Compte rendu des vins dégustés d’octobre à décembre 2015, dont un excellent Riesling Grand Cru Hengst Cuvée de la Saint Martin 1985 de Josmeyer et de belles quilles pour les fêtes de fin d’année.
Pinot Gris Clos du Letzenberg 2007 – Domaine du Manoir : #DrinkAlsace un pinot gris passerillé et onctueux. Issu d’un grand terroir dans la veine géologique des grands crus Hengst et Florimont, orienté plein Sud et balayé par les vents en sortie de vallée de Munster, le vin offre en 2007 une belle concentration. La robe est dorée, le nez surmuri avec des arômes de fleurs séchées, de paille, de noisette et de fruits confits avec une pointe de vanille. Point de botrytis, le vent apporte du passerillage. La bouche est dense, profonde avec du gras, le moelleux encore sensible est bien intégré et l’acidité apporte une touche de fraîcheur en finale. Un beau vin dont l’évolution aromatique rappelle les grands pinots gris marnocalcaires de 1990, qui fait un bel accord sur une béchamel aux quenelles de volaille. Très Bien
Muscat Grand Cru Mambourg 2005 – Maurice Schoech : #DrinkAlsace un Mambourg aux accents de vieux muscat. La robe est encore claire, jaune citron avec une belle brillance. Le premier nez évoque un vieux muscat avec ses notes de menthe sèche, de fruits confits, de fleurs séchées avec une pointe fumée, heureusement l’aération fait disparaître le côté renfermé pour ne garder que la menthe, la citronnelle et une note de miel sec. La bouche est ample en attaque, légèrement douce, puis profonde, dense avec une acidité bien présente dans la longue finale. Surprenant aromatiquement car il rappelle des muscats Ottonel de 20 ans d’âge, le vin montre toute la puissance de son terroir en bouche, chose aisément confirmée à table. Comparé aux notes de la dernière bouteille bue il y a plusieurs années, le nez n’évolue pas, et deux jours d’ouverture lui redonnent une jeunesse surprenante. Un vin à boire comme un Mambourg, pas comme un muscat. Très Bien
Arbois Poulsard Vieilles Vignes 2005 – Rolet Père et Fils : la robe tuilée est claire, suggérant une bonne évolution, que le nez vint rapidement contredire : cerise griotte, pêche et une note fumée forment un bouquet jeune et vivifiant. La bouche n’est pas en reste avec une attaque souple, un demi-corps de bonne pureté avec des tanins très discrets. Ne vous fiez pas à sa couleur, le Poulsard vieillit très bien, surtout dans une belle année comme 2005. Bien
Châteauneuf du Pape 1998 – Château La Nerthe : un vin de saison parfait sur une viande en sauce. Robe pourpre encore très jeune, nez initialement assez austère voire légèrement réduit, puis plus frais avec des arômes de petits fruits rouges, de cerise noire et de fumée. La bouche est dense, structurée sans tomber ni dans le fruit cuit ni dans l’excès de tanin, ces derniers étant mûrs et bien enrobés. Un vin robuste, mûr, jeune et équilibré, qui arrive doucement à maturité sans se presser. Les premières viandes braisées de l’automne avec leur jus généreux qu’on sauce avec délectation adorent. Bien
Riesling Steinberg Spätlese 2005 – Henrik Möbitz (Bade, Allemagne) : Robe dorée, nez de pomme mûre et d’agrumes, bouche pure, moelleuse et finement acidulée, un riesling allemand dans son style doux et acide classique, faible en alcool (9°) et gourmand. Faible évolution après 10 ans, et une belle fraîcheur du jus. Accompagnera avec bonheur une tarte aux fruits ou l’année prochaine, une galette des rois. Très Bien
Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2008 – Jean-Marc Bernhard : #DrinkAlsace une évolution inquiétante. La robe est dorée, brillante mais foncée. Le nez est marqué par des notes oxydatives, le pain grillé et une touche de pomme cuite, évoluant à l’aération sur des notes de menthe poivrée. La bouche est sèche, moyennement acidulée avec une densité monolithique qui ne laisse que peu de place au caractère fringant du Wineck. Je ne reconnais pas le vin cristallin et salin que j’avais dégusté il y a 2 ans. Faiblesse temporaire de la cuvée, ou évolution de ce flacon, c’est en tout cas inquiétant pour le reste des bouteilles du carton. A regoûter. Bof
Tavel 2013 – E. Guigal : moyennement parfumé, floral avec une légère note fruitée, sec et léger en bouche. 2013 n’est pas une très grande année de Tavel j’ai l’impression, ce vin ressemble plus à un Côtes du Rhône rosé. Bien
Sylvaner Collection 2007 – Kuentz-Bas : #DrinkAlsace un grand vin se cache derrière une étiquette banale. Derrière l’étiquette Collection qui abritait les cuvées issues du négoce de cette belle maison de Husseren, se cache ici un vin issu des vignes du domaine, conduites en biodynamie. Arômes francs et complets de fruits murs, de fleurs séchées, de noisette avec une pointe de vanille. La bouche est ample, sèche avec du gras, très pure, dans un style qu’on aimerait voir plus souvent avec des grands crus produits par du pinot gris. Finale nette et de bonne longueur. Un grand vin originaire d’un bon terroir dans une grande année. J’adore la chair des 2007 de terroir marno-calcaire, leur évolution semble très lente et même ce vin taillé pour une très longue garde. Payé 5.4€ départ cave en 2009, voilà un vin qu’il ne fallait pas louper ! Excellent
Gewurztraminer Cuvée Réservée 1964 – Gustave Lorentz : #DrinkAlsace pas mal pour une bouteille couleuse. Le niveau est bas, le col fuit, et le bouchon tombe à peine touché, malgré les résidus de cire sur la capsule. La robe est dorée, mais encore bien brillante. Le nez est initialement légèrement oxydatif, avec des notes de miel, d’épices, de feuille morte et une pointe de fruits confits. L’air lui fait curieusement beaucoup de bien, avec des notes oxydatives qui disparaissent, et des arômes de caramel, de miel, de noisette et de foin qui prennent le relais. L’attaque en bouche est moelleuse, une surprise, puis le vin se montre ample, gras avec une belle concentration. La fin de bouche est plus sèche, mais gagne en pureté et en gras avec l’aération. Une bouteille finalement de très bon niveau. L’autre bouteille en bien meilleur état doit être vraiment top… Très Bien
Pinot Noir Bollenberg Harmonie 2005 – Domaine Valentin Zusslin : #DrinkAlsace un vin de caractère au fruit. La robe est rouge rubis clair, brillante avec peu d’évolution. Le nez est ouvert, avec des arômes de pivoine, de fumées, de petits fruits rouges, que renforce une note d’acidité volatile. Très bonne tenue à l’aération. La bouche est ample en attaque, charnue avec des tanins fins renforcés par une acidité bien présente. Le fruit se montre pur et très présent, la finale fruitée et acidulée. Un vin encore jeune, au fruité sans surmaturité, qui montre un certain caractère. Bel accord sur un filet mignon de porc pané à la chapelure bio. Très Bien
Riesling Saint-Hippolyte 2004 – Marcel Deiss : #DrinkAlsace un vin complet et mûr. Robe jaune or, brillante. Nez parfumé, mur, peu évolué avec une bonne pureté. La bouche est dense en attaque, structurée avec une acidité fine pas trop envahissante, qui équilibre la belle matière. Un beau millésime sur les pentes granitiques de Saint Hippolyte, et un vin qui montre encore une belle jeunesse. Très bel accord sur des escalopes de poulet à la tapenade verte. Très Bien
Riesling Grand Cru Kirchberg de Barr 2005 – Domaine Hering : #DrinkAlsace un grand vin qui arrive à maturité. Robe or pâle. Le nez est ouvert, complexe, déjà patiné avec des arômes de fleurs blanches, de poivre blanc, d’hydrocarbures, de fumée. La bouche est ample, sèche avec du gras, dense avec le caractère fumé qui ressort en finale. Bien né, c’est un vin qui arrive doucement à maturité. A boire sur un poisson de mer en sauce, maintenant ou ces 20 prochaines années. Très Bien
Riesling Grand Cru Sommerberg 2004 – Domaine de l’Oriel : #DrinkAlsace le feu du Sommerberg se calme avec l’âge. La robe est dorée, le nez aromatique, avec des notes d’aspérule, de pêche et de miel, annonçant un vin assagi. La bouche confirme l’impression du nez, de bonne densité avec une acidité bien adoucie par le temps, finissant assez léger. Le vin manque du peps des derniers millésimes, et gagnerait à avoir plus de longueur. Une première bouteille s’est révélée oxydée, morte, cette bouteille est-elle également légèrement gâtée par un bouchage moyen ? Foutus bouchons en 2004 ! Bien
Vin de Savoie Mondeuse 2009 – Domaine de Vens le Haut : Grande réussite qui évolue bien. La robe est dense, rouge sombre avec des reflets violacés. Le nez est légèrement réduit à l’ouverture, comme souvent avec la mondeuse, puis se montre plus aromatique à l’aération, avec des notes de violette, de myrtille et de fumée. La bouche est concentrée, pure et acidulée avec des tanins murs bien présents. L’équilibre est aérien et concentré en même temps, avec une très belle fraîcheur qui contribue à la sensation de sapidité et une finale salivante. Belle évolution pour un vin qui conserve un très beau fruit. Très Bien
Riesling Grand Cru Wiebelsberg 2008 – Guy Wach : #DrinkAlsace une belle expression du terroir de grès. La robe or pâle laisse place à un nez parfumé encore jeune, marqué par des notes de fleurs, d’agrumes avec une pointe fumée. La bouche est franche en attaque, de bonne densité avec un très léger moelleux discret, puis dévoile un joli jus frais et acidulé, marqué par une belle salinité. La finale est longue et tirée par le coté salin et acidulé, sur des saveurs légèrement amères. Une belle bouteille qui fait comme il se doit honneur à des toasts de truite fumée. Bon potentiel de garde, mais pourquoi attendre plus longtemps ? A l’instar de beaucoup de 2008, voilà un Grand Cru Wiebelsberg à maturité. Très Bien
Riesling Grand Cru Hengst Cuvée de la Saint Martin 1985 – Josmeyer : #DrinkAlsace une belle demi-bouteille pour un retour vers le futur parfait. La robe est jaune citron, claire et jeune. Le nez est parfumé, d’intensité moyenne avec des notes de beurre, de fleurs séchées et de fumée, évoluant sur un registre plus vieux à l’aération. La bouche est ample, corpulente comme savent l’être les Hengst, fraîche sans excès d’acidité, avec de la profondeur. La finale est longue et multidimensionnelle, avec un retour sur la note beurrée du nez. Une belle bouteille à maturité, parfaite sur un risotto aux champignons. Excellent
Riesling 2005 – Agathe Bursin : #DrinkAlsace une cuvée générique de bel élevage. Une robe dorée qui trahit la part de botrytis de la cuvée, et un nez de grande jeunesse sur l’ananas, la pêche avec une pointe de miel. La bouche est ample en attaque, fruitée et charnue, puis le vin montre un équilibre sec et frais avec de la chair en finale. La complexité du Dirstelberg n’égale pas celle de son voisin grand cru Zinnkoepflé, mais voilà un vin bien élevé sur lies qui évolue lentement et possède une grande stabilité à l’aération. Un bel exemple de ce que l’AOC Alsace peut produire de très bon lorsque la qualité du raisin et de l’élevage sont réunis dans une belle année. Très Bien
Corton Clos des Coton Faiveley 2008 – Maison Faiveley : un grand vin à maturité. La robe est assez claire, rubis avec une teinte jeune. Le nez est ouvert, encore très jeune, marqué par des arômes de pivoine et de violette, du cassis frais, puis de la fraise et des notes de petits fruits rouges. La bouche est franche en attaque, fruitée avec des tanins frais, évoluant sur une note plus fumée. Longue finale nette et pure. Un grand vin très pur, délicieux à 7 ans d’âge, qui vieillira bien mais qui se montre déjà irrésistible jeune. Excellent
Penendes Gran Coronas Reserva 1978 – Torres (Espagne) : un vin d’évolution lente. La robe est à peine tuilée et conserve une belle teinte rouge profond. Le nez est parfumé, sur des arômes de fruits rouges très mûrs et des notes d’épices avec une pointe de fumée, très cabernet sauvignon. L’attaque est souple, puis la bouche se montre ample et concentrée avec un joli fruit qui se renforce à l’aération. Longue finale pour un vin à maturité, beaucoup plus mûr que nombre de voisins médocains qui peinent parfois à atteindre l’équilibre au vieillissement, du fait d’un manque de fruit, surtout à Pauillac. Très Bien
Riesling Grand Cru Rangen Clos Saint Théobald Cuvée Schistes 2007 – Domaine Schoffit : #DrinkAlsace le goût du Rangen dans un grand millésime. La robe est or pâle, peu évoluée. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, très fin avec des notes de fleurs, de fruits à chair blanche et une pointe fumée, avec une touche beurrée liée à l’élevage. La bouche est dense, sèche avec du gras, jeune et fruitée, avec une acidité complexe et une forte salinité qui se manifeste en milieu de bouche et qui accompagne la longue finale. Encore jeune dans une très grande année pour le Rangen, voilà un vin témoin pour qui veut comprendre l’aspect gustatif du Rangen par-delà ses notes aromatiques typées. Un vin qui s’apprécie à table dès à présent mais qui est parti pour une longue garde. Excellent
Gewurztraminer Grand Cru Pfersigberg Vendanges Tardives 1998 – Emile Beyer : #DrinkAlsace une bouteille riche et patinée. La robe est dorée, foncée et brillante. Le nez est typique des vins moelleux de 1998 issus de passerillage, avec des arômes de fruits à noyau dominés par la quetsche, puis de la figue et du miel. La bouche est ample et moelleuse en attaque, puis riche et pure avec de la chair et une belle acidité. La fin de bouche est nette, structurée et longue avec un bon support acide. Un vin patiné par le temps dont les arômes et le moelleux sont fondus, encore un peu riche pour accompagner une volaille mais délicieux au fromage et au dessert. A boire ou à garder. Très Bien
Vin de Savoie Gamay 2011 – Domaine de Vens le Haut : La robe rubis possède des reflets violacés. Le nez est toasté, encore marqué par l’élevage en barrique, avec une pointe de fruits rouges et d’épices à l’aération. La bouche est souple en attaque, fruitée et pure, avec des tanins qui apportent une structure bienvenue. Un gamay de Savoie peu évolué, suffisamment corsé pour tenir à table en accompagnement de côtes d’agneau grillées au thym. Bien
Arbois Savagnin 2005 – Stéphane Tissot : grand vin d’un grand millésime. 30 mois d’élevage sans ouillage ont donné le temps au savagnin à maturité parfaite en 2005 de prendre le voile et de développer des notes oxydatives typiques. La robe est donc dorée, le nez marqué par les notes d’éthanal, mais rapidement relayées par des fruits mûrs et des épices, avec cette note de rhum typique des blancs de 2005, dans le Jura ou en Bourgogne. La bouche est suave, ample en attaque et de grande pureté, dévoilant rapidement une texture onctueuse et dense de toute beauté, qui rend le vin irrésistible. La finale prend des notes de crème de curry très agréable. Le caractère gras des vins d’Arbois est magnifique sur une bouteille de ce calibre, qui encourage à boire plus souvent des vins du Jura. Très Bien
Côtes du Rhône 2001 – E. Guigal : belle tenue dans le temps pour ce CdR générique. La robe est toujours brillante, rubis avec des bords légèrement tuilés. Le nez est moyennement parfumé, mais net et fruité. La bouche est souple en attaque, légère et fruitée avec des notes de petits fruits très murs, d’épices et une pointe fumée en finale. Les tanins présents sont fondus. Belle évolution dans le temps pour cette cuvée encore bien structurée, dans un millésime qui aura toujours été austère. Bien
Riesling Grand Cru Vorbourg Clos Saint Landelin 2012 – Domaine Muré : #DrinkAlsace un vin jeune au gros potentiel. La robe est or blanc, brillante. Le nez est parfumé, jeune, marqué par le chèvrefeuille, les agrumes frais, pamplemousse et citron en tête, puis par une note fumée plus discrète. La bouche est franche en attaque, sèche et amère avec de la salinité, puis le vin se montre dense, corsé, voire épicé, avec une belle amertume et toujours cette forte salinité dans la longue finale. Bien né sur le Clos Saint Landelin, net et franc coté aromatique, le vin n’en dévoile pas moins son terroir par un fort caractère qui ne ment pas sur son AOC Grand Cru Vorbourg. Un terroir qui demande une bonne maturité au riesling pour se révéler dans sa complexité. Une belle bouteille, grande réussite dans un millésime 2012 pas toujours très concentré en Alsace. Excellent
Chiroubles Domaine Desmures 2003 – Georges Duboeuf : un beau vin souple à maturité. La robe commence à tuiler doucement sur les bords. Le nez est parfumé, patiné, encore marqué par des notes de violette et de fraise, avec des arômes de pruneaux qui témoignent de la maturité élevée. La bouche est souple, pure avec des tanins discrets et gras, évoluant sur un équilibre riche et fruité avec une finale souple, légèrement chaude. Un beau vin qui arrive à maturité, et entre dans sa phase intéressante ; parfait à table sur un bœuf bourguignon. Très Bien
Sylvaner Bollenberg 2008 – Cave François Schmitt : #DrinkAlsace un vin délicieux qui continue son évolution. Bien né dans un millésime où la maturité était parfaite, avec un niveau d’alcool potentiel permettant de produire un vin sec, ce sylvaner est d’abord un Bollenberg qui se respecte, un vin de terroir calcaire ample et profond avec du caractère. Derrière les arômes d’agrumes, les notes secondaires apparaissent au nez avec de l’herbe sèche mais aussi une pointe d’amande rappelant le cépage. C’est la bouche qui impressionne avec sa pureté, son ampleur et sa densité, sur un équilibre techniquement sec. Le vin est gras, profond et légèrement salin. Très belle longueur pour un vin qui supportera une longue garde supplémentaire. Si seulement tous les vins des 51 appellations Alsace Grand Cru arrivaient à avoir la minéralité de ce sylvaner vendu moins de 6€ la quille à l’époque, la région serait qualitativement au top ! Très Bien
Pinot Noir XXC 2009 – Vincent Stoeffler : #DrinkAlsace un rouge de garde bien né. La robe est rouge pivoine sombre, brillante et jeune, dense mais pas violacée. Le nez est encore jeune, intense et ouvert, avec des notes fruitées et boisées renforcées par une pointe d’acidité volatile. La bouche est souple en attaque, puis pure et charnue avec une belle acidité qui charpente l’équilibre en milieu de bouche. La fin de bouche est plus chaude – on est en 2009 malgré la fraîcheur du fruit – mais nette et de bonne longueur. Un grand rouge originaire du grand cru Kirchberg de Barr, bien né et qui devrait bien évoluer sur les 10 prochaines années au moins. Très Bien
Côteaux du Lyonnais Traboules 2013 – Domaine Clusel-Roch : un magnifique gamay. Robe dense, nez de violette, de cerise noire de fumée, on est sur un vin ambitieux, à la fois mûr et de grande pureté aromatique. La bouche est souple en attaque, puis concentrée et soyeuse, avec un très joli fruit présent du début à la fin. La finale est nette, sur le fruit avec une très légère amertume noble. Un vin délicieux, sapide et pur, qui rappellerait presque une très jeune syrah pour son caractère à la fois fruité et fumé. Le caractère du vin m’a intuitivement donné envie de cuisiner un pot-au-feu, ce fut un très bon choix, surtout grâce à la belle moutarde ancienne qui a accompagné la viande ! Très Bien
Champagne Brut – Ruinart : une belle bulle fraîche et de la vinosité pour un BSA de bonne facture. La robe paille dévoile une bulle assez fine, sur un cordon persistant. Le nez est aromatique, sur les fleurs séchées et la noisette, avec une touche d’agrumes mûrs. La bouche est franche, de bonne densité avec une bulle qui dégaze lentement, terminant sur une belle matière. Bel équilibre. Très Bien
Pinot Gris Grand Cru Kirchberg de Barr La Colline aux Escargots 2007 – Domaine Rieffel : #DrinkAlsace une bouteille plus évoluée que les précédentes. La robe est dorée, le nez toasté avec une note lactée qui trahit l’élevage en barrique. Mais on sent également une légère pointe oxydative que je n’avais pas trouvé sur les précédents flacons. La bouche est ample, sèche avec du gras, évoluant sur un caractère profond et franc avec une finale fraîche et vanillée. Bouchage imparfait pour cette bouteille légèrement couleuse, probablement la raison de ce vin en demi-teinte. A regoûter. Bien
Pinot Gris Grand Cru Geisberg 2002 – Domaine Kientzler : #DrinkAlsace cuvée rare sur un grand cru confidentiel planté en majorité de riesling. La robe est jaune citron pâle, le nez parfumé, marqué par des arômes de fruits à noyau, avec une note de miel. La bouche est ample en attaque, avec une légère douceur encore perceptible, puis dense avec une salinité bien présente. Longue finale pour un Geisberg à maturité. Très Bien
Pinot Noir Réserve Particulière 2006 – Dopff&Irion : #DrinkAlsace un rouge alsacien évolué. La robe est rouge clair, tuilée, avec des bords orangés. Le nez possède une intensité moyenne, sur des fruits noirs confiturés, une note fumée et une pointe plus végétale. La bouche est légère, assez souple en attaque, puis marquée par des tanins et une acidité que le fruité résiduel a du mal à contenir. Un vin qui se dégustait bien dans sa jeunesse, mais à l’évolution rapide, qui a dû passer son apogée. A finir. Bof
Champagne Brut Cuvée Extra Réserve – Vilmart Père et Fils : belle fraîcheur pour ce Champagne à la bulle fine et nerveuse, aux arômes d’agrumes frais et de mousseron, qui claque littéralement en bouche avec une mousse qui dégaze lentement, dévoilant une acidité franche mais sans amertume. Parfait à l’apéritif. Très Bien
Pinot Gris Vieilles Vignes 1997 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace une vieille vigne du Herrenweg dotée d’un botrytis parfait. La robe dorée vire sur le topaze, tout en conservant un bel éclat. Le nez est ouvert, surmuri avec des arômes d’abricot sec, de miel et de noisette grillée. La bouche est douce en attaque, concentrée et pure, avec une belle charpente qui donne une grande jeunesse à ce vin issu du Herrenweg, terroir en quasi plaine. Cette vieille vigne plantée à la fin des années 40 produit des vins de grande garde, ce 1997 attient doucement son apogée pour ses 18 ans. Excellent
Clos de Vougeot 1999 – Domaine de la Vougeraie : Un Vougeot musclé au boisé encore très présent. Robe profonde qui commence à tuiler sur les bords. Le nez est intense, fumé et toasté, avec des notes d’épices et de petits fruits noirs qui apparaissent à l’aération. La bouche est corsée, franche et tannique en attaque, puis corsée, avec des tanins bien présents relevés par une belle acidité. La finale est longue et parfumée, mais reste sur le caractère épicé et boisé. Vendange entière et bois neuf masquent le fruit, est-ce qu’une garde supplémentaire l’assouplira ? En tout cas le bouchon est remarquable, long et élastique, à peine coloré sur 1mm. Très Bien
Côtes du Jura 1982 – Jean-Pierre Tissot : une bouteille qui avait l’air sympa avec sa robe encore claire, mais qui se montre méchamment bouchonnée. Le nez peut faire hésiter, tant les notes oxydatives sont présentes, mais la bouche est définitivement perdue, ce qui est dommage car le vin laissait transparaître une belle pureté et un fruit encore bien présent. Dommage
Château Chalon 1999 – Domaine Macle : pureté et équilibre signent un magistral Château Chalon. La robe est claire, jaune citron avec des reflets dorés. Le nez est ouvert, net et épicé avec des notes de curry, de mine de crayon et de morille séchée. La bouche est ample en attaque, puis très pure et longiligne, avec le caractère franc et acidulé de Château Chalon. Grande longueur avec un beau retour des arômes du nez. Un vin digeste né dans un très bon millésime qui s’est ouvert rapidement, exceptionnel à table. Excellent
Pinot Gris Grand Cru Kitterlé 1998 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace une belle demi-bouteille. La robe est dorée, le nez intense sur des arômes de safran, de miel, de fruits rouges confits (framboise, cerise). La bouche est riche en attaque, dense avec un moelleux malgré tout très bien intégré, qui laisse de la place aux beaux amers du Kitterlé. Finale de belle longueur sur les petits fruits rouges et le miel, avec cette note entêtante de safran. Un vin puissant qui possède un sacré caractère. Très Bien
Chassagne Montrachet 1er Cru Les Chenevottes 2005 – Marc Morey : Clin d’œil à la Bourgogne en ce lendemain de Paulée de Meursault. Belle robe jaune citron claire, avec des reflets dorés qui renforcent l’éclat. Le nez est intense, complexe et net avec des arômes de fleurs blanches, de beurre frais, d’amande fraîche et une note de fruits à chair blanche. Des arômes encore très jeunes, complétés à l’aération par du chèvrefeuille et des agrumes mûrs. La bouche est ample, sèche avec du gras, donnant une belle trame saline avec une acidité fine qui allonge la finale. Belle maturité pour un Chassagne tendre et minéral. Excellent
Riesling Grand Cru Sommerberg le Z 2012 – Claude Weinzorn : #DrinkAlsace une jeune vigne pour un riesling plaisant. La robe est pâle avec des reflets verts, le nez aromatique sur des notes d’agrumes frais avec une pointe de pierre à fusil. La bouche est franche en attaque, fraîche et légère, avec une finale nette. Un riesling agréable qui manque encore de salinité pour être un vrai Sommerberg. La vigne plantée en 2004 au sommet du cru sur une partie très caillouteuse est prometteuse mais doit encore vieillir. Bien
Sylvaner 2013 – Léon Beyer : #DrinkAlsace un vin gouleyant et équilibré dans une belle année. La robe est pâle, le nez parfumé, avec des arômes de chèvrefeuille, d’amande et une pointe fumée. La bouche est légère et sèche en attaque, pure et équilibrée avec une acidité mure qui ne domine pas. Un beau sylvaner de soif, toujours réussi chez Beyer, parfait sur des fruits de mer. Bien (Brasserie Wepler)
Tokay d’Alsace Cuvée Exceptionnelle 1976 – Bott Frères : #DrinkAlsace un vin simple et charmeur qui possède de beaux restes. La robe est claire, le nez fruité, sur des arômes de fruits à noyau très murs. La bouche est souple, légèrement douce avec une bonne pureté, mais reste sur un équilibre simple et stable qui lui a permis de bien supporter le vieillissement. Une bouteille qui témoigne de la longévité des Alsace bien nés. Bien
Riesling Cuvée Frédéric Emile 1976 – Trimbach : #DrinkAlsace un grand riesling au mieux de sa forme. La robe est jaune citron avec des reflets dorés et un bel éclat. Une fois sortie des températures trop froides, le bouquet est intense, complexe, avec des arômes de citronnelle, de réglisse, de fumée, d’encaustique et une pointe d’huile minérale. L’attaque en bouche est sèche, pure, puis le vin montre une belle charpente avec une acidité présente sans dominer, une bonne concentration et une finale franche et longue. La cuvée a été rebouchée l’année dernière et la goutte de SO2 a contribué à lui redonner un certain peps, mais cette cuvée de riesling 1976 se montre encore étonnamment fraîche. Un grand riesling qui n’est pas près de quitter son plateau de maturité. Excellent
Gewurztraminer « Hugel » 1974 – Hugel&Fils : #DrinkAlsace un 1974 d’une grande jeunesse. La robe est dorée, brillante avec des reflets vieil or. Le nez est ouvert et jeune, parfumé avec une dominante d’épices grillées très nette et une pointe de fleurs séchées et de vanille. La bouche est sèche et pure en attaque, mais possède une certaine profondeur et du gras, ce qui renforce le caractère charnu de l’équilibre. Une belle maturité physiologique a permis un vieillissement harmonieux : si les rendements sont très petits cette année pour le gewurztraminer, il y a probablement aussi de beaux raisins de grands terroirs qui se sont repliés sur la gamme classique « Hugel » en 1974. Ce qui expliquerait la bonne tenue de ce vin dans un millésime frais réputé moyen pour les autres cépages. Très Bien
Côte Rôtie La Mordorée 1999 – Chapoutier : encore jeune, puissant mais pas aussi grandiose qu’espéré. La robe est sombre, opaque, avec des bords à peine plus clairs. Le nez est jeune, intense avec des arômes de mûre, de fumée et une note boisée présente. La bouche est ample en attaque, concentrée et pure avec une belle acidité. Les tanins sont présents et bien intégrés, la finale se montre corsée, de bonne longueur avec une pointe de réglisse. Un vin puissant qui rappelle plus l’Hermitage que la Côte Rôtie, qui mérite certainement de vieillir encore un peu pour gagner en fondue, si le fruit ne disparait pas. L’étiquette suggérait un vin autrement plus grand, donc une petite déception par rapport aux attentes. A déguster sur un sanglier rôti ! Très Bien
Harmonie R 2005 – Maurice Schoech : #DrinkAlsace un assemblage de cépages issus du Rangen pour un vin plus qu’à maturité. La robe est dorée, le nez légèrement oxydatif (sur deux flacons), avec des notes de fruits à noyau, de miel et une pointe épicée. La bouche est d’équilibre presque sec, dense et grillée avec une pointe fumée en finale. L’ensemble reste flou, avec une amertume sensible. La vigne est jeune, mais ce flacon semble évolué du fait d’une oxydation prématurée. A regoûter sur une bouteille originaire d’un autre carton.
Riesling Grand Cru Kessler Heisse Wanne 2005 – Dirler-Cadé : #DrinkAlsace un millésime riche et une cuvée qui arrive à maturité. La robe de nuance or blanc est claire et brillante. Le nez est parfumé, complexe, avec des notes de fruits mûrs, une pointe d’encaustique et une légère note fumée. La bouche est souple en attaque, pure et finement acidulée avec du gras et une légère douceur bien fondue. L’équilibre pourrait paraître mou mais la salinité donne une belle charpente, et allonge la finale. Un vin savoureux qui arrive à maturité, marqué par une fine évolution aromatique et une belle patine en bouche. Magnifique sur des quenelles de volailles en sauce béchamel. Très Bien
Pinot Blanc « B » 2007 – Albert Boxler : #DrinkAlsace petit cépage sur grand terroir. Une cuvée notable à plus d’un point. C’est bien entendu d’abord une cuvée issue du Grand Cru Brand, mais surtout un pinot blanc produit par 100% de cépage pinot blanc (et non auxerrois), chose qui devient rare car la demande de cépage pinot blanc par les producteurs de crémants est grande. La robe de ce vin est encore pâle, avec de l’éclat. Le premier nez fait évolué, peut-être faute à un bouchage pas top, mais avec l’aération, la netteté revient et on trouve des notes de fleurs blanches intenses telles qu’on les avait déjà il y a 5 ans. S’en suivent des arômes de tilleul et de chèvrefeuille très agréables. La bouche est bien structurée, sèche et dense avec du gras et une acidité guillerette qui apporte une belle fraîcheur. La fin de bouche présente une légère amertume qui n’était pas dans la dernière bouteille dégustée. Une belle cuvée loin de commencer à décliner. Très Bien
Tokay Pinot Gris Rotleibel 2002 – Rolly-Gassmann : #DrinkAlsace un beau tokay d’automne. La robe est claire, brillante avec des nuances or. Le nez est très typé tokay 2002, mélange complexe de notes de noisette grillée, de miel et d’abricot sec avec une pointe de sous-bois. L’aération fait apparaître des notes fumées plus discrètes. La bouche est franche en attaque, sapide avec une douceur discrète et bien intégrée. L’acidité du terroir apporte de la puissance, le vin s’est très bien accommodé de quelques huîtres en apéritif avant de se montrer divin sur une fricassée de gésiers de canard confits aux giroles. Un vin de fin d’automne par excellence. Très Bien
Syrah Chamoson 2002 – Simon May (Valais Suisse) : une syrah pointue et épicée de grande jeunesse. La robe est sombre, profonde et brillante, avec des bords à peine évolués. Le nez est ouvert, intense et corsé, avec des notes de petits fruits noirs et une dominante fumée, cendrée et épicée. La bouche est franche en attaque, corsée et acidulée avec un caractère tannique et épicé qui fait ressortir l’amertume. Une syrah comme on en trouve sur les meilleures parties de l’Hermitage ou de Cornas, avec un caractère épicé qui rappelle les mondeuses de Fréterives en Savoie. Très réussi dans un millésime qu’on imagine aussi délicat pour les rouges qu’au Sud de Lyon. Parti pour une grande garde. Très Bien
Vin de l’A en Magnum 2004 – Cave de Ribeauvillé : #DrinkAlsace un vin équilibré à maturité. Assemblage de riesling, pinot gris et gewurztraminer produit sur l’Altenberg de Bergheim, le vin est à maturité sur un équilibre demi-sec. La robe or blanc montre peu d’évolution, le nez est parfumé, marqué par des arômes de fruits à noyau avec une pointe de miel. La bouche est dense, pure et sapide avec de la puissance et une légère douceur. La fin de bouche est longue. Un vin splendide taillé prou une grande garde, mais qui s’est apprécié sur des toasts au foie gras sans compromettre la suite du repas. Très Bien
Riesling Grand Cru Pfingstberg Cuvée Paradis 2007 – Cave François Schmitt : #DrinkAlsace grande réussite dans un grand millésime. Les grands crus s’expriment généralement de deux manières en fonction des millésimes, et la comparaison 2007/2008 est intéressante, tout comme sera 2010/2011 ou 2014/2015. Si 2008 a produit des vins à l’acidité marquée, en particulier sur les rieslings, 200è offre généralement un profil plus dense, plus onctueux, avec une fraîcheur présente mais mieux intégrée. Des grands crus comme les Brand, Hengst, Hastchbourg, Pfingstberg ou Rangen ont produit des rieslings francs et con centrés mais non dénués de gras. Sur la cuvée Paradis, Frédéric Schmitt apporte à cette note du millésime le charme d’un élevage sur lies qui a permis de produire un vin sec portant toute la salinité du terroir sans négliger la pureté ni l’onctuosité de la texture. La robe est claire, les arômes à présent complexes, avec des arômes de beurre, d’agrumes murs, de fruits à noyau mêlés à une note fumée. La bouche est dense, franche en attaque, sèche avec du gras, évoluant sur une grande pureté et une belle longueur. La sensation tactile est élégante, avec une acidité toujours présente mais jamais dominante, parfaitement intégrée. Un vin à maturité dès à présent, à boire sans se presser. Une poularde en demi-deuil serait certainement adaptée, tant son équilibre rappelle celui des grands blancs de Bourgogne. Excellent.
Côte Rôtie Classique 2012 – Clusel-Roch : jeune, le Côte Rôtie se déguste aussi très bien. La robe rouge est brillante, le nez est jeune avec des arômes de groseille, de fumée, et une pointe d’épices, simple et fruité mais ouvert et agréable. La bouche est moyennement dense, équilibrée, souple en attaque puis fruitée avec des tanins présents et frais relevés par une bonne acidité. La fougue d’une syrah jeune convient parfaitement à une belle côte de bœuf grillée pour faire un bel accord à midi. Très Bien
Chablis Premier Cru Beauroy 2011 – La Chablisienne : un vin cristallin de grande pureté. Robe claire, or blanc avec de l’éclat. Le nez est ouvert, jeune et intense avec des arômes de chèvrefeuille, de tilleul, de fruits à chair blanche. La bouche est franche en attaque, saline et pure avec une belle acidité complexe qui donne un équilibre cristallin et net. La finale possède de la sapidité, sans aucune amertume. Un beau Chablis 1er Cru parfait à table sur un pavé de cabillaud au beurre blanc. Très Bien
Côteaux de l’Atlas 2011 – Château Roslane (Maroc) : un rouge technique mais équilibré. Robe rouge sombre, nez ouvert et de bonne intensité marqué par les petits fruits noirs et un boisé toasté de qualité. La bouche est ample et mûre avec des tanins gras, sans grande profondeur mais équilibrée et facile à boire. Un beau rouge marocain. Bien
Riesling Grand Cru Schlossberg 2006 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace belle évolution sans champignon sur un 2006 bien né. La robe est pâle avec des reflets verts. Le nez est parfumé, net, fruité et épicé avec des arômes d’écorce d’agrumes et une note de muscade. La bouche est sèche, saline, franche et encore frétillante, même si on note une légère évolution aromatique en finale trahissant les neuf ans d’âge. Une cuvée originaire de la partie haute du cru qui a résisté aux attaques de botrytis en 2006, et qui évolue bien, surtout à l’aération : un signe qui ne trompe pas. Très Bien
Gewurztraminer Grand Cru Mambourg Sélection de Grains Nobles 1998 – Marc Tempé : #DrinkAlsace un Mambourg 1998 onctueux et complexe. Patiné par le temps, le vin conserve sa robe d’origine, or foncé tirant sur l’ambre avec la turbidité d’un vin élevé sur ses lies non filtré à la mise en bouteille. Le nez est typique des 1998, avec des arômes de confiture de mirabelle, de miel et de datte, avec une pointe d’épices qui apparaît à l’aération : girofle, poivre noir, cannelle apportent une touche de complexité intéressante. La bouche est onctueuse, crémeuse diront certains, avec une liqueur ample et douce qui déroule la profondeur du Mambourg. L’acidité discrète est cachée par la concentration du vin, qui malgré sa richesse sait rester élégant et plus que buvable. Quelques marrons grillés ne lui feraient pas de mal, mais c’est un vin à boire pour lui seul. Servi en bouteille de 50cl, c’est une gourmandise de fin de repas qui peut régaler six personnes voire plus sans problème. Comme dirait Georges Clooney : « Marc Tempé, what else ? » Excellent
Blauer Zweigelt 2004 – Weingut Nigl (Autriche) : un rouge fruité et souple, peu évolué. La robe est de teinte rubis avec des bords qui tuilent. Le nez est parfumé, fruité avec des arômes de petits fruits rouges et noirs et une pointe de vanille. La bouche est souple, légère et fruitée, onctueuse en texture avec une acidité modérée et des tanins très discrets. La fin de bouche prend des arômes de petits fruits noirs très plaisants. Payé 7€ la bouteille en 2006, bouché en synthétique, vinifié à froid de manière un peu technique, voilà un rouge autrichien de bon rapport QP, exemplaire dans le style souple et fruité, et qui tient la distance au vieillissement. Bien
Riesling Vendanges Tardives 1998 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace le caractère évolué n’enlève pas le charme de la cuvée. Bouteille de format 50cl, robe dorée assez foncée, et un nez marqué par des notes d’écorce d’agrume, de miel et d’abricot avec une pointe oxydative. La bouche est élégante, moelleuse et acidulée, avec un caractère de fruits confits qui rappelle certains vins de paille. Une cuvée originaire du Schlossberg, à servir aujourd’hui sur du parmesan ou demain sur une galette des rois à la frangipane. Bien
Pommard 1er Cru Les Epenots 1996 – Jean-Luc Joillot : un grand Pommard à maturité. Quel plaisir de retrouver la race de cette appellation dans un vin à maturité. La robe est profonde avec des bords tuilés. Le nez est ouvert, de bonne intensité et envoutant, avec des arômes de ronce, d’épices grillées, de chocolat et une pointe fumée, peu fruitée mais agréable. La bouche est fraîche en attaque, souple en texture puis immédiatement suivie par un joli fruité dense sur la mûre et le cassis, avec des tanins frais bien intégrés. La finale est longue, dense avec du gras et un fruité toujours présent, finissant sur une note tannique légère. Un Pommard Epenots de bientôt 20 ans qui a fondu ses tanins sans perdre son fruit, et qui se montre ce soir avec une belle plénitude. Un encouragement à parfois garder les Bourgognes en cave. Délicieux sur une bavette d’Angus écossais grillée, mais un civet de cerf lui aurait certainement fait bien plus honneur. Heureusement c’était la première bouteille du carton 🙂 Excellent
Riesling Grand Cru Saering 1991 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace un grand vin à maturité. La robe de nuance or blanc possède quelques reflets verts. Le nez est parfumé, complexe avec des arômes de fleurs séchées, d’encaustique, d’hydrocarbure, de fumée et une note de beurre. La bouche est souple en attaque, ample et pure avec une belle acidité fondue qui apporte une charpente nette à l’équilibre. La finale possède une bonne longueur, avec de la salinité et une note fumée. Une très belle bouteille dans un millésime hétérogène en Alsace, mais qui comme en Bourgogne ou en vallée du Rhône a produit de belles réussites. Le vin sera le compagnon idéal d’un poisson de mer accompagné d’un beurre blanc, mais la fine note iodée qui apparaît en finale fait également penser à l’associer à quelques huîtres de bonne origine, dégustées nature. Très Bien
Corton Clos du Roi 1999 – Domaine Thénard : Un joli vin tendre et plaisant, digne de son millésime. La robe est rubis avec des reflets tuilés. Le nez est ouvert, net et intense avec des arômes de cerise noire, de cacao, de mûre et une trace fumée. La bouche est souple en attaque, pure et assez légère avec des tanins murs bien fondus qui apporte du corps à un vin autrement assez peu corsé pour un grand cru. Malgré tout ce Corton 1999 se déguste très bien, avec étonnamment peu d’évolution, ce qui surprend car les « Clos du Roi » sont souvent des vins faciles à boire jeunes. Très Bien
Pinot Gris Grand Cru Schoenenbourg Vendanges Tardives 1996 – Marc Tempé : #DrinkAlsace un vin de légende qu’ont acheté … ceux qui connaissaient déjà les vins de Marc Tempé au siècle dernier… 🙂 La robe légèrement dorée possède beaucoup d’éclat. Nez aromatique, délicat et patiné, sur des arômes de truffe noire, de miel, de mirabelle avec une pointe de cuir. En bouche une texture pure, moelleuse, fine et élégante avec longue finale sur la truffe noire. L’acidité est intégrée, c’est un vin de gastronomie à tenter sur une poêlée de cèpes au jambon cru. Excellent
Crémant d’Alsace Cuvée Prestige – Domaine Muré : #DrinkAlsace belle bouteille aboutie à la bulle fine, vineuse à souhait en bouche avec une bulle fine et une mousse persistante. Un vin au fruité net qui possède une bonne complexité aromatique, délicieux à l’apéritif. (dégorgement juillet 2015). Très Bien
Côtes du Jura Chardonnay Grusse en Billat 2007- Domaine Ganevat : faible évolution pour un grand vin. La robe est pâle, le nez marqué par des notes florales et une fine réduction noble qui apporte une pointe de sésame grillé. La bouche est pure, saline en attaque, puis ample, nette avec une bonne longueur. Très faible évolution pour un vin à l’équilibre abouti, qui se gardera encore tant qu’il en restera dans le carton ! Excellent
Pauillac 1982 – Château Grand Puy Ducasse : une belle année pour un vin tendre qui a bien évolué. La robe est sombre, assez opaque avec des bords tuilés. Le nez est parfumé, sur des notes de fruités noirs très murs, de boite à cigare, de fumée et de cèdre. La bouche est souple en attaque, de bonne concentration, très digeste avec une complexité moyenne sur un bel équilibre. Un joli vin de fête qui a accompagné dignement des souris d’agneau. Très Bien
Liban Château Musar 1980 : une bouteille parfaitement conservée, bien bouchée. La robe est assez claire, tuilée mais conserve de beaux reflets rubis. Le nez est ouvert, patiné, intense sur des arômes de petits fruits compotés, de poivron rouge avec une note fumée. L’attaque est souple puis le vin se montre méditerranéen, soyeux et pur sur les arômes du nez avec une texture très tendre. Loin de tomber, l’équilibre est encore beau et le vin tient bien à table. Très Bien
Gewurztraminer Grand Cru Wineck Schlossberg Sélection de Grains Nobles 1998 – Vincent Spannagel 50cl : #DrinkAlsace une belle bouteille à boire pour elle. La robe est dorée avec de l’éclat, le nez parfumé, avec des beaux arômes de miel, de pralin et de rose, évoluant sur une note plus vanillée. La bouche est moelleuse en attaque, souple et très pure avec un caractère crémeux qui domine la sensation sucrée pour apporter un caractère très plaisant. Une douceur de fin de repas dégustée par petites gorgées, sans lourdeur. Belle réussite dans un millésime où le botrytis était souvent absent. Très Bien
Crémant d’Alsace Rittersberg Brut Zero – Jean-Paul Schmitt : #DrinkAlsace un crémant net et droit. Aromatique et sans fioriture, faiblement évolué, dense en bouche avec une bulle très fine et une mousse qui dégaze lentement. Longue finale fraîche. Précis et net, il s’apprécie à l’apéritif ou à table. Très Bien
Sauternes 1988 – Château Saint-Amand : belle robe vieil or possédant beaucoup d’éclat. Le nez est aromatique, ouvert avec des arômes d’abricot, de miel, d’écorce d’orange et de fumée. Le boisé est bien fondu. La bouche est liquoreuse, concentrée, de grande pureté, à l’image des vins de botrytis produits dans ce beau millésime. Se déguste sans lourdeur grâce à son équilibre très digeste porté par une bonne acidité, qui lui donne une finale de bonne longueur. Un vin en pleine forme dégusté à l’alsacienne, sur un foie gras associant canard et oie. Très Bien
Corton Clos des Cortons Faiveley 1993 – Maison Faiveley : une belle bouteille corsée à maturité. La robe est encore sombre, le nez austère, fumé, avec des arômes de ronces évoluant sur une note plus fruitée de mûre après une longue aération. Contre toute attente, l’attaque en bouche est assez souple, concentrée et pure, avec des tanins riches et murs qui sont bien fondus, apportant une touche de douceur à l’équilibre. Une main de fer dans un gant de velours illustre l’équilibre atteint par ce vin après plus de 20 ans de garde. Il n’en reste pas moins un compagnon de daube de cerf plutôt que celui d’une pièce de bœuf grillée. Très Bien
Pinot Gris Vieilles Vignes 1997 – Zind Humbrecht : #DrinkAlsace bel équilibre pour un vin doux à l’équilibre encore riche, marqué par des notes d’abricot et de pêche avec une pointe de miel. Bouche fluide, assez dense avec un joli fruité charnu, légèrement gâchée sur ce flacon par un bouchon pas tout à fait parfait, qui apporte une légère amertume en finale. Belle évolution dans le temps pour un vin originaire du Herrenweg (secteur de Wintzenheim). Bien
Auxerrois Vieilles Vignes 2010 – Paul Blanck : #DrinkAlsace interlude de marque entre deux repas de fête. Faible évolution pour un vin à la robe claire, fruité au nez avec des arômes de fleurs et de fruits à noyau murs. La bouche est souple, juteuse et fraîche, avec une finale saline de bonne longueur qui encourage à prendre une autre gorgée. Difficile de tenir un repas avec une seule bouteille pour deux personnes, même quand Madame affirme ne vouloir boire « juste qu’un verre ». Très Bien
Fixin 1er Cru Hervelets 2002 – Domaine Bart : après un premier flacon malheureusement bouchonné, le deuxième se montre corsée et peu évolué. La robe est sombre avec des reflets rubis et des bords légèrement tuilés. Le nez est ouvert, de bonne intensité avec des arômes de petits fruits noirs, mûre et cassis en tête. La bouche est souple en attaque, puis dense et corsée avec des tanins frais bien présents. L’équilibre est corsé et concentré, à défaut d’avoir de la finesse, et a très bien franchi le cap des 10 ans d’âge. Beau flacon payé 15€ départ cave il y a dix ans, ça fait rêver 🙂 Très Bien
Riesling Kappelweg de Rorschwihr Vendanges Tardives 1997 – Rolly-Gassmann : #DrinkAlsace un grand vin à maturité. Le terroir de marnes à meulettes du Kappelweg donne une note aromatique et une texture typée, que ce soit sur le riesling ou le gewurztraminer. La robe de nuance or blanc est éclatante. Le nez de ce 1997 offre une belle palette de fleurs blanches, de gingembre et de fumée, avec une pointe de tilleul. La bouche est ample, légèrement douce en attaque, puis dense, pure et saline avec une belle acidité et présente une déclinaison de fruits à noyau dans la longue finale. Pour sa majorité, le vin est à maturité, mais continuera sur son plateau quelques dizaines d’années au moins. Excellent
Pinot Gris Sélection de Grains Nobles 1989 – Domaine Kientzler : #DrinkAlsace une demi-bouteille magnifique à déguster entre amis. La robe est topaze, brillante et nette. Le nez est ouvert, complexe, avec des arômes de fruits confits, de miel, d’écorce d’agrumes et une pointe de noisette grillée. La bouche est moelleuse, la liqueur patinée par le temps offrant beaucoup de douceur, le tout relevé par une belle acidité. La finale reprend les arômes du nez avec une pointe de cognac et de vanille. Un vin très riche qui a très bien vieilli, magnifique à boire pas trop frais, juste pour lui. Excellent
Pinot Gris Tradition 2007 – Domaine Pfister : #DrinkAlsace un pinot gris exemplaire. La production de vins de terroir ne doit pas faire oublier l’appellation Alsace et ses 7 cépages. Un grand pinot gris c’est un vin équilibré, harmonieux, capable de vieillir harmonieusement. En 2007, Mélanie signe un pinot gris sec de belle tenue, qui à 8 ans d’âge se montre remarquable de jeunesse. La robe or blanc est cristalline. Le nez est fin, aromatique avec des arômes de fruits à chair blanche et une note discrète de froment. La bouche est sèche (seulement 7g/l de sucre résiduel), dense avec une acidité présente bien intégrée à la charpente du vin, initialement renforcée par la pointe de gaz carbonique qui disparait après aération. Cette expression variétale d’un pinot gris mur sans botrytis franchit les années sans prendre la moindre note d’évolution, à l’instar des grands pinots gris secs de Josmeyer et quelques autres. Un vin équilibré, parfait pour accompagner des pâtes à la crème de parmesan et lardons. L’AOC Alsace possède un grand potentiel qualitatif, pas la peine d’aller vers les grands crus pour chercher une expression variétale de bonne qualité lorsque le travail réalisé est de ce calibre-là. Très Bien
Gaillac Les Secrets du Château Palvié 1999 – Château Palvié : un rouge puissant bien conservé pour bien finir l’année. Dégusté en 2002, c’est l’archétype du vin sudiste moderne telle que la mode le montrait en 2000, boisé et corsé, dont on disait qu’il fallait l’attendre. 13 ans plus tard, le vin se montre toujours foncé de robe, mais le nez est fondu, le boisé ayant été bien intégré au fruit, avec des notes épicées et fumées qui complètent le bouquet. La bouche est souple en attaque, les tanins gras sont fondus et apportent de la mâche, mais si le vin est équilibré, il manque de profondeur et d’harmonie pour rejoindre les plus grands. La maturité du raisin et l’ambition de l’élevage ne se substituent pas à la profondeur et à la complexité du terroir, et après 15 ans de garde, je reste un peu sur ma faim quand même, car derrière les artefacts techniques désormais fondus, le corps du vin reste léger et la finale courte. Une belle évolution malgré tout. Bien
Meursault 1er Cru Goutte d’Or 2000 – Domaine Buisson-Charles : un grand vin puissant à maturité. Robe or blanc, nez légèrement réduit, ouvert et beurré avec une pointe grillée. Bouche tendre en attaque, puis corsée, pure et équilibrée, avec une longue finale. L’aération améliore encore les arômes mais aussi la pureté de la texture du vin, ainsi que sa longueur en bouche. La richesse et la puissance du vin sont épatantes, il se déguste parfaitement tant à l’apéritif qu’en mangeant. Excellent
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