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Les Vins de 2013 – Trimestre 4

Compte rendu des vins dégustés d’octobre à décembre 2013, dont un élégant Château Chalon 2000 du Domaine Macle.

Ribera del Duero Reserva 2008 – Tinto Pesquera : un vin espagnol élevé deux ans en barrique neuve, qui fleure bon la vanille, le lait chaud, le cacao, avec des notes toastées bien définies. La bouche est dense, droite comme un i comme souvent sur cette appellation, mais les tanins frais et l’acidité sont adoucis par le gras qu’apporte le boisé. Un vin un peu rugueux, encore jeune, mais qui fut choisi pour accompagner une côte de bœuf des alpes autrichiennes rassie pendant 8 semaines, et l’association a été splendide. Très Bien

Sylvaner Mittelbergheim 2007 – Lucas Rieffel : finalement une belle bouteille qui évolue parfaitement bien.
Robe pâle, nez mur et marqué par l’élevage sur lies, avec une note vanillée qui vient accompagner des arômes de fruits à noyau. La bouche est aérienne, sèche avec du gras, une belle fraîcheur et une finale nette. Un vin pur, contrairement à la bouteille légèrement oxydée bue en janvier dernier. Bien

Tokay Pinot Gris Vendanges Tardives 1985 – Sick-Dreyer : une superbe VT de style ancien. La robe se montre or pâle, brillante, encore jeune. Le nez est parfumé, légèrement évolué avec des arômes de froment, d’herbe sèche, de miel sec et de noisette, avec une pointe de beurre. La bouche est ample, quasiment sèche avec un moelleux très léger, issu probablement plus du gras que du sucre résiduel. L’équilibre est complexe, le vin se montre élégant et de bonne longueur. Un bon vin d’un domaine qui était à l’époque sur le devant de la scène des grandes maisons alsaciennes. Ah si seulement j’avais eu un ris de veau poêlé sous la main… Bien

Châteauneuf du Pape rouge 2010 – Domaine du Grand Tinel : robe rouge sombre, opaque mais brillante. Le premier nez est parfumé, sur la cerise noire, puis évolue sur les fruits rouges confiturés avec une pointe d’eau de vie. La bouche est souple en attaque, aérienne mais relayée rapidement par un niveau d’alcool assez élevé qui parait brûlant. Le vin évolue sur son fruité très mûr, moyennement épicé mais marqué par des notes de cacao, en restant souple et fluide, mais finissant toujours sur ce caractère chaud. Une cuvée plaisante par son fruité et sa pureté, mais rapidement fatigante par son degré d’alcool en dégustation pure. A table, son velouté accompagne les plats en les enrobant. Très Bien

Châteauneuf du Pape rouge Tradition 2010 – La Célestière : la robe est sombre et opaque. Le premier nez est aromatique, puissant et épicé avec des notes de ronce, puis évolue à l’aération sur des notes de cerise à l’eau de vie et de chocolat, avec une pointe épicée. La bouche est souple en attaque, puis ronde avec des tanins présents amplifiés par un niveau d’alcool assez élevé. La finale reprend les notes de ronce du nez, avec l’alcool qui ressort. Une cuvée de grande précision, parfaitement bien vinifiée, plus agréable à table qu’en dégustation pure. Bien

Deux cuvées d’un millésime très mûr et de petits rendements, qui a eu pour effet de faire monter le degré d’alcool au-delà de 15 degrés. L’appellation souffre du réchauffement climatique avec des effets sensibles depuis le fameux millésime 2003. La dominante de grenache donne beaucoup de souplesse aux deux vins, mais l’alcool ressort en dégustation pure. Les tanins sont un peu discrets pour accompagner une viande corsée (un steak de hampe domine). Il faut aller sur des viandes braisées avec une sauce sirupeuse accompagnées de pâtes pour maîtriser l’alcool et rétablir l’équilibre. Sur la cuvée de La Célestière, le bouquet garni, voire le laurier dans la sauce aideront à accompagner cette amertume ainsi que le caractère ronce plus végétal. Dans les deux cas, un lièvre à la royale serait certainement l‘accord parfait. A respectivement 20 et 23 euros la bouteille, ce sont de beaux rapports qualité prix, des vins à boire maintenant ou dans les 10 ans qui viennent sur une cuisine d’hiver.

Sylvaner Bollenberg 2008 – François Schmitt : Grand terroir, grand vin à maturité, heureux ceux qui ont pu en acheter à temps. Belle complexité au nez, bonne salinité en bouche, un vin sec de caractère facile à boire. Très Bien

Wachau Loibner Riesling Federspiel 2011 – Weingut Knoll (Autriche) : nez ouvert avec des notes de pierre mouillée et d’ananas, léger et croquant en bouche avec une belle acidité mûre, c’est un vin élégant et pur qui se boit facilement à l’apéritif ou sur une sélection de ambons tyroliens… Bien

Wachau Loibner Riesling Smaragd 2011 – Weingut Knoll (Autriche) : la robe est plus intense avec un disque plus épais. Le nez se fait plus discret, plus fruité avec des notes de fruits à noyau. La bouche est ample, sèche avec du gras et une salinité fine soutenue par une acidité discrète. Moins aérien que le précédent mais plus corsé, le vin accompagne bien le poisson avec une sauce aux girolles. Très Bien

Kamptal Göbelsburger Grüner Veltliner 2012 – Weingut Schloss Göbelsburg : épicé et aérien au nez, frais et fringant en bouche avec une fine salinité, voilà un Grüner Veltliner parfait à boire dès à présent. Bien

Riesling Clos Sainte Odile 2011 – Pierre Sparr successeurs : premier millésime encourageant pour les nouveaux propriétaires du Clos. J’ai toujours aimé acheter le riesling Clos Sainte Odile pour cuisiner ma choucroute, car c’était un vin peu cher qu’on trouvait dans les supermarchés alsaciens près de chez moi. Et qui possédait l’acidité nécessaire pour faire la cuisine. Mais le clos situé sur le Schenkenberg surplombant Obernai a changé de main et vole désormais vers de nouvelles ambitions. J’étais content de recevoir cet échantillon. Marcel Wohlgemuth a racheté le Clos Sainte-Odile à Obernai en 2010. La maison Pierre Sparr successeurs propriété de la Cave de Beblenheim, s’occupe de la vinification. Et la récolte 2011 est donc leur premier millésime. Derrière l’effet d’annonce, le ramage se rapporte-t-il au plumage ? Le vin présente une robe or blanc brillante, avec des reflets argentés. Le nez est parfumé, d’intensité moyenne, porté par les fleurs blanche, une pointe de pamplemousse et de poivre blanc, avec une nuance anisée qui apparaît à l’aération. L’attaque en bouche est franche, portée à la fois par une légère amertume et par un moelleux discret, évoluant sur un équilibre tendre, gras et léger, avec une finale plus amère. L’acidité est en retrait, comme souvent en 2011, conséquence de la bonne maturité du raisin et du caractère encore discret du terroir marno-calcaire. Les rendements sont visiblement en baisse, la maturité en hausse, la pureté et l’absence de notes terpéniques prononcées montre un très bon travail en cave. 2011 vient malheureusement après quatre très beaux millésimes en Alsace, mais en comparaison des autres vins produits cette année, on est sur la bonne voie. Est-ce pour cela que le millésime n’est pas annoncé sur le devant de l’étiquette ? Reste à travailler les sols, à attendre que la vigne s’adapte au changement de conditions de culture, et il y a fort à penser que la cuvée est sur une bonne trajectoire pour devenir de bon niveau. Et peut-être un jour se rapprocher des meilleures cuvées issues du Schenkenberg produites par Marc Seilly. En attendant le vin accompagne déjà une choucroute dans le verre, et plus dans la cuisson. Et vendu un peu plus de 10€ la bouteille, cela fixe l’ambition de cette cuvée à suivre. Bien

Chignin Bergeron La Bergeronnelle 2004 – Les Fils de René Quenard : un Chignin Bergeron à pleine maturité, au nez de miel de bruyère, de fleurs jaunes avec une pointe fumée. Sec et gras en bouche, sans aucune surmaturité comme c’est le cas dans la cuvée la Cigale, c’est un vin ample et pur qui se déguste magnifiquement bien en ce moment. Très Bien

Riesling Kabinett 2012 – Weingut Schloss Vollrads (Rheingau, Allemagne) : un Riesling frais et léger, au nez d’agrumes et d’herbe coupée qui rappelle les Alsace du côté de Scherwiller. Bouche sèche, franche en attaque, puis légère, croquant et nette, avec une finale sur la pomme. Un riesling aérien et léger, de bonne maturité. L’équilibre est légèrement tendre analytiquement parlant (12,0% alc., 9,4 g/l de sucre résiduel), mais les presque 8g/l d’acidité totale en tartrique compensent largement le léger moelleux et donnent un style plus que sec. Après les vins autrichiens, voilà encore une valeur sûre pour ceux qui cherchent un riesling fiable et homogène. Bien

Gewurztraminer Sigillé 1990 – Gustave Lorentz : une bouteille agréable par sa complexité et sa patine. La robe se montre or blanc, brillante. Le nez est parfumé, équilibré, épicé à souhait avec des arômes de fleurs séchées, de vanille, d’épices grillées et une pointe citronnée très agréable à l’aération. La bouche est d’équilibre demi-sec, ample et de densité moyenne, avec un caractère mur et évolué. A pleine maturité c’est un vin magnifique sur des fromages affinés, ou un plat chinois, poulet aux champignons noirs par exemple. Très Bien

Côtes du Jura 2007 – Domaine Macle : robe dorée, belle pureté au nez avec un caractère oxydatif franc et floral, dominé par la pomme et la noix. Bouche légère, pure et de bonne densité avec une fine acidité. Le caractère oxydatif est très présent sur cette cuvée qui possède de l’ampleur. Très Bien

Sylvaner Collection 2007 – Kuentz-Bas : un grand vin qui se fait tout petit. Derrière l’étiquette Collection qui cache les cuvées issues du négoce de cette belle maison de Husseren se cache un trublion, puisque cette cuvée est issue des vignes du domaine, conduites en biodynamie. Le nez est puissant, marqué par une légère évolution, avec des arômes de fruits à chair blanche, de vanille, de noisette, et une pointe fumée. La bouche est ample en attaque, puis profonde de bonne densité avec du gras. Un vin concentré qui possède une certaine minéralité signant une origine probablement très bonne, qui finit sur une note de mangue traduisant une légère surmaturité. Ne vous laissez pas bluffer par son petit prix (moins de 7€), il s’agit là d’un vin taillé pour une très longue garde comme souvent chez KB, apte à accompagner des plats consistants (j’opterai pour une blanquette de volaille la prochaine fois, nos tartes flambées ont été dominées par le vin). Quand je bois de tels vins, je me dis que décidément, la maison Kuentz-bas est revenue à son niveau d’avant 2000. Très Bien

Pinot Noir Weid 2006 – Lucien Albrecht : une cuvée ambitieuse qui se révèle pleinement aujourd’hui. Issue d’une parcelle de pinot noir plantée à haute densité dans la partie Sud du Bollenberg, la cuvée Weid a toujours été ambitieuse dans sa recherche d’un style bourguignon. Si le bois neuf dominait un grand millésime comme 2005, la proportion a été réduite en 2006, dotant le vin d’un bel équilibre. La robe est sombre et à peine évoluée pour un vin de 7 ans. Le nez est parfumé, fumé, toasté avec une pointe de cerise noire et une évolution sur un caractère épicé. La bouche est dense, profonde, puissante avec des tanins présents mais fins et bien intégrés. La patine du temps a rendu l’équilibre soyeux, et le vin propose une belle longueur en bouche. Pour moi 2006 signe la grande réussite de cette cuvée, avec un vin dont le style corsé rappelle les bourgognes de Pommard. Très Bien

Hermitage rouge 2002 – E. Guigal : la robe est foncée, avec des bords plus clairs. Le nez est parfumé, fumé, avec des notes de suie, et des petits fruits noirs qui apparaissent après une heure d’aération. La bouche est serrée, corsée et vive en attaque, puis dense avec des tanins fondus mais bien présents. Finale plus épicée qui reste dominée par la fumée. Une bouteille légèrement austère qui se révèle après aération, suggérant qu’une garde complémentaire de quelques années est possible. Bien

Riesling Clos Mathis 2005 – Domaine Ostertag : un nez net et de bonne intensité, marqué par une note pétrolée et une pointe d’élevage sur lies. La bouche est dense, sèche en attaque, puis puissante avec du gras. Une impression de puissance se dégage de ce vin, particulièrement dans la longue finale. Très Bien

Pinot Gris Grand Cru Rangen 2002 – Bruno Hertz : la robe est dorée, brillante, lumineuse, presque fluorescente. Le nez est aromatique, avec des notes surmuries de miel, de mirabelle, de noisette avec une pointe grillée. La bouche est moelleuse en attaque, de demi-corps avec une acidité fine. Le caractère charnu se retrouve dans la longue finale marquée par la gelée de coing. Une cuvée riche qui évolue très bien. Très Bien

Pinot Blanc Les Lutins 2007 – Josmeyer : une bouteille couleuse sauvée du carton, qui se montre très légèrement oxydée et peu nette au nez, mais conserve l’onctuosité et le gras de la cuvée en bouche. Certains autour de la table le trouvent pas trop mal, mais en fait la cuvée est juste très en dessous de son potentiel. Difficile de détecter une bouteille défectueuse quand elle reste assez plaisante à boire : c’est de nature à faire douter ceux qui en ont lu des éloges sur la Toile. Dommage pour cette quille, et au plaisir de retrouver la prochaine dans la carafe !

Chamoson Johannisberg 2004 – Simon Maye (Suisse) : Si le Valais était la Bourgogne, Chamoson serait certainement l’équivalent de Beaune, tant les rouges ET les blancs donnent de très bons vins. Ce 2004 récolté à très bonne maturité il se dégustait légèrement moelleux dans sa prime jeunesse. A bientôt 10 ans d’âge, il n’a pas pris une ride, et derrière une robe jaune citron possède toujours un nez floral évoluant sur des fruits noyaux. La bouche est tendre, pure et saline avec du gras et une pointe lactée présente en finale. L’alcool et l’acidité apportent une touche de fraîcheur en finale, et à l’instar des blancs du Rhône en France si le vin n’est pas au mieux sur un plateau de fruit de mer, c’est un régal sur des plats épicés, des blanquettes et des spécialités au fromage. Très Bien

Bolgheri Il Bruciato 2011 – Tenuta Quado Al Tasso (Italie) : un domaine de la sphère Antinori et un vin Toscan typé moderne, avec son assemblage de cabernet, merlot et syrah. Le boisé et les petits fruits rouges dominent un nez encore jeune, la bouche est dense, ronde et acidulée, avec une acidité qui renforce le fruité acidulé de l’équilibre, sur des tanins souples. Agréable à table, mais à carafer deux heures ou à garder 3-4 ans de plus. Bien

Bandol Rouge 2009 – Château de Pibarnon : Encore jeune mais étonnamment ouvert pour son âge, le vin se montre profond, parfumé, avec des notes de cacao, d’épices et de fruits noirs. La bouche est ample et concentrée avec des tanins soyeux très présents. Une impression de velouté qui caractérise ce millésime riche dans ses jeunes années. Très tentant de le boire maintenant, mais le souvenir des grands 88 et 90 récemment bu encourage à une longue garde. Très Bien

Côtes du Jura Chardonnay Les Chamois du Paradis 2004 – Jean-François Ganevat : un élevage de 5 années avec peu d’ouillage sur la fin a donné un vin riche, au nez fruité légèrement oxydatif, pur et frais en bouche, mais fatigué sur ce flacon. Evolution standard ou cas particulier d’une bouteille, le prochain flacon confirmera cette impression. Bien

Sylvaner Grand Cru Zotzenberg Grains de Passion 2007 – Domaine Wittmann : #DrinkAlsace un vin moelleux particulièrement à l’aise au dessert en ce moment. La orbe dorée très brillante annonce rapidement un nez ouvert et intense, marqué par le miel, le coing, les fruits jaunes dont la mirabelle. La bouche est moelleuse, ample avec une belle pureté, évoluant sur un style charnu et moelleux. Belle finale pure et de bonne longueur avec une légère amertume. Un vin fruité très plaisant à boire au dessert dès à présent, qui devrait se montrer moins moelleux dans 10-15 ans. S’il en reste. Bien

Zind 2003 – Zind-Humbrecht : dernière cuvée assemblant les auxerrois et pinots blancs du Herrenweg, Rotenberg et Windsbuhl, ce 2003 a été récolté à pleine maturité, e qui lui a donné un bel équilibre abouti même si les sucres résiduels étaient imposants en théorie (30g/l). Mais cette maturité physiologique a permis de produire un vin équilibré, qui évolue très bien au vieillissement et se montre aujourd’hui presque sec, fruité et charnu avec un sensation de pulpe marquée. Les arômes évoquent la pêche, la poire mûre, le miel, la bouche se montre ample et moelleuse avec un finale saline très agréable. Moins classique pour un pinot d’Alsace que le 2007 ou le 2011, ce 2003 est parfait à l’apéritif, au dessert, mais aussi sur un raclette. Très Bien

Burgenland Blaufränkisch 2004 – Feiler-Artinger (Autriche) : un vin fruité marqué par les petits fruits rouges et noirs au nez, de bonne densité et souple une bouche avec un équilibre simple et jeune. Fermé en capsule à vis, vinifié à froid pour conserver un fruité intense, ce vin est l’archétype des vins rouges fruités autrichiens depuis leur renaissance à la fin des années 80. Un style moderne, plaisant et sans surprise. Bien

Pinot Noir « F » 2007 – Paul Blanck : une demi-bouteille à pleine maturité dont les arômes de chocolat et de cerise noir suggèrent une récolte à forte maturité. Mais des notes de cerise à l’eau de vie font également penser à une évolution rapide dans ce format, confirmée par des reflets tuilés sur les bords du verre. La bouche est tendre, de bonne concentration avec du caractère. A boire sans trop tarder sur ce format. Bien

Côtes du Rhône rouge 2005 – E. Guigal : dense et coloré, nez de chocolat noir, de petits fruits noirs, de fumée, bouche de bonne concentration, tanins frais et présents. Un beau Côtes du Rhône qui se boit très facilement. A peine évolué. Bien

Saint-Estèphe 1989 – Château Calon-Ségur : Un très beau Médoc à maturité. Le bouchon est imbibé et la bouteille est légèrement couleuse, heureusement cela n’a pas gâché la bouteille. La robe se montre dense, brillante, légèrement tuilée sur les bords, avec du dépôt. Le nez est parfumé, marqué par le bâton de réglisse, les petits fruits noirs, les épices, la fumée, dans un style mûr et complexe. La bouche est tendre, souple en attaque, puis concentrée avec des tanins affinés par le temps. Belle finale sapide qui rend le vin très plaisant à table sur notre Côte de bœuf servie avec une sauce béarnaise. Très Bien

Riesling Grand Cru Osterberg 2009 – Cave de Ribeauvillé : #DrinkAlsace un 2009 équilibré comme beaucoup. Ceux qui affirment que le millésime 2009 a engendré des vins mous, sucrés et manquant d‘acidité sont soit des charlatans qui ne font que reprendre en choeur les préjugés du millésime, soit de grands dégustateurs ayant goûté des centaines de vins du Nord au Sud de la région, et repéré quelques secteurs où l’acidité manquait sur certaines cuvées. Les mêmes spécialistes qui sont en général d’accord pour constater que le secteur de Ribeauvillé a produit en 2009 de grands vins équilibrés, dont l’acidité et à la richesse sont comparables aux millésimes 2005 et 2007. Cet Osterberg est magnifique avec son nez d’agrume et de silex, sa bouche tendue, dense avec du gras, et une acidité mûre portée par le terroir calcaro-gréseux. La finale montre une belle amertume qui renforce le caractère souvent mordant jeune de cet Osterberg. Un joli fruité pur un vin encore dans les limbes, qui sera encore meilleur dans 4-5 ans. Sa rectitude très calcaire nous l’a fait apprécier sur des huîtres de Normandie. Très Bien

Gewurztraminer Réserve 2009 – Bruno Hertz : #DrinkAlsace un gewurztraminer sec parfait sur une soupe de potiron au cumin. Epicé au nez, fruité en bouche avec de la chair, ce vin sec (moins de 3g/l de sucre résiduel) se montre léger mais pur, agréable à boire dès à présent à table. Très Bien
C’est un des nombreux vins du millésime mis en avant par L’Oenothèque Alsace lors d’une masterclasses. Un de ces nombreux vins de producteurs moins connus que les sempiternels top-20 de la région, visiblement passé complètement inaperçu auprès de tous ceux qui regrettent que je ne parle que des producteurs connus. Encore faudrait-il qu’ils lisent mes commentaires même quand je ne parle pas de domaines connus !

Pinot Gris Tradition 2007 – Domaine Pfister : une cuvée qui évolue très lentement, au nez marqué par les fruits à chair blanche, avec une note de froment. La bouche est équilibrée, dense et sèche avec du gras (seulement 7g/l de sucre résiduel), donnant un équilibre très plaisant à table. Grande réussite pour le deuxième millésime de Mélanie. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Hengst 1986 – Paul Buecher : #DrinkAlsace si on se fie à l’étiquette, voilà la Ferrari du vin d’Alsace ! Dans une année délicate, voilà un vin qui s’en tire bien. La robe reste claire, le nez est très épicé, fumé, avec une note d’épices grillées. La bouche est sèche, de demi-corps avec des tanins et une acidité bien présents. Un vin de caractère qui se boit encore bien, très bon accord sur un plat relevé, nems et canard aux champignons par exemple. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Hengst 2006 – Josmeyer : Voilà un étalon bien dompté pour le moment. Nez pur avec du miel, des fruits à noyau, des épices et une pointe vanillée. La bouche est moelleuse, pure et finement acidulée, avec une finale souple et soyeuse. Encore jeune pour révéler le caractère puissant et épicé des vins du cru, mais voilà une version assagie d’un terroir qui donne des vins de caractère. Pour le moment seulement, car 2006 a produit de grands vins de garde sur le Hengst. Très Bien

Pinot Gris Grand Cru Marckrain 2006 – Martin Schaetzel : #DrinkAlsace un terroir peu connu et une grande réussite en 2006. Fruits jaunes et miel dessinent un nez aromatique, avec une pointe de noisette et de toasté à l’aération qui masque une trace de champignon et trahit l’élevage sous bois. La bouche est douce en attaque, puis pure et de bonne densité avec du gras. La finale se montre légèrement boisée, mais depuis 5 ans le vin a largement digéré son bois. A boire. Bien

Bade Riesling Steinberg 2005 – Henrik Möbitz (Allemagne) : la robe dorée annonce un nez fruité, marqué par des notes de pomme façon tatin, avec une note d’agrumes confits. La bouche est moelleuse, fraîche (équilibre à 9% alc et une grosse dose d’acidité t de sucre résiduel) et ample, avec de la densité. A boire à l’apéritif, au dessert, ou pourquoi pas sur le fameux gâteau de foie gras aux pommes. Bien

Château Chalon 2000 – Domaine Macle : Bien sûr que c’est une belle cuvée… mais ce qui est encore mieux pour découvrir sa qualité c’est de déguster ce vin après une horizontale de vins jaunes du millésime 2000, incluant 3 AOC Côtes du Jura, 2 AOC L’Etoile, 3 AOC Arbois et 3 AOC Chateau Chalons, de styles et de niveau de qualité variables (des Grands Chais à Puffeney, Macle et Tissot). On se rend alors compte de l’équilibre quasi parfait entre l’intensité, la pureté et la complexité des arômes au nez, ainsi que de la densité, de la fraîcheur et de la complexité de la bouche. Une étape préliminaire nécessaire pour comprendre le style des vins de Chateau Chalon, et la grande qualité de son représentant le plus connu. Excellent

Riesling Elevé sous voile 2000 – Pierre Frick : curiosité placée après une horizontale de vin jaune 2000 du Jura, voilà un riesling bien mûr qui a été élevé plusieurs années sous son voile de levures, lui conférant une légère note de jaune. Le nez mélange les arômes de riesling mûr, mêlant pêche blanche, miel et note d’hydrocarbure avec des notes de fleurs jaunes, de noix et de morille séchée. La bouche est onctueuse, douce en attaque, puis riche avec du gras et un gout de jaune aussi prononcé que sur certaines cuvées Tradition typées dans le Jura, avec un surcroit de moelleux. Loin d’un vin jaune, voilà un vin original qui montre que l’Alsace couvre vraiment tout le spectre des styles de vins possible. Très Bien

Côtes du Jura Vin de Paille 1927 – Vichot-Girod : en clôture d’une soirée didactique consacrée aux vins jaunes du Jura, voilà une bouteille sauvée d’une vieille cave mais parfaitement conservée : noisette, miel, fruits confits et fruits secs au nez sans grande évolution, et une bouche moelleuse mais patinée, qui rend chaque gorgée délicieusement intemporelle. Il parait que le vin de paille se boit sur son lit de mort, je crois que je comprends pourquoi. Excellent

Burgenland Pinot Noir 2004 – Feiler-Artinger (Autriche) : fruité, encore très jeune aromatiquement, un joli vin techniquement bien fait. La bouche possède un corps moyen mais un fruit de bonne pureté. L’ensemble manque de la race des grands terroirs bourguignons mais en même temps l’exécution du cépage est très bien faite, contrairement à trop de rouge bourguignons en 2004. Et à 10 euros la bouteille, on est sur un très bon rapport QP. Un vin de fruit qui a magnifiquement bien évolué. Très Bien

Sylvaner Grand Cru Zotzenberg 2007 – Domaine Hansmann : #DrinkAlsace un vin à la buvabilité exceptionnelle. Fruité au nez avec une légère note fermentaire, sec et gras en bouche avec une acidité fine et discrète, voilà un vin techniquement sec qui possède de la chair, et un caractère naturel prononcé qui le rend délicieux à boire à grosses lampées. Le tout sans aucune trace d’oxydation. A boire sur son fruit. Très Bien

Châteauneuf du pape 2007 – Cuvée du Vatican : un magnifique Châteauneuf à dominante de grenache, dans une grande année. Elégant au nez avec des notes non confites de framboise et de cassis frais, évoluant sur la cerise noire avec une pointe fumée. Bouche généreuse, souple en attaque et très pure avec des tanins veloutés, aucune sensation d’alcool ne vient gêner ce vin déjà très plaisant. Finale savoureuse de bonne longueur. Et si les Châteauneuf du pape rouges 2007 étaient les meilleurs rapports qualité/prix parmi les plus grands vins de garde du millésime ? Bu sur un filet de chevreuil rôti, purée de céleri et gnocchi de pommes de terre, voilà un accord parfaitement automnal. Très Bien

Vin de Savoie Persan 2007 – Domaine Saint Germain : un beau rouge de Savoie dans une année délicate, poivré à souhait au nez, franc et frais en bouche avec une acidité bien présente. L’onctuosité du persan qu’on retrouve dans les millésimes plus chauds laisse la place à un caractère plus proche d’une mondeuse. Un vin à boire sans trop tarder. Bien

Chamoson Petite Arvine 2004 – Simon Maye et Fils (Valais, Suisse) : à Chamoson il n’y a que Maye qui m’aille… Belle petite arvine riche et mûre, qui perd avec le temps ses arômes de jeunesse, prend des notes plus complexes tout en gardant ce caractère typé de carambole et de pierre à fusil. Frais au nez, dense et finement acidulé en bouche, c’est un vin à maturité qu’on peut également oublier en cave. Très Bien

Riesling Vendanges Tardives 2007 – Domaine Landmann : #DrinkAlsace un vin élégant et subtil bu à l’apéritif. Le nez est fruité, mur et marqué par des notes d’agrumes confits et de miel. La bouche est pure, douce et fruitée avec une acidité qui renforce le côté frais et charnu de l’équilibre. Assez simple au goût mais bien équilibré, ce fut un vin parfait pour nous mettre les papilles en éveil. Les rieslings vendanges tardives d’expression simples et fruitées sont de superbes vins pour débuter une soirée. Bien

Sylvaner Vieilles Vignes 2011 – Domaine Ostertag : #DrinkAlsace une jolie bouteille pour accompagner des tartes flambées. Le nez est frais, floral avec une note d’amande et de mousseron. La bouche est sèche, franche et saline avec une finale nette. Un vin gouleyant très facile à boire. 2011 est un millésime difficile en Alsace mais qui a produit des pinots blancs et sylvaners équilibrés et faciles à boire jeune. Bien

Grand Cru Altenberg de Bergheim 1996 – Marcel Deiss : la robe est brillante, jaune or profond avec un bel éclat. Moyennement marqué par le millésime, le nez offre une large palette d’arômes surmuris entre le miel, l’écorce d’orange, le citron confit, la pâte de coing. Un passage en carafe apporte une patine agréable, avec des notes de beurre et de pêche. La bouche est riche en attaque, puis acidulée, fraîche et très concentrée, avec un caractère charnu et salin qui rend le vin très digeste malgré sa richesse en sucre. Semble toutefois un cran en dessous des millésimes plus récents, probablement à cause d’une bouteille imparfaite au bouchon collé à la bouteille. Très Bien

Riesling Les Pierrets 2004 – Josmeyer : #DrinkAlsace l’expression variétale du riesling à son sommet. Une belle robe jaune or blanc, brillante, annonce un nez parfumé, avec des agrumes frais, des fruits à chair blanche et une note de carambole. La bouche est fraîche en attaque, puis juteuse et charnue avec une acidité très présente mais pas mordante. Une expression variétale du riesling très aboutie, qui correspond à ce qu’on attend de ce cépage quand on ne recherche pas le caractère particulier d‘un terroir. Parfait sur des filets de truite saumonée fumés. Très Bien

Côtes du Jura Pinot Noir 2005 – Domaine Pignier : Très joli fruit sur ce vin à maturité. Nez fruité marqué par les petits fruits rouges, avec une note fumée, bouche pur et de bonne densité avec des tanins murs et bien équilibrés. L’ensemble se boit magnifiquement bien, avec une impression veloutée agréable en finale. Bien

Douro Redoma 2008 – Niepoort (Portugal) : cette cuvée de la fameuse maison de porto Niepoort complète la série des quelques vins rouges portugais qui sont connus à l’étranger, comme Quinta de la Rosa et Ramos Pinto, sans oublier la fameuse cuvée Barca Velha de Casa Ferreirinha. Ce 2008 est encore bien jeune, sa robe profonde tire sur le rouge sombre voir le noir. Après un carafage le boisé toasté s’intègre bien à des arômes de fruits noirs, pruneau, cerise noire et épices, avec un caractère balsamique. La bouche est ample, profonde et onctueuse avec des tanins gras laissant une impression veloutée en finale. Déjà abordable jeune, c’est un vin qu’on gagnerait à déguster après 10 ans de garde. Bel accord de saison avec des pâtes agrémentées de gibier en sauce. Très Bien

Sancerre Les Caillottes 2011 – François Cotat : une magnifique bouteille déjà abordable. Je ne suis pas un grand consommateur de vins de Loire, mais j’apprécie découvrir de belles cuvées comme ces Caillottes 2011. La robe est pâle avec des reflets verts. Point de sauvignon au nez, juste un caractère minéral marqué par la craie et les fruits à chair blanche, avec une pointe fumée. L’intensité est moyenne mais le bouquet offre une belle pureté. La bouche est pure dès l’attaque, dense et finement acidulée avec un équilibre sec et fin qui se montre plus amer en finale. La bouche possède une belle longueur, et si le vin est encore jeune, il se déguste déjà magnifiquement bien. Un saumon fumé de la Baltique rehaussé d’un peu de crème épaisse a été un très bon partenaire. Comme quoi quand les blancs de Loire sont bons, ils se rapprochent des grands blancs alsaciens 🙂 Très Bien

Grand Cru Altenberg de Bergheim 2005 – Marcel Deiss : pour accompagner cette belle omelette aux truffes, un clin d’oeil au Grand Tasting 2013. Vin d’équilibre demi-sec malgré sa forte richesse, impossible de pas penser au caractère solaire de ce grand cru en amphithéâtre tourné vers le Sud. Les arômes sont complexes, marqués par la fraîcheur du citron et des écorces d’agrume, le tout enrobé par un florilège d’épices. La bouche est ample, profonde, pure et saline avec une très longue finale. Ceux qui ont gouté Yquem 1988 savent qu’un grand vin de style moelleux peut parfois se montrer plus sec à table, ce fut le cas avec ce vin, qui n’a résolument rien à envier au Sauternes susnommé. Excellent

Cabardès Cuvée Vent d’Est 2011 – Domaine de Cabrol : cuvée à dominante de syrah, ce 2011 m’a bluffé par sa profondeur et sa pureté. Sombre de robe, parfumé au nez avec des notes de fruits noirs et de fumée, le vin se montre dense en bouche, poli par des tanins présents mais très fins qui donnent une sensation veloutée à l’ensemble. On finit sur des notes de cacao et de mûre, avec une note plus austère qui apporte de la fraicheur en finale. Voilà une cuvée parfaitement bien travaillée avec des raisins de grande qualité, qui porte bien son terroir en AOC depuis 1999 seulement. La photo représente la bouteille vide, je n’ai même pas eu le temps de la prendre pleine ! Très Bien

Rouge d’Ottrott Vieilles Vignes 2011 – Domaine Fritz-Schmitt : #DrinkAlsace un rouge d’Ottrott mûr et souple. Je ne suis généralement pas très attiré par les mentions et appellations « Rouge de » en Alsace, a réputation d’antan ayant souvent été sacrifiée sur l’autel des rendements et de la production de masse pour ne plus intéresser qu’un grand public peu connaisseur. Je suis donc toujours agréablement surpris lorsque je découvre une cuvée qui possède un peu de tenue, comme ce 2011 d’une maison Fritz-Schmitt dont je n’avais jamais entendu parler, en particulier car elle ne fait pas partie des plus de 300 maisons alsaciennes ayant envoyé des échantillons aux dégustations du guide B&D. La robe rubis profond est brillante avec des reflets tuilés. Le premier nez est fruité avec une note de réduction assez importante qui disparait en partie, mais n’enlève pas la légère trace animale. Derrière la réduction les fruits rouges compotés et une trace de petits fruits noirs dessinent un bouquet très mûr, à la façon d’un Châteauneuf du pape. La bouche est souple en attaque, de concentration moyenne avec un caractère fruité sur des tanins très discrets, mais devient rapidement marquée par une pointe d’alcool qui rend la finale légèrement brûlante, et rend les tanins secs. Un beau travail dans un millésime délicat, qui me donne envie de découvrir ce domaine. Bien

Sylvaner Clos Liebenberg 2007 – Valentin Zusslin : un sylvaner élevé sur lies, issu du terroir gréseux du Clos dans le prolongement Nord du Grand Cru Pfingstberg. Pur au nez, marqué par les fruits à chair blanche avec une pointe vanillée, le vin se montre élégant et salin en bouche, pur avec une belle longueur. Les millésimes 2007 et 2009 conviennent parfaitement au sylvaner sur ce terroir, plus encore que le riesling qui a quant à lui produit du très grand en 2008 et 2010. Un argument pour l’utilisation de plusieurs cépages sur un même terroir, permettant d’avoir un grand vin tous les ans ? Très Bien

Pinot Blanc Zellenberg 2010 – Marc Tempé : dans la série des pinots blancs de caractère, celui de Marc Tempé est certainement le plus dense, le plus ample, et le plus gras tout en gardant beaucoup de fraîcheur. Seulement 2 ans d’élevage sur lies pour un vin au nez parfumé sur les fruits à chair blanche, dense en bouche avec une finale saline. J’ai une légère préférence pour le 2009 sur cette cuvée, qui montre que 2010 n’est pas forcément universellement supérieur à 2009 et 2011, mais voilà un vin parfait pour la table, sur des plats crémés, à la place d’un pinot gris. Très Bien

Riesling Clos Himmelreich 1988 – Lucien Albrecht : si le Clos Schild est situé en plein coeur du GC Pfingstberg, ce Clos Himmelreich se situe au dessus du Grand Cru à dominante de grès, plus près du ciel… Malgré la situation haute et la fraîcheur du millésime, le vin se montre d’une assez bonne maturité avec des arômes d’agrumes verts et des notes d’hydrocarbure plaisantes. La bouche est fraîche en attaque, légère avec une acidité présente mais bien intégrée, évoluant sur un caractère agrume frais avec une pointe fumée en finale. Encore bien conservé, c’est une bonne réussite. Bien

Beaune rouge 1953 – Leroy : parfois ce n’est pas la bouteille avec la plus belle étiquette qui a le plus haut niveau. J’ai donc réconcilié les deux pour le bénéfice de la photo. Ce 1953 parfaitement conservé possède une robe rubis profond encore très brillante, avec de légers reflets tuilés sur les bords. Le dépôt est important au fond de la bouteille. Le nez est élégant, initialement un peu renfermé et marqué par le champignon sec, mais dévoilant à l’aération des notes de fraise écrasée et de liqueur de cassis sur un fond fumé légèrement terreux. Le nez reste très stable à l’aération, et gagne même en précision après 20 minutes dans le verre. La bouche est tendre, très souple en attaque, de demi-corps, suivie par de jolis tanins veloutés et patinés, qui soulignent la sensation charnue. La finale est de bonne longueur, sans plus. Un vin délicat qui a franchi le cap des 60 ans, parfait sur un filet de bœuf à la truffe noire, ou encore des rognons façon Guggenbuhl… Excellent

Pinot Gris Grand Cru Eichberg 2003 – Wolfberger : une demi-bouteille retrouvée en fond de cave, au profil typé par le millésime : la robe est dorée, presque ambre, le nez est très mûr, marqué par les fruits confits avec une pointe fumée et une légère oxydation, à la façon d’un vieux vin de paille du jura. La bouche est riche, confite, mais parait un peu vieille également. A finir sur ce format de bouteille, par exemple sur un berawecka alsacien à l’occasion de Noël. Bien

Chasselas Vieilles Vignes 2012 – Domaine Schoffit : #DrinkAlsace une cuvée rare dans un millésime de petits rendements. Toujours très recherché, en particulier à l’export (allez savoir !), le Chasselas Vieilles Vignes du Domaine Schoffit, originaire du terroir de la Harth à Colmar, a donné en 2012 une belle cuvée, au fruité net et pur. Les arômes de fruits à chair blanche et de fleurs sont nets et aériens, la bouche est droite, fruitée, nette et sèche, avec du croquant. La finale possède une légère pointe végétale qui apporte de la fraîcheur et un caractère légèrement amer. Un vin franc délicieux à boire maintenant, qui a fait mouche sur des fusilli accompagnées d’une tombée de poireaux. Très Bien

Riesling 2011 – Dirler-Cadé : #DrinkAlsace une cuvée générique qui signe une grande réussite en 2011, avec un nez aux arômes frais et fruités intense qui rappellerait presque 2010, et une bouche ample, saline et fraîche, sans l’amertume ou le manque de corps souvent trop rencontré dans le millésime difficile. Facile à boire dès à présent, c’est un vin qui se conservera probablement bien plusieurs années encore. Bien

Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2011 – Jean-Baptiste Adam : #DrinkAlsace le Wineck-Schlossberg fait partie des terroirs qui ont le mieux réussi en 2011. Et ce riesling issu des parcelles propre du Domaine Adam, en, est un des exemples : arômes fins et précis mélangeant agrumes et pierre à fusil, bouche fine en attaque, saline et juteuse avec un fruité charnu et frais, finale de bonne longueur qui ouvre la voie à une autre gorgée. Un vin magnifique déjà abordable jeune, magnifique sur un filet de truite fumée. Très Bien

Tokay Pinot Gris Sigillé 1983 – Cave de Turckheim : #DrinkAlsace une relique sigillée qui possède encore de la tenue. Le bouchon est mal en point, le niveau assez bas, mais la robe se montre encore belle et claire. Le nez est discret, avec des notes de fleurs séchées, de foin et une note de froment. La bouche est franche en attaque assez souple mais sèche, avec une assez bonne densité. La finale se montre plus courte et légèrement évoluée, trahissant les 30 ans de ce vin à l’origine inconnue, qui possède certainement une part de beaux terroirs à en croire la tenue au vieillissement. A finir sans tarder, pourquoi pas sur une raclette ? Bien

Bourgogne rouge 2009 – Jean-Luc Joillot : un vin simple et fruité facile à boire. La robe est profonde, rouge dense avec une belle brillance. Le nez perdu de son caractère primeur et prend des notes fumées derrière les arômes de cerise noire et de cassis. La bouche se montre souple en attaque, légère et fruitée, avec une finale nette marquée par des tanins fins. Plaisant à boire. Bien

Pinot Blanc Les Princes Abbés 2011 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace encore un 2011 de bonne tenue, frais et parfumé, parfait à table. Le nez est agréable et typé pinot blanc, la bouche se montre ample et dense (merci aux vignes sur le Bollenberg), pur et parfaitement bien vinifié. Un vin versatile qui se boit à l‘apéritif comme sur un repas en semaine, délicieux comme devrait l’être tous les pinots blancs. Bien

Pinot Gris Grand Cru Kitterlé 2001 – Domaines Schlumberger : la robe est jaune citron, dense et brillante. Le nez est élégant, marqué par des arômes de miel et de noisette, avec une pointe fumée. La bouche est tendre, fraîche en attaque puis moelleuse, finement acidulée avec de la tension et une bonne concentration. Longue finale acidulée, qui porte toute l’élégance de ce terroir gréso-volcanique. Un grand millésime et un vin qui débute son apogée. Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Goldert 1996 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un Goldert riche et à maturité. Le nez est surmuri, marqué par le millésime avec des notes de truffe noire de miel, de pêche et de mirabelle. La bouche est ample et moelleuse en attaque, puis charnue, avec le caractère juteux des fruits à noyau mûrs, complété par de la profondeur et de la sapidité. Longue finale sur le caractère charnu du fruit, avec un moelleux complètement fondu. Les vins du Goldert demandent souvent beaucoup de temps pour s’ouvrir chez Zind-Humbrecht, ce 1996 est à maturité et y restera les 20 prochaines années encore. Excellent

Pessac-Léognan 2010 – L’esprit de Chevalier : Esprit es-tu là ? un rouge encore jeune, techniquement bien élaboré, avec une robe brillante, des arômes nets, fruités et fumés avec une pointe épicée. La bouche est concentrée, de belle finesse avec des tanins mûrs bien présents. Un bel accompagnement sur un T-Bone épais pour arroser la fin d’année. Malgré tout, j’ai du mal à avoir de l’émotion sur ce vin. A attendre certainement quelques années encore, mais y aura-t-il vraiment une amélioration ? Bien

Riesling Bollenberg 2004 – Valentin Zusslin : la robe est dorée, assez foncée, faisant presque craindre un début d’oxydation. Mais le nez informe cette crainte, avec des arômes d’agrumes confits, une pointe d’évolution et un fruité mur bien ouvert. La bouche est sèche en attaque, ample et acidulée, avec une bonne maturité qui ne donne pas le caractère parfois végétal du millésime. L salinité est moins présente que dans les millésimes plus récents. On retrouve le style très mur mais vinifié sec des vins produits par le domaine au début des années 2000, traduisant une volonté de travailler sur de beaux raisins. Bien

Muscat 2008 – Maurice Schoech : avec un nez marqué par le bourgeon de cassis plus que par le raisin frais, c’est un muscat qui évolue bien, conservant de la fraîcheur en bouche sans prendre d’évolution particulière, ni aromatique ni gustative. Une bouteille bien née, qui évolue bien à l’âge. Facile à boire, ou bien « croquant et gourmand », comme dirait l’autre… Bien

Kamptal Riesling Beerenauslese 2000 – Weingut Steininger (Autriche) : un vin de style plus SGN que VT, à la robe dorée, au nez marqué par les agrumes confits, le miel et es fruits jaunes. En bouche, c’est digne d’une sélection de grains nobles alsacienne avec une liqueur puissante dès l’attaque, soulignée par une acidité intense qui renforce le caractère charnu du vin. Finale nette, de bonne longueur. Un beau botrytis sur un vin de complexité moyenne, parfait au dessert. Très Bien

Pauillac 1996 – Château la Tour L’Aspic : un vin à maturité, mûr et légèrement austère au nez avec des notes fumées dominantes, rehaussées à l’aération d’arômes de cassis et de cèdre. La bouche est dense, souple en attaque avec rapidement des tanins fins qui se montrent présents mais bien intégrés. Finale nette pour ce vin typé à la maturité parfaite, annoncé pour 12,5% d’alcool. Un joli Pauillac encore très jeune dans une grand année classique. J’aime beaucoup ce style droit et sapide, qui passe très bien à table. Ce château est le second vin du Château Haut-Batailley, mais produit en quantité 6 fois plus petites que son ainé. Une bonne affaire surtout dans le beau millésime 1996 qui arrive à point. Bien

Riesling Grand Cru Rangen 2001 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace une demi-bouteille parfaite, au bouchon impeccable. De robe claire, avec un nez fin et élégant, d’intensité moyenne, marqué par des notes de beurre, de fumée, de fruits murs. La bouche est élégante en attaque, d’équilibre sec avec du gras, concentrée et aérienne avec une fine salinité en finale. Belle bouteille qui a bien évolué dans ce petit contenant. Un régal à table. Très Bien

Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles 2006 – Guillaume Rapp : #DrinkAlsace Guillaume révèle son talent sur un millésime difficile. Robe dorée brillante, nez très pur, de jus de pêche, d’orange confite, de miel avec une pointe de safran. La bouche est charnue, liquoreuse et fraîche avec une pureté de texture qui rend chaque gorgée délicieusement onctueuse. Très beau tri et magnifique réussite pour l’un des premiers vins produits par Guillaume. Très Bien

Pinot Gris Grand Cru Kitterlé 1998 – Domaines Schlumberger : une demi-bouteille venue au secours d’un poulet Masala un poil trop relevé, qui a fait merveille. Le nez est parfumé, complexe avec des notes de miel, de fruits jaunes et de safran. La bouche est moelleuse, finement acidulée, avec de la tension qui allège la finale. Le moelleux a permis de calmer le caractère épicé du plat, tout en conservant de l’élégance. Très Bien

Gewurztraminer Heimbourg 1991 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace le parfait compagnon de fromages affinés. Nez ouvert, avec une évolution qui se ressent par les arômes de raisin sec, de fleur séchée et d’épices. On ne se lasse pas de renifler le verre et de voir se dévoiler de nouveaux parfums. La bouche est ample en attaque, profonde avec une très légère douceur complètement fondue, évoluant sur la puissance avec une longue finale épicée. Le caractère épicé du cépage se révèle parfaitement avec l’âge, et le terroir marno-calcaire du Heimbourg apporte le corps nécessaire pour ne pas se faire écraser par des fromages à pâte molle, dont le Munster alsacien. L’accord est alors magique ! Excellent

Muscat Grand Cru Wineck-Schlossberg 2009 – Vincent Spannagel : #DrinkAlsace un beau Wineck prêt à boire. Contrairement à l’image qu’on pourrait se faire du millésime 2009, souvent qualifié à tort de millésime chaud alors qu’il est assez similaire à 2005 ou 2007, 2009 a produit de beaux vins avec le muscat, en particulier sur les grands crus. La robe de ce Wineck-Schlossberg est pâle, le nez est ouvert, aromatique et mûr sur les fruits à noyau charnus, avec une pointe de raisin. La bouche est ample avec une légère douceur en attaque, puis délicate et saline avec une belle pureté. Un vin qui ouvre l’appétit en début de repas, parfait à boire dès à présent. Bien

Gewurztraminer Vendanges Tardives 1989 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace j’adore ces vendanges tardives de 1989 qui combinent une tendresse des arômes avec une douceur de toucher de bouche. Ce gewurztraminer est en excellente forme pour ses 25 ans, avec de délicates notes de pralin, de miel, de noisette grillée, et une touche d’épices douces. La bouche est patinée, de demi-corps avec un moelleux tendre en attaque, puis très pur, voire crémeux avec une pointe de vanille dans la longue finale. Un vin à siroter à deux en fin de soirée… A parfaite maturité aujourd’hui, on le gardera plus longtemps si c’est vraiment nécessaire. Excellent

Pinot Gris Clos Jebsal Sélection de Grains nobles 1993 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace le Jebsal se réveille enfin après 20 ans. Une robe vieil or foncé, tirant sur le topaze, comme souvent en 1993 avec les pinots gris. Le nez est parfumé, complexe, avec des notes de miel, de fruits confits, de noisette et de thé noir, évoluant par paliers à l’aération. La bouche est liquoreuse en attaque, mais rapidement suivie par une belle trame acide et une amertume qui donne une belle charpente à ce Jebsal. La finale est longue et multidimensionnelle. Le Jebsal met toujours du temps à se réveiller derrière l’enveloppe des pinots gris VT ou SGN, et avec l’âge le vin devient plus adapté au milieu du repas qu’au dessert. Un grand terroir. Excellent

Crémant d’Alsace Cuvée Paradoxe Extra Brut 2005 – Jean-Claude Buecher : #DrinkAlsace un grand crémant pour les fêtes. Parmi les bouteilles de fin d’année, ce flacon partagé à deux sur des huîtres a fait mouche : belle complexité aromatique, bulle fine de grande qualité et mousse qui dégaze lentement en bouche, voilà une cuvée bien élaborée et de noble origine qui se présente encore très bien 5 ans après son dégorgement. Très Bien

Côtes du Jura Chardonnay Les Chalasses Vieilles Vignes 2010 – Jean-François Ganevat : Nous devions boire de l’Alsace dans ce grand restaurant connu pour sa carte, mais de récentes publicités subliminales sur Facebook m’ont fait aller vers cette cuvée  Robe jaune citron dense, brillante. Le nez est parfumé, délicat, à peine marqué par l’élevage avec des notes de fleurs blanches et de fruits à noyau. La bouche est dense, souple en attaque puis saine et finement acidulée, avec du gras qui vient enrober le tout. L’impression de finesse et de concentration est très agréable, et la finale longue. Langoustines, caviar, homard, voire fromage de chèvre, les accords se suivent avec un même succès. Un grand vin dans une très bonne année, et au vu des commentaires sur les millésimes plus anciens, même pas honte d’avoir bu ce vin en 2013. Excellent

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