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Les Vins de 2016 – Trimestre 1

Compte rendu des vins dégustés de janvier à mars 2016,  dont un puissant Vega Sicilia UNICO 1986 et un complexe Bonnes Mares 1967 de Clair-Daü.

Riesling Clos Windsbuhl 2011 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un grand vin de terroir calcaire, minéral à souhait. La robe est pâle, le nez encore sur la réserve, avec des arômes d’agrumes frais, de fleurs blanches et de pierre à fusil. La bouche est dense, sèche en attaque et concentrée avec une légère pointe de gaz présente à l’ouverture, puis le vin se délie et offre puissance et fraîcheur, avec une longue finale saline. Bel équilibre pour un vin ample encore jeune mais déjà très expressif. Très proche du grand 2010, un tour de force en 2011. Excellent

Riesling Grand Cru Zotzenberg 2009 – Domaine Haegi : #DrinkAlsace un vin de caractère déjà à maturité. La robe est pâle avec des reflets verts, le nez aromatique avec des arômes de citron vert, de chèvrefeuille et une note minérale déjà très présente pour un 2009. La bouche est sèche en attaque, de bonne densité avec du gras, relevé par une acidité présente et des tanins très légers qui apportent du corps. La finale reprend les arômes du nez avec une pointe de réglisse sauvage. Un Zotzenberg bien ouvert, au caractère affirmé, déjà prêt à boire. Très Bien

Pinot Gris Fondations Vieilles Vignes 2001 – Josmeyer : #DrinkAlsace les Fondations sont solides chez Josmeyer… Grande année pour ce pinot gris sec qui évolue bien. La robe est dorée, le nez ouvert, avec des arômes de froment, de fruits à noyau et une pointe de miel. La bouche est ample et sèche en attaque, puis se montre dense avec du gras et une belle présence du fruit qui accompagne la longue finale. Un vin digeste à maturité dans un grand millésime, l’archétype du grand pinot gris sec alsacien. Les quenelles de volaille sauce béchamel ont beaucoup aimé. Très Bien

Chignon Bergeron La Cigale 2005 – Les Fils de René Quenard : encore vinifié par Jacky Quenard avant qu’il ne cède son domaine, ce vin a été récolté à forte maturité et élevé en foudre de chêne. La robe reste or pâle, le nez évoque le miel de bruyère, la noisette, les fruits à noyau avec une pointe d’évolution sensible. La bouche est sèche, ample et de belle pureté avec une finale nette et finement acidulée. Un vin à maturité qu’il faudrait boire sans trop tarder pour profiter de son équilibre. Très Bien

Muscat Grand Cru Kirchberg de Barr 2008 – E. Klipfel : #DrinkAlsace un Kirchberg de Barr à maturité. La robe de nuance or blanc est claire et cristalline. Le nez est ouvert, de bonne intensité et mûr avec des arômes de jasmin, de cassis, de bergamote et une pointe de mousseron, évoluant à l’aération sur des notes de citronnelle et d’anis. L’attaque est souple avec une légère rondeur, puis le vin se montre ample, gras et de bonne densité, avec le fruité très présent combiné à une acidité modérée. La finale est nette, très parfumée, longue sur les notes florales avec une légère pointe d’alcool perceptible lorsque le vin se réchauffe. Belle cuvée à maturité pour un Kirchberg abouti et charpenté, qui se conservera encore plusieurs années. Très Bien

Riesling Vent d’Est 2002 – Domaines Schlumberger #DrinkAlsace un vin rare qui a parfaitement vieilli. Encore produit en 2002 sur des vignes originaires du Schimberg qui ont été depuis vendues, c’est un riesling de terroir gréseux magnifique de finesse et de pureté. Robe pâle, nez sur les agrumes frais avec une pointe florale et une légère évolution présente via des notes fumées. Bouche élégante, souple en attaque avec une très légère douceur (les 8g/l de résiduel sont à peine perceptibles à ce stade d’évolution), puis fine, pure et saline comme au premier jour, avec une finale longue et tendre. Belle évolution pour un vin qui aura été délicieux dès sa jeunesse, et qui se montre probablement encore fringant face au Saering 2002. Preuve du potentiel qualitatif du Schimberg (prolongement ouest du Kitterlé sur la face Sud du coteau) qui n’a pas eu droit au classement Grand Cru. Une agréable surprise. Très Bien

Arbois Trousseau Singulier 2012 – Stéphane Tissot : un rouge magnifique, pur et puissant. La robe est foncée pour un trousseau, de nuance cerise noire avec des reflets grenat. Le nez est ouvert et intense avec des arômes de cerise, de mûre et une note fumée assez présente, le boisé de l’élevage restant discret. La bouche est magnifique d’équilibre, à la fois puissante par la concentration, pure coté texture, et remarquablement buvable. L’acidité est présente mais bien intégré à l’équilibre. Le vin titre 12% d’alcool malgré la maturité du fruit et se montre très digeste. La fin de bouche est longue et finement épicée. Comme souvent, le Trousseau se montre sous un air de faux-léger, mais a accompagné sans broncher une selle d’agneau rôtie goûteuse à souhait, proposant des tanins soyeux sur le gras de la viande et un bel équilibre entre le fruit et la viande. Une grande réussite parfaite à table. Excellent

Touraine Azay-Le-Rideau « Sec Symbole » 2014 en Magnum – Le Sot de l’Ange : un chenin sec et minéral de belle netteté. La robe est pâle, le nez frais, avec des notes de chèvrefeuille, d’agrumes. La bouche est sèche en attaque, friande et de belle pureté, avec une finale nette de belle longueur. Un vin jeune délicieux à boire dès à présent. Bien

Arbois Vin Jaune 2003 – Stéphane Tissot : un grand vin déconcertant de buvabilité. La robe est or foncé, brillante. Le nez est déjà ouvert, avec une légère évolution qui lui apporte de la complexité. Mine de crayon, noisette, noix sont complétées par une note de champignon séché très agréable. Le vin a du corps, une belle fraîcheur aromatique, et son caractère noisette a suggéré de le boire sur un magnifique Paris Brest. Bonne pioche ! Très Bien

Pommard 2013 – Jean-Luc Joillot : bu jeune, c’est une gourmandise très agréable. La robe est sombre, avec des reflets violacés. Le nez est parfumé, avec des arômes de pivoine, de mûre et une note fumée. La bouche est souple en attaque, puis dense et plus corsée avec des tanins frais présents sans excès. La fin de bouche est plus serrée, les tanins se montrant légèrement asséchant. Dur de résister à l’envie de découvrir le millésime 2013, et bonne pioche avec ce simple Pommard gourmand. Bien

Pinot Gris Clos Zwingel 2007 – Léon Boesch : #DrinkAlsace un pinot gris sec à maturité. Le nez sur les fleurs séchées et la poire est élégant, d’intensité moyenne. La bouche est quasi sèche avec une fine salinité, un demi corps et une finale aérienne marquée par une pointe d’alcool. Un vin agréable à table sur une volaille rôtie. Bien

Riesling Grand Cru Brand 1/2 bt 2001 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace une demi-bouteille encore en forme. La robe est jaune dorée, avec des reflets cuivrés. Le nez est net, légèrement évolué, sans oxydation, avec des arômes de fleurs séchées, de beurre, une pointe d’agrume et une touche fumée. La bouche est ample en attaque, d’équilibre sec avec du gras, une fine salinité qui souligne l’acidité bien présente. La fin de bouche est longue et présente une légère amertume. Probablement moins grand que le même vin en grande bouteille, et à finir sans tarder dans ce contenant. Très Bien

Riesling Grand Cru Rangen Clos Saint Urbain1/2 bt 2001 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace petit format, grand vin. La robe est brillante, de nuance vieil or avec des reflets plus clairs. Le nez est ouvert, net et minéral avec des arômes de caillou concassé, de fumée et une pointe florale. La bouche est ample en attaque, dense avec une grande pureté, moyennement acide pour un riesling avec une fine amertume qui conserve l’équilibre. La fin de bouche est très longue, portée par cette amertume typique du Rangen. Un vin qu’on imagine accompagner une poêlée de cèpes et jambon cru à la persillade, mais ce n’est pas la saison ! Grand Vin racé à réserver à table. Excellent

Pinot Gris Clos Jebsal 2001 1/2 bt – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace une bouteille évoluée mais non dénué de caractère. La robe est ambre, brillante. Le nez est ouvert, complexe mais légèrement oxydé avec des notes de miel, de fruits secs, de caramel salé, de noisette et de fumée. La bouche est douce en attaque, le moelleux (40 g/l de sucre résiduel) étant bien intégré à la matière dense, puis pure et dense avec une fine minéralité. La fin de bouche prend un caractère rancio inhabituel sur cette cuvée, mais reste équilibrée. Evolution plus prononcée en demi bouteille mais un caractère affirmé en bouche. Très Bien

Riesling Clos Häuserer 2012 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace millésime parfait pour le terroir du Häuserer. Le nez est encore discret, minéral sur des notes de caillou concassé et de fumée. La bouche est expressive, franche et saline en attaque, sans amertume ni acidité excessive, puis de bonne concentration avec une belle trame saline qui gagne en puissance, accompagnant la longue finale aux notes d’agrumes. Un équilibre frais et salin parfait pour un riesling de terroir marno-calcaire très abouti. Très belle maturation du raisin en 2012 qui a donné une vendange à maturité physiologique sans botrytis, produisant un vin à l’équilibre parfait, dans la ligne du riesling produit sur le Windsbuhl en 2007. Déjà ouvert, mais encore d’une très grande jeunesse, sera probablement au top dans 4-5 ans et se gardera longtemps. Les huîtres Gillardeau, le king crab, les saints jacques et le skrei ont adoré avoir un tel compagnon de table qui a rehaussé leur caractère iodé. Excellent

Lussac Saint Emilion 2000 – Château La Grand Clotte : Belle évolution pour un vin charpenté. Le bouchon est marqué sur 1mm seulement, la robe est dense, opaque avec des reflets très légèrement tuilés, on est sur un vin de bonne garde. Le nez est ouvert, aromatique avec une trame de fruits noirs (cassis, mure) qu’on devine derrière des arômes de fumée et d’épices. La bouche est franche en attaque, dense et souple avec des tanins murs, terminant sur une note réglissée. Contre toute attente, on est loin de la forte maturité qu’on attend d’un millésime chaud comme 2000, la tension et la fraîcheur du vin sont remarquables à 15 ans d’âge. Très Bien

Sylvaner Vieilles Vignes 2013 – Armand Landmann : #DrinkAlsace un joli vin à prix sage. La robe est pâle, le nez est jeune, floral avec une pointe de fruits à chair blanche. La bouche est souple, voire légèrement douce en attaque, puis fruitée et nette, avec du gras. Le sylvaner est toujours récolté à belle maturité chez Armand Landmann, et avec la belle fraîcheur du millésime offre un équilibre plaisant, sans amertume ni acidité malique. A moins de 6€ la bouteille, c’est une bonne pioche pour qui veut boire un bon coup de blanc à l’apéritif ou à table. Amateurs de sylvaners plus acides et austères avec de l’amertume, en revanche, passez votre chemin. Bien

Crémant du Luxembourg – Aly Duhr (Luxembourg) : un crémant du Luxembourg de bonne facture. Le nez est très mûr, intense, avec des arômes de fruits à chair blanche et de fruits à noyau. La bouche est tendre en attaque, ample avec une belle vinosité, mais le dosage est assez perceptible. J’attendais un peu plus de tension de cette cuvée de bonne réputation. Bien

Arbois Pupillin 1989 – Pierre et Georges Bouilleret : un Arbois évolué, qui possède des notes d’oxydation plus intenses que ce que l’on est en droit d’attendre d’un élevage oxydatif. Des arômes de champignon sec, de sous-bois et de fumée montre une évolution assez prononcée, ce qui est décevant pour un vin de ce grand millésime. Non noté

Arbois Pupillin 2003 – Pierre Overnoy : un grand vin produit par du savagnin élevé en fûts ouillés pendant près d’une dizaine d’années. Le nez est complexe, marqué par des arômes de noisette, de fruits confits, avec une pointe fumée. La bouche est tendre, pur, de bonne concentration avec un caractère charnu qui le rend délicieux. Ne cherchez pas le caractère oxydatif sur cette cuvée, mais plutôt la profondeur d’un Arbois Pupillin bien né. Très Bien

Madiran Cuvée Prestige 1991 – Château Montus : une cuvée à maturité, doté d’un bel équilibre. La robe reste sombre, rouge noir avec des bords à peine tuilés. Le nez est fumé et épicé, mais la bouche puissante qu’il annonce se montre plus équilibrée, complexe, aérienne avec des tanins murs, fins et bien intégrés. Le madiran à ce niveau exprime bien le caractère velouté est corsé de cette appellation. Très Bien

Ribera Del Duero UNICO 1986 – Vega Sicilia (Espagne) : un très grand vin en début d’apogée. La robe est sombre, opaque, noire sans évolution notoire. Le nez est puissant, épicé, encore toasté, avec une trame discrète de petits fruits noirs. La bouche est corsée, profonde et grasse en attaque, puis charnue et relevée par une bonne acidité. Les tanins gras apportent une touche de velours et rendent plaisante la longue finale. Un grand vin dans un style particulier, taillé pour la grande garde. Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Hengst 1993 – Josmeyer : #DrinkAlsace un vin profond à maturité. La robe est encore bien claire, le nez est ouvert, net et peu évolué avec des arômes de rose fanée, d’épices, une petite pointe lactée apparaissant à l’aération. La bouche est ample et sèche en attaque, profonde avec du gras, proposant un bel équilibre puissant et sec soutenu par une acidité discrète et une légère amertume. La finale est longue et nette, sur le caractère épicé du nez. Une belle maturité et très peu de surmaturité en 1993, donnant un Hengst puissant à maturité, parfait sur un munster chaud au carvi (le miel était probablement en trop). Très Bien

Niagara Peninsula Late Autumn Riesling 2012 – Inniskillin (Canada) : un riesling tardif d’équilibre demi-sec, frais et net. La robe est pâle, cristalline, de nuance or blanc avec des reflets verts. Le nez est marqué par une légère surmaturité, avec des arômes d’agrumes confits, de miel et une pointe d’abricot. La bouche est pure en attaque, cristalline avec un léger moelleux, puis saline, acidulée, de caractère léger mais de belle netteté. La finale est moyennement longue, mais toujours aussi bien défini. Un beau riesling comme nos amis canadiens savent en faire. Heureusement qu’il n’en exporte pas trop en France…Très Bien

Riesling Steinberg 2005 – Henrik Möbitz (Allemagne) : un riesling de surmaturité, marqué par une certaine évolution. La robée dorée, brillante. Le nez est ouvert, marqué par les arômes de pomme cuite, d’ananas et de pamplemousse confit. La bouche est riche et moelleuse en attaque, puis acidulée, charnue avec une belle finale sur la pomme. Un vin idéal sur une galette frangipane. Très Bien

Burgenland Muskat Ottonel Beerenauslese 2005 – Weingut Feiler Artinger (Autriche) : un grand vin moelleux magnifique de pureté et de fraîcheur. Le nez regorge d’arômes de raisin frais, de menthe fraîche, de pêche blanche. La bouche est tendre, moelleux en attaque puis onctueuse, pure et charnue avec la pulpe des fruits du nez qui contribue au caractère charnu de l’équilibre. Une demi bouteille parfaite pour accompagner le dessert après un repas déjà bien arrosé ! Excellent

Riesling Grand Cru Saering 2002 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace un grand vin à maturité. La robe est claire, de nuance or blanc avec de légers reflets verts. Le nez est ouvert, intense avec des arômes de chèvrefeuille, de citron vert et de carambole, une pointe de beurre et une note pétrolée. La bouche est ample en attaque, quasi sèche, de demi-corps avec une belle salinité soutenue par une acidité présente sans excès. Le vin se déguste très (trop?) facilement, chaque gorgée en appelant une autre. La bouteille a accompagné avec élégance une bourriche de fines de claire vertes Label Rouge de Marennes Oléron. Dommage que les bouteilles couleuses créent des variations de bouteille à bouteille. Ce soir le flacon était top, montrant le potentiel de cette cuvée de riesling sur terroir calcaro-gréseux. Excellent

Ermitage Ex-Voto Blanc 2003 – E. Guigal : un équilibre somptueux pour un style inhabituel au palais alsaciens. Robe dorée, nez ouvert et complexe de miel, de fruits secs, de gentiane, de noisette, avec un caractère très légèrement oxydatif sans que cela soit gênant. L’attaque en bouche est sèche, concentrée, pas très élevée en acidité, puis le vin montre un équilibre remarquable entre la grande concentration, une légère amertume et du gras qui renforce sa sapidité. Finale très longue avec une fine note vanillée en complément des arômes du nez. Loin d’un équilibre alsacien, ce vin déroute à la première gorgée, mais impressionne à table. Encore très jeune mais déjà ouvert. Excellent

Crémant d’Alsace Brut 2007 – Domaine Schoenheitz : #DrinkAlsace un crémant d’apéritif vineux à souhait. Dégorgé en 2012, et faiblement dosé, c’est un crémant fringant qui a bénéficié de son élevage long. La robe est pâle, la bulle fine dessine un cordon persistant. Les arômes sont frais, sur des fruits à chair blanche, peu évolués. La bouche est franche en attaque, puis vineuse avec une mousse compacte qui dégaze assez lentement, et laisse une impression de fraîcheur en finale. Magnifique pour ouvrir les papilles. Très Bien

Blagny 1er Cru la Pièce sous le Bois 2005 – Thierry & Pascale Matrot : un joli Blagny peu évolué. La robe est foncée, opaque avec de très légers reflets tuilés sur les bords. Le nez est encore très jeune, marqué par un fruité pur autour de petits fruits noirs, avec une pointe fumée. La bouche est ample, sèche en attaque avec une belle concentration, puis concentrée avec du fruit et des tanins présents encore très jeunes. La finale se montre du coup plus sèche, tout en conservant le fruit. Un vin qui s’ouvre doucement mais qui évolue doucement, à l’instar de ses prédécesseurs. Très Bien

Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2008 – Domaine Alfred Wantz : #DrinkAlsace un Zotzenberg riche et frais parfait à table. La robe est pâle, le nez fruité sur des notes de fruits à noyau mûrs, dans un style qui rappelle certains pinot gris produits sur le même cru. La bouche est riche en attaque, avec une légère douceur perceptible mais pas gênante, car intégrée à une charpente acide bien en place en 2008. L’ensemble est assez concentré, la légère amertume en finale contribuant la nervosité de l’équilibre. Un vin bien charpenté, qui pourrait montrer plus de salinité sur ce terroir. Un bel accompagnement à table avec des poireaux au jambon gratinés, grâce à sa puissance. Bien

Vin de Savoie Gamay 2014 – Domaine de Vens le Haut : un gamay concentré élevé en pièce. Robe sombre et opaque, nez qui demande de l’air pout s’ouvrir, puis se montre fruité et épicé avec des notes toastées. La bouche est ample, concentrée avec des tanins encore bien présent, finissant sur une note de petits fruits noirs acidulés. A l’attaque on perçoit encore un peu de gaz carbonique. Un vin bien né, qui a besoin d’une bonne année en bouteille pour s’assagir. Bien

Riesling Grand Cru Sommerberg 2004 – Domaine de l’Oriel : #DrinkAlsace quand ça veut pas, ça veut pas. Trois bouteilles repêchées de la cave pour trois déceptions. La première bouteille est de couleur très foncée et terne, oxydée, la seconde est or brillante, mais sérieusement bouchonnée, quant à la troisième elle réalise la synthèse avec une robe légèrement dorée, une oxydation plus acceptable et un léger liège. Cette bouteille se montre fringante dans son expression acide, mais au réchauffement le liège se montre plus présent. Foutu bouchage, maudits bouchons !

Riesling Bruderbach Clos des Frères 2004 – Domaine Loew : #DrinkAlsace un riesling à maturité à boire sans trop tarder. La robe est dorée avec une belle brillance. Le nez est ouvert, fruité sur des notes de pamplemousse et d’écorce d’orange avec une pointe de menthe poivrée et une légère trace d’hydrocarbure, montrant encore une belle fraîcheur mais aussi une évolution. La bouche est sèche et franche en attaque, puis ample avec du gras et l’amertume du pamplemousse qu’on retrouve souvent sur les terroirs de grès. La finale de bonne longueur montre une fine salinité. A 12 ans d’âge, ce riesling est à pleine maturité mais rien n’encourage à le garder plus longtemps. Parfait sur une quiche au thon et courgettes. Bien

Bugey Le lièvre d’Automne 2005 – Domaine de Soléyane : belle conservation pour un beau chardonnay. Malgré le bouchage synthétique, beaux arômes floraux avec une pointe de chèvrefeuille. Bouche sèche, de bonne densité, fine et élégante, avec une finale nette. Un vin bien né, qui a franchi les années avec grâce. Bien

Vin de Savoie Persan 2007 – Domaine Saint-Germain : un beau vin fruité et peu évolué dans un millésime peu réputé pour la maturité de ses rouges. Robe brillante, légèrement tuilée sur les bords. Nez frais et fruité, marqué par les petits fruits rouges et une note de griotte qui se profile à l’aération. Bouche franche, souple et acidulée avec des tanins murs et très discrets. Faible en alcool (12%) comme une mondeuse de Savoie, et vraiment parfait à table. Des vins qui n’impressionnent pas toujours en dégustation comparative, mais à redécouvrir tellement qu’ils sont plaisants en mangeant. Bien

Riesling Grand Cru Sommerberg 2003 – Domaine de l’Oriel : Après l’expérience malheureuse du millésime 2004, tentative toujours aussi peu convaincante avec un 2003. Doré de robe, oxydatif au nez, fatigué en bouche malgré une belle matière et du gras, l’absence de protection suffisante a fait partir le vin en dérive. Il ne s’agit pas d’un vieillissement rapide, juste d’un bouchage défectueux. Les grands Alsace sont normalement taillés pour 40 ans de garde. Bof

Riesling Grand Cru Muenchberg en Magnum 2007 – Domaine Ostertag : #DrinkAlsace buvez les grands vins en grand format, et à maturité ! La robe de ce vin est or pâle, brillante, avec de légers reflets verts. Le nez est ouvert, de bonne intensité, expressif avec des arômes de fleurs blanches, de citron mûr, de silex et une pointe fumée qui trahit une légère évolution. La bouche est sèche et saline en attaque, puis mûre, concentrée, équilibrée et très pure avec du gras. La finale est longue et saline, sans amertume. Un grand vin à maturité, qui se déguste même très bien jute pour lui. L’évolution moins marquée que sur le millésime 2005 laisse à penser à une évolution favorable sur les 10 prochaines années au moins. Excellent

Châteauneuf du Pape rouge en Magnum 1998 – Château de Beaucastel : un grand vin qui arrive doucement à maturité. Robe rouge foncé, brillante, très légèrement tuilée sur les bords. Nez ouvert mais d’intensité moyenne, sur les petits fruits rouges avec des traces de fruits noirs, murs sans être confiturés, évoluant à l’aération avec de fines notes fumées. Souple en attaque, puis dense, charnu et complété par des tannins mûrs et déjà patinés, la bouche se montre puissante, équilibrée, et très digeste. Malgré tout le vin en magnum ne se dévoile pas complètement, on reste encore un peu sur sa faim. 1995 est plus ouvert, et il faudra à ce 1998 encore quelques années de patience pour qu’il s’offre complètement. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Furstentum Vendanges Tardives en Magnum 2004 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace grand Alsace en grand format… parfait pour un petit groupe 🙂 La robe est claire, de nuance jaune citron, légèrement dorée, avec une belle brillance. Le nez est ouvert, frais avec une dominante de miel et d’agrumes suivie par de l’abricot sec, du coing et des fruits secs. La bouche est moelleuse en attaque, pure et charnue avec une belle acidité, dévoilant en milieu de bouche une belle salinité. Loin du caractère plus crémeux des 2005, ce 2004 signe un Furstentum frais voire tendu, corsée mais très pur et surtout d’une très très grande buvabilité. Longue finale sapide qui appelle vite une autre gorgée. Le grand format ne fait pas peur à l’assemblée… Excellent

Côtes du Rhône 2001 – E. Guigal : un simple Côtes du Rhône de 15 ans au bouchon parfait, qui se déguste encore très bien. Robe sombre, nez fumé, épicé avec une trace de petits fruits noirs, on sent la proportion importante de syrah dans ce millésime. La bouche est franche, souple et de demi-corps, avec une belle netteté. Un vin qui n’a pas pris une ride, qui ne montre aucun signe de vieillissement. Une belle réussite une fois de plus pour cette cuvée de grande qualité, au rapport Q/P incroyable. Bien

Apremont Cuvée Gastronomie 2009 – Jean Perrier et Fils : Pas de chance pour ce millésime ancien en Savoie. Le vin se dégustait bien jeune, avec des arômes de pomme mûre et une belle délicatesse en bouche malgré un trace de sucre résiduel bien intégrée. La belle maturité permettait à ce vin de se distinguer par son fruité délicat. Malheureusement, 5 ans plus tard le vin a refermenté en bouteille et se montre difficilement buvable, même dans des flutes à Champagne. Dommage

Vin de Savoie Jacquère 2007 – Domaine Dupasquier : un magnifique vin encore très jeune, . La robe est claire, cristalline. Le nez est parfumé, d’intensité moyenne avec des arômes de chèvrefeuille, de tilleul, et une note de mousseron. La bouche est sèche ample en attaque avec du gras, puis montre une belle tenue avec du corps et une finale de bonne longueur, légèrement amère. Une très belle jacquère au vieillissement très lent, qui se déguste même mieux qu’il y a quatre ans. En 2007 il semblerait que les raisins du coteau de Marestel ont été intégrés à cette cuvée. Très Bien

Beaune 1er Cru Les Epenottes 1993 – Domaine François Charles : un 1993 aux tanins fermes qui a bien évolué. La robe est profonde, peu évoluée. Le nez est ouvert, épicé et fumé ave des notes fruitées plus discrètes. La bouche est sèche et ample en attaque, puis concentrée avec des tanins fondus mais encore très présents. La fin de bouche est épicée avec une note d’eucalyptus. Dégusté il y a quelques années lors d’une soirée mémorable, il paraissait avoir besoin de plus de temps pour que les tanins se fondent. Aujourd’hui l’équilibre entre le fruit et le tanin semble optimum, et attendre plus longtemps ferait certainement diminuer le restant de fruit. A Boire. Bien

Pinot Gris Heimbourg 1998 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un Heimbourg botrytisé et patiné. La robe vieil or est claire avec de l’éclat. Le nez est parfumé, net, marqué par le miel, la pêche et l’abricot, dans un style de pinot gris surmûri toutefois patiné par le temps, développant des notes de beurre et de cuir à l’aération. La bouche est ample, pure et moelleuse en attaque, puis dense avec du gras et une acidité fine qui conserve à l’ensemble une belle fraîcheur. La longue fin de bouche présente une légère amertume. Belle évolution à 18 ans d’âge, pour un vin qui devrait être parfait à table sur un foie gras de canard en terrine avec un chutney de fruits exotiques. Très Bien

Auxerrois Grevenmacher Fels Grand Premier Cru 2013 – Domaine du Clos des Rochers (Luxembourg) : retrouver la fraîcheur aromatique des vins du Luxembourg était nécessaire pour accompagner ces pâtes sautées aux légumes, champignons et saumon fumé. La robe est pâle, le nez frais et aromatique avec des arômes de fleurs blanches et de fruits à chair blanche. La bouche est franche en attaque, sèche et acidulée avec une légère pointe de gaz, puis pure, fruitée avec une légère salinité qui accompagne une finale nette de bonne longueur. Un style franc et frais qu’on aimerais retrouver plus souvent sur les auxerrois alsaciens, victimes du climat plus chaud et présentant des équilibres plus gras et parfois plus riches. Bien

Auxerrois « H » Vieilles Vignes 2012 – Josmeyer : #DrinkAlsace un bon vin pour accompagner tout un repas. La robe est pâle et cristalline, le nez moyennement intense, avec des notes florales élégantes et une pointe de fruits à chair blanche. La bouche est sèche, pure et fine en attaque, puis de bonne densité avec une acidité bien intégrée. Un vin référence originaire du Grand Cru Hengst qui se déguste aussi bien jeune que plus âgé. Dégusté au Winstub le Clou, sur une salade vigneronne et des rognons de veau sauce moutarde. Très Bien

Vosne Romanée 1er Cru Les Malconsorts 1994 – Domaine Thomas : Le terroir revient en force plus de 20 ans après. Joli bouchon imbibé sur son tiers seulement. La robe est profonde, sombre et légèrement tuilée sur les bords. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe avec des arômes de rose fanée, de fumée, de ronce, mais aussi de mure et de réglisse après aération, peu évolué et encore bien frais. La bouche est ample en attaque, puis plus resserrée avec des tanins frais toujours présents, une acidité bien intégrée, et un bel équilibre qui au final se montre très jeune. Les précédents flacons dégustés depuis 2000 n’étaient pas aussi aboutis, la dernière bouteille dégustée en 2010 était décevante (notée Bof), ce flacon-là termine la série en beauté, et rattrape les précédentes. Un 1994 remarquable. Très Bien

Blagny 1er Cru La Pièce sous le Bois 1995 – Joseph Matrot : un 1995 qui a conservé du fruit. La robe est moyennement dense et tuilée, le vin présente du dépôt. Le nez est parfumé, épicé et fruité avec une note fumée. La bouche est souple en attaque, de demi corps avec des tanins fondus. L’aération fait apparaître des arômes plus nets de cassis et de mûre, surprenants et agréables. Un vin qui a su conserver du fruit même si l’équilibre assez léger ne l’avantage pas au vieillissement. Une belle conservation. Bien

Riesling Grand Cru Bruderthal 2001 – Gérard Neumeyer : #DrinkAlsace un Bruderthal qui montre le potentiel qualitatif du cru. La robe est or, brillante, légèrement foncée. Le nez est parfumé, complexe, finement fumé avec des notes de beurre et de fleurs séchées. La bouche est ample et sèche an attaque, puis de bonne concentration, équilibrée avec une acidité précise et du gras, montrant une belle plénitude. La finale de bonne longueur possède du gras. Un grand cru Bruderthal peu visible parmi les 51 appellations, dont ce grand 2001 montre tout le potentiel qualitatif. Ce sera mon vin de référence à coté de millésime plus récents du domaine (2005 et 2008 de Neumeyer), qui positionne le Bruderthal comme un bon terroir. Très Bien

Corton Clos des Cortons Faiveley 1999 – Domaine Faiveley : un Corton qui arrive doucement à maturité. Si nombre de Corton offrent souvent un grand plaisir déjà jeunes, chez Faiveley ancienne génération il leur fallait généralement 15 ans au moins pour qu’ils s’ouvrent et perdent leur emballage tannique. La robe est encore bien sombre, le nez fermé, épicé, fumé, avec un fruit qui apparait après une longue aération. La bouche se montre austère, dense et corsée avec des tanins encore très présents. L’ensemble gagne en souplesse après une journée d’ouverture, et prend un équilibre ample plus plaisant. Le vin en a sous la pédale, mais contrairement aux millésimes plus récents, a encore quelques années à passer en cave. Je me consolerai avec les derniers 1988. Bien

Riesling Glintzberg 2014 – Domaine Roland Schmitt : #DrinkAlsace un 2014 droit comme un i. La robe est pâle et cristalline, le nez ouvert, frais et jeune, avec des arômes nets de fleurs blanches, de chèvrefeuille et de pamplemousse. La bouche est sèche et franche en attaque, de belle maturité mais soutenue par une acidité bien présente qui donne un équilibre frais et tendu. La fin de bouche montre même une belle salinité, rendant le vin très agréable. Si l’hiver est généralement propice aux plats cuisinés qu’on accompagne de millésimes anciens, le printemps qui s’annonce se prête souvent aux jeunes millésimes et aux légumes primeur. Avec ce 2014 en pleine forme, on n’est pas déçu par ce style vif mais sans amertume. Très Bien

Pinot Noir Fut de Chêne 2014 – Jean-Paul Ecklé : #DrinkAlsace une bonne réussite dans un millésime difficile. La robe est claire, le nez parfumé, fruité et marqué par le fût, dans un style net. La bouche est tendre, souple en attaque, puis de demi-corps avec un boisé qui contribue à la structure, donnant un vin gouleyant, à boire probablement sans trop tarder. Bien

Volnay Vieilles Vignes 2010 – Génot-Boulanger : un style souple et gourmand très plaisant. La robe rubis est moyennement dense et brillante. Le nez est ouvert, encore jeune, fruité sur des notes de petits fruits rouges dont la cerise griotte. Contre toute attente, la bouche se montre souple en attaque, puis de bonne densité sans acidité excessive comme aurait pu le faire craindre les arômes de fruits acidulés du nez. Du coup, le fruité se montre charnu, gourmand, et le vin accompagne sans faiblir carré d’agneau, côte de bœuf avec tous leurs accompagnements. Déjà très plaisant jeune. Très Bien

Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten Cuvée Henriette 2009 – Frédéric Mochel : #DrinkAlsace une cuvée très mure, déjà à maturité. La robe est or claire, le nez parfumé, dominé par des notes fumées, un fruité plus discret et une pointe de pétrole raffinée. La bouche est ample en attaque, nette et profonde, sur un style souple avec une légère douceur, qui conserve une bonne acidité. Un vin puissant récolté mur avec apparition du botrytis, mais qui se montre désormais abordable et qui vieillira très bien sur des décennies. Des fruits de mer (huîtres, crevettes, anchois marinés) ou du foie gras ne lui ont pas fait peur à table, confirmant sa belle structure. Très Bien

Pinot Gris 2013 – Domaine Rieflé : #DrinkAlsace un pinot gris sec et net. La robe est pâle, le nez ouvert, pur avec des arômes de froment, de poire et une note de fleur séchée. La bouche est sèche en attaque, légère avec du gras, soutenue par une bonne acidité. La finale se montre sèche et légèrement amère. Un pinot gris sec, simple et net, peut-être pas aussi fruité qu’un auxerrois pourrait l’être, mais qui se déguste bien à table, à l’instar d’un Bourgogne générique. Bien

Riesling Grand Cru Rosacker 2009 – Domaine Mader : #DrinkAlsace un Rosacker bien né, de garde. Ne vous fiez pas à ceux qui décident une fois pour toutes si le millésimes est bon pour le riesling, la réalité est que le terroir d’origine joue beaucoup sur l’équilibre et la maturité des vins, et au final décide de ce qui est un grand millésime. Si une année comme 2007 s’est révélée très moyenne sur les terres calcaires du Grand Cru Rosacker, 2008, 2009 et 2010 sont de très grandes années, avec un 2008 déjà abordable, un 2010 qui se referme actuellement, et un 2009 ouvert mais qui méritera une longue garde pour donner tout son potentiel. Chez Mader, le vin possède une robe claire, un nez parfumé, sur les fruits murs et sans pétroler. C’est en bouche qu’on se rend compte de la bonne combinaison entre une grande profondeur d’un côté et une grande pureté teintée d’une belle salinité de l’autre. L’équilibre est puissant, mais se montre encore sur le fruit mûr et suggère une garde supplémentaire de 4-5 ans au moins. Assurément le vin est taillé pour la grande garde, et sera parfait pour les enfants nés en 2009. Très Bien

Saint Julien 1986 – Château Ducru-Beaucaillou : un vin encore jeune aux tanins fondus. La robe est dense, avec des bords très légèrement tuilés. Le nez est fruité, marqué par les petits fruits rouges, les épices et une note fumée. La bouche est nette souple en attaque, puis dense avec des tanins fins et mûrs ben intégrés. Le vin se montre très digeste avec une finale nette de bonne longueur. Un Saint Julien de grande année, à l’alcool modéré qui le rend très buvable, parfait sur du canard confit avec une poêlée de champignons des bois. Le vin anti Bordeaux-bashing par excellence ! Excellent

Arbois Clos de la Tour de Curon 2006 -Stéphane Tissot : Grand vin sur une vigne pourtant encore jeune. La robe est or brillante, le nez parfumé, avec une fine réduction, des notes florales nettes et un boisé bien intégré. La bouche est ample, pure et saline avec une belle acidité bien intégrée dans une matière dense. La vigne plantée en 2000 a produit un troisième millésime de grande qualité, qui montre le potentiel de ce beau terroir d’Arbois. A dix ans d’âge le vin n’a pas pris une ride. Très Bien

Pinot Gris Grand Cru Goldert Clos Saint Imer 1998 – E. Burn : #DrinkAlsace un vin riche au moelleux fondu. La robe est dorée, foncée, avec des nuances topaze. Le nez est ouvert, riche et miellé avec des arômes de pêche, d’abricot et une légère pointe de noisette. La bouche est ample, riche avec un moelleux encore présent mais bien intégré. La fin de bouche est nette avec les arômes du nez. Le fameux moelleux qui rend les vins parfois difficiles à accorder jeunes est supposés se fondre avec le temps, ici à 18 ans d’âge le vin reste moelleux et peine à exprimer sa noble origine, par son acidité ou ses tanins. Limite trop moelleux encore pour accompagner une quiche au poulet, même si en mangeant le moelleux reste contenu. Je n’aurai pas la patience d’attendre 15 ans de plus pour la prochaine bouteille. Bien

Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 1985 – A. Régnard : un grand vin encore très jeune. La robe est or brillant avec de légers reflets verts. Le nez est discret, finement bouqueté avec des arômes de chèvrefeuille, de fleurs séchées et une pointe de beurre. La bouche est ample en attaque avec du gras, puis fine, pure et dense avec du gras. La fin de bouche est longue, ample, acidulée avec les notes beurrées du nez et une pointe de noisette. Un équilibre magistral pour un trentenaire de grande jeunesse. Grand terroir et grand millésime ne mentent pas, surtout lorsque le flacon est bien conservé et parfaitement bien bouché. Excellent

Pinot Noir Kanzel 2004 – Weingut Dr. Möbitz (Baden, Allemagne) : un pinot noir qui a besoin d’air. La robe est dense, avec des bords tuilés. Le nez après aération prend des notes de petits fruits rouges, d’épices et de fumée. La bouche se montre souple en attaque, puis acidulée, dense avec des tanins gras et fins, évoluant sur le caractère amer/acidulé avec une finale qui évoque la griotte. Le bouchage en capsule a emprisonné la phase réductive du vin, et il lui faut quelques heures de carafe pour sortir de son sommeil. Age des vignes aidant, les millésimes récents sont d’un tout autre calibre. Bien

Riesling Grand Cru Mandelberg 2005 – Bott-Geyl : #DrinkAlsace une bouteille ample et charpentée mais légèrement oxydée. La robe est dorée, le nez légèrement oxydé est marqué par la surmaturité avec des arômes de miel, de pêche et de pralin. La bouche est dense en attaque, puis sèche et droite avec une acidité très présente, donnant un caractère presque rugueux au vin. La finale est sèche, de bonne longueur avec une légère amertume. Le Mandelberg n’a pas manqué de soleil en 2005, mais la maturité n’est pas excessive malgré le botrytis. La date de récolte était donc probablement idéale pour conserver du nerf sans avoir de verdeur. Dommage que ce flacon se montre oxydé. A regoûter. Bien

Riesling Thann 2001 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace « Siiiiiii_lex and sun » ! Un vin racé à maturité. La robe dorée trahit le millésime et son botrytis, le nez est parfumé, surmûri avec des arômes d’écorce d’agrume, de silex et une pointe de miel. La bouche est sèche en attaque, cristalline, acidulée et rapidement amère avec cette amertume typique du Rangen. Sensation de caillou concassé qui accompagne la longue finale. Produit par les jeunes vignes du Rangen, c’est un vin de grande année qui tient bon 15 ans plus tard. Parfait sur un cabillaud au beurre blanc avec une fondue de poireau. Très Bien

Mondeuse Prestige&Tradition en Magnum 2005 – Jean-Pierre et Philippe Grisard : une belle mondeuse élevée en fut, dans un grand millésime. La robe est encore jeune, rouge sombre avec des reflets violets. Le nez est parfumé, épicé et fumé avec une note de petits fruits noirs à l’aération. L’attaque en bouche est souple, jeune, puis le vin se montre pur, acidulé avec des tanins fins, et une bonne concentration. Un vin sapide, élégant comme savent l’être les mondeuses, et parfait à table sur une viande en sauce. De la belle mondeuse de garde, partie pour dix autres années. Très Bien

Fief Vendéens Brem cuvée les Clous 2014 – Domaine Saint Nicolas : une bouteille jeune et saline. Robe pâle et brillante aux reflets argentés. Arômes primeur, avec des fleurs, des agrumes, une pointe de chèvrefeuille. La bouche est franche en attaque, de bonne densité, nette et acidulé avec une fine salinité. Un équilibre croquant complété par une finale nette de bonne longueur. Encore jeune mais délicieux à l’apéritif ou sur un saumon sauvage fumé accompagné de jeunes oignons. Très Bien

Bonnes Mares 1967 – Clair-Daü : un grand Bourguignon qui approche sereinement la cinquantaine. Bouchon impeccable et couleur rubis brillant avec des bords tuilés annoncent une bouteille bien conservée. Seule l’étiquette a souffert de l’humidité de la cave, un moindre mal… Le nez est parfumé, complexe avec des arômes de réglisse, de fumée, de petits fruits noirs confiturés, et une note épicée. La bouche est souple, charnue avec des tanins fondus qui apportent un velouté de texture, pure et de bonne longueur. Grande bouteille à maturité. Excellent

Pinot Gris Altenbourg Sélection de Grains Nobles 2005 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace très grand liquoreux dans une grande année. La robe est jaune citron, brillante et dense, avec des reflets dorés. Le nez est ouvert, intense et pur avec des arômes de miel, de citron confit, d’abricot sec et de noisette. La bouche est liquoreuse en attaque, acidulée et riche avec une grande pureté de texture, évoluant sur un caractère acidulé et charnu qui fait passer la forte liqueur au second rang. Le pinot gris botrytise souvent rapidement, et conserve aux vins liquoreux une forte acidité qui leur donne beaucoup de peps. Chez les Faller la qualité du traitement des raisins apporte une pureté cristalline, qui donne dans les grandes années des liquoreux d’anthologie. Un vin de grande garde qui s’apprécie également dans sa relative jeunesse. Ne boudons pas notre plaisir. Excellent

Chambolle Musigny 1998 – Confuron-Cotétidot : un Chambolle de style austère, que l’année 1998 n’a pas aidé coté souplesse. La robe est dense, brillante avec des reflets tuilés. Le nez est épicé, fumé, avec une note discrète de fruits noirs et de fleurs séchées qui se dévoile à l’aération. La bouche est sèche en attaque, puis marquée par des tanins encore secs même s’ils sont patinés par le temps, sur un équilibre léger et acidulé. La finale assez courte confirme le manque de charme global. Se dégustait mieux dans sa prime jeunesse. A finir sans trop tarder. Bien

Meursault 1er Cru Les Cras 1999 – Domaine Buisson Charles : le vin de garage par excellence, mais quand on trouve une bouteille couleuse dans sa cave, il faut vite la boire pour ne pas gâter les autres bouteilles :-). La robe est dense, profonde et assez claire. Le nez est parfumé, complexe, avec des arômes de tilleul, de noisette, de beurre et une fine réduction. La bouche est ample en attaque, puis dense et acidulée avec une belle salinité. Ce Cras est tendu comme un arc malgré le gras et l’ampleur de l’équilibre, à 17 ans il se montre majestueux. Un style qui n’est pas sans rappeler celui de JFCD. Aucune oxydation prématurée ou tardive, cette bouteille est magnifique malgré le bouchon un peu poreux ! Excellent

 

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