forte » notoriété de ses grands vins, ça laisse songeur sur l’état du vignoble de la région. Très Bien

Riesling Grand Cru Saering 2001 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace un 2001 magnifique même en demi-bouteille : la robe est brillante avec des reflets or vert. Le nez est parfumé, avec des arômes d’agrumes murs, d’hydrocarbure et une pointe de chèvrefeuille. La bouche est pure et dense en attaque, montrant du gras et une très légère douceur relevée par les notes citronnées de l’acidité. Un beau flacon qui a vieilli admirablement bien, qui ne montre aucun signe de fatigue, même en demi-bouteille, parfait sur un risotto au parmesan et champignons. Très Bien

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