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Les Vins de 2014 – Trimestre 4

Compte rendu des vins dégustés d’octobre à décembre 2014, dont un grand Riesling Pflaenzerreben 2001 de Rolly-Gassmann et un très jeune Saint Croix du Mont 1959 du Château Lafüe.

 

Pinot Gris grand Cru Spiegel 1998 – Domaines Schlumberger : nez ouvert, légèrement évolué et typé 1998 avec des notes de fruits à noyau dominés par la prune, du miellé et des fruits confits. La bouche est assez légère, avec un moelleux atténué par le temps, douceur atténuée avec l’âge, mais l’équilibre reste assez mou par manque de minéralité. Bof

Pinot Noir Rittersberg Grande Réserve 2012 – Jean-Paul Schmitt : la robe est dense et profonde, violacée et brillante. Le nez est ouvert, avec des notes de griotte, de ronce et de fumée, témoin d’une maturité moyenne en 2012. La bouche possède de la densité, mais se montre sèche en attaque, puis franche avec des amers en finale. Un rouge de demi-corps bien élevé, mais qui montre certainement les limites qualitatives qu’on pouvait atteindre sur les granits en 2012. Bien

Riesling Grand Cru Frankstein 2001 – Domaine du Rempart : la robe est jaune or intense, marquant une évolution prononcée. Le nez est aromatique, mélange de notes de citron confit, d’encaustique, de beurre, rappelant un vieux riesling. La bouche est fine, légère avec un caractère acidulé et beurré, avec très peu du caractère salin du Frankstein. C’est sympathique, typé vieux riesling, mais malgré le grand millésime, le vin est au-delà de son apogée. Vin témoin d’un autre temps, qui permet de mesurer en comparaison des 2010 et 2011 les efforts qualitatifs réalisés par les vignerons de Dambach. Bof

Pinot Blanc Rittersberg Classique 2011 – Jean-Paul Schmitt : le nez est très 2011, avec un fruité discret et des notes de pierre à fusil. La bouche est aérienne, sèche en attaque, puis fine avec de la salinité. L’aération fait beaucoup de bien au vin, tant au nez qu’en bouche, un carafage de 2 heures s’impose pour en profiter dès le premier verre. On est bien sur du granit. Un vin parfait sur des plats au fromage. Bien

Nuits Saint-Georges Premier Cru 1997 – Confuron-Cotetidot : un vin bien conservé, plus qu’à maturité. Belle robe rubis avec des reflets tuilés, nez initialement austère, avec des notes de ronce, de fumée, de viande séchée et d’épices, prenant des notes florales à l’aération. Bouche souple en attaque, puis corsée, épicée avec des tanins mûrs bien fondus. Finale plus sèche, poivrée, de bonne longueur. Une bouteille à maturité, à boire sans tarder. Très Bien

Blagny 1er Cru La Pièce sous le Bois 2005 – Thierry & Pascale Matrot : une belle bouteille toujours très régulière, mais encore meilleure dans des années comme 2005. Nez ouvert au fruité bien défini, sur la cerise et la framboise, avec des notes de pivoine à l’aération. Bouche dense, souple, au fruité charmeur, souligné par des tanins doux mais présents. Finale de bonne longueur, nette et pure. La sensation de pureté de fruit, la maturité optimale et le travail soigné en cave font de cette cuvée une grande réussite. A son apogée, mais se gardera encore 10 ans au moins. Très Bien

Muscat Grand Cru Hatschbourg 2009 – Joseph Cattin : Un Hatschbourg ample qui sous les traits d’un muscat 2009 se montre très mur, avec un nez de petits fruits à noyau surmuris, de miel et de bergamote. La bouche est douce, profonde, mais manque de charpente acide ou tannique pour supporter la charge sucrée. Le vin se boit frais à l’apéritif, mais je ne suis pas sûr qu’il vieillira assez longtemps pour qu’il gagne en équilibre. En tout cas, le bouchage choisi par la maison confirme que le vin n’est pas destiné à une grande garde. Bien

Sylvaner Weingarten 2004 – Rolly-Gassmann : une belle évolution sur un vin qui possède du corps, des notes rappelant un pinot gris, et une bouche ample à la douceur fondue. Se boit facilement à table. Bien

Côte de Provence Rosé 2013 – Château Miraval : Ca y est j’ai fait ma bonne action. Un bon rosé sympathique, gouleyant et de bonne pureté, très plaisant à boire. Le format de bouteille large est très bien pour conserver le vin frais. Comme le flacon contient 5€ de vin et 10€ de notoriété, dans les deux cas on est sur un bon rapport qualité prix, considérant le prix d’un bon rosé de Provence et le tarif d’un autographe de Pitt/Joly. Bien

Saint Croix du Mont 1959 – Château Lafüe : Le bouchon en bon état laisse présager d’une bouteille bien conservée. Le nez est ouvert, intense et complexe, avec des arômes de crème brulée, de pain grillé, évoluant sur une note d’écorce d’orange et de quinquina. La bouche est liquoreuse en attaque, patinée par le temps elle s’équilibre sur de beaux amers et une longue finale sur l’écorce d’agrumes. Une belle bouteille appréciée sur des fromages affinés. Excellent

Pinot Gris Hinterburg 2005 – Klee Frères : une belle surprise avec ce vin bouché en liège, au nez de vanille et de fruits à noyau très murs. La bouche reste douce en attaque, avec un moelleux moyennement prononcé, puis se montre pure, vanillée, avec une finale nette. Belle conservation et un vin assez sec pour accompagner un poulet rôti. Bien

Riesling Grand Cru Hengst Cuvée Samain 2005 – Josmeyer : je m’étais promis de les garder en cave jusqu’à leur 10e anniversaire mais la tentation était trop forte ce soir d’ouvrir un grand 2005, et le résultat est à la hauteur des attentes. Belle robe or brillante. Le nez est ouvert, intense, complexe, avec des notes d’agrumes confits, de verveine, de noisette, de fumée, une pointe d’hydrocarbures et une touche beurrée. La bouche attaque sur le gras avec une sensation à la fois ample et très pure, évoluant sur la concentration des fruits murs, avec une pointe d’amertume qui accompagne la longue finale. La sensation de pureté est exceptionnelle, le vin se boit très facilement, et s’il a atteint son apogée, il est probablement parti pour une garde additionnelle de 30 ans, à l’instar de ses prédécesseurs de 1983 ou 1979. Bon anniversaire à Jean Meyer qui fête ses 70 ans, cette cuvée lui rend un hommage plus que mérité. Vivement la masterclass 2015 consacrée aux grands vins du millésime 2005… Excellent

Burgenland Pinot Noir 2004 – Weingut Feiler-Artinger (Autriche) : un rouge frais et boisé, d’une grande jeunesse. La robe pourpre possède de la densité et présente des bords à peine tuilés. Le nez est marqué par le boisé, un bois neuf désormais fondu mais qui possède toujours encore ces notes de toasté assez appuyées, à la manière de certains vins espagnols. La bouche est ample, souple en attaque, de bonne concentration, évoluant sur des tanins fondus avec un boisé encore présent dans la finale. Le vin montre peu d’évolution à dix ans d’âge. Très Bien

Riesling Grand Cru Sommerberg Cuvée Arnaud 2006 – Claude Weinzorn : une grande bouteille à maturité. Le nez est surmuri, net, avec des arômes de safran, de miel et de fruits jaunes. la bouche est tendre en attaque, moelleuse et acidulée avec une belle pureté. La salinité est discrète mais donne de l’élégance à cette cuvée de maturité vendange tardive, bien triée pour un 2006. L’évolution lente à l’aération suggère une garde possible de 5 ans au moins. Bien

Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 1998 – Vincent Spannagel : un vin élégant, à maturité. Le nez est typé avec des arômes d’agrumes murs, de miel et d’églantine. La bouche est douce en attaque, puis acidulée, pure avec une salinité discrète. L’évolution est lente pour un vin marqué par le botrytis, et la douceur présente dans sa jeunesse est désormais fondue. Bien

Saint-Chinian Les Terrasses Grillées 2010 – Guy Moulinier : un vin de caractère encore jeune, puissant et épicé. Le nez est marqué un toasté important, des notes de fruits noirs, d’écorce d’orange et d’épices apparaissant après une bonne aération. La bouche est jeune, ample en attaque avec des tanins murs et présents, présentant une belle fraîcheur, rendant la finale plus amère avec une bonne longueur. Une cuvée à carafer longtemps, ou à encaver, l’exemple du grand millésime 1998 encourageant à la garde. Très Bien

Pinot Gris Grand Cru Goldert 2009 – Domaine Louis Scherb : Première fois que je suis impressionné par le Goldert en version pinot gris. Le nez est riche et mur, avec des notes de fruits à chair blanche compotés et une note vanillée toujours très agréable en 2009. La bouche est ample, légèrement douce en attaque, puis profonde avec du gras, donnant une sensation presque huileuse. Un vin équilibré qui vieillira très bien. Un coup de coeur pour ce vin encore méconnu. Agnès Burner, la petite fille de Louis Scherb, et son mari ont repris le domaine en 2003 et sont en train de passer le domaine en biodynamie. Bravo pour l’étiquette qui fait apparaître sans ambiguîté le nom « Grand Cru Goldert ». Très Bien

Riesling Grand Cru Brand Cuvée numérotée 2005 – Armand Hurst : Une cuvée à maturité, pointue et exemplaire. Propriétaire de plusieurs hectares sur le grand cru Brand, Armand Hurst produit plusieurs rieslings parcellaires, dont cette cuvée numérotée originaire du lieu-dit Brand, au coeur du grand cru sur la partie supérieure du Steinglitz. La robe est claire, le nez ouvert et intense, minéral avec des arômes de fruits à noyau mûrs, de fumée, et une légère évolution qui apporte de la complexité. La bouche est pure, cristalline en attaque, puis fraîche avec une acidité intense qui compense la très légère douceur. La finale est longue, tirée par la sensation saline. Un vin de grand terroir dans un grand millésime, parti pour une longue garde (bouchage en verre). Excellent.

Riesling Silbergberg de Rorschwihr 2003 – Rolly-Gassmann : un vin demi-sec équilibré et d’une grande jeunesse. La robe est claire, le nez dominé par la citronnelle et le miel, sans notes de pin ou raisin sec souvent présentes dans ce millésime. La bouche est douce et saline en attaque avec de la pureté, puis le vin se montre svelte, longiligne avec du gras et un moelleux bien intégré. L’acidité moyenne est très présente en finale. Délicieux et peu évolué, c’est un Silberberg qui vieillira très bien. Très Bien

Riesling Breitenberg 2002 – Léon Boesch : un vin de grand terroir à parfaite maturité. La robe est jaune doré, signant le botrytis du millésime. Le nez est ouvert, complexe, avec des arômes d’agrumes frais, d’hydrocarbures, de fleurs séchées et de fumée. La bouche est sèche en attaque, puis acidulée, avec une ossature fine qui donne une structure à la fois élégante et racée. Le grès calcaire de ce terroir situé dans le prolongement ouest du Zinnkoepflé rappelle le style des rieslings dans le grand cru Osterberg, confirmant le Breitenberg au rang potentiel de premier cru. Un vin à parfaite maturité, excellent sur un poisson d’eau douce au beurre blanc. Très Bien

Gaillac 1999 – Château Palvié : beau bouchon coloré sur qq millimètres seulement. La robe est pourpre foncé, brillante, avec de la texture. Le premier nez est ouvert mais réduit, avec une réduction qui diminue doucement avec une heure de carafage mais reste présente. Les fruits noirs, les épices, l’encre forment un nez bien défini qui reste rustique. La bouche est ample, fruitée avec des tanins présents et assez fins car patinés par le temps, mais l’ensemble reste un peu juste coté finesse et manque d’ampleur pour être vraiment racé. Malgré le caractère rustique, la jeunesse du fruit est en revanche étonnante, confirmant le grand potentiel de garde des (bons) gaillac. Parfait sur une daube hivernale. Bien

Saint-Joseph Vignes de l’Hospice 2004 – E. Guigal : une bouteille magnifique de pureté et de précision. Dès le premier millésime 1999 nous avions préssenti que ce Saint Joseph serait une grande cuvée, et la dégustation du millésime 2004 ne dément pas cette prévision. La robe est rouge violacé sombre, brillante et à peine tuilée sur les bords. Le nez est complexe, ouvert et net, épicé avec une trame de cassis et de petits fruits noirs. La pointe toastée assez présente à l’ouverture s’estompe à l’aération. La bouche est souple en attaque, pure et ample à la fois avec des tanins caressants, une belle fraîcheur et un retour du fruit dans la longue finale. Proche d’un Côte-Rôtie par le style fluide et concentré tout en restant aérien, ce vin se montre à 10 ans d’âge comme un dandy, qu’on déguste à table sur des viandes parfumées mais pas trop corsées. Le vin garde son rang dans les cuvées d’exception du domaine, aux coté des Doriane, LaLaLas et ex-Voto, et à 40€ la quille c’est probablement le meilleur rapport qualité-prix de toute la gamme Guigal actuellement. Excellent

Gewurztraminer Herrenweg 2006 – François Baur : un bon vin qui montre que 2006 n’est pas si mal que cela pour les gewurztraminers. La robe or brillante ne se montre pas très foncée, un bon signe. Le nez est aromatique, épicé et fumé avec des notes de fruits compotés. La bouche est douce en attaque, équilibrée, de bonne pureté avec une finale épicée de bonne longueur. Un vin qui se laisse boire à table, par exemple sur un rôti de porc confit et sa crème à l’ail. Bien

Klevener de Heiligenstein 1990 – Jean Heywang : une appellation discrète dont on ne garde que peu de flacons prou la grande garde. Le bouchage poreux a rendu cette bouteille oxydative au nez, avec des notes de terre humide et de feuille séchée au nez. La bouche conserve malgré tout une belle densité, du corps avec une bonne fraîcheur. De qui rendre attirante la prochaine bouteille.

Pinot Noir Rouge « F » de Zellenberg 2005 – Becker : une belle cuvée issue du Froehn, dans une belle année. Les arômes de fruits rouges très mûrs sont complétés au nez de notes fumées. La bouche est souple, fluide, de concentration moyenne avec des tanins discrets et bien intégrés. Finale nette, de bonne longueur. Un « rouge de » léger et fruité, qui porte bien son nom. Bien

Morgon Cuvée Jean Descombes 2011 – Duboeuf : pour célébrer le Beaujolais à ma façon, une cuvée réputée qui se montre en demi-teinte en 2011. Opaque de robe, avec un nez parfumé qui évoque la framboise, la groseille et la violette, le vin se montre frais et fruité, mais assez léger et acidulé. La profondeur de ce Morgon qui lui allait si bien en 1999, 2002 ou 2010 est bien lointaine sur ce 2011 que je ne garderai peut-être pas aussi longtemps que ses prédécesseurs. Bien

Muscat Cuvée Erotique 2013 – Seppi Landmann : Après le fruité mur de 2012 et le caractère poivré du 2011, les muscats 2013 retrouvent du fruit frais. Beau nez de raisin frais, avec une touche de pêche blanche et de menthe fraîche, laissant la place à une bouche sèche, croquante, pure et de bonne concentration. L’impression de concentration est renforcée par la pureté du vin. Un muscat d’Alsace exemplaire. Très Bien

Côte Rôtie Château d’Ampuis 1996 – E. Guigal : Grande cuvée aujourd’hui à maturité. La robe est opaque, sombre avec des bords à peine plus clairs. Le nez est ouvert, puissant, poivré et fumé avec une note de cassis. Il évolue lentement à l’aération en restant sur le caractère suie de cheminée. La bouche est ample, profonde, corsée avec des tanins mûrs, une belle pureté et une grande concentration. Longue finale racée, portée par des tanins encore présents. Apparue en 1995, la cuvée Château d’Ampuis a été décriée pour avoir soit-disant affaiblie la cuvée de Côte Rôtie Brune&Blonde. 18 ans plus tard, les deux cuvées se montrent à leur très haut niveau, et si cette cuvée 1996 a mis du temps à s’ouvrir, aujourd’hui elle est à son top. Le niveau Château d’Ampuis est à mon avis loin de n’être qu’une version améliorée de la Brune&Blonde. Ce Côté Rôtie possède 90% des qualités d’une cuvée LaLaLa, à un tiers du prix. Tous les millésimes dégustés depuis confirment cette impression. Excellent

Pinot Gris Grand Cru Brand 2008 – Domaine Josmeyer : le nez évoque les fruits jaunes à noyau, la prune, le miel, la confiture de fruits rouges, avec une bonne intensité. La bouche est ample en attaque, avec un moelleux encore présent, puis se montre dense, de grande pureté avec de la fraîcheur et une salinité encore assez discrète. Longue finale qui se montre plus sèche. Un cran en dessous de l’exceptionnel Grand Cru Brand Pinot Gris 2010, mais déjà appréciable à table. Un risotto à la truffe et un ris de veau à la truffe ont été de magnifiques compagnons à l’Auberge du Parc Carola à Ribeauvillé. Excellent

Riesling Grand Cru Altenberg de Wolxheim 2007 – Clément Lissner : un très grand vin qui arrive à maturité. La robe pâle annonce une évolution lente. Le nez est parfumé, net et pur, complexe avec des notes de fleurs blanches, de pêche, de vanille avec une note de pain grillé, évoluant à l’aération sur des notes d’agrumes frais avec une pointe terpénique. La bouche est ample en attaque, profonde et charpentée avec du gras. La fin de bouche se montre acidulée et légèrement amère, avec une belle longueur sur l’acidité et le gras. Un grand terroir enfin mis en avant par un Bruno Schloegel très inspiré dans le grand millésime 2007. Excellent

Mondeuse 2013 – Domaine de Vens le Haut : nez réduit, floral et poivré à l’aération, bouche fluide, pure et souple, belle concentration. Plus tout à fait primeur, pas encore à point, un vin entre deux eaux, à garder en cave désormais. Bien

Sylvaner Vin de Glace 2001 – Seppi Landmann : une demi-bouteille parfaite avec les desserts de Noël, dans une grande année. La robe est dorée, foncée, avec des reflets cuivrés façon vin de paille. Le nez n’est pas sans rappeler les liquoreux du Jura, avec une belle déclinaison de miel, de pâte de fruit, de noisette et un assemblage de fruits secs et d’épices à pain d’épice. Récolté début janvier 2002 si mes souvenirs sont bons, les baies de sylvaner de cette cuvée étaient certainement un peu flétries avant que le gel de finisse de concentrer le jus. La bouche est liquoreuse, riche et onctueuse avec une note épicée et une finale pure sur l’écorce d’agrumes. Pas de bois sur cette cuvée mais une belle patine apportée par les 13 ans d’âge. Le pain d’épice et les desserts de Noël à base de fruits secs – dont le fameux Berawecka alsacien, sont des compagnons de fin de repas idéaux pour ce vin. Excellent

Ruster Ausbruch Pinot Cuvée 2004 – Feiler Artinger (Burgenland, Autriche) : une cuvée exemplaire des grands liquoreux autrichiens. L’assemblage de pinot blanc et pinot gris botrytisés a donné une cuvée exceptionnelle à la robe dorée brillante et claire, au nez pur, délicatement boisé avec des arômes d’abricot sec, de pêche et de miel. La bouche montre une grande pureté en attaque, et une liqueur fine qui ne laisse pas imaginer les 100g/l de sucre résiduel. L’équilibre est tendre et d’une grande pureté, on sent la grande maîtrise du raisin pour obtenir un caractère cristallin très délicat. Le vin se boit à petites gorgées, en fin de repas ou sur une tarte aux fruits, et s’il a déjà 10 ans, il se montre encore d’une grande jeunesse et devrait se conserver encore 50 ans. Le bouchage en capsule à vis lui sied bien. Excellent

Pinot Gris Grand Cru Wineck-Schlossberg Vendanges Tardive 1997 – Vincent Spannagel : un vin fondu à parfaite maturité : vanille, églantine, miel, fruits à chair blanche compotés, le nez est agréable, d’intensité moyenne. La bouche est suave, souple avec un moelleux fondu, mais peu de salinité. Du passerillage et peu de botrytis sur ce 1997, pour une cuvée que le temps a patiné et qui se montre tendre, à défaut d’avoir un gros caractère. A finir sans trop tarder. Bien

Pauillac 1995 – Château Lynch Moussas : Un Pauillac à maturité. La robe se montre encore dense, rouge sombre tirant sur des nuances de café. Le nez est ouvert, riche et mur, avec des arômes de poivron rouge, de tomate, d’épices et de cèdre avec une pointe fumée, combinant une belle maturité des cabernets sauvignon et une légère patine. La bouche est souple en attaque, riche avec des tanins présents mais mûrs, évoluant sur un bel équilibre concentré et légèrement rustique avec une finale de bonne longueur. Pas le plus élégant ni le plus ample des Pauillac, mais ce 1995 possède un charme certain et se déguste très bien sur des viandes en sauce. Très Bien

Riesling Muschelkalck 2005 – Domaine Loew : un riesling de terroir calcaire ouvert dans une grande année. La robe est claire, brillante. Le nez est ouvert, mûr et de bonne intensité, sur les agrumes frais, les fruits à chair blanche avec une pointe fumée et légèrement pétrolée. Le bouquet est fondu et possède un équilibre très agréable. L’attaque en bouche est ample, puis le vin se montre dense, profond et très fin, avec une acidité présente, fine et très bien intégrée. Une cuvée parfois ingrate dans ses jeunes années, mais qui se réveille rapidement dans le grand millésime 2005 et qui se montre déjà à point. Capacité de garde d’encore 10 ans au moins. Très Bien

Macvin du Jura – Chateau d’Arlay : Rien de tel pour commencer un repas dédié aux vins du Jura par un verre de Macvin bien frais, qu’on réutilisera avec joie au dessert. Une bouteille plus toute jeune, probablement produite avec le millésime 2004, qui ne montre quasiment pas d’évolution. On trouve au nez les arômes d’ananas rôti, de gentiane, de pêche blanche et de miel, et la bouche reprend la fraîcheur des arômes du nez avec une acidité bien présente qui équilibre un moelleux fondu. A boire avec modération, car ça titre quand même 17 degrés ! Très Bien

Arbois Pinot 2005 – Château de Chavanes : un grand pinot noir comme on sait en faire à Arbois. Millésime parfait donnant une belle robe rubis, un nez d’une grande jeunesse sur le cassis, la framboise, la cerise noire avec une très légère pointe boisée. L’élevage est très bien maîtrisé et le vin possède des arômes d’un vin de 3 ans. La bouche est dense, profonde avec des tanins souples et mûrs, dans un style pur et concentré ; longue finale fraîche. Les vignes sont jeunes mais quel vin ! Les grands rouges d’Alsace deviennent très chers, il est peut-être temps de varier ses approvisionnements ! Excellent

Côtes du Jura Fleur de Marne « La Bardette » Chardonnay 2007 – Domaine Labet : bien conservé, frais au nez avec une évolution faible, sec et de bonne densité en bouche avec un petit manque de peps, c’est un vin réussi dans une petite année. Bien

Côtes du Jura Les Chalasses Vieilles Vignes Chardonnay 2004 – Jean-François Ganevat : une cuvée toujours aussi énorme, avec une belle évolution au vieillissement. La robe reste pâle, le nez frais mélange fleurs blanches, agrumes, pierre à fusil. La bouche est franche en attaque, dense et acidulée avec une magnifique pureté, de la salinité, et une finale longue. Un vin tendu et dense, avec du gras, parfait compagnon d’un tartare de saumon généreusement assaisonné. Excellent

Arbois Vin jaune 2001 – Jacques Puffeney : Même mon épouse qui ne supporte pas l’éthanal et refuse de boire du vin jaune depuis des années a goûté, a apprécié, et a fini par en boire un verre. Une révélation, que dis-je une révolution de palais ! Si les vins jaunes de Château Chalon possèdent la finesse, la pureté, la finale citronnée et une élégance raffinée qui se développe avec l’ge, ceux d’Arbois sont onctueux, crémeux, gras, et possèdent cette texture ronde qui les rendent irrésistibles à table sur un repas d’hiver. Ce splendide 2001 de Jacques Puffeney est proche de la perfection, malgré les difficultés du millésime. Beaux arômes de morille séchée, de noix mure avec une pointe de crème fraiche, bouche onctueuse à souhait, ample, profonde avec une longue finale. Accord hivernal parfait sur une poularde aux morilles et au vin jaune. Excellent

Château Chalon 1976 – Jean-Pierre Tissot : un vin magnifique mais pas tout à fait parfait. Robe dorée, légère oxydation due au bouchage pas étanche et à un niveau un peu bas, mais le vin se reprend à l’aération. Arômes des dévoilant lentement de champignon sec, de fruits secs, mine de crayon. Bouche délicate, sèche avec une bonne pureté, une densité moyenne et un bel équilibre. Finale fraîche sur des notes d’abricot sec. Vivement la dégustation de la bouteille au niveau correct et à la couleur claire ! Très Bien

Vin de paille – Jean-Pierre Tissot: millésime proche de 1976 visiblement, et belle patine. La robe est foncée avec des cognac avec des reflets tuilés. Le nez est parfumé, complexe, magnifique avec des arômes de fruits confits, de fruits secs, d’amande grillée, de fumée. La bouche est pure, moelleuse et patinée, avec une grande finesse. Le vin se boit après le dessert, avec des petits gteaux, et se savoure gorgée par gorgée. Excellent

Quart de Chaumes 1980 – Domaine des Baumard : amis nés en 1980, ne désespérez pas de trouver un vin encore en forme ! Une belle bouteille patinée par le temps, au nez de pierre à fusil, de poivre blanc, avec une pointe d’asperge et de truffe blanche. La bouche est moelleuse, patinée, avec une liqueur fondue, une belle fraîcheur et aucune amertume. Belle densité, et bonne longueur en finale. Un vin qui se déguste encore parfaitement bien. Bien

Vin de Table Clos Windsbuhl 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace #ILoveClosWindsbuhl sur le Clos Windsbuhl quelques chardonnays qui composent habituellement la cuvée Zind sont vinifiés à part et élevés en pièce bourguignonne. La fraîcheur du climat de ce terroir couplé à un millésime frais et tardif ont donné un grand vin avec du chardonnay parfaitement mur. Le style se montre assez boisé à ce stade, mais l’aération fait apparaître des notes florales en plus du toasté. La bouche est élégante, sèche et ample avec du gras, évoluant sur une acidité fine et franche qu’on retrouve dans le caractère citronné de la finale. Un style qui n’est pas sans rappeler certains Meursaults vinifiés à l’ancienne. Excellent

Riesling Grand Cru Hengst Cuvée de la St-Martin 1990 – Josmeyer : Le très grand vin d’Alsace à maturité, tout simplement. La robe est jaune or, éclatante avec des reflets vieil or. Le nez se dévoile par couche, initialement vanillé, puis prenant des notes de fleurs séchées, de fruits secs, d’épices douces avec une pointe d’hydrocarbure. La bouche est ample en attaque, sèche, concentrée, pure avec du gras, évoluant sur un équilibre plus frais, l’acidité se faisant plus présente dans la longue finale. Idéal à 15 degrés voire moins frais, c’est un vin magnifique, reflétant son terroir marno-calcaire dans un très grand millésime à parfaite maturité. Le même en 1989 m’avait un peu déçu cette année, tellement mes attentes étaient grandes ; sur ce 1990 je suis conquis. Je garde les bouteilles restantes pour un prochain diner TTGVA ! Excellent, voire plus

Saint-Estèphe 1985 – Château Capbern-Gasqueton : un Saint-Estèphe souple et patiné, très élégant. Robe brillante avec des bords légèrement tuilés, nez ouvert de petits fruits rouges, d’épices douces avec une pointe fumée ; bouche légère, souple aux tanins murs et patinés, avec une belle finesse en finale. Du Bordeaux à maturité sans chichi, sapide et net, qui se boit sans fatigue. Très Bien

Chamoson Petite Arvine Grain Noble 2003 – Simon Maye (Valais Suisse) : Version liquoreuse du cépage valaisan phare, cette version 2003 montre un profil passerillé très élégant. Nez ouvert, avec des notes de fruits confits, de grain rôti, et de noisette sur un fond légèrement toasté. Bouche franche en attaque, liquoreuse sans excès, puis acidulée avec de beaux amers en finale qui accompagnent le moelleux avec élégance. Une cuvée de grande pureté qui montre tout le savoir-faire du canton dans les liquoreux. Excellent

Riesling Wormeldange Koeppchen « Les Terrasses » 2012 – Alice Hartmann (Luxembourg) : si le vignoble luxembourgeois émerge lentement sur la scène internationale, quelques maisons comme Mathis Bastian, Abi Duhr ou plus récemment le domaine Alice Hartmann ont réussi depuis quelques années à gagner en visibilité. Alice Hartmann n’est désormais accessible qu’aux clients enregistrés, la maison n’acceptant de nouveaux clients que sur liste d’attente. La cuvée la plus réputée est sans aucun doute celle issue d’une vieille vigne sur le secteur le plus calcaire de la colline surplombant Wormeldange, sur les rives de la Moselle. Le village est certainement un des secteurs les plus qualitatifs des rives luxembourgeoises de la Moselle, et l’exposition Sud-Est d’un vignoble en terrasse permet de produire de beaux raisins à rendement limité. Ce 2012 est marqué par des notes d’agrumes et de pierre à fusil, et présente une bouche mûre, sèche, saline et complexe, avec une belle longueur. Un style frais inimitable en Alsace, qui rappelle plus les rieslings secs allemands de la région de Rheingau. Le sol calcaire en fait un vin parfait sur des huîtres de qualité. Très Bien

Pinot Gris Sélection de Grains Nobles 1983 – INRA : #DrinkAlsace pour rester sur le grand millésime 1983, voilà un tokay SGN surprenant, issu des vignes de l’INRA de Colmar, vignes situées en partie sur le secteur de Ribeauvillé. Cette bouteille est légèrement couleuse, ce qui explique surement la robe très dorée et le nez très confit rappelant un vin de paille. Pourtant, au réchauffement et à l’aération, le nez gagne en complexité, avec des notes d’herbes sèches, de vanille, de café et de fruits secs. La bouche possède l’équilibre d’un vin fortement liquoreux patiné par 30 ans de garde, un caractère dense et sirupeux qui conserve un équilibre aérien. Le mélange d’acidité et d’amertume rappelant l’écorce d’agrumes permet de conserver une fin de bouche nette et de bonne longueur. Titrant probablement plus de 150g/l de sucre résiduel et originaire d’un beau terroir, c’est un vin qui a traversé le temps avec grâce. Très Bien

Crémant d’Alsace rosé – Claude Weinzorn : #DrinkAlsace quelle que soit l’appellation, je préfère les mousseux rosés lorsqu’ils n’ont pas fait leur fermentation malolactique. ils conservent alors une robe pétale de rose et un vrai nez de fruits rouges, bien loin des breuvages orangés ayant perdu leur fruité des cuvées avec malo. Parmi la poignée de producteurs alsaciens à travailler de cette manière, la cuvée de Claude Weinzorn (vinifiée et élevée par le spécialiste Patrick Lebastard de la cave de Beblenheim) possède la fraîcheur et la netteté pour en faire un vrai vin d’apéritif ou de dessert. Bien

Chablis 1er Cru Fourchaumes 2007 – Faiveley : Au milieu de vins du Clos Windsbuhl du même millésime, ce Fourchaume se montre délicieux dans sa pureté et la finesse de son élevage. Coquille d’huître et fleurs blanches sont au rendez-vous au nez avec une pointe toastée, et la bouche se montre d’une grande finesse, dense et pure avec une acidité bien fondue. Moins vif qu’un riesling alsacien de terroir calcaire, voilà un vin qui se montre excellent à table, en particulier pour dompter un tartare de saint jacques délicatement assaisonné. Très Bien

Riesling Clos Windsbuhl 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace #ILoveClosWindsbuhl Le petit frère du glorieux 1997 n’en reste pas une référence dans un millésime où la vendange fut saine et tardive – 120 jours après la fleur. Le nez reste un modèle de grand riesling de terroir calcaire avec un subtil mélange fondu de fleurs blanches, de pamplemousse, de pierre à fusil avec une pointe fumée. La bouche est franche en attaque, concentrée, sèche, salivante, avec de la profondeur, et une acidité vibrante qui accompagne une très longue finale. Un vin de grand caractère qui arrive doucement à maturité. Au Firmament des grands vins secs produits ces dernières années. 2007 est épuisé depuis longtemps, mais 2010 et surtout 2011 sont d’un niveau presque aussi légendaire. Excellent, voire plus

Crozes Hermitage Domaine de Thalabert 1990 – Jaboulet : une des grandes bouteilles de cette fin d’année. Le très beau bouchon est prometteur, le vin se montre d’une grande jeunesse avec une robe rouge sombre avec des bords acajou. Le nez est ouvert, intense avec des arômes d’olive noire, d’épices, de lard fumé, évoluant sur des notes florales (violette) et fruitée (sureau). La bouche est souple en attaque, concentrée, franche avec des tanins gras bien fondus, et une longue finale. Un Crozes dans une très grande année qui se donne des airs de Côte Rôtie. Excellent

Pinot Gris Grand Cru Zinnkoepflé Sélection de Grains Nobles 2007 – Paul Kubler : #DrinkAlsace un vin liquoreux d’exception. La combinaison du fruité de la Vallée Noble, du caractère onctueux du millésime 2007 et d’un botrytis de qualité a donné une sélection de grains nobles délicieuse pour accompagner la fin de repas de réveillon. Robe pâle, nez de fruits confits, de miel, d’agrumes confits et de vanille, le vin annonce une très belle pureté. La bouche est liquoreuse, ample et pure en attaque, puis concentrée avec de la chair et une acidité présente et bien intégrée. Un équilibre proche de la perfection pour un vin de grande garde, déjà magnifique jeune. Excellent

Muscat Collection 2007 – Kuentz-Bas : un muscat ample et peu évolué. Continuant son long vieillissement, ce 2007 se montre peu évolué avec sa robe claire, son nez de raisin et de carambole avec une note de chèvrefeuille. La bouche est sèche, ample, de bonne densité avec une finale de bonne longueur. Entre deux eaux, plus tout à fait dans sa prime jeunesse, et pas encore complètement épanoui. A garder quelques années supplémentaires en cave. Bien

Riesling Pflaenzerreben 2001 – Rolly-Gassmann : un grand vin arrivant doucement à maturité. Le terroir calcaire du Pflaenzerreben fait probablement partie avec l’Oberer Weingarten des meilleurs terroirs de la mosaïque géologique de Rorschwihr. Dans un millésime énorme comme 2001, le riesling récolté avec une légère surmaturité possède un équilibre abouti, faisant ressortir l’acidité longue et profonde du terroir. Le nez est jeune, citronné et légèrement pétrolé, avec une belle complexité. La bouche est encore légèrement tendre en attaque, puis se montre riche, pointue, avec une acidité complexe qui tire la finale en longueur. Accord parfait sur des huîtres. Excellent

Nuits Saint Georges 1er Cru Clos de la Maréchale 1991 – Faiveley : Le traditionnel Clos de la Maréchale de notre repas familial de Noël se montre délicieux en 1991. Le nez offre une combinaison de fruits noirs et d’épices grillés avec une pointe fumée, la bouche est souple, de bonne densité avec de la chair et des tanins murs fondus. Un beau millésime à maturité. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Furstentum Sélection de Grains Nobles 2006 – Domaine Weinbach : il n’était pas pensable de finir l’année sans rendre un dernier hommage à Laurence Faller. Dans le difficile 2006, a magie des vins du Weinbach émerge une fois de plus. Une robe or pâle, cristalline, annonce un vin au nez d’une grande délicatesse, marqué par des notes de pétale de rose, de confiture de rose, de miel de fleurs, évoluant à l’aération sur du litchi frais, de la pêche et même une touche de bergamote. La bouche est très pure, moelleuse en attaque, puis profonde et saline, avec une belle acidité qui se déroule dans une longue finale. Sortir une cuvée d’une telle précision dans un millésime connu pour la violence de son botrytis est exceptionnel, et après quelques années de garde, le vin a perdu de sa forte liqueur des premiers jours et se montre d’une délicatesse extrême. A déguster seul, ou avec quelques macarons à la rose. Excellent

Gewurztraminer « K » 2007 – Paul Kubler : #DrinkAlsace un vin délicieux, à maturité. La fraîcheur du millésime combinée au fruité de la Vallée Noble donne des arômes de fruits exotiques acidulés, avec une pointe de vanille. Bouche franche, saline, au moelleux intégré, qui souligne une vinification de précision. L’ensemble est léger et assez court en finale, mais l’impression de fraîcheur et de netteté qui se dégage de ce vin en fait un vin de fin d’après midi parfait, accompagné de quelques biscuits alsaciens de noël à la cannelle. Très Bien

Pinot Gris Rotleibel 2002 – Rolly-Gassmann : un style surmuri très classique, avec un nez de noisette, de sous bois et de miel, suivi par une bouche ciselée, franche en attaque, au moelleux discret et bien intégré. Le vin idéal pour accompagner une terrine, un pâté en croute ou un repas léger de saison. Très Bien

Bonnes Mares 1997 – Domaine Thomas : un vin moyen dans une année moyenne. Je n’ai jamais réussi à apprécier ce flacon au niveau potentiel de son terroir. Dans le chaud millésime 1997, la richesse en sucre des moûts n’avait parfois d’égal que le manque de maturité des tanins, et même 17 ans plus tard, le vin se montre fumé, épicé, et assez typé au nez, mais reste corsé et tannique en bouche, rendant délicate toute lecture du terroir. Peut-être que 10 ans de garde supplémentaires aideraient, mais je n’ai pas envie de prendre le risque que ce qui reste de fruit disparaisse. Bien

Sylvaner Cuvée Z 2008 – G. Zeyssolff : un sylvaner frais très buvable. Le nez est légèrement oxydatif, avec des notes de chèvrefeuille et de mousseron, la bouche est quasi sèche, légère, de bonne pureté avec une belle acidité. un sylvaner plaisant facile à boire à grosses lampées, comme on en trouve pas mal en Alsace de nos jours. Bien

Sylvaner Rosenberg 2009 – Barmès-Buecher : Le Rosenberg a donné un grand sylvaner en 2009. Un vin élevé en demi-muids, au nez de fruits à chair blanche murs avec une pointe vanillée. La bouche est ample, profonde et dense avec du gras, soutenue par une fine acidité, dans un style très bourguignon. J’avais évoqué cette cuvée comme la grande réussite du millésime au domaine, juste derrière le riesling grand Cru Hengst. Mais le commentaire était passé inaperçu malgré une cuvée épuisée très rapidement, du fait de son faible volume. Quatre ans plus tard, la confirmation est là, il s’agit d’un grand vin digne de confirmer le statut de premier cru au terroir du Rosenberg. Et comme c’est un sylvaner, rapport Q/P imbattable bien entendu. Très Bien

Riesling Beerenauslese 2000 – Weingut Steininger (Kamptal, Autriche) : Un vin à maturité, à boire pour lui seul. Avec 13,5 d’alcool et 100g/l de sucre résiduel, ce BA est proche d’une sélection de grains nobles alsacienne. Nez de citron confit avec une légère évolution marquée par des notes pétrolées très fine. Bouche moelleuse, fondue, légèrement acidulée avec une finale nette. A 15 ans d’âge, c’est une magnifique cuvée. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Frankstein 2002 – Beck-Hartweg : une cuvée à maturité, qui commence à décliner. Les gewurztraminers de terroir granitique offrent toujours cette agréable combinaison de fraîcheur et de douceur, sensation renforcée dans un millésime frais et tardif comme 2002, avec ses notes d’agrumes et d’épices. Ici le bouquet commence toutefois à fatiguer, et la bouche a perdu de sa fraîcheur des premières années, pour prendre un caractère plus suave. Le vin reste un bon accompagnement de dessert. Je le préférais toutefois il y a 6-7 ans. A boire. Bien

Pinot Noir Kanzel 2004 – Dr Möbitz (Bad-Wurtenberg, Allemagne) : le pinot noir de notre ami Henrik Möbitz évolue très bien au vieillissement. Nez légèrement réduit à l’ouverture (capsule à vis), mais qui évolue bien à l’air, avec des arômes de ronce, de cerise noire, de violette, de fumée et d’épices. La bouche reprend ce caractère sauvage avec une acidité présente, des tanins présents mais assez élégants, et une belle longueur en finale. Un vin qui évolue lentement et qui rappelle par son style la force du terroir du Burlenberg en Alsace. Très Bien

Meursault Vieilles Vignes 1999 – Domaine Buisson-Charles : une belle bouteille pour accompagner les fruits de mer de fin d’année. Un vin d’une grande jeunesse, à la robe pâle, doté d’un nez élégant marqué par une fine réduction, des arômes de fleurs blanches et de beurre frais, avec une pointe de noisette. la bouche est franche, sèche, de bonne densité avec du gras, restant droite comme un i jusqu’à la finale. Le style maison des Meursault de registre minéral s’exprime déjà bien sur ce village dans une très bonne année, arrivé aujourd’hui à maturité en vieillissant très lentement. Aucune oxydation à l’horizon, on peut encore garder ce flacon en cave quelques années, s’il en reste. Excellent

 

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