L'Oenothèque Alsace

OENOALSACE.COM

Les vins du Groupe Wolfberger – Partie 2

Suite et fin des dégustations des vins du groupe Wolfberger. Après les sylvaners, pinot blancs, muscats et pinots noirs dans la première partie, ce compte rendu passe en revue les pinot gris, gewurztraminers et rieslings. Une sélection de 41 vins sur 64 dégustés, comprenant quelques flacons dignes d’intérêt pour les amateurs les plus exigeants.

Du nord au sud de l’Alsace, le groupe produit de nombreux crus sur des terroirs très variés, allant du Kirchberg de Barr au Rangen en passant par le Frankstein, le Hengst et une multitude d’autres crus. Tous les raisins issus de grands crus ne rentrent pas dans des bouteilles revendiquant l’AOC Alsace Grand Cru,  ce qui n’empêche pas les parcelles d’être cultivées selon le cahier des charges de cette appellation, notamment en terme de limite de rendement.

Lire le compte rendu de la première partie derrière ce lien.

Les prix indiqués sont les prix départ au magasin de Colmar.

Les Pinots Gris (dégustation le 9 mars 2006)

Pinot Gris Sélection 2004 – Alsace Willm : Le nez est discret, simple et constant, avec des notes de foin coupé et de miel. La bouche est grasse en attaque, moelleuse avec une légère sucrosité, assez constant, avec une acidité discrète. La fin de bouche est souple et assez courte pour ce vin simple et bien fait. Bien

Pinot Gris Cuvée du Schlosherr 2004 – Wolfberger : La robe est jaune pâle. Le nez possède une bonne intensité et se montre simple avec des notes plaisantes de champignon et de sous-bois. L’attaque en bouche est grasse, avec une évolution souple, fruitée, finissant rapidement sur une jolie rondeur. Un vin léger qui possède beaucoup de pureté, la bonne qualité de la matière première se ressent. Bien

Pinot Gris Bio 2003 – Wolfberger : la robe est claire et brillante. Le nez est discret, avec des arômes de fleurs. L’attaque en bouche est moelleuse, légèrement sucrée, évoluant sur un équilibre gras et assez sec avec une acidité qui apparaît en finale. Un vin un peu plus riche que les précédents, bien équilibré, et très expressif pour un 2003. Bien

Pinot Gris Cuvée Prestige 2003 – Domaine Jux : Le premier nez est ouvert, à dominante empyreumatique, avec des arômes de miel, vanille et caramel, prenant des notes d’évolution à l’aération. La bouche est moelleuse en attaque, puis grasse voire beurrée et soutenue par une acidité présente. La fin de bouche est assez longue, sur le gras et le sucre avec des arômes de caramel. Un vin riche et très mûr qui gagnera à être conservé un peu. Bien

Pinot Gris Grand Cru Kirchberg de Barr 2003 – Wolfberger : Le nez est parfumé, citronnée avec des arômes de miel. La bouche est grasse en attaque, évoluant sur un équilibre concentré et frais avec de la chair. La fin de bouche est un peu sèche, et assez longue sur els arômes de miel. Encore un peu jeune mais une belle origine, peu marqué par la chaleur du millésime. A garder un peu. Bien

Pinot Gris Grand Cru Steinert 2003 – Wolfberger : le premier nez est discret, marqué par des arômes de sous-bois, prenant des notes florales plus intenses à l’aération. La bouche est moelleuse en attaque, un peu dominée par le sucre, mais laissant rapidement place à une sensation minérale sur la langue intéressante. La fin de bouche est rattrapée par le millésime, avec une sensation sucrée assez courte et des arômes de bois sec en rétro olfaction. Un grand cru qui se réveille doucement. Bien

Pinot Gris Grand Cru Pfingstberg  2003 – Wolfberger : Le nez est moyennement intense, fruité sur des notes d’abricot, restant simple et moyennement intense à l’aération. La bouche est grasse et fruitée en attaque, évoluant sur un équilibre fruité et frais avec une sucrosité en retrait. La finale est un peu asséchante, nette et fruitée. Un vin bien fait, qui n’a pas trop souffert du millésime, ouvert et assez concentré, mais peu marqué par le terroir à ce stade. A attendre. Bien

Pinot Gris Grand Cru Ollwiller 2003 – Wolfberger : Le nez est moyennement intense, net et fruité avec des arômes d’agrumes et de pêche. La bouche est grasse en attaque, assez légère avec un léger moelleux en évolution. La finale est souple, longue et minérale avec des arômes fruités nets, mais manque un peu de fond pour un Grand Cru. Bien

Pinot Gris Grand Cru Rangen 1999 – Wolfberger : la robe est jaune dorée, avec un bel éclat. Le premier nez est parfumé, mûr et fruité avec une dominante de fruits jaunes, gagnant un peu en intensité à l’aération. L’attaque en bouche est moelleuse, assez minérale, évoluant sur un équilibre gras et assez acide avec une bonne chair, sur des arômes de fruit et de noyau. La salinité s’exprime correctement sur la langue, et la finale est assez longue grâce au moelleux et à la sensation minérale sur la langue, avec une pointe de fumé en rétro olfaction. Une belle réussite. Très Bien

Pinot Gris Grand Cru Rangen 2000 – Wolfberger (19.95€, goûté le 26 juillet 2006)) : la robe est dorée de nuance vieil or, brillante et riche. Le nez est net et très parfumé, avec des arômes de miel, de fruits jaunes, de truffe et de noisette grillée. La bouche est moelleuse en attaque, fine et grillée, avec des fruits exotiques à l’évolution. L’échantillon goûté présentait une légère amertume qui ressemblait à une touche liégeuse, si c’est le cas le vin devrait être regoûté. L’évolution qualitative depuis le premier millésime 1996 est sensible, et le millésime 2000 a gagné en finesse par rapport au 1999. Bien

Seuls 10 vins sélectionnés sur 20 : le pinot gris est un cépage sensible à la pourriture et au rendement, plus que le riesling ou le pinot blanc, ce qui se ressent sur les cuvées de début de gamme. La montée en gamme est donc beaucoup plus perceptible, et si les grands crus montrent une bonne concentration, certains restent encore à la traîne. Le millésime 2003 masque en outre les différences de terroir à ce stade sur de nombreux vins, une dégustation sur un millésime plus classique donnerait sans doute des résultats plus différenciés, à l’instar des rieslings ou gewurztraminers grands crus en 2001. Les pinot gris sont au final très hétérogènes si on compare les notes à celles des rieslings, pinots blancs et muscats, mais compte tenu du nombre important de références, on arrive à sélectionner quelques cuvées intéressantes.

 

Les Gewurztraminers (dégustés le 17 mars 2006)

Gewurztraminer Cuvée Saint Léon IX 2004 – Wolfberger : Le premier nez est floral, évoluant sur des notes poivrées, moyennement intense. La bouche est souple en attaque, ronde et florale avec des notes vanillées, évoluant avec une petite acidité et une sensation lactée. La finale est courte, ronde et florale. Un vin agréable à boire. Bien

Gewurztraminer Prestige 2004 – Domaine Jux : Le premier nez est discret, végétal avec une évolution plus florale restant discrète, manquant de netteté. La bouche est grasse en attaque, florale et franche, évoluant sur un équilibre plus souple et fondu. La finale est souple, équilibrée par une légère surmaturité, avec des arômes de rose et de fruits exotiques en rétro-olfaction. Un vin équilibré, à boire. Bien

Gewurztraminer Réserve 2003 – Domaine Jux : Le premier nez est intense, floral avec des arômes de jasmin et de géranium, perdant de l’intensité à l’aération. La bouche est moelleuse en attaque, souple avec une évolution ronde sur des arômes de caramel avec des notes florales. La finale est souple, courte sur la rondeur et plus longue sur les notes florales en rétro-olfaction. Bien

Gewurztraminer Armorié 2001 – Wolfberger : Le premier nez est ouvert, avec des arômes d’agrumes et d’abricot ainsi que des notes de champignon, évoluant à l’aération sur des arômes de fruits mûrs, de miel et d’écorce d’agrumes. L’attaque en bouche est moelleuse avec une sucrosité présente, évoluant sur un équilibre rond avec une bonne concentration. L’acidité est en retrait pour un vin du millésime 2001, mais la finale garde une bonne fraîcheur avec des arômes d’abricot persistant. Une cuvée riche à maturité. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Kirchberg de Barr 2001 – Alsace Willm : le premier nez est citronné avec des arômes de pâte de coing, évoluant de manière moins intense sur des notes florales. La bouche est grasse en attaque, puis tendue par un équilibre sucre/acide plaisant, développant une bonne minéralité sur la langue. A finale est sèche, minérale et un peu courte. Un vin bien né qui se bonifiera dans quelques années. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Kirchberg de Barr Clos Gaensbronnel 2001 – Alsace Willm : Le premier nez est floral, ample, évoluant sur des notes épicées. La bouche est moelleuse et attaque, puis acidulée, grasse et concentrée, évoluant sur des notes de fruits blancs et de fruits jaunes avec une belle salinité sur la langue, qui assèche un peu en finale. Un bel équilibre, avec plus de pureté mais moins de race que le vin précédent. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Hengst 2001 – Wolfberger : le nez est discret, floral et légèrement fumé. La bouche est grasse en attaque, moelleuse et minérale avec des notes épicées combinées au gras du vin, évoluant gras et sec. La finale est sèche, puissante et épicée, d’une bonne longueur. Une belle expression du Hengst. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Pfersigberg 2001 – Wolfberger : Le premier nez est fruité, jeune et ouvert, évoluant sur des arômes de fruits à chair blanche avec des notes épicées. La bouche est moelleuse en attaque, corsée, ronde et sapide avec une touche saline sur la langue. La fin de bouche est fruitée avec une bonne longueur. Un vin mûr et dense, à maturité. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Eichberg 2001 – Wolfberger : Le premier nez est discret, fruité avec des notes de pêche, prenant lentement de l’intensité à l’agitation. La bouche est franche en attaque, grasse et équilibrée avec une bonne minéralité et une acidité présente, évoluant plus rond avec une sucrosité marquée. La finale est ronde et parfumée. Un vin très net, à garder quelques années. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Hatschbourg 2001 – Wolfberger : Le premier nez est discret avec des arômes de pierre à fusil, évoluant en prenant de l’intensité sur des notes plus fruitées. La bouche est grasse en attaque, très croquante et fruitée avec une belle salinité sur la langue qui lui donne beaucoup de fraîcheur. L’ensemble est aérien avec des notes fruitées en finale. Un gewurztraminer grand cru parfait à table. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Steinert 2001 – Wolfberger : Le nez est ouvert, fumé, floral avec des notes de pierre à fusil, évoluant avec une intensité moyenne sur des arômes de fruits blancs. La bouche est franche en attaque, fruitée et doux avec une acidité présente sans que la matière ne soit très concentrée, évoluant sur un équilibre plus minéral avec de bonnes sensations salines sur la langue. Un gewurztraminer grand cru fin et pur, à garder peut-être encore quelques années pour qu’il dévoile une minéralité plus intense. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Ollwiller 2003 – Wolfberger : Le nez est moyennement intense, floral avec des arômes de jasmin, encore marqué par des notes d’élevage. La bouche est moelleuse, ronde et florale, évoluant sur des notes épicées, avec une finale souple et florale assez longue. Un vin bien équilibré pour le millésime, dominé par le cépage. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Vorbourg 2004 – Wolfberger : Le nez est parfumé, floral, minéral et pierreux, prenant des notes de champignon à l’aération. La bouche est moelleuse en attaque, grasse et marquée par le sucre, évoluant sur des notes fruitées plus acidulées. La fin de bouche est puissante et longue, avec une bonne acidité pour un gewurztraminer. Un vin encore jeune qui gagnera a être attendu. Bien

Gewurztraminer Grand Cru Spiegel 2000 – Wolfberger : Le nez est épicé et floral, de bonne intensité avec de la complexité. La bouche est moelleuse en attaque, puis immédiatement acidulée, évoluant de manière grasse avec un bel équilibre sucre/acide. La fin de bouche se fait plus sèche. Une belle expression du Spiegel mis en valeur par le gewurztraminer, et un vin à maturité qui se gardera encore longtemps. Très Bien

Gewurztraminer Prestige Vendanges Tardives 2002 – Domaine Jux : Le nez  est marqué par une acidité volatile élevée et des notes de pierre à fusil. La bouche est moelleuse en attaque, puis plus sèche avec une belle acidité, donnant un équilibre finet très fluide en bouche. Une VT qui se boit très facilement en ce moment, à carafer. Bien

Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles 2001 – Wolfberger : Le nez évoque les épices douces dont la cannelle, et les fruits très mûrs façon compote de pomme. La bouche st moelleuse en attaque, mielleuse avec une liqueur très ronde, évoluant souple avec une acidité faible. La finale est fruitée et moelleuse. Un vin plaisant à consommer maintenant, sa structure ne le prédestinant pas à une longue garde. Bien

16 vins sélectionnés sur 23 : l’offre est pléthorique sur ce cépage, en cuvées de base ou Grand Crus. Les cuvées d’entrée de gamme ont du mal à décoller qualitativement, le cépage se prête mal à la machine à vendanger et le manque de maturité est un lourd handicap qui ne se rattrape pas facilement en cuverie. En revanche, les grands crus montrent une assez bonne homogénéité, avec une typicité assez affirmée dans le millésime 2001. Le Hengst et le Kirchberg de Barr Clos Gaensbronnel sortent du lot et sont prêts à se mesurer aux meilleures cuvées produites sur ces terroirs.

Les Rieslings (dégustés le 26 juillet 2006)

Riesling Réserve 2004 – Domaine Jux (4.9€) : Le nez est de bonne intensité, terpénique, mûr avec des agrumes. La bouche est sèche en attaque, puis simple et fruitée avec un peu de gras, évoluant sur un registre sec avec des arômes de pamplemousse en finale. Un vin fruité et aérien, franc et facile à boire. Bien

Riesling Médaille d’Or Macon 2004 – Wolfberger (5.3€) : Le nez est d’intensité moyenne, fruité avec des arômes de citron et de pamplemousse ainsi qu’une pointe minérale. La bouche est franche en attaque, sèche et acidulée avec un joli fruit. La finale est nette mais courte. Un riesling simple et agréable, qui se boit déjà très bien. Bien

Riesling BIO 2003 – Wolfberger  (6.7€) : Le nez est parfumé, léger et marqué par le millésime avec des arômes de raisin sec, de citronnelle et une pointe amylique. La bouche est soule en attaque, sèche et assez grasse avec des notes de violette et de bonbon anglais en finale. Un vin bien fait avec l’équilibre pur et souple atypique du millésime. Bien

Riesling Cuvée Prestige 2002 – Domaine Jux (9.5€) : le nez est ouvert, fruité sur des arômes de fruits acidulés et des notes terpéniques. La bouche est moelleuse et acidulée en attaque, avec une dominante du sucre, puis propose une bonne densité avec des arômes d’agrumes et une légère note de champignon. Un vin récolté mûr et de bonne concentration qui a conservé une bonne fraîcheur malgré un dose de sucre résiduel perceptible. Bien

Riesling « Armorié » 2001 – Wolfberger (11.5€) : Le nez est discret, net avec des notes d’écorce d’agrumes. La bouche est mure, fondue en attaque, puis propose une bonne acidité avec une bonne concentration. Le vin a la maturité d’une vendange tardive vinifiée en demi-sec, et avec le temps il se montre fondu et facile à boire. A réserver à des poissons en sauce, l’acidité restant discrète. Bien

Riesling Grand Cru Kirchberg de Bar 2003 – Alsace Willm (9.4€) : Le nez est de bonne intensité, très mur avec des arôme de raisin sec, de fleurs séchées, évoluant sur un registre plus minéral. La bouche est moelleuse en attaque, puis riche et grasse avec une bonne concentration, l’acidité se montrant plus présente en finale. La fin de bouche est de bonne longueur. Un vin à garder encore quelques années. Bien

Riesling Grand Cru Steingrübler 2003 – Wolfberger (8.6€) : Le nez est discret, ouvert et assez complexe avec des arômes de fleurs blanches et de craie, gagnant en intensité à l’aération, sur une note amylique. La bouche est moelleuse en attaque, pure et élégante avec beaucoup de finesse, évoluant gras avec une finale plus sèche et épicée. Une cuvée assez épargnée par le millésime, très typée Steingrübler. Une belle réussite. Très Bien

Riesling Grand Cru Muenchberg 2001 – Wolfberger (8.6€) : Le nez est sauvage, minéral et fumé. La bouche est sèche, assez dense, minérale, mais reste assez légère. La finale est sèche et épicée. Un vin marqué par le feu du volcan, dans un style léger facile d’accès. Bien

Riesling Grand Cru Frankstein 2001 – Wolfberger (8.6€) : Le nez est ouvert, léger et fruité avec des arômes d’agrumes et de fruits murs, conservant une intensité moyenne. L’attaque en bouche est moelleuse, fine et légère, le vin évoluant sur un équilibre élégant avec du gras. La finale revient sur la sensation moelleuse de l’attaque. Le vin manque un peu de fraîcheur, il a les épaules trop frêles pour supporter une telle surmaturité malgré une petite acidité présente en finale. Un qui reste néanmoins typé par son origine granitique. A boire. Bien

Riesling Grand Cru Hengst 2001 – Wolfberger (8.6€) : Le nez est discret, évolué, minéral et fumé avec des notes de cuir. La bouche est sèche, de bonne concentration, montrant une acidité puissante qui apparaît progressivement en bouche. La finale est fumée, citronnée et de bonne longueur. Un vin typé Hengst, qui se boit très bien actuellement. Bien

Riesling Grand Cru Eichberg 2001 – Wolfberger (8.6€) : Le nez est simple, de bonne intensité, sur des arômes de fruits mûrs dont la pêche. La bouche est sèche et épicée en attaque, puis acidulée et légère, avec une fine minéralité qui accompagne la fin de bouche. Un vin très civilisé, facile à boire, qui pourrait avoir plus de race dans le millésime 2001.  Bien

Riesling Grand Cru Spiegel 2001 – Wolfberger (8.6€) : le nez est  ouvert, minéral et légèrement évolué avec des notes de camphre, de poivre blanc et de fumée. La bouche offre une attaque moelleuse, puis un équilibre dense, pur et minéral. L’acidité est plaisante et vient donner un caractère pus sec. La finale est longue. Un riesling Spiegel frais et mûr, un peu plus dense que le Frankstein, qui se boit parfaitement bien. Bien

Riesling Grand Cru Ollwiller 2001 – Château Ollwiller (10.55€) : Issu des vieilles vignes appartenant au château, ce riesling offre un nez net, discret, avec des arômes de fruits à chaire blanche et de miel. La bouche est grasse en attaque, puis plus sèche, de bonne densité, avec des arômes d’amande et de sirop d’orgeat dans la longue finale. Un vin dense, compact, à attendre quelques années. Très Bien

Riesling Grand Cru Ollwiller 2000 – Wolfberger (8.6€) : Le nez est intense, net et minéral avec des arômes de fleurs blanches et une légère évolution. La bouche est riche et ample en attaque, légèrement moelleuse avec une belle minéralité, puis gagne en finesse et en élégance avec une finale longue sur les fruits à chaire blanche. Un beau vin à maturité, qui évolue lentement. Très Bien

Riesling Vendanges Tardives 2001 – Wolfberger (14.25€) : Le nez est ouvert, de bonne intensité, initialement marqué par un peu d’acidité volatile, puis marqué par des arômes de fruits exotiques dont l’ananas. La bouche est moelleuse en attaque, puis sucrée et légèrement amère sur un registre d’écorce d’agrumes. La finale est nette mais assez courte. Un vin dans un style assez rustique qui s’appréciera bien à l’apéritif. Je préfère l’élégance de la cuvée de riesling « Armorié » 2001. Bien

15 vins sélectionnés sur 21. Une belle série de rieslings avec un taux de sélection élevé. La présence de millésimes comme 2004 et 2001 favorise l’expression franche du cépage : 2004 se prête bien à des cuvées sans prétention, même légèrement diluées, et 2001 est une très grande années pour les riesling grand cru. Les crus sont suffisamment marqués en 2001 pour permettre une école des terroirs, avec un joli panel de sols gréseux, granitiques, gréso-volcaniques, marno-calcaires ou marno-gréseux. A nouveau, les crus gérés par un nombre minimum de producteurs de raisins (Steingrübler par exemple) s’en sortent un peu mieux que les crus plus vastes comme le Pfersigberg. Les grands crus conservent margé tout un peu de sucre résiduel pas forcément nécessaire au vu de leur taux d’alcool qui dépasse rarement 13 degrés. Est-ce ou adoucir une éventuelle amertume en fin de bouche ?

La gamme des crémants a été goûtée l’année dernière, le compte rendu se trouve derrière ce lien.

Pour être complet, il faudrait rajouter les eaux de vie du groupe, ainsi que les produits dérivés, tels les confits de vin pour la cuisine. La gamme représente bien la diversité de la production en Alsace, et si les efforts se poursuivent pour gagner en régularité sur les cuvées de milieu de gamme, et pour gagner en haute qualité sur quelques cuvées réputées (Riesling Grand Cru Kirchberg de Barr, Pinot Gris Grand Cru Rangen, Gewurztraminer Clos Gaensbronnel, Pinot Noir Elsbourg, Crémant Prestige), la maison arrivera à se positionner comme une marque de bonne crédibilité sur les marchés domestiques et à l’export.

Thierry Meyer

Pour connaître la signification des appréciations (Bien, Très Bien…), cliquer ici

Discuter du groupe sur le forum de degustateurs.com