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Domaine Saint Nicolas – L’Ile d’Olonne

20 mai 2002


Lors d’un rapide passage aux Sables d’Olonne ce week-end, l’occasion était trop bonne de rencontrer les amis amateurs vendéens. Couplé avec une dégustation de vin, rendez-vous était donné au domaine Saint-Nicolas à L’Ile d’Olonne, avec Philippe Rapiteau et Philippe Gallard. Thierry Michon nous reçoit et nous guide à travers l’ensemble de ses vins. Apres quelques blancs en bouteille, nous allons vers les chais goûter les vins 2001 sur fût, avant de terminer avec quelques rouges.



Le domaine est travaille en biodynamie et les rendements sont très réduits (25-40hl/ha). L’ensemble des vins possèdent une bonne concentration, souvent une assez forte extraction, et reflètent fortement la spécificité de chaque millésime. Plus de détails se trouvent sur le site Web du domaine : http://www.domaine-saint-nicolas.com/


Les vins (tous en appellation Fiefs Vendéens) sont dégustés en bouteille comme suit :




  • Cuvée prestige 2001 et 2000 : composé pour moitié de chardonnay et de chenin blanc, les deux cuvées sont fraîches et minérales à souhait. Le 2001 est encore marqué par l’élevage et se révèle très sec, le 2000 étant plus fondu et facile d’approche.


  • Rosé 2000 : produit à partir de pinot noir, le rosé est très aromatique avec des fruits rouges au nez, et possède une bouche très souple. Un rosé de bonne qualité, certainement mieux structuré que l’offre locale de Brem…


  • Cuvée Maria : un vin 100% chardonnay, la meilleure cuvée de blanc produite par le domaine. Le 1998 présente un bonne maturité et un coté oxydatif du à l’autolyse des levures. Le 1997 est un peu plus souple, avec des arômes beurres et de fleurs jaunes. Le 1996 est une merveille d’équilibre, avec une note citronnée et un coté dense et sec en bouche. La finale est très longue. Enfin, le 1999 est un vin très mûr et puissant, avec un coté mielleux au nez et une bouche très grasse légèrement alcoolique en finale.

Puis nous allons dans les chais pour une dégustation sur fût avant assemblage :




  • Deux Chenin 2001 d’un style différent : l’un est très mur et souple, l’autre est plus minéral et sec


  • Un Chardonnay 2001 un style plus citronné que les chenins, avec de la minéralité.


  • Plusieurs Pinot Noir, de différentes presses et de parcelles différentes, qui rappellent tantôt un pommard, tantôt un Gevrey Chambertin. Dommage que les faibles quantités produites vont se traduire par un assemblage de toutes ces parcelles.


  • un Cabernet Franc qui sert à l’assemblage avec le pinot noir dans la cuvée prestige rouge.


  • un vin 100% Négrette qui ressemble quasiment à un pinot noir, avec un peu plus d’acidité et un coté épicé.

Retour sur quelques bouteilles enfin de visite:




  • Soleil de Chine 1996 : une cuvée 100% Chenin toute en maturité, avec un nez de tilleul, de fruits jaunes et de coing, ainsi qu’un élément minéral. La bouche a un peu de sucre résiduel, mais conserve une superbe structure. Etonnant.


  • Cuvée Plante Gâte 2001 : un vin 100% pinot noir, sur le fruit (cerise griotte, fraise), avec beaucoup de souplesse en bouche. Le vin est dense, très bien équilibre en bouche, avec des tanins souples. Un grand pinot noir.


  • Cuvée La Grande Pièce 2000 : une cuvée 100% pinot noir, plus corsée et épicée que la précédente, plus difficile à boire aujourd’hui également.

Une belle découverte d’un domaine très prometteur. J’ai hâte de voir l’évolution des pinots noirs avec quelques années de bouteille. Les assemblages chenin-chardonnay ont à mon avis également du potentiel, si le domaine en produit suffisamment pour tirer une ou deux grande cuvées.


Thierry Meyer