Compte rendu des vins dégustés d’avril à juin 2014, dont un splendide Petrus 1982 et un éblouissant Assyrtiko Santorini Wild Ferment 2012 de Gaia Estate (Grèce).
Pinot Gris Réserve Rolly Gassmann 1994 – Rolly-Gassmann : une robe jaune citron éclatante, très jeune. Le nez révèle des notes de noisette, de fruits jaunes, puis de fleurs blanches avec une pointe de sous bois. La bouche est ample en attaque, d’équilibre demi-sec avec un fruité charnu encore très présent. Un vin encore très jeune, parfaitement harmonieux à ce stade, magnifique sur un feuilleté aux morilles. Très Bien
Vin de Table Doux Les Coufis 1995 – Chapoutier : du viognier en vin de paille, voilà une cuvée inhabituelle. La robe est … paille, avec des nuances foncées assez ressemblantes aux vins de paille du jura. Le nez est riche, très mur avec de la pomme cuit, des fruits secs et des fruits confits. La bouche est moelleuse sans excès de liqueur, ample et délicate avec une belle rétro-olfaction sur l’abricot sec. Une joli cuvée de vin moelleux qui manque de complexité pour être un grand vin, mais très agréable sur une tarte aux pommes. Très Bien
Riesling Cuvée Sainte Catherine 1998 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace la robe dorée montre de l’évolution. Le nez est parfumé, sur les agrumes confits, le miel avec une pointe fumée. La bouche est franche en attaque, puis plus souple avec du gras. Finale saline de bonne longueur. La surmaturité du millésime a eu pour effet de faire évoluer les arômes de cette cuvée assez rapidement, il faudra terminer ce flacon désormais. Bien
Riesling Grand Cru Schlossberg Cuvée Sainte Catherine 2008 – Domaine Weinbach : le Seigneur du millésime 2008 se dompte progressivement avec les années. Le nez est très aromatique, frais et marqué par les agrumes. La bouche est ample, saline, toujours fraîche mais montre une très bonne concentration en milieu de bouche. Finale saline sur les agrumes frais. Très Bien
Meursault 1er Cru Poruzot 2005 – G. Roulot : belle robe or blanc avec de l’éclat. Le nez discret s’ouvre à l’aération sur des arômes de verveine, de fruits secs, de fleurs blanches avec une note de frangipane. La bouche est pure et précise en attaque, sèche et dense avec du gras, finissant sur une belle longueur marquée par une légère salinité. Pas le plus connu des premiers crus de Meursault, mais des similitudes de caractères avec les Gouttes d’or voisins. Excellent
Gevrey-Chambertin 1er Cru Lavaux Saint Jacques 2001 – Denis Mortet : Robe sombre et de teinte rouge très foncée, encore très jeune. Le nez fait la part belle aux épices grillées, avec une trame de petits fruits noirs discrète. La bouche est dense, souple en attaque puis concentrée avec des tanins mûrs et fondus qui contribuent à la charpente de ce vin. Bonne longueur soutenue par les tanins fins. Belle expression de Gevrey avec un millésime qualifié d’austère à ses débuts, qui montre une vraie race et une vraie digestibilité 13 ans plus tard. Un vin équilibré qui supportera une longue garde supplémentaire au besoin. Excellent
Pinot Gris Altenbourg Quintessence de Grains Nobles Cuvée d’Or 2008 – Domaine Weinbach : Robe lumineuse, jaune citron avec des reflets dorés. le nez est ouvert, aromatique, porté par une légère acidité volatile, évoquant des arômes de pâte de coing, de miel, de noisette, de raisin sec. la bouche est liquoreuse en attaque, puis dense, pure et acidulée, avec l’acidité qui renforce le caractère charnu de la cuvée. Longue finale précise sur l’abricot. Une cuvée d’or aux mensurations à la mesure de son pédigrée, portant près de 200g/l de sucre résiduel équilibrés par près de 10g/l d’acidité totale en tartrique, en plus d’une forte salinité. Un vin à boire pour lui seul avec quelques mignardises. Excellent
Bordeaux Cuvée Damnation 2006 – Château Roques Mauriac : le vin se montre jeune mais austère en première impression, avec des tanins un peu rudes. Il s’ouvre le deuxième jour sur des notes plus fruitées, et gagne énormément en souplesse et en fruit. Un Bordeaux simple et plaisant. Bien
Pinot Gris Grand Cru Hengst 2009 – Stentz-Buecher : Un vin de robe paille, aromatique sur les fruits secs, les fruits à chair blanche compotés avec une pointe vanillée. la bouche est ample en attaque, d’équilibre demi-sec, profond et crémeux avec une finale douce portée par la vanille. malgré les 15 degrés affichés, l’alcool ne se ressent pas, en revanche on perçoit une légère pointe métallique en finale, qui suggère un léger TCA quasi indétectable, mais qui empêche cette cuvée de rejoindre le firmament des vins d’Alsace. Une belle cuvée réussie en 2009, parfaite sur une fricassée de poulet aux champignons. Très Bien
Kremstal Riesling Senfterberg Piri 2005 – Wiengut Nigl (Autriche) : la capsule à vis est peut-être la raison du gaz carbonique encore présent sur cette cuvée. La robe est or blanc avec des reflets verts. Le nez est frais, sur les agrumes avec une pointe florale. la bouche est franche en attaque, mûre avec une légère amertume en finale. L’ensemble se montre plaisant mais de complexité moyenne, ce qui est un peu décavent pur une cuvée de ce calibre. Bien
Pommard Les Noizons 2009 – Jean-Luc Joillot : C’est un de mes plus anciens coups de coeur en Bourgogne, j’adore la fruité que procure cette cuvée issue de vieilles vignes, et ce quel que soit le millésime. La robe de ce 2009 est encore jeune, le nez est marqué par la cerise noire, la mûre, la pivoine et une touche de violette. La bouche est souple en attaque, sur les fruits frais, avec une trame tannique mûre qui accompagne une belle concentration. Un joli vin savoureux qui se boit aussi jeune ! Très Bien
Côte Rôtie La Chatillonne 1995 – Vidal-Fleury : un vin à point parfait sur les premières côtes de boeuf printanières. Robe , nez sur les petits fruits rouges compotés, la fumée, l’olive, avec une note lardée à l’aération. La bouche est souple en attaque, concentrée et fruitée, mais malheureusement marquée par un léger liège qui entache et raccourcit la finale. Dommage. Bien
Côte Rôtie 1996 – Vidal-Fleury : moins grand sur l’étiquette que la Chatillonne 1995, cette cuvée s’en sort néanmoins pas trop mal. Le nez est parfumé, marqué par des notes de suie et une pointe épicée. La bouche est souple, de demi-corps, avec une bonne maturité. le millésime 1996 n’est pas forcément propice à un développement sur le long terme, mais cette cuvée s’est malgré tout bien conservée. Bien
Gewurztraminer Vieilles Vignes 2007 – Armand Landmann : frais et fruité, avec des arômes de rose et de litchi sans aucune lourdeur grâce à une acidité frétillante, et disposant d’un moelleux discret et bien intégré. Voilà un gewurztraminer de dessert, parfait sur des fraises au sucre un dimanche de printemps. Très belle évolution pour un 2007 qui reste d’une grande jeunesse malgré ses 7 ans d’âge. Bien
Riesling Grand Cru Kessler Cuvée Heisse Wanne 2006 – Dirler-Cadé : une des grande réussite du millésime 2006 en Alsace mais un vin qui évolue rapidement. La robe est or pâle, avec une belle viscosité apparente. Le nez est parfumé, marqué par les fruits à noyau, la poire mûre avec une pointe vanillée. La bouche est pure, élégante en attaque, puis tendre avec une légère douceur bien fondue. La célèbre Wanne se livre ici sur un équilibre souple et pur, frais mais sans l’acidité du somptueux millésime 2008. Un vin en délicatesse, complexe avec une finale assez courte. A boire. Très Bien
Blagny 1er Cru La Pièce sous le Bois 1997 – Domaine Matrot : La robe est foncée avec des reflets tuilés. Le nez est mur et légèrement évolué, avec des notes de pivoine, de fruits rouges cuits et de fumée. La bouche est souple en attaque, puis plus molle avec des tanins fondus. L’ensemble manque de fraîcheur et de pureté et se goûte moins bien qu’il y a 10 ans. Il aurait fallu boire ce millésime chaud plus tôt. Bien
Chasselas 2012 – Paul Blanck : toujours aussi floral et fruité au nez, avec une vraie sensation primeur de raisin juste pressé. La bouche est gourmande, fraîche et avenante, pour un vin toujours aussi délicieux. Fait mouche sur un jambon en croute servi avec un mélange de jeunes pousses parfaitement assaisonné. Bien
Auxerrois Grevenmacher Fels Grand Premier Cru 2002 – Domaine du Clos des Rochers (Luxembourg)
Riesling Grevenmacher Fels Grand Premier Cru 2002 – Domaine du Clos des Rochers (Luxembourg)
Deux derniers vins de la trilogie des 2002 sur le Fels de Grevenmacher, et deux demi-bouteilles plus évoluées que le pinot gris bu plus tôt cette année. Les robes sont encore pâles mais sans reflets verts, Les arômes légèrement vieux, sur des fruits compotés avec une pointe oxydative. La bouche et riesling se montre pure, ample et longue, celle de l’auxerrois plus courte et légère. Dans les deux cas, les cuvées ont été récoltés avec plus de surmaturité que le pinot gris, et cela s’en ressent sur leur évolution. Un bel exemple malgré tout de la capacité à vieillir des vins du Luxembourg. Bien
Hermitage Le Pied de la Côte 1997 – Jaboulet : Nom donné en son temps à la seconde cuvée d’Hermitage de la maison. Je suis agréablement surpris par ce 1997 qui ne m’avait guère enthousiasmé il y a 10 ans. La robe est colorée, rubis profond avec des reflets tuilés. Le nez est aromatique, avec des arômes d’olive, de garrigue et de viande fumée. La bouche est tendre en attaque, souple et marquée par des tanins fins bien intégrés, évoluant sur un équilibre de demi-corps très harmonieux. Finale légèrement chaude, plus légère avec une sensation de petits fruits rouges très agréable. Belle surprise pour ce vin à maturité. Très Bien
Muscat Grand Cru Froehn 2007 – Jean-Philippe et Jean-François Becker : #DrinkAlsace ce vin est l’anti-asperge par excellence. Parfumé, conservant des notes de raisin mûr, avec des fruits à noyau, le nez reste bien entendu marqué par le cépage, mais en version mûre, sans évolution ni caractère herbacé. En bouche, c’est ample, profond, minéral, marqué par une belle trame acide malgré la forte maturité et la légère douceur. Un Froehn de compétition dans une belle année qui le prédestine à la garde. A attendre encore 5-6 ans avant d’en faire un grand vin de table. Très Bien
Gewurztraminer Grand Cru Wineck-Schlossberg 2000 – Vincent Spannagel : #DrinkAlsace un Wineck-Schlossberg tout en finesse et en élégance, à la robe citron et au nez parqué par les épices douces et les agrumes. la bouche est délicatement saline, pure et légère avec une douceur fondue qui reste discrète, finissant net et de longueur moyenne. Un grand cru à l’évolution lente, très abouti en 2000 en version gewurztraminer. Ce weekend il fut parfait pour ouvrir les narines et les papilles à l’apéritif. Très Bien
Toscane Scirus 1996 – Fattoria Le Sorgenti (Italie) : premier millésime réussi pour cette cuvée à majorité de cabernet/merlot, élevée en fut neuf façon Bordeaux. Un super toscan qui a bien résisté au temps avec une robe toujours foncée, un nez pas surmuri au boisé fondu, sur les fruits rouges, les épices douces et la fumée. La bouche se montre contre toute attente charpentée, dense avec des tanins mûrs bien fondus, et avec une acidité mesurée, plus bordelaise que piémontaise. Une belle réussite pour une cuvée qui a toutefois mis du temps à digérer son élevage. Très Bien
Riesling Grand Cru Kastelberg 2002 – Guy Wach : #DrinkAlsace Un vin de gastronomie épanoui, à manier avec précaution. En cherchant le vin idéal pour accompagner une salade crevettes/avocat/pamplemousse rose avec une vinaigrette moutardée à la mangue, j’ai pensé aux tanins et à l’amertume du grand cru Kastelberg, au fruité exotique que donne le riesling dans un millésime tardif marqué par le botrytis comme 2002, et l’inventaire a donné une bouteille de Guy Wach parfaitement conforme aux attentes. La robe est jaune or avec des reflets verts. Le nez est intense, marqué par une légère évolution, des notes fumées mais aussi des agrumes confits, du thé noir, des notes fumées dans un bouquet aromatique complexe. La bouche est pure en attaque, légèrement douce, puis charpentée, plus croquante avec de l’amertume et une belle charpente acide. Je n’oserais pas servir un tel vin à l’apéritif ou sans précaution lors d’une dégustation hédoniste, mais sur le plat, c’est la symbiose parfaite : le pamplemousse rose, l’avocat et les crevettes trouvant un compagnon de jeu remarquable. Excellent
Riesling Sélection de Grains Nobles 2001 – Jean-Louis Schoepfer : #DrinkAlsace une cuvée réussie qui mérite sa médaille d’Or au concours des rieslings du monde. Robe pâle, arômes nets, miellés et citronnés avec une légère pointe de truffe, et une bouche fine à la liqueur fondue, à la belle longueur sur les agrumes confits avec une belle amertume. A peine évolué, c’est un vin à boire mais qui se conservera encore une dizaine d’années au moins. Un domaine basé à Wettolsheim dont on parle peu sur le net, mais qui sort de temps sen temps quelques pépites de ce genre. Très Bien
Alsace cuvée « S » – Domaines Schlumberger : un assemblage jeune de bonne tenue, au millésime non indiqué sur la bouteille. Aromatique, fruité et floral, sec et dense en bouche avec du gras, c’est un vin charpenté très plaisant. Produit avec plusieurs cépages issus des terroirs du Domaine, c’est un vin qui j’ai eu plaisir à trouver dans la courte et pauvre carte d’un restaurant vietnamien, et qui a sauvé notre repas. Bien
Pinot Noir Cuvée René Dopff 2012 – Dopff&Irion : un pinot noir léger et juste mûr, dans un style qui rappelle 20O2. Robe dense au reflets tuilés, nez sur le végétal, la cerise griotte avec des notes fumées. La bouche se révèle fruitée, légère avec de l’amertume, l’aération faisant apparaître des notes de pivoine. la finale est courte et légèrement amère. Un vin sans prétention servi sur une pizza, à terminer. Bof
Auxerrois « H » Vieilles Vignes 2005 – Josmeyer : les vieilles vignes d’auxerrois sur le Hengst ont produit ce qui est certainement le plus bourguignon des blancs d’Alsace. Les arômes de fleurs blanches et de noisette sont ici complétées par une certaine évolution, voire une légère oxydation. Signe du millésime très mur ? La bouche est pure, ample et délicate, avec une belle acidité et un équilibre profond qui possède du gras. Un vin proche de la perfection dans une grande année, si ce n’était ce nez évolué. Espérons qu’il ne s’agit ici que d’un problème sur un flacon. A regoûter. Bien
Pinot Grigio Delle Venezie 2013 – San Floriano : un pinot grigio léger, floral au nez avec une pointe amylique, sec et pur en bouche avec une finale courte. Plaisant pour boire un coup de blanc non boisé, mais sans grand caractère, même variétal. Malgré tout c’est un vin plus régulier qu’un pinot gris alsacien à la sucrosité et à la netteté souvent imprévisible. Bof
Santorini Assyrtiko Wild Ferment 2012 – Gaia Estate (Grèce) : un vin réputé en Angleterre, inconnu en France malheureusement, qui démontre le potentiel des vins grecs. Cépage Assyrtiko sur des vieilles vignes de 80 ans franches de pied, terroir volcanique sur l’appellation Santorini, élevage en partie en barrique de chêne, avec une petite proportion de barrique d’acacia. Le résultat est proche d’un grand bourgogne avec une très fine et noble réduction au nez, apportant des notes de sésame et de noisette grillées venant compléter un bouquet de fleurs blanches. La bouche est franche, saline et tendue dès l’attaque, puis concentrée, précise avec de la densité de fruit et du gras. La finale se montre longue, délicate, salivante. Vendu moins de 17 livres à Londres, le rapport QP est exceptionnel. Je suis séduit ! Excellent
Minervois la Livinière Cuvée Pandora 2004 – Domaine de Courbissac : Parmi les quelques belles références en Languedoc de la carte du restaurant le Boudin Blanc à Londres, ce Minervois produit par l’Alsacien Marc Tempé, d’une grande jeunesse. Robe violacée, brillante, profonde ; nez initialement à peine réduit, et une fois carafé, ouvert sur les fruits noirs, les épices avec une pointe de réglisse. Bouche suave, charnue, concentrée avec une bonne sapidité, finissant sec et gras. Un joli fruit pour ce vin de caractère qui évolue parfaitement bien. Très Bien
Riesling 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace une cuvée générique issue des vignes de Turckheim qui évolue bien. La surmaturité légère du nez donne des arômes d’agrumes murs, avec une légère pointe pétrolée qui trahit les 7 ans du vin. La bouche est franche, saline, d’équilibre sec, la pointe de sucre résiduel se traduisant par un moelleux plus gras que sucré. Un vin savoureux qui conserve son charme. Très Bien
Chambolle Musigny Les Veroilles 1997 – Bruno Clair : traditionnellement toujours délicieux même dans les petites années, cette bouteille de 1997 se montre en demi-teinte. La robe prend des reflets tuilés, le nez évoque la pivoine, la cerise griotte et la fumée avec des notes d’évolution. La bouche reste tendre, mais de demi-corps et au fruité fugace, avec des tanins fondus qu’on ressent cependant bien en finale. Le bouchon est parfait, c’est à mon avis une cuvée à terminer. 1998 et 1999 se montrent bien plus jeunes. Bien
Riesling Silberberg 2003 – Rolly-Gassmann : une grande réussite dans un millésime chaud et sec. 2003 a fait souffrir la vigne, par sa canicule mais aussi sa sécheresse. Les deux combinées ont souvent ralenti la maturation du raisin, plutôt que de leur donner un caractère confit. Si les vins récoltés tôt pour « garder de la fraîcheur » se dégustaient bien en 2004 et 2005, ce sont désormais les cuvées récoltées à parfaite maturité qui évoluent parfaitement bien. Ce Silberberg possède une robe or blanc marquée par des reflets verts. Le nez est aromatique, fruité avec des arômes de fleurs jaunes et de fruits à noyau mûrs, à peine marqué par une pointe de raisin sec qu’on trouve parfois en 2003. La bouche se montre d’une grande jeunesse, d’équilibre sec avec du fruit et de la chair en attaque, évoluant sur un équilibre puissant et cristallin, avec une longue finale. Une belle réussite et une évolution lente après 10 ans, qui suggère une capacité très grande de continuer son évolution sur 20 ou 30 ans. Une grande réussite dans un millésime difficile pour le riesling. Très Bien
Nahe – Dorsheim Goldloch Riesling Grosses Gewachs 2011 – Schlossgut Diel (Allemagne) : un grand cru remarquable sur un terroir riche en minéraux, tirant son nom des recherches d’or effectuées au 17e siècle. Le nez est pur, d’intensité moyenne, avec des agrumes, de l’amande et une pointe de silex. La bouche est sèche, presque austère en attaque, puis cristalline, franche et pure avec une acidité ciselée qui apporte une touche de légèreté à un vin concentré. Longue finale saline, vin remarquable. Très Bien
Riesling Grand Cru Rosacker 2007 – Sipp-Mack : un vin très mûr parfaitement réussi en 2007. La robe est jaune or avec de la brillance. Le nez est mûr, marqué par la pêche, les fruits confits, le miel, avec une touche fumée. La bouche est ample en attaque, concentrée avec de la chair, une acidité bien présente et une légère rondeur, terminant sur une longue finale légèrement amère, marquée par des arômes plus floraux. Le vin évolue très bien, sans sécheresse, mais il est désormais à maturité. A boire dans les cinq ans pour profiter de son équilibre avant que l’amertume ne devienne peut-être plus dominante. Très Bien
Riesling Grand Cru Schlossberg Cuvée Sainte Catherine 2000 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace. Réglisse, fumée, agrumes frais, pamplemousse forment un nez complexe et évolué. La bouche est dense, mûre et charnue, sèche avec une évolution déjà sensible. La finale mêle agrumes et anis, sur un registre sérieux. Un vin à boire, à table sur des poissons de rivière en sauce. Très Bien
Pinot Gris Grand Cru Mambourg 2005 – Domaine Baumann : la robe dorée reste claire et brillante. Le nez est fruité, légèrement évolué, avec du miel, des fruits jaunes et une pointe oxydative. La bouche est moelleuse en attaque, puis légère et souple avec une légère salinité. Le vin se boit assez bien, d’un style demi-sec qui passe à table sur des mets riches, mais je ne retrouve pas le caractère et la profondeur du Mambourg. Un vin d’un domaine éphémère, qu’on oubliera sans peine. Bien
Pinot Gris Rotenberg Vendange Tardive 1996 – Zind-Humbrecht : La robe est vieil or, avec des reflets cuivrés. Le nez est complexe, initialement marqué par une note de miel et de truffe noire, puis prend des arômes de pâte de coing, de pomme compotée, d’agrumes confits avec une pointe fumée. La bouche est ample et moelleuse en attaque, puis acidulée, pure et concentrée avec une acidité citronnée fine et une finale sapide. Un vin profond à maturité, complexe, magnifique sur des Saint-Jacques laquées à la sauce soja. Excellent
Côtes du Jura Fleur de Marne « En Chalasse » 2007 – Domaine Labet : un chardonnay floral mûr et abouti, marqué au nez par de fines notes de sésame grillé, mais aussi des fleurs jaunes et une note de miel. La bouche est ample en attaque, puis de bonne densité, pure avec du gras. Le boisé est discret, mais avec l’acidité allonge la finale en l’asséchant un peu. Bel élevage et bonne réussite pour un 2007. Très Bien
Sylvaner Réserve 2010 – Domaine Weinbach : arômes de fruits à chair blanche avec une pointe d’agrumes et de mousseron, sec et fruité, frais voir vif en bouche conformément au millésime, c’est un vin qui se déguste actuellement sur sa fraîcheur. Très plaisant avec les premières chaleurs du mois de Mai. Bien
Muscat Tradition 2012 – Bott Frères : sec et croquant avec un fruité délicat comme souvent en 2012, voilà un muscat léger de bonne facture, délicieusement apéritif. Bien
Riesling Cuvée Frédéric Emile 375e anniversaire 2001 – Trimbach : la cuvée du 375e anniversaire est désormais à son apogée. Robe dorée, nez délicat, riche et surmuri, avec des notes de miel, de citron confit, une belle déclinaison d’agrumes et une pointe d’encaustique. Le nez se montre déjà pétrolé mais d’une belle complexité. La bouche est sèche en attaque, puis dense, fraîche avec du gras. Longue finale sur le pétrole et la citronnelle. Au top des grandes années de Frédéric Emile, il y a le 1990, le 1983, désormais on peut sans peine y ajouter le 2001 cuvée 375e anniversaire. Excellent
Gewurztraminer Vendanges Tardives 2005 – Trimbach : la focalisation à outrance sur les riesling du domaine fait souvent oublier que la maison de Ribeauvillé est également maître dans les autres cépages, et sur des styles plus moelleux. La maison ne produit pas des VT et SGN à la chaîne chaque millésime, mais lorsque l’année se prête, elle met ses meilleurs terroirs à contribution pour produire des cuvées de haut vol. Une mise sur le marché tardive permet en outre de les boire à maturité. Cette vendange tardive de gewurztraminer a toutes les qualités de botrytis qu’on attend d’un millésime comme 2005 : le miel, les fruits confits se mèlent aux arômes de fruits exotiques et d’épices, la bouche possède un moelleux bien intégré, un fruité charnu et une belle acidité qui rend le tout digeste. Un vin agréable au dessert. Très Bien
Pétrus 1982 (Pomerol) : Cet obscur objet du désir… Voilà un vin que je rêvais de déguster depuis longtemps. Robe rouge brillante avec des bords tuilés, montrant une évolution normale pour un vin de plus de 30 ans. Le nez est ouvert, mûr et complexe, avec des arômes de pain grillé, de fumée et de cuir, évoluant à l’aération sur du poivron rouge, de la pivoine, et une pointe de fourrure. En bouche l’attaque est souple et mûre, le tanin velouté est très présent sans assécher. Le vin montre une bonne concentration sans surmaturité en milieu de bouche, avec une patine très agréable. Le fruité charnu est encore très présent, renforcé par le caractère onctueux des tanins. Très longue finale sapide, fruitée avec une note de chocolat noir. Un grand vin de légende à maturité, harmonieux et abouti. Servi par une amie pour une grande occasion, fût-elle triste ; un très grand moment. Exceptionnel
Vin de Pays d’Allobrogie Molette 2009 – Domaine de Vens le Haut : joliment fruité au nez, sec, dense et salin en bouche avec du gras. Bien
Riesling Andlau 2008 – Marc Kreydenweiss : #DrinkAlsace mon coup de coeur du weekend. Un joli vin sec et salin, aux arômes d’agrumes frais, de pêche blanche avec une note de silex. La bouche est délicate, sèche et aérienne, avec cette finesse que les grès d’Andlau savent donner au riesling. La finale est saline, longue, salivante à souhait, l’acidité étant mure et sans anicroche. J’avais été surpris par le caractère parfois légèrement oxydatif de cette cuvée après sa mise, mais si cette bouteille est typique de l’évolution de la cuvée, c’est aujourd’hui un vin délicieux, rafraîchissant, le genre de vin qui accompagne un début de repas après l’apéritif à condition d’en avoir une deuxième bouteille au frais. Bravo ! Très Bien
Marsannay Les Finottes 2003 – Domaine Bart : belle robe soutenue, brillante avec des bords à peine tuilés. Le nez est parfumé, mélangeant les fruits frais (cassis, mûre) avec des notes de ronce et de fumée, trahissant une légère évolution. La bouche est tendre, souple en attaque, puis charnue, de bonne concentration, avec une finale de bonne longueur, sur les fruits compotés. Moins grand que les Champs Salomon au statut de 1er cru potentiel, le vin montre une belle évolution à plus de 10 ans d’âge. Mais il faut le boire pour profiter de ce joli fruit, avant qu’il ne disparaisse. Bien
Riesling Les Pierrets 2004 – Josmeyer : une cuvée classique au nez équilibré, légèrement pétrolé avec des notes d’agrumes très agréables. La bouche est sèche, fraîche en attaque, puis charnue avec une acidité importante mais pas mordante qui persiste longtemps en finale. Pas de notes végétales ni d’arômes d’aspérule ou de gentiane sur ce riesling 2004 très réussi, parfait à boire à son 10e anniversaire. Très Bien
Muscat Les Marnes Vertes 2004 – Domaine Loew : #DrinkAlsace l’évolution du muscat Ottonel se traduit par des arômes intenses de bourgeon de cassis au nez. La bouche se montre malgré tout franche en attaque, puis fraîche avec du croquant. Point de raisin frais sur ce vin de 10 ans d’âge, mais un bon relais des arômes de cassis et de pêche en finale. Bouteille moins fatiguée que la précédente bue. Bien
Vosne Romanée 1er Cru Les Suchots 1997 – Confuron-Cotétidot : robe tuilée, arômes de fruits cuits avec une touche végétale, on sent le millésime chaud. La bouche est souple avec un tanin sec, évoluant à l’aération sur plus de chair avec un fruit qui se montre encore bien présent. La finale évoque la ronce avec une légère amertume. Il est plus que temps de boire ce Suchot 1997, une ratatouille accompagnant à la côte de boeuf dominicale a permis à l’aubergine de bien canaliser la légère amertume du vin. Bien
Sylvaner Brandstatt 2007 – Domaine Otter : originaire du grand cru Hatschbourg dont il ne peut pas revendiquer l’appellation, voilà un vin intéressant dans le grand millésime 2007 sur ce cru. Mur, concentré, vinifié sec et élevé sur lies, le vin dévoile un corps ample et profond, généreux avec une belle pureté de fruit. Là où le riesling peine parfois à produire des vins suffisamment murs pour que l’acidité du raisin laisse place à la salinité du terroir, voilà un vin qui aurait pas mal de chose à dire à ses congénères de l’appellation Alsace Grand Cru Hatschbourg. Très Bien
Saint Julien 1996 – Château Léoville Las Cases : La notion de « super second » qui caractérise les meilleurs 2nd cru classés du Médoc se retrouve bien dans ce grand vin issu d’une grande année. La robe est profonde, à peine plus clair sur les bords, sans évolution. Le nez est mûr, fumé et épicé, dévoilant à l’aération des notes de petits fruits noirs. La bouche est dense, souple en attaque grâce à des tanins fins et bien intégrés, puis dense et sapide. Le vin est élégant (12,5 l’alcool seulement), longiligne, très jeune encore. Longue finale portée par le fruit, avec une rétro-olfaction sur la réglisse. Un grand vin produit par les meilleures parcelles du domaine (celles proches de Latour), qui reste accessible au même prix que les derniers grands millésimes, l’âge en plus. Parfait sur de tendres tranches de boeuf wagyu accompagnées d’une crème de poivrons rouges. Excellent
Crozes Hermitage blanc 2011 – E. Guigal : nez très typé, floral et marqué par les fruits à chair blanche, avec une touche plus oxydative. Fin, de bonne densité, très typé marsanne en bouche, avec du gras. Belle finale sapide. Élégant à table avec de la fraîcheur. Bien
Clos Saint Denis 2008 – Domaine Castagnier : un beau flacon délicieux à boire dès à présent, avec une pureté de fruit remarquable. Des notes de pivoine, de cerise rouge et de fumée forment un nez gourmand et précis. La bouche est ample, épurée avec des tanins fins et frais. Belle définition pour cette belle réussite. Très Bien
Côtes de Brouilly 2011 – Georges Duboeuf : une cuvée nette, simple mais très constante d’un millésime à l’autre, qu’on aime retrouver à prix sage au restaurant (ici une grande chaine nationale spécialisée dans la viande). Bien
Crémant d’Alsace rosé – Domaine de l’Oriel : je ne bois pas beaucoup de crémant rosé mais lorsqu’il est fait sans malo comme ici, j’apprécie son fruité net. Belle teinte rose saumonée. Le nez est élégant, fruité, avec de délicates notes de fraise des bois. La bouche est franche, vive avec une mousse compacte, une bulle moyenne et un joli fruité charnu. Mon style de crémant rosé préféré. Très Bien
Vin de Pays des Collines Rhodaniennes Saxeolum 2009 – Louis Chèze : beau millésime pour cette cuvée des vignobles anciens des bords du Rhône. Comme d’autres vignerons du coin, la maison Louis Chèze a replanté les coteaux des collines rhodaniennes anciennement plantées par les romains, produisant une syrah au style septentrional. Belle maturité au nez avec des arômes de fruits noirs et de fumée, complétés par un toasté encore très présent, mais agréable. La bouche est ample, profonde et de bonne densité, avec des tanins présentés et gras. Une belle bouteille qui a parfaitement accompagné un belle cote de boeuf grillée. Très Bien
Auxerrois Vieilles Vignes 2010 – Paul Blanck : cet obscur objet du désir… depuis que j’avais eu la chance de le déguster fin 2011, j’attendais avec impatience la sortie de cet auxerrois vieilles vignes 2010, patientant avec les très bons 2008 et 2009. Lorsque le vin est enfin apparu au tarif, je me suis empressé d’en commander un carton. La robe est pâle, brillante avec de l’éclat. Le nez est marqué par des arômes de fleurs jaunes, de beurre et de fruits à chair blanche, très typé auxerrois. La bouche est pure et ample en attaque, puis dense avec de la fraîcheur et du gras. La pureté du vin le rend facile à boire, et son gras avec une acidité équilibrée en font un vin facile à boire à table. Ce midi par exemple, avec des filets de poulet marinés et des spaghetti de courgette au fromage. Cette cuvée est vraiment une référence en auxerrois alsacien. Très Bien
Muscat 2012 – Domaine de l’Oriel : probablement LE muscat du millésime 2012. Cépage délicat et capricieux, le muscat produit une petite récolte aux rendements très variables, selon la coulure et le climat du millésime. Entre des vins dilués et manquant légèrement de maturité, au style herbacé et poivré, qui accompagnent délicieusement des asperges sauce mousseline au printemps, et d’autres cuvées récoltées trop mûres, manquant de fraîcheur et trop chargées en sucre résiduel, trouver le muscat originel aux arômes de fleur d’oranger et de raisin frais, et possédant du croquant en bouche, est devenu un exercice difficile. Après le grand millésime 2009 pour ce cépage, 2012 a donné un bon nombre de cuvées au fruité retrouvé. Mais j’ai rarement dégusté une cuvée possédant autant de chair, de fruit et de croquant que sur cette cuvée 2012 de Claude Weinzorn à Niedermorschwihr. La robe est pâle, le nez parfumé, mêlant melon, raisin de muscat, fleur d’oranger avec une touche de pêche blanche. La bouche est fraîche, dense, charnue et acidulée, avec une vraie sensation de croquer dans une grappe de raisin frais. Gardez les vins moins mûrs sur les asperges voilà un vin qui accompagnera magnifiquement un repas estival, de l’apéritif au melon en entrée, suivi par une salade de riz au thon et crevettes, généreusement parfumée à l’aneth, à la ciboulette et au basilic. Le muscat d’Alsace adore la cuisine aux herbes. Moins de 1500 bouteilles produites, qui viennent à peine d’être mises en vente au domaine (10€ départ cave). A bon entendeur… Très Bien
Sylvaner Finkenberg 2008 – Maurice Heckmann : dernier verre en tout beauté pour cette cuvée dont la vieille parcelle sur Alvolsheim a malheureusement été arrachée, faut j’imagine d’une productivité suffisante pour en faire un vin de bon rapport Qualité prix. Le nez est bouqueté, délicat avec des notes d’amandes, de poire et de silex. La bouche montre une légère évolution, avec un supplément de gras qui vient s’ajouter à la structure longiligne et élégante. J’ai adoré tous les flacons de ce carton, dommage que le succès commercial n’ait pas été au rendez-vous pour cette cuvée. Il faut désormais se diriger vers le riesling Finkenberg pour retrouver cette salinité et cette fraîcheur. Très Bien
Chiroubles Château de Javernand 2011 – Georges Duboeuf : un vin au fruité net, sur les petits fruits rouges, avec une belle longueur en bouche, sur un équilibre fin et frais. Plaisant servi frais par ce temps chaud, on en boit sans fatigue. Bien
Riesling Grand Cru Frankstein 1998 – Domaine du Rempart : robe dorée, gardant un bel éclat. Les arômes d’agrumes confits, de fleurs séchées et de miel trahissent une évolution qui reste mesurée pour un vin de 16 ans d’âge. La bouche est franche en attaque, finement acidulée, puis charnue, fruitée avec une belle longueur. Belle conservation pour un vin de demi-corps, très peu botrytisé pour le millésime. Bien
Crémant d’Alsace demi-sec – Wolfberger : je n’attendais pas grand-chose de cette cuvée reçue en cadeau, à la conservation et à l’ge inconnu. Contre toute attente, le nez se montre d’une bonne netteté, avec des fruits à noyau et des fruits à chair blanche compotés. La bouche est bien entendue tendre en attaque, avec une douceur presque pas marquée, surtout comparée à celle de certains crémant brut exagérément dosés. Finale assez courte, mais nette. Bien
Vin de Savoie Gamay 2009 – Domaine de Vens le Haut : un des plus beau gamay réalisé en Savoie. La robe reste dense et profonde, d’une grande jeunesse avec un bel éclat. L’élevage sous bois marquait le vin dans ses jeunes années, mais se montre désormais très fondu au milieu de petits fruits compotés. La bouche est dense, suave en attaque, puis concentrée, fondue avec des tanins fins et gras, terminant sur une longue finale portée par les petits fruits rouges. Une belle réussite en 2009. Très Bien
Vin de Savoie Persan 2007 : le nez reste fruité et montre une légère évolution. La bouche est franche en attaque, fine et fruitée avec une acidité sensible qui amène de la fraîcheur en finale. Un vin élégant qui possède du caractère, à boire sans plus attendre. Bien
Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Bergbieten 2007 – Domaine Loew : un grand vin de terroir à la pureté exceptionnelle. La robe est pâle, avec des reflets dorés, et une belle onctuosité. Le nez est délicat, marqué par des arômes de rose, d’épices, et une légère pointe de fruits mûrs. La bouche est douce en attaque, puis saline, dense et complexe avec une longue finale. La première impression de ce vin m’a immédiatement rappelé le gewurztraminer Grand cru Schoenenbourg 2007 du Domaine Agapé. Dans les deux cas, un terroir de marnes à gypse, l’air de famille est évident. Excellent
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