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Les Vins de 2015 – Trimestre 3

Compte rendu des vins dégustés de juillet à septembre 2015,  dont un immmmense Chapelle-Chambertin 1999 de Rossignol-Trapet et un non moins exceptionnel Arbois Pupillin Vin Jaune 1985 de Pierre Overnoy.

Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2000 – Vincent Spannagel : #DrinkAlsace un Grand Cru Wineck-Schlossberg qui se montre évolué. Le millésime chaud sur les granits désagrégés du Wineck ont produit un vin remarquable de fraîcheur, finement acidulé, marqué par un caractère charnu en bouche. Le vin a longtemps été frais avec des notes typiques d’églantine au nez, mais avec l’âge prend des arômes de cire, de miel, de verveine et d’encaustique qui le font entrer dans une phase aromatiquement plus complexe. La structure est également plus souple. A boire à température pas trop fraîche sur une terrine de poisson. Bien

Chirouble 2011 – Château de Javernand : un joli Chirouble facile à boire frais. Nez ouvert aux arômes de petits fruits rouges et de violette, souple en bouche avec une légère sécheresse en finale. Un vin friand, accompagnant bien des côtes de porc grillées à la moutarde. Bien

Côte Rôtie Rozier 2010 – Christophe Pichon : un superbe rouge corsé et onctueux. Robe profonde aux reflets violacés, nez parfumé de petit fruits noirs, de fumée, de violette avec un pointe toastée discrète. Attaque ample et souple portée par des tanins gras, puis une bouche dense et onctueuse avec une longue finale. Bien entendu très jeune, mais Côte Rôtie donne des vins souvent superbes dans les 4 ans qui suivent la mise en bouteille, surtout dans ces millésimes de belle maturité. Dégusté avec plaisir sur un filet de boeuf d’Aubrac. Très Bien

Auxerrois Vieilles Vignes 2010 – Paul Blanck : #DrinkAlsace vacances, j’oublie tout… Fruité au nez, frais et charnu en bouche, avec une très légère douceur perceptible lorsque le vin se réchauffe, c’est le vin de l’été qui ravive les papilles et régale les convives autour d’un buffet froid. Très Bien

Riesling Grand Cru Brand 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un grand vin qui arrive doucement à maturité. Floral au nez avec une pointe d’agrumes frais, franc en attaque, salivant, puis dense et charnu en bouche, avec une longue finale. Un vin grandiose qui offre une vraie minéralité et une acidité sans agressivité. Déjà ouvert, magnifique à boire dès à présent. Excellent

Pommard 1er Cru Les Fremiets 2005 – Lucien Boillot : un Pommard dense et corsé doté d’une belle finesse. Joli fruité au nez, mélange de cerise noire et de petites fruits rouges avec une pointe fumée. Concentré en bouche, souple avec des tanins gras, doté d’une belle longueur, c’est un vin qui se déguste déjà très bien mais qui reste très jeune, garant d’une longue garde potentielle. Très Bien

Hermitage 1988 – L de Vallouit : une bonne bouteille bien conservée. Le nez est austère, lardé, avec des notes de suie. La bouche est robuste, corsée an attaque avec des tanins présents mais fins et fondus, une densité moyenne, et une note florale qui revient sauver la finale. Loin de la qualité de la cuvée Les Greffières issue des vignes propres de la maison, ce Côte-Rôtie n’en demeure pas moins très agréable sur des grillades. Bien

Tasman Bay Pinot Noir 2011 – Spencer Hill (South Island, Nouvelle Zélande) : un pinot noir de style nouveau monde, avec une robe tuilée, des arômes de cerise griotte et de petites fruits rouges confiturés, annonçant une bouche fruitée, acidulée et souple. Sans beaucoup de corps et dans un style évanescent, avec des tanins discrets. La fraîcheur du climat de Bourgogne fait défaut, et ce n’est pas en vendangeant tôt dans l’hémisphère Sud qu’on l’imitera. Bien

Riesling Muschelkalk 2005 – Domaine Loew : #DrinkAlsace un bon vin à maturité. Légère évolution au nez sur des notes fumées qui apporte de la complexité aromatique, bouche ample, riche et sèche avec une légère amertume en finale, sur l’écorce d’agrumes. Une belle cuvée souvent fermée jeune, qui se réveille à 6-7 ans d’âge. Très plaisant à boire désormais, et un superbe rapport QP. Très Bien

Zind 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace #ILoveClosWindsbuhl un grand vin complexe à maturité. Produit par le Clos Windsbuhl, assemblage de chardonnay et auxerrois, le vin se montre fruité et toasté au nez, puis profond, dense et salin en bouche avec une légère douceur encore perceptible, et une longue finale acidulée. Son encépagement le relègue au statut de Vin de Table, mais c’est bien un Windsbuhl qu’on a dans le verre. Très Bien

Seyssel Altesse 2013 – Domaine de Vens-le-Haut (Savoie) : une altesse vinifiée sec, ce qui devient rare en Savoie. Le nez possède des arômes floraux et une légère pointe herbacée, la bouche se montre dense et sèche, avec une finale de bonne longueur. L’ensemble se montre charnu mais pourrait posséder un poil de gras supplémentaire. Bien

Nuits Saint-Georges 1993 – Confuron-Cotétidot : la robe est encore sombre, avec des bords légèrement tuilés. Le nez parfumé, avec des arômes de griotte, de cacao et d’épices, sur un registre fumé qui a besoin d’air pour se révéler complètement. La bouche est franche en attaque, de demi-corps avec des tanins fins bien présents, rehaussés par l’acidité. Un 1993 qui a bien vieilli, et qui se gardera encore de longues années. Très Bien

Pommard Les Noizons 2009 – Jean-Luc Joillot : riche et surmuri avec une légère pointe végétale au nez, ample et gourmand en bouche avec des tanins soyeux et une finale plaisante sur la violette. Malgré tout, ce flacon semble en demi-teinte : plus assez jeune pour charmer les amateurs de cerise noire, pas assez âgé pour se montrer patiné avec des notes de cacao amer en finale, c’est un vin qu’il faut surement garder en cave à ce stade. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Froehn 2011 – J. becker : #DrinkAlsace un Froehn exemplaire. Nez parfumé, sur un registre pâtissier avec des arômes de jasmin, d’eau de rose, avec une note poivrée et une pointe de vanille. La bouche est onctueuse en attaque, moelleuse et pure avec une belle définition, une bonne acidité et une finale de bonne longueur portée par les arômes de rose et de poivre. Un vin de caractère qui exprime bien le caractère tardif du Froehn. Un caractère onctueux, floral et épicé qu’on retrouve dans les meilleurs gewurztraminers du Sonnenglanz ou du Florimont. Très Bien

Riesling Grand Cru Kirchberg de Barr 2013 – Domaine Klipfel : #DrinkAlsace un millésime très réussi sur une cuvée facile à trouver en restauration parisienne. Encore jeune, ouvert au nez avec des notes d’agrumes frais et une pointe fumée. Dense et salin en bouche avec une bonne densité, le vin possède le caractère profond et droit du Kirchberg. Finale de bonne longueur. Bien parti pour succéder aux grands 2008 et 2010. Très Bien

Muscat Grand Cru Altenberg de Bergheim 2003 – Gustave Lorentz : #DrinkAlsace un vin de terroir qui arrive doucement à maturité. La robe est claire, le nez parfumé, avec des arômes de menthe fraîche, d’anis, de chocolat noir. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, présentant une belle fraîcheur dans une finale de bonne longueur. Les vieilles vignes de l’Altenberg font fi de la chaleur du millésime et proposent un vin de terroir taillé pour la grande garde, qui arrive doucement à maturité. Dommage pour ceux qui se sont empressés de boire ce vin jeune, comme il fallait certainement le faire pour les muscats AOC Alsace originaires de terroirs simples et légers. Ils n’avaient probablement jamais eu la chance de déguster les 1976, 1973 ou 1959. Très Bien

Côtes du Jura Chardonnay Les Varrons 2005 – Julien Labet : belle densité pour ce chardonnay floral et gras, de belle maturité avec de la fraicheur en finale. L’élevage en barrique est encore légèrement présent et apporte une touche légèrement rustique à l’équilibre. Bien

Margaux 1970 – Château Charmant : comme son nom l’indique. Un vin qui a bien tenu ses 45 ans, à la robe encore dense, légèrement tuilée. Le nez est parfumé, fumé, légèrement épicé, avec une note de fruits secs. La bouche est patinée, de densité moyenne mais pure, avec des tanins fins bien fondus. Bien

Crozes-Hermitage rouge 2000 – Vidal-Fleury : fond de cave ouvert sans grande conviction, le vin est une belle surprise. La robe est encore dense, rouge sombre à peine tuilée. Le nez est parfumé, de bonne intensité avec des notes de suie et d’épices grillées. La bouche est légère, pure et fraîche, avec un caractère encore jeune et une finale nette. Belle évolution. Bien

Meursault 2002 – Domaine Buisson Charles : un vin d’une autre époque, mais à parfaite maturité. La robe est claire avec des reflets verts. Le bouquet est complexe, intense, avec des notes florales sur le tilleul, l’anis, la verveine avec une touche d’amande fraîche. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, de demi-corps avec une finale nette qui demeure assez courte. Un bel équilibre, surtout aromatique, mais en comparaison des dernières cuvées de meursault Vieilles Vignes vinifiées par Patrick Essa, un monde sépare les vins des deux décennies. La patine de l’âge compense alors le déficit de structure et on se régale malgré tout ! Très Bien

Depuis le Trophée Régional du Concours Decanter de 2013, je rejoue parfois à l’aveugle la finale des deux rieslings médaillés d’Or, avec des résultats similaires : le Brand en 2008 surpasse les vignes du bas du Schlossberg en 2010.
– Le Riesling Cuvée Sainte Catherine 2010 – Domaine Weinbach possède une palette aromatique discrète et complexe, sur le pamplemousse rose, le citron doux avec une pointe de silex. La bouche est sèche, saline avec un grain très fin, la finesse de l’acidité se retrouvant dans la longue finale. Délicat et ciselé, c’est un vin très pur qui laisse une impression de délicatesse incroyable.
– Le Riesling Grand Cru Brand 2008 – Cave de Turckheim possède un profil différent : exubérant au niveau des arômes, ouvert, mélange d’agrume frais avec une pointe d’écorce et une touche d’hydrocarbure, il se montre complexe et salivant en bouche avec un caractère croquant. C’est un vin éclatant à la bouche multidimensionnelle, qui se boit très très facilement. La longue persistance permet d’en profiter longuement.
Les deux vins sont Excellent, mais le petit surcroît de relief du Brand l’emporte sur la finesse de grain du Weinbach. Deux jours d’aération plus tard, le schéma s’inverse, la persistance du Weinbach faisant la différence face à un Brand 2008 deux ans plus vieux et peut-être aussi plus botrytisé, qui évolue plus rapidement à l’aération. En tout cas, un grand plaisir à chaque fois.

Corton Cuvée du Dr Peste 1966 – Poulet Père et Fils : Un vin des Hospices de Beaune magnifique, au nez de suie et d’épices suivi à l’aération par un fruité mur. Belle tenue à l’air malgré la robe tuilée. La bouche est tendre, de bonne corpulence, très pure avec des tanins fondus et patinés. Une belle quille, surtout lorsqu’elle est bue en compagnie d’un natif du même millésime ! Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Sonnenglanz 1997 – Becker SA : #DrinkAlsace plaisant pour un gewurztraminer, mais décevant pour un Grand Cru Sonnenglanz. Le nez est agréable, patiné, avec des arômes d’épices, de miel, de pêche. En bouche le moelleux est encore présent et bien intégré, mais la structure se montre fugace, le vin manque de corps et de longueur, avec une acidité faible. Plaisant comme vin de dessert, à boire. Bien

Gewurztraminer Bollenberg 2006 – Valentin Zusslin : #DrinkAlsace un beau survivant. La robe citron pâle et le nez épicé et encore jeune sont de bon augure, la bouche est franche, d’équilibre demi-sec avec une belle acidité, mais se montre de demi-corps avec une finale assez courte. La profondeur du Bollenberg se montre en retrait, mais ce gewurztraminer frais se présent agréablement sur un beau munster fermier. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Zinnkoepflé Sélection de Grains Nobles récolté en vin de glace 2001 – Seppi Landmann : #DrinkAlsace une demi-bouteille qui ne laisse pas indifférent, par son nom à rallonge, ses conditions de production, mais aussi son goût : une robe topaze brillant, un nez complexe, sur les fruits confits, le miel, les épices douces, avec des notes de cuir et d’encaustique et une légère oxydation qui n’est pas sans rappeler les vins de paille. En bouche la liqueur est pure, patinée par le temps, encore très présente dans la longue finale. Les arômes floraux et fruités rajeunissent l’impression finale, mais en demi-bouteilles ce vin est plus qu’à maturité. Très Bien

Sylvaner 2005 – Agathe Bursin : #DrinkAlsace un vin à l’équilibre surprenant pour un Alsace. La robe est restée claire, le nez est marqué par de la noisette, des fruits à noyau, avec une présence lactée/beurrée. La bouche est ample en attaque, pure et de bonne densité avec du gras, mais l’équilibre manque de fraîcheur. Le volume est bon, mais l’élevage un peu trop appuyé sur les lies se fait sentir, avec une baisse de tonus après 10 ans de garde. A boire jeune. Bien

Condrieu 2005 – E. Guigal : La robe jaune dorée, prendre des nuances plus foncées après une journée d’aération. Le nez initialement marqué par des arômes de fruits mûrs, sur la mirabelle en particulier, développe des notes de fleurs séchées puis par également en oxydation après quelques heures d’aération. La bouche est sèche, ample avec du gras, mais laisse une impression molle en finale qui suggère un manque de fraîcheur. Cette bouteille est moins franche que celle dégustée en juillet dernier, mais montre peut-être que la cuvée générique de Condrieu gagne à être dégustée dans ses premières années après mise en bouteille. Bof

Riesling Grand Cru Kirchberg de Barr 2008 – E. Klipfel : #DrinkAlsace une bouteille légèrement décevante. Le nez est net, montrant même une petite évolution, lente pour un 2008, avec des arômes d’agrumes frais et un discrète note pétrolée. Mais j’attendais plus de la bouche qui se montre sèche, ample avec du gras, mais présente une acidité en retrait et un manque de tension comparé à 2013. Cette bouteille manque de peps, c’est dommage. Espérons qu’il s’agit d’un problème de flacon. Bien

La comparaison cet été de deux grands vins de Cabernet sauvignon produit dans le même millésime était instructive quant à l’équilibre relatif qu’apporte chacun des terroirs. Malgré les efforts importants des familles Rothschild et Mondavi en Californie, qui ont cherché à préserver une certaine fraîcheur du fruit, malgré la qualité élevée de l’élevage et de tous les soins apportés en cave, le vin reste un ton en dessous lorsqu’il s’agit de terroir, lorsqu’on le compare en bouche à un grand bordeaux. Pour le reste, comparaison n’est bien sûr pas raison, mais si on compare les prix actuels de vente, on se rend compte que quelques grands crus classés à part, les très bons Bordeaux restent finalement plus qu’accessibles.

Napa Valley Cabernet Sauvignon 1996 – Opus One (Californie) : Un grand vin californien le style bordelais. La robe est dense avec des bords légèrement tuilés. Le nez est typé cabernet sauvignon, avec des arômes de fruits mûrs sans aucune surmaturité, un boisé généreux encore présents mais bien intégré, et une petite note fumée qui apparaît à l’aération. La bouche est concentrée, fruitée avec des tanins présents mais fins et fondus, avec une bonne maturité qui reste élevée par rapport à un classique bordelais. L’équilibre est pur et le vin évolue bien au vieillissement, en particulier en gardant son fruit comme très souvent en Californie, mais le vin manque de profondeur pour se mesurer aux meilleurs bordelais. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Goldert Vendanges Tardives 1998 – E. Burn : #DrinkAlsace un joli gewurztraminer VT. Patiné, surmuri, doux en bouche, sans grande profondeur, le terroir pourrait se montrer plus présent avec plus de volume derrière le sucre résiduel, et plus de fraîcheur. Le passerillage de 2008 a fait chuter l’acidité. Bien

Pinot Gris Grand Cru Kitterlé 1998 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace un vin riche en demi-bouteille, parfait au dessert sur une tarte aux quetsches. Arômes de prune, de fruits à noyau confiturés, et de miel. Moelleux très présent en bouche, avec une structure discrète et un petit manque de fraîcheur en finale. Le vin aurait mérité la mention Vendange Tardive. Bien

Châteauneuf du Pape Cuvée l’Accent 2010 – Domaine La Roquète : Un Châteauneuf puissant, au nez de fruits rouges mûrs voire confiturés, avec des notes de suie et de cacao. Riche et onctueux en bouche, il conserve une belle fraîcheur de fruit et se boit sans lourdeur. Cuvée de grande garde qui se déguste jeune sans problème. Très Bien

Terrasses du Larzac 2013 – La Bergerie d’Aniane (Languedoc) : syrah, grenache et carignan forment un assemblage tendre déjà plaisant. La robe sombre possède des reflets violacés. Le premier nez est fermé, voire légèrement réduit, mais quelques heures de carafe l’ouvrent, et font apparaître des arômes de petits fruits noirs et d’épices. La bouche bénéficie aussi du carafage, pour laisser partir le léger gaz carbonique et dévoiler une matière dense et mure, relevée par des tanins doux et assez discrets. Joli volume avec du corps et une finale légèrement chaude. Un vin bien né, à garder quelques années de plus pour que le bouquet prenne de la patine. Merci Hervé ! Très Bien

Arbois Pupillin Vin Jaune 1985 – Pierre Overnoy : Un style assez typique des 85, moins ample et gras que ce qu’on attend d’un Arbois Pupillin. Des arômes fins marqués par une belle évolution, sur la morille sèche, la suie et la crème fraîche, avec une note épicée discrète. La bouche est sèche, dense et de bonne pureté. C’est un vin de précision qu’on pourrait confondre à l’aveugle avec un Château Chalon du même millésime. Excellent

Tavel 2013 – E. Guigal : déjà fin août, et premier rosé de l’été. Un rosé plaisant, parfumé sur des notes florales, une pointe de bergamote, et des fruits à chair blanche. Assez léger en bouche avec du gras et de la fraîcheur, c’est un vin agréable à boire. Bien

Côte Rôtie Château d’Ampuis 1995 – E. Guigal : La robe est dense, brillante et peu évoluée. Le nez est aromatique, ouvert avec un léger toasté combiné à des notes de petits fruits noirs mûrs et d’épices grillées. La bouche possède une bonne maturité, de la densité et de la souplesse en attaque puis se montre de corps plus léger avec des tanins gras bien intégrés. Si le flacon est représentatif, cette cuvée dans son premier millésime se présente qualitativement plus proche de la cuvée Brune et Blonde que des LaLaLa’s. Les millésimes suivants, en particulier 1996, lorsque la tonnellerie du Château d’Ampuis a permis au domaine de produire ses propres barriques, se montrent d’un tout autre calibre et marquent une différence plus nette. À 20 ans d’âge, le vin reste malgré tout très agréable, surtout en accompagnant des pièces de bœuf grillées au barbecue. Très Bien

Jurançon Les Castérasses 2011 – Domaine Bru-Baché : un joli vin moelleux au nez de fruits exotiques et de zeste, doux et acidulé en bouche avec une légère amertume qui allège la finale. Parfait sur un dessert au fruit, mais se comporte bien sur un munster ! Bien

Chambertin Clos de Bèze 1996 – Domaine Thomas Moillard : un vin issu des vignes familiales, encore jeune. Une bouteille qui sommeille depuis très longtemps dans ma cave, et qui connaît une période difficile après des débuts très plaisants. La robe est profonde, sombre avec des bords à peine tuilés. Le premier nez est austère, fumé avec une note d’épices grillées, un fruit absent et une intensité moyenne. Une longue aération fait heureusement apparaître des notes de mûre, de cerise noire ainsi qu’une légère touche de cassis. Le bouquet se développe favorablement après une journée d’ouverture, ce qui est rare pour un Bourgogne rouge, et indique le potentiel de garde de cette cuvée. Dans les premières heures, l’attaque en bouche est rêche, la densité du vin ne masquant pas des tanins qui peinent encore à se fondre, laissant une impression d’austérité peu agréable. À nouveau, l’aération va assouplir l’équilibre, faisant apparaître une douceur inattendue, tout en conservant le caractère puissant du Chambertin et l’acidité fraîche du millésime 1996. Au final, un vin qui méritera d’être gardé encore plusieurs années dans la cave, avant de le réserver à une belle viande en sauce un soir d’hiver. Très Bien

Arbin Mondeuse La Brova 2007 – Louis Magnin (Savoie) : un bon vin dans un petit millésime en Savoie. Initialement réduit, le vin se montre plus causant après plusieurs heures d’aération. Le nez est marqué par des notes de violette, de poivre noir et d’épices grillées. La bouche est souple, moyennement dense avec des tanins présents et fins. Bel équilibre encore fruité après deux jours d’ouverture, suggérant un potentiel de garde supplémentaire important. Belle réussite. Bien

Chapelle-Chambertin 1999 – Rossignol-Trapet : Un vin immmmmmmmmense. Légère réduction initiale au nez, puis des notes fumées, épicées, un fruité frais sur les petits fruits noirs comme seuls quelques domaines savent préserver dans un pinot noir de 16 ans (y compris la DRC), et des effluves d’une grande pureté. La bouche n’est pas en reste avec une texture tendre qui n’exclue pas une certaine force, des tanins murs, discrets et bien intégrés, une belle acidité qui contribue à la charpente du vin, et une finale de grande longueur. Bien sûr, ce 1999 vieillira encore 30 ans, à l’instar du 1964 dégusté au domaine il y a quelques années. Mais ce soir il est exceptionnel dans son équilibre, alors j’assume l’infanticide ! Excellent, voire plus

Saint Estèphe 1981 – Château Calon Ségur : un beau vin qui en a encore sous la pédale. La robe aux reflets rubis et rouge vermillon possède des bords tuilés. Le carafage est nécessaire pour faire apparaître un nez de bonne intensité, aux notes de bâton de réglisse, de fumée avec une pointe de petits fruits rouges mûrs. L’attaque en bouche est souple, puis le vin présente une bonne densité, une acidité encore bien présente, et des tanins fondus qui restent présents malgré tout. Un Médoc très classique à parfaite maturité. Le léger gaz carbonique a permis une bonne conservation dans un millésime éclipsé par son glorieux successeur. Très bien

Auxerrois « H » Vieilles Vignes 2005 – Josmeyer : #DrinkAlsace une bouteille à parfaite maturité. La robe or pâle est brillante et possède des reflets verts. Le nez est parfumé, délicat, floral avec des notes de poire et une pointe de noisette. La bouche est ample en attaque, pure et saline avec une texture souple rehaussée par une acidité sous-jacente qui accompagne la longue finale. Sous des airs de faux léger avec la finesse de l’auxerrois qui rappelle celle d’un chardonnay, ce vin possède du corps, et une sacrée puissance. Une belle bouteille qui fait oublier celle plus oxydée dégustée l’année dernière, certainement défectueuse. Ce 2005 est parti pour avoir une longévité aussi grande que le fabuleux 1971. Excellent

Sylvaner Brand 1983 – Auguste Hurst : #DrinkAlsace beau vin sur un grand terroir. La robe est encore jeune, de nuance or blanc avec des reflets verts, et une belle brillance. Le premier nez est faiblement évolué, avec des notes de fleurs séchées, d’amande et de mousseron, évoluant sur un caractère plus fruité, autour de fruits à noyau. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, puis reprend le caractère légèrement amer de l’amande, qui se prolongent en finale. Le vin possède du corps, et une grande jeunesse à plus de 30 ans d’âge. Une bouteille bien conservée, qui s’évente malgré tout après une journée d’ouverture. Très Bien

Riesling Cuvée Frédéric Emile 1983 – Trimbach : #DrinkAlsace Un grand classique parfait sur une cuisine d’automne. La robe dorée possède une belle brillance, le nez est délicatement parfumé, surtout lorsque la température dépasse les 12 degrés, et laisse apparaître des arômes de beurre frais, d’hydrocarbures, d’épices avec une fine touche naphtée. La bouche est tendre en attaque, très grasse avec une texture presque huileuse, sur un équilibre sec. La douceur de toucher de bouche masque une acidité encore bien présente, et surtout une charpente minérale qui donne une finale de grande longueur. À l’heure où les premières fraîcheurs de l’automne font déjà oublier l’été, ce vin est tout simplement magnifique sur une cassolette crémeuse d’escargots aux champignons, façon Taverne Alsacienne ! Excellent

Meursault Les Tessons 2003 – Domaine Buisson-Charles : Une cuvée décevante par rapport aux attentes. Le nez est discret, avec des arômes d’anis, de fleurs blanches et de chèvrefeuille. La bouche est sèche et légère en attaque puis moyennement dense avec une finale courte. Peu d’ampleur pour un vin qui m’a fait partir à l’aveugle sur un chablis avant de revenir en côte Chalonnaise. Bien

Barbaresco 1997 – Angelo Gaja (Italie) : une belle bouteille en pleine forme pour sa majorité. La robe est encore très jeune, rouge sombre avec des bords à peine plus clairs, est très légèrement tuilée. Le nez est parfumé, mélange subtil de petits fruits rouges acidulés avec des notes boisées qui apportent un toasté encore assez présent. La bouche est dense, ample et corsée en attaque, puis concentrée, riche en tanins mûrs qui contribuent à l’impression de gras. L’acidité importante, typique des vins de l’appellation, donne un équilibre malgré tout aérien, très facile à boire, avec une longue finale. D’ailleurs la bouteille n’a pas fait long feu… Un vin à maturité, délicieux maintenant mais qui supportera encore 20 années supplémentaires de garde. Excellent

Gewurztraminer Fronholz Sélection de Grains Nobles 2005 – Domaine Ostertag : #DrinkAlsace un vin qui se met doucement en place. La robe or possède une belle brillance. Le nez est parfumé, avec les fruits exotiques du gewurztraminer, du miel, des fruits confits, et une légère note vanillée. La bouche est ample en attaque, moelleuse sans excès de liqueur trop pâteuse, possède un caractère gourmand et aérien qui ne laisse pas percevoir la forte charge en sucre résiduel. Produit par un terroir au sol cristallin, c’est un vin qui arrive doucement à maturité, et qu’il faudra probablement encore garder quelques années, même en demi-bouteille. Très Bien

Engelgarten 2005 – Marcel Deiss : #DrinkAlsace Une cuvée à parfaite maturité, idéale à table. La robe or assez foncée annonce un vin légèrement évolué, pourtant c’est la fraîcheur aromatique qui surprend premier nez. Les fruits à noyau, la mirabelle, une dose d’agrumes et des notes de fleurs blanches forment un bouquet délicieux, d’une grande jeunesse. La bouche est très pure en attaque, puis saline, de bonne concentration sur un équilibre sec, avec une minéralité qui remplit la bouche est accompagné une finale de grande longueur. Un vin de caractère que le temps commence à patiner, qui se montre délicieux à table. Excellent

Riesling Vieilles Vignes 2006 – Domaine Rieffel : #DrinkAlsace un bon riesling qui vieillit lentement mais sûrement. Robe claire, nez franc et net marqué par les agrumes, voilà un riesling qui montre le potentiel du cépage en 2006, millésime prometteur gâché par la pluie et la chaleur de fin septembre. La bouche est sèche, franche et saline, avec une belle netteté. Le vin est encore jeune, ne montre aucune évolution aromatique, et peut être gardé en cave même s’il ne se bonifiera probablement pas. Bien

Riesling Pflaenzerreben 1988 – Rolly-Gassmann : #DrinkAlsace une bouteille parfaite, à maturité. La robe est claire, de nuance jaune pâle. Le nez est ouvert, intense et frais, avec un mélange d’agrumes, d’ananas, de carambole mêlé d’une pointe fumée et d’une trace d’hydrocarbure. La bouche est franche en attaque, l’acidité intense couvrant facilement la légère douceur encore perceptible. Le vin se déguste sec, ample et percutant par sa fraîcheur, avec une acidité qui accompagne l’a finale en profondeur et en longueur. Grand terroir sublimé dans un grand millésime, et un vin qui arrive doucement à maturité. Le millésime 2000 a été mis en vente l’année dernière seulement, montrant que cette cuvée mérite une longue garde. Excellent

Côtes du Rhône 1996 – Château Mont-Redon : un rouge évolué mais encore en forme. La robe est claire avec des nuances tuilées bien présentes, mais conserve de beaux reflets rubis. Le nez est ouvert, patiné, avec des arômes de petits fruits confiturés et une note fumée. La bouche est souple, légère, fruitée avec une note de cerise, mais montre une présence alcoolique sensible. Le vin finit sur des notes fumées, mais reste court en finale, avec une pointe d’amertume. Une belle maturité et une bonne conservation à presque 20 ans, même s’il aurait probablement été préférable de boire le vin un peu plut tôt. Bien

Gewurztraminer Sigillé 1981 – Laugel : robe paille brillante, avec un épais jambage. Le nez est ouvert, marqué par des arômes de fleurs séchées, d’épices, de fumée, avec une pointe de feuille morte qui trahit l’évolution. La bouche est ample, sèche en attaque puis dense avec du gras. Servi pas trop frais (13-14 degrés est parfait), le vin se montre équilibré, encore très plaisant. Dommage qu’un malheureux tréma vienne gâcher l’étiquette ! Bien

Riesling Grand Cru Kirchberg de Ribeauvillé 2007 – Henry Fuchs : #DrinkAlsace un grand vin à la vinification parfaite. La robe est jaune citron intense, brillante avec un disque épais. Le nez est parfumé, ouvert, franc, encore très jeune, complexe avec des arômes de fleurs blanches, de beurre frais, puis d’agrumes frais, d’ananas, avec une touche de réglisse. La bouche est ample en attaque, dense, sèche avec du gras, dotée d’une belle acidité à la fois mûre et intense qui apporte une belle charpente au vin sans tomber dans un excès de fraîcheur. Ici pas de sucre résiduel traînant, la douceur tactile du vin vient de sa maturité, de sa très grande pureté. Le coté claquant de la finale est la conséquence de la belle fraîcheur cristalline. Un beau terroir et un beau raisin dans un grand millésime, vinifiés et élevé sur lies d’une main de maître par le jeune Paul Fuchs, ça donne un très grand vin qui arrive doucement à maturité. Avec sa puissance et son acidité, on a tenté l’accord sur un Osso Bucco maison, avec grand succès ! Excellent

Riesling Grand Cru Pfersigberg 2006 – Jean-Louis et Fabienne Mann : #DrinkAlsace un 2006 qui tarde à minéraliser. La robe dorée et les arômes de miel, de tilleul et de pêche mûre trahissent la surmaturité du millésime. La bouche est ample en attaque, légèrement douce avec une acidité tendre bien présente, mais derrière cette souplesse le vin peine à montrer son terroir, avec une finale de petite longueur sur le fruit et une acidité peu complexe. A bientôt 10 ans d’âge, est-ce qu’il va encore évoluer dans le sens d’une plus grande minéralité ? Je serais plutôt partant pour finir les bouteilles avant qu’elles ne fatiguent, l’aération faisant évoluer rapidement le bouquet. Bien

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