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Les Vins de 2015 – Trimestre 1

Compte rendu des vins dégustés de janvier à mars 2015,  dont l’ultra-liquoreux Pinot Gris Clos Jebsal Sélection de Grains Nobles Trie Spéciale 1994 de Zind-Humbrecht.

Riesling Grand Cru Kaefferkopf Vieilles Vignes de JB Adam 2007 – Jean-Baptiste Adam : #DrinkAlsace un très grand vin de caractère qui arrive à maturité. Le nez est frais, encore discret avec des notes de fruits à chair blanche, de pierre à fusil et une pointe de fruits compotés. La bouche est franche en attaque, saline avec une belle tension, évoluant sur un caractère dense et gras, toujours frais et élégant, avec une belle acidité et une longue finale saline. Belle réussite pour cette cuvée issue des vignes du domaine cultivées en biodynamie. Un vin bien né en 2007, qui arrive doucement à maturité. Il fera oublier le 1990 ouvert pendant les fêtes mais qui s’est révélé malheureusement bouchonné. Excellent.

Riesling Grand Cru Saering 2002 – Domaines Schlumberger : une demi-bouteille encore en forme, avec des arômes d’agrumes, de beurre, et une pointe d’hydrocarbure. la bouche est franche, saline et grasse avec la patine du temps qui a fait son œuvre. A maturité parfaite, même si je préférais sa fraîcheur jeune, quitte à avoir moins de complexité aromatique. Bien

Riesling Grand Cru Kitterlé 2001 – Domaines Schlumberger : une belle demi-bouteille à maturité. Les arômes de fleurs séchées, de beurre et d’hydrocarbure donnent dans le minéral au nez, la bouche est ample, de bonne densité avec du gras, une acidité présente et bien fondue. Un Kitterlé assez tendre dans le grand millésime 2001, qui manque surement de la violence des veines de volcan qui sommeillent derrière le grès. Mais en demi-bouteille, le vin est à son apogée, parfait à table sur des poissons de mer. Très Bien

Riesling Grand Cru Kitterlé Vieilles Vignes 1999 – Domaines Schlumberger : en 1999 les vignes situées sur la veine volcanique de grauwacks ont été vinifiées à art, donnant un vin sec, minéral et pointu, que quelques années de garde ont rendu délicieux. Ici la demi-bouteille est malheureusement éventée, avec une robe dorée, des arômes de terre et de pomme qui gâtent le nez, et une bouche assez amère. Dommage.

Nuits-Saint-Georges 1er Cru 1997 – Confuron-Cotétidot : le nez légèrement surmuri trahit la chaleur du millésime, avec un fruité compoté qui reste très discret. La bouche est riche, les tanins restent secs malgré la patine du temps, et l’équilibre très corsé et épicé fait plus penser à un vin du Languedoc qu’à un Bourgogne. Un vin sympathique mais sans charme, qu’il aurait fallu boire plus tôt. Bien

Vin de Savoie Aligoté 2011 – Domaine de Vens le Haut : frais et légèrement évolué, c’est un vin de bonne pureté au caractère végétal marqué dans le millésime 2011. Très bon sur une salade aux herbes fraîche. Bien

Crépy Nature de Chasselas 2008 – Domaine Mercier : une belle dernière bouteille qui ne montre pas de signe d’oxydation comme certaines précédentes. Nez frais avec des notes de fougère et de miel de bruyère, bouche ample et sèche avec une belle pureté. Un vin qui se tient encore très bien. Bien

Riesling Clos Windsbuhl 1997 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un grand vin dans un grand millésime sur le Windsbuhl. Nez complexe, floral et légèrement fumé, avec une note de coquille d’huître et une pointe d’hydrocarbure. La bouche est ample, profonde, sèche avec du gras, et une belle acidité bien intégrée qui souligne la longue finale. Un Clos Windsbuhl magnifique, à parfaite maturité dans un millésime réputé chaud qui n’a pas empêché de conserver une belle acidité. Espérons que 2005 et 2009 évolueront de la même manière. Excellent

Pinot Gris Grand Cru Zotzenberg 2011 – A Gilg : #DrinkAlsace un Zotzenberg moelleux qui se cherche encore. La pureté du millésime 2009 est présente au nez, avec des arômes de miel, de pêche et une pointe de vanille. La bouche est moelleuse, de bonne densité avec une belle pureté, mais reste à ce stade monolithique sur un style de pinot gris moelleux qui ne fait pas ressortir le caractère du terroir. La garde permettra d’obtenir des arômes plus complexes et un moelleux plus fondu, mais le terroir se montrera-t-il plus présent ? Même si les arômes ne sont pas en place, le caractère d’un grand cru devrait quand même se montrer plus présent sur un vin jeune, à l’instar de certains pinots gris qu’on trouve par exemple sur les GC Rangen, Hengst, Brand, Furstentum, Sonnenglanz, ou Muenchberg. Bien

Alsace Premier Cru Schoffweg 2008 – Marcel Deiss : #DrinkAlsace un grand vin sec élevé en barrique. Encore très jeune, le nez est initialement fermé, faisant ressorti le caractère boisé de l’élevage. Après une heure d’aération, le vin prend des notes plus fruitées, sur les fruits à chair blanche compotés, avec une pointe vanillée. La bouche bénéficie également de l’aération, perdant son caractère initialement rugueux pour gagner en ampleur, montrer de la chair et dévoiler une salinité très présente, surtout en finale. Un vin peut-être plus difficile à appréhender jeune que son prédécesseur de 2007, qui profitera de quelques années de garde supplémentaire. Parfait sur des gambas ou des langoustines rôties. Très Bien

Gigondas 2001 – E. Guigal : un joli vin tendre à parfaite maturité. La robe prend des reflets tuilés, mais conserve une belle densité. Le nez est fondu, ouvert, avec des notes de petits fruits rouges confiturés, de suie, et une pointe d’épices douces. La bouche est souple en attaque, dense et suave, avec des tanins mûrs et fondus qui apportent une note de cacao en finale. A parfaite maturité dans un millésime un peu frais à l’origine, voilà tout l’intérêt de garder les Gigondas quelques années en cave. Très Bien

Champagne Comte de Champagne 2002 – Taittinger : Une bouteille magnifique toute en finesse. La robe est or pâle avec des reflets verts, la bulle très fine avec un cordon persistant. Le nez est délicat, mélange de fleurs blanches, de chèvrefeuille, de fruits secs avec une pointe briochée. La bouche est un délice, délicate en attaque avec une mousse légère qui dégaze lentement, laissant une impression fraîche et dense avec une finale citronnée rappelant un beau Bourgogne blanc. Une de mes grandes cuvées préférées à l’apéritif, dans un millésime parfait aujourd’hui. Excellent

Riesling Andlau 2008 – Marc Kreydenweiss : #DrinkAlsace un vin précis à maturité. La robe se montre claire avec un léger perlant. Le nez est frais, encore jeune, fruité sur les agrumes et une note de fruits exotiques avec un côté nature légèrement oxydatif moyennement prononcé. La bouche est franche, sèche, avec de la densité et du gras, laissant apparaître une légère et fine salinité moins présente que sur le flacon précédent. Un vin sapide qui se boit à merveille à table. Bien

Sancerre La Grande Côte 2011 – Pascal Cotat : Et la tendresse, bordel ? S’il fallait trouver un vin qui résume à lui seul la notion de tendresse, cette cuvée 2011 serait un candidat presque parfait. La robe pâle et cristalline a beaucoup d’éclat, les arômes sont fins, délicats. On sent le sauvignon mûr élevé sur lies, de style floral sur les fleurs printanières avec une touche de fruits à chair blanche mûrs. La bouche possède de l’ampleur, du gras et une pureté exceptionnelle. On se sent porté par un nuage comme dans la pub pour Kinder Maxi. On n’est pas en Alsace, mais également très loin des archétypes de feuille de cassis qu’on trouve encore les vins manquant de maturité. Jeune mais déjà somptueux. Excellent

Riesling Grand Cru Wiebelsberg Sélection de Grains Nobles 1988 – Marc Kreydenweiss : #DrinkAlsace de l’or en demi-bouteille. Un flacon déniché dans une vente, qui se montre particulièrement bien à près de 27 ans d’âge. La robe est brillante, or foncé avec des reflets topaze. Le nez est ouvert, intense et très confit, avec des notes très présentes de safran (qui rappellent le célèbre Wiebelsberg VT2001 de Guy Wach) complétées par du miel, des agrumes confits, et une légère pointe fumée. La patine apporte un peu plus de complexité. La bouche est moelleuse, compacte, avec une liqueur fondue soutenue par une acidité qu’on devine forte pour équilibrer la richesse du vin. La fin de bouche est sapide et de bonne longueur. Une belle cuvée témoin d’une autre époque, je rêverais de pouvoir goûter la même en 2008 si elle avait été produite, car la salinité devrait être d’un autre calibre. Excellent

Saint-Emilion Grand Cru 1996 – Château Grand Pey Lescours : une bouteille assez bien conservée, dans un millésime pas top sur la rive droite. Belle couleur qui commence à tuiler, nez avenant de petits fruits noirs confiturés, de fumée avec une pointe légèrement liégeuse sur cette bouteille. La bouche est souple avec des tanins légers et fondus, de demi-corps avec une finale nette assez courte. La première bouteille dégustée était bouchonnée, celle-là est également légèrement douteuse. Bien

Riesling Grand Cru Rangen 2007 – Wolfberger : une belle réussite dans un grand millésime. Robe chatoyante, dorée avec de l’éclat, nez marqué par les agrumes confits, les fleurs séchées et une trace de noisette grillée. La bouche est corsée, franche en attaque, puis de bonne densité avec du caractère. Un Rangen dans une très grande année, qui se dirige doucement mais surement vers son apogée. Très Bien

Pinot Gris Clos Liebenberg 2005 – Valentin-Zusslin : le grès produit aussi de bons vins élevés en barrique. Couleur or brillante, mais le nez est cette fois marqué par l’élevage, avec des notes lactées assez présentes, accompagnées de fruits à chair blanche et d’une pointe toastée. La bouche est fine, de bonne densité, d’équilibre presque sec avec du gras, terminant sur une note de froment. La touche lactée est encore très présente, mais ne masque pas la fine salinité du vin. Très bon sur des fromages à pâte pressée cuite ou de la volaille rôtie. Très Bien

Muscat Cuvée Exceptionnelle 2001 – Bott Frères : un muscat d’évolution lente dans une très grande année. Menthe fraîche, feuille de cassis, une touche de carambole, les arômes commencent à montrer une légère évolution mais possèdent une belle complexité et une bonne intensité aromatique. La bouche est ample en attaque, puis tendre avec du gras. Les arômes du nez se retrouvent dans une finale pure et nette, de bonne longueur. Un vin qui vieillira bien, à l’instar du 1961. Très Bien

Riesling Heimbourg 1998 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace une bouteille largement à maturité, délicieuse dans son expression surmurie. Deuxième millésime pour cette vigne plantée en 1994, qui a bénéficié de la maturation tardive dans le millésime 1998. La robe est dorée, le nez ouvert, intense, avec des agrumes confits, du miel, une note de beurre et une pointe fumée. La bouche est ample en attaque, assez légère avec un moelleux discret équilibré par une acidité importante (22 g/l de SR bien fondus). La finale est nette mais courte : tirer plus de salinité d’une vigne si jeune était difficile, et si on est loin de la sapidité du vin en 2011 ou 2010, ce flacon a bien tenu le temps et se déguste encore très bien. A boire sans trop attendre malgré tout. Très Bien

Sylvaner Bollenberg 2008 – Cave François Schmitt : #DrinkAlsace une référence qui évolue avec grâce. Aromatique, peu évolué, net au nez, avec des notes d’agrumes frais et une pointe d’écorce. Parfaitement sec en bouche avec une belle fraîcheur et de la profondeur, c’est un vin qui a bénéficié d’un bel élevage, garant de sa bonne évolution. Très Bien

Pommard 1er Cru Les Croix Noires 1999 – Lucien Boillot : un vin de caractère qui arrive à maturité. Le nez est pur, avec des notes à la fois sauvages et fruitées, évoquant la cerise, la ronce, l’écorce d’orange, la fumée, les épices. La bouche est une main de fer dans un gant de velours, avec une attaque douce, suivie par un milieu de bouche corsé, franc et acidulé avec une bonne densité de fruit, accompagné par des tanins soyeux mais encore bien présents. La finale sur l’écorce d’orange et la suie est très persistante. A l’aveugle j’aurais parié sur un Corton ou sur un Pommard Rugiens. Gros potentiel de garde complémentaire pour ce vin. Excellent

Sylvaner Trois Châteaux 2011 – Kuentz-Bas : #DrinkAlsace une cuvée emblématique à plus d’un titre. Produit par les vignes du domaine conduites en biodynamie sur un beau coteau voisin, élevé sur lies avec précision, le sylvaner version 2011 se montre redoutablement séduisant : une robe claire éclatante, un nez pur de fleurs blanches, de chèvrefeuille avec une pointe toastée trahissant le travail des lies, le tout avec un côté raisin frais qui signe un vin encore très très jeune. La bouche est franche, sèche et saline dès l’attaque, puis de sensation très pure, sèche avec du gras, évoluant sur le caractère floral du nez. Un vin remarquable par son équilibre, qui rappelle que si 2011 rappelle parfois le millésime 1995, le progrès du travail des vignerons donnent des résultats remarquables. Une cuvée très séduisante par sa précision, facile à boire, et qui vendue moins de 10€ propose un rapport qualité prix remarquable. Très Bien

Riesling Trois Châteaux 2012 – Kuentz-Bas : #DrinkAlsace une expression 2012 toujours aussi facile à apprécier. La version 2012 du Riesling Trois Châteaux possède le fruité propre du millésime, avec un mélange d’agrumes mûrs et de citronnelle de bonne intensité, très agréable. La bouche est quasi sèche, fruitée et franche sans acidité excessive ni mordant trop amer, évoluant sur une belle pureté. L’expression variétale est exemplaire sur ce vin sans prétention autre que celle de ravir le palais de celui qui le boit à grosses lampées. Attention malgré tout à ne pas faire de ce genre de vin son ordinaire, sous peine de perdre tout intérêt pour une grande partie de la production alsacienne. Bien

Riesling Grand Cru Mambourg 1999 – Marc Tempé : #DrinkAlsace le cépage a presque disparu, ne reste qu’un Mambourg fier et droit. Un vieil ami à qui je rends visite de temps en temps, et qui évolue très bien. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe avec des notes de fruits à chair blanche compotés, de réglisse et de fumée avec une pointe épicée et une touche de miel. La bouche est ample en attaque, dense avec de la profondeur, avec une longue finale. Belle année pour le Mambourg et une belle bouteille prête à passer à table. Très Bien

Blauer Zweigelt 2004 – Weingut Nigl (Kamptal, Autriche) : un vin facile à boire avec une maturité et un élevage qui le rendent très souple. Faible évolution aromatique avec un nez qui reste sur les fruits rouges. Evolution lente pour cette cuvée qui n’existe malheureusement plus au domaine. Bien

Pomerol 1990 – Vieux Château Certan : un Pomerol dans la fleur de l’âge. La robe est encore jeune, dense avec des bords à peine plus clairs. Le nez est parfumé, ouvert et complexe, avec des notes de fruits noirs, d’épices, de réglisse et une touche truffée. Belle amélioration de la netteté après une heure d’aération. La bouche est souple en attaque, concentrée avec des tanins murs fondus, une acidité discrète et une sensation veloutée très agréable. La finale est longue, très pure, avec des notes fumées en rétro-olfaction. Arrive doucement à maturité avec un grand potentiel de garde supplémentaire, si le bouchon le permet. Excellent

Clos du Zahnacker 2005 – Cave de Ribeauvillé : #DrinkAlsace bel équilibre pour ce grand Alsace dans un grand millésime. Le nez est parfumé, sur les fruits à noyau compotés, avec une pointe d’agrumes. La bouche est tendre en attaque, puis fruitée, de bonne densité avec une acidité discrète à ce stade. L’aération améliore la nervosité de ce vin, qui arrive doucement à maturité. Ne pas se presser pour le boire, sauf si un homard froid attend les convives comme ce fut le cas chez nous. Très Bien

Riesling Grand Cru Schlossberg Cuvée Sainte Catherine 1996 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace hommage et recueillement pour un flacon à maturité. La robe dorée montre que le botrytis est présent sur cette cuvée de millésime froid. Le nez est encore jeune, avec des notes d’écorce de pamplemousse, de fumée, une pointe de miel et de pétrole. La bouche est franche en attaque, dense et fruitée avec de la nervosité, finissant long sur les amers du pamplemousse. Quelques bouteilles dégustées précédemment avaient parfois un caractère oxydé, mais ce flacon est parfait, d’une grande jeunesse. Délicieux sur des blinis au saumon fumé. Excellent

Riesling Herrenreben Sélection de Grains Nobles 2005 – Domaine Schoenheitz : #DrinkAlsace un vin magnifique qui passe en phase secondaire. Un vin très pur d’une très grande concentration, avec une acidité qui allège la liqueur importante. Par rapport à ses jeunes années, l’âge apporte de la complexité, et les agrumes confits évoluent vers des notes d’écorce et de marmelade d’orange. La bouche reste liquoreuse avec une acidité franche, mais prend une patine et une suavité qui améliorent la sensation de fondu. Toujours agréable à boire sur un dessert aux agrumes, c’est un vin qui sera dans quelques années un bon compagnon d’un canard à l’orange. Excellent

Vosne Romanée Les Champs Perdrix 1999 – Bruno Clair : un vin plus tendu que prévu, marqué par des tanins frais. Robe peu évoluée, encore sombre et pure, à peine plus claire sur les bords Le nez est frais, sur les petits fruits noirs avec des notes de rose et de fumée, évoluant sur un caractère austère, brut de décoffrage. La bouche est franche en attaque, assez légère, avec des tanins jeunes mais encore très présents, qui renforcent l’acidité et masquent le fruit plus qu’au nez. Une bouteille moins tendre qu’espéré, partie pour quelques années de garde supplémentaires, sans trop attendre. La maturité est bonne sans plus, mais la matière n’aura peut-être pas le temps d’attendre que le tanin se fonde. Très Bien

Meursault 1er Cru Charmes 2002 – Domaine Buisson-Charles : une main de fer dans un gant de velours pour un vin exceptionnel de pureté et de précision. La robe est encore très claire, brillante. Le nez est délicat, parfumé, avec des notes de fleurs blanches, de tilleul, d’anis, de beurre frais. La bouche est élégante, dense et minérale avec un toucher de bouche d’une grande pureté, évoluant sur une très longue finale. Ce vin me rappelle le 1992 bu en 2002 avec un plaisir similaire. Le top des grands blancs de Bourgogne, quand le terroir, le millésime et l’élevage donnent un vin proche de la perfection. Excellent, voire beaucoup plus

Pinot Gris Clos Jebsal Sélection de Grains Nobles Trie Spéciale 1994 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin hors norme encore loin de son apogée. La robe est foncée, de nuance topaze avec un bel éclat. Le nez est parfumé, avec des notes de raisin rôti, de miel, d’abricot sec, puis de raisin frais, avec une touche fumée. La bouche est ultra liquoreuse en attaque, avec une acidité intense (12g/l, énorme) mais discrète face aux 540 g/l de sucre résiduel, donnant un équilibre frais et charnu, d’une grande jeunesse, rappelant presque le jus qui coule sous le pressoir. A 4% d’alcool, le vin n’a pas pu fermenter plus loin à cause du sucre, et comme dans le cas des Eszencia Hongrois, le vin est promis à une très lente évolution. A boire pour lui seul, ou peut-être sur des crêpes Suzette. En tout cas à regoûter dans 40 ans ! Excellent

Riesling Grand Cru Zotzenberg 2009 – Fernand Seltz : Un Zotzenberg très réussi dans le millésime 2009. Le terroir est assez frais, ce qui rend difficile la production de rieslings secs ans les millésimes frais et tardifs. En 2009, l’équilibre est là, avec des arômes frais de fleurs blanches, de pêche avec une note fumée. La bouche est ample en attaque, fruitée avec de la corpulence et du gras, une belle maturité qui apporte de la chair, et surtout une sensation de grande pureté qu’on retrouve dans la longue finale. Un grand vin taillé pour la grande garde. Très Bien

Riesling Grand Cru Geisberg 2012 – Kuentz-Bas : New Kid on the block pour ce cru réputé. La reprise des vignes de Robert Faller par la maison Kuentz-Bas leur permet de produire dès le millésime 2012 en petite quantité un Geisberg de grande tenue. Les arômes sont encore jeunes, très agréables avec du raisin frais, du chèvrefeuille, du pamplemousse rose. La bouche est élégante, sèche et saline en attaque, puis fine, de bonne densité avec une longue finale. Ravi d’avoir pu en goûter une tout de suite, avant que le vins ne se referme éventuellement quelques années. Ce sera un grand plaisir de rouvrir le carton dans 5-6 ans. Le volume est un peu plus élevé pour le millésime 2013, mais ne tardez pas à acheter, car le vin est rapidement épuisé. Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Wineck-Schlossberg Vendanges Tardives 2000 – Vincent Spannagel : #DrinkAlsace un vin riche à boire sans trop tarder. La robe est dorée avec un éclat moyen. Le nez est parfumé, mélange de miel et d’épices, mais se montre légèrement fatigué sur cette bouteille. La bouche est aérienne, moelleuse sans excès, avec une bonne corpulence, mais se montre moins fraîche que la cuvée non VT réalisée, plus plaisante. A terminer sans trop tarder. Bien

Saint-Julien 1986 – Château Ducru-Beaucaillou : un grand vin à maturité qui en a encore sous la pédale. La robe est sombre, légèrement tuilée sur les bords. Le nez est expressif, racé, avec des notes de réglisse, de fumée, et une pointe de cèdre. La bouche est franche en attaque, dense et pure, avec une belle acidité qui lui apporte une fraîcheur remarquable. Les tanins sont murs, fins et présents, donnant un équilibre encore très jeune au vin. Les Médocs 1986 sont à maturité pour la plupart, mais ils ont probablement encore 30 ans devant eux. Une grande bouteille qui fera oublier la première ouverte qui s’est révélée méchamment bouchonnée. Excellent

Pinot Gris Clos Jebsal 1997 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace lentement la terre de gypse révèle son caractère. Clos en quasi monopole sur la partie en terrasse, le Jebsal situé au pied de la colline granitique du Brand possède un sous-sol de marnes et de gypse (d’où le nom). La vigne de pinot gris plantée en 1983 produit depuis 1987 des vins de forte maturité, et le climat favorable au botrytis fait que le domaine produit au moins un pinot gris VT ou SGN chaque année. La réputation de la cuvée fait la part souvent trop belle au moelleux parfaitement maîtrisé par le domaine, laissant peu de place au terroir pour s’exprimer après une longue garde. En 1997 une SGN a été produite, et la cuvée régulière est le résultat du reste de la vendange. La robe est dorée avec un bel éclat. Le nez est net, d’intensité moyenne, et dégage des arômes précis d’abricot, de miel, de noisette grillée. La bouche est dense en attaque, riche et d’équilibre sec (les 19g/l de résiduel sont bien fondus), mais laissant une très forte impression de gras et de concentration. La matière est très concentrée, et la salinité du vin renforce le caractère pur et charnu. La finale est longue, présente avec une légère amertume. L’alcool élevé (15.3%) est quasi imperceptible en dehors de la finale, et le fin a parfaitement bien évolué après 18 ans, en particulier grâce à un bouchage de qualité. Le Jebsal est un grand terroir, qui demande de la patience pour laisser les vins les plus riches gagner en profondeur, mais qui a encore la patience d’attendre 20 ans ? Accompagnement superbe d’une volaille rôtie. Excellent

Côtes du Jura Varrons 2005 – Peggy et Jean-Pascal Buronfosse : un chardonnay mur et légèrement évolué, qui possède une belle finesse, un caractère charnu sur les fruits à noyau, et une bonne fraîcheur. Un des premiers millésimes pour le couple Buronfosse, qu’on retrouve désormais partout dans le monde ! Bien

Cornas Vieilles Vignes 1997 – Alain Voge : un vin de petite année que le temps a assoupli. La robe est soutenue, de nuance rouge sang de boeuf avec des bords plus clairs. Le nez est ouvert, parfumé avec des arômes de cerise, de groseille et une note de suie. L’aération estompe la légère réduction initiale. La bouche est souple en attaque, moyennement dense avec des tanins gras et discrets. L’équilibre pourrait faire penser à un Bourgogne, un Chambolle Musigny dans une année meilleure que 1997. Presque trop souple pour accompagner un faux filet grillé, c’est dire ! Un bel équilibre et une bouteille qui a franchi les années avec grâce. Très Bien

Maipo Valley – Escudo Rojo 2001 – Baron Philippe de Rothschild (Chili) : Un « écu rouge » chilien pour la famille Rothschild qui a conservé une belle jeunesse. Assemblage de cabernet sauvignon, carmenere et cabernet franc, le vin possède un fruité ample et riche à peine adouci par l’âge. Les notes typiques de petits fruits noirs et de fumée sont accompagnées par un toasté bien intégré. La bouche est souple, gourmande, assez légère avec des tanins gras et bien intégrés. Une bouteille sur le fruit facile à boire, qui a très bien vieilli (très beau bouchon imbibé sur 1mm seulement). Bien

Riesling Grand Cru Schlossberg Cuvée Sainte Catherine « L’inédit » 1998 – Domaine Weinbach : Deuxième millésime pour cette cuvée L’inédit et un vin à parfaite maturité. Produit avec les plus vieilles vignes du domaine récoltées en surmaturité, le vin se montre riche au nez avec des arômes de fruits à noyau et une note fumée, complétée par des traces de noisette et de silex. La bouche est fondue, ample et grasse avec un équilibre tendu par une acidité verticale remarquable. La finale est longue sur l’écorce d’agrumes. Magnifique combinaison de puissance et de fraîcheur pour un vin demi-sec qui a désormais toute sa place à table. Très Bien

Pinot 2005 – André Kientzler : belle maturité et beau vieillissement pour ce vin sec et gras. Les arômes sont nets, sur les fruits à chair blanche compotés, avec une pointe de noisette. Une légère trace de liège reste discrète. La bouche est ample, sèche et nette avec du gras, avec la pureté de texture propre à la maison. Se déguste encore bien, servi pas trop frais. Bien

Côtes du Rhône 2010 – Château des Tours : La rolls des côtes du Rhône impressionne toujours autant. la robe est sombre, le nez délicat sur des notes de petits fruits noirs compotés, de fumée, avec une trace de groseille. La bouche est ample en attaque, de demi-corps avec des tanins fins et gras, une texture souple et charnue, et une longue finale tendre et fruitée. Parfait sur des côtes d’agneau au thym, c’est un vin qui impressionne par la douceur de sa texture, sans le coté parfois sucré/chocolaté des vins surmuris. Très Bien

Riesling Burgreben 1998 – Marc Tempé : un des premiers millésimes de Marc Tempé, qui commence à fatiguer. La robe se montre dorée, le nez est encore frais, avec des notes d’agrumes et de miel mais également une légère oxydation qui s’amplifie à l’aération. La bouche est ample, fraîche avec du gras, finissant sur une amertume présente mais bien intégrée. Un vin qui se dégustait vif dans sa jeunesse, que le temps a équilibré. Si cette bouteille est caractéristique de la cuvée, il est néanmoins grand temps de terminer les derniers flacons. Bien

Beaune 1er Cru les Teurons 2001 – Domaine du Château de Chorey : Très belle tenue pour un vin charnu au boisé fondu. La robe est encore foncée, profonde avec des reflets acajou. Le nez est parfumé, fruité sur des fruits noirs très murs, avec des notes fumées et un toasté encore présent mais bien intégré. La bouche est ample en attaque, concentrée et charnue avec des tanins gras très présents qui apportent de la mâche. La finale se montre plus élégante avec une fine amertume. Une belle maturité en 2001 pour ce Beaune 1er Cru de très bonne tenue, à parfaite maturité aujourd’hui. Très Bien

Riesling Grand Cru Vorbourg 1985 – Lycée Agricole de Rouffach : un vin de bonne tenue, qui a conservé un bel équilibre. La robe est jaune doré, claire et brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe avec une légère évolution. Les arômes de noisette, de pain grillé, de fumée et de beurre masquent les marqueurs traditionnels du riesling, jeunes ou vieux. La bouche est pure en attaque, nette et finement acidulée, de demi-corps avec du gras et un fruit qui revient en finale. Un vin issu de la partie plus sablonneuse du cru, qui brille par son élégance dans un millésime 1985 qui a produit des rieslings grand cru de longue garde. Bien

Riesling Vendanges Tardives 1998 – Domaine Weinbach : une évolution rapide des arômes mais une belle fraîcheur en bouche. La fatigue des riesling 1998 botrytisés se fait sentir sur cette demi-bouteille qui possède des arômes de miel, d’agrumes confits et de fruits secs, avec une touche légèrement oxydative qui rappellerait un vin de paille. La bouche est pure, moelleuse et charnue en attaque, puis finement acidulée, de demi-corps avec une finale nette qui combine le moelleux et une légère amertume. Un vin à boire sur des fromages à pâte pressée cuite. Bien

Riesling Wormeldange Elterberg Grand Premier Cru 2002 – Pundel-Hoffeld (Luxembourg) : un grand riesling luxembourgeois d’une grande jeunesse. La robe est or pâle avec des reflets verts, le nez est frais, jeune et intense avec des arômes d’agrumes verts, de carambole, de chèvrefeuille avec une note fumée. La bouche est franche et acidulée en attaque, droite et citronnée avec une bonne concentration, la présence de gaz carbonique contribuant à accentuer la fraîcheur. La finale est nette, de bonne longueur avec une acidité citronnée très présente. Faible évolution pour ce grand premier cru encore très frais. Très Bien

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