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Les 7 cépages revisités

18 avril 2006


L’idée de cette dégustation était de revoir les 7 cépages sous la forme de dégustation de 2 ou 3 vins à chaque fois, pour illustrer un aspect de la dégustation comparative. Comparer ne signifie pas forcément ordonner, c’est à dire trouver le meilleur des deux ou trois vins, mais plutôt identifier les différences en dégustation et comprendre leur origine. Comme il y a de nombreux facteurs pour expliquer des vins différents (cépage, terroir, millésime et âge du vin, culture de la vigne et vinification), un nombre restreint de facteurs étaient modifiés pur chaque cépage. La dégustation a lieu à l’aveugle, seul les cépages et les AOC sont connus. Compte rendu en 7 chapitres…



Chapitre 1 : Le Sylvaner et la qualité


L’idée de cette dégustation était de montrer deux équilibres différents, avec un vin léger et un vin plus fruité. Malheureusement, le sylvaner de Frick aurait du être carafé car son nez initialement fermé ne s’est ouvert qu’en fin de dégustation. Ceux qui ont pu outrepasser le manque de netteté du nez ont trouvé une belle matière en bouche.


Sylvaner 2002 – Wunsch&Mann (3.09€ en grande surface) : La robe est jaune pâle. Le nez est moyennement intense, léger, floral et épicé. La bouche est franche en attaque, puis légère, sèche et épicée. Un vin léger qui manque de corps et de pureté mais dont les notes végétales sont rafraîchissantes. Un vin sans défaut autre qu’une certaine légèreté. Bof


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-0 Bien-5 Bof-11 Beurk-3
Le vin le moins apprécié de la série par le groupe enregistre quand même des « Bien », de la part de dégustateurs qui apprécient le coté léger et plaisant de l’équilibre du vin


Sylvaner 2002 – Pierre Frick (5.4€ départ cave) La robe est jaune clair avec des reflets dorés, très brillante. Le premier nez est étrange, réduit, et il faudra attendre deux bonnes heures pour qu’il devienne plus net, avec des arômes de fruits mûrs, abricot et coing. La bouche est grasse en attaque, riche en glycérol, évoluant sur un équilibre gras et sec, l’acidité apparaissant progressivement sans jamais s’imposer. La fin de bouche est nette, courte sur l’acidité mais longue sur les arômes de fruits mûrs. Un vin sec accompagné par une acidité mûre qui apporte de la finesse et accompagne les arômes du nez. Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-0 Bien-4 Bof-13 Beurk-2
Le coté réduit du nez rebute nombre de personnes. Les quelque « Bien » du groupe trouvent une bonne structure en bouche et son prêt à passer outre le nez qui demande de l’aération


Chapitre 2 : Le Pinot Blanc,  entre cépages Pinot Blanc et Auxerrois


L’idée de cette paire était de faire goûter un auxerrois pur et un vin à dominante pinot blanc, pour constater la différence entre un vin plutôt léger et aromatique,  et un vin plus corpulent mais moins parfumé. Ce qui explique que de nombreux pinots blancs (mai aussi des créments) sont un assemblage des deux cépages pinot blanc et pinot auxerrois. En outre, les deux vins proposés sont des vins de producteurs en biodynamie, proposant un équilibre sec avec beaucoup de gras. Les deux vins se sont montrés très différents tant par leurs cépages que par leur élevage.


Auxerrois Vieilles Vignes 2004 – Valentin Zusslin (6.8€ départ cave) : La robe est jaune dorée, très brillante. Le premier nez est ouvert, très mûr, évoluant sur des notes de miel de fleurs. La bouche est grasse en attaque, fruitée et aérienne, évoluant sur un style gras et très mûr mais sans lourdeur. La finale est longue avec des arômes de pralin. Un vin très représentatif du style mur et sec de la gamme, une caresse à boire. Très Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-5 Bien-14 Bof-0 Beurk-0
Le groupe préfère en moyenne l’auxerrois, plus ouvert au nez, moins marqué par l’élevage sous bois. Un des vins de la soirée les plus consensuels avec seulement deux appréciations différentes sur les 19 réponses (Bien, Très Bien).


Pinot Blanc Rosenberg 2002 – Barmès-Buecher (9.15€ départ cave) : Assemblage de raisins de la famille des Pinots : Auxerrois (30%), Pinot Blanc (60%), Beurot (10%). La robe est jaune dorée, avec une belle brillance. Les larmes forment lentement un jambage assez fin et dense. Le premier nez est parfumé, sur des notes de fruits confits, puis évolue vers des arômes fruités plus frais, gardant beaucoup de pureté. A l’agitation le nez gagne en intensité avec un très léger boisé perceptible. La bouche est grasse en attaque, sèche et très fine, avec des notes beurrées qui accompagnent un léger boisé. La fin de bouche est très longue, et le vin se montre très sapide, déclanchant le réflexe de déglutition ! Très Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-4 Bien-8 Bof-7 Beurk-0
Le style légèrement boisé du vin tranche nettement avec l’aspect floral de l’auxerrois, déroutant pas mal les habitués de vin d’Alsace plus classiques.


Chapitre 3 : Le Muscat, entre cépage Muscat d’Alsace et Muscat Ottonel


L’idée de cette paire était de faire goûter un vin à dominante de muscat  Ottonel et un autre à dominante muscat d’Alsace, ainsi que de comparer un producteur réputé à un jeune producteur dont 2004 est le premier millésime. Le muscat de Rolly-Gassmann se montre fermé mais très consensuel. C’est normal que de grands restaurants alsaciens le proposent à l’apéritif.


Muscat Moenchreben 2004 – Rolly-Gassmann (13.5€ départ cave) : Le nez est très muscaté, avec des notes de fruit de la passion et de bourgeon de cassis. La bouche est grasse en attaque, puis très fraîche avec une matière assez concentrée. Mais la finale est courte, le vin se montre fermé. Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-4 Bien-11 Bof-4 Beurk-0
Un vin plaisant et assez consensuel, les avis sont centrés sur un « Bien ». Si dans le cas du pinot blanc le nez avait beaucoup joué, le coté fermé en bouche handicape ici la perception qualitative du vin au détriment du second muscat.


Muscat 2004 – Laurent Barth (9€ chez le caviste): Une cuvée réalisée à partir de Muscat d’Alsace. La robe est pâle. Le nez est superbe, très parfumé, avec des notes florales et muscatées, puis développe des notes de fruits mûrs au réchauffement et à l’agitation. La bouche est grasse, ample et concentrée avec un léger moelleux en milieu de bouche (environ 10g/l de SR). L’acidité laisse une sensation un peu crayeuse sur la langue, et la finale est fruitée et très sapide. Un muscat qui se goûte quasiment sec et qui se boit déjà superbement bien. Malheureusement épuisé au domaine…Très Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-8 Bien-5 Bof-6 Beurk-0
Des notes hautes plus nombreuses que dans le précédent, mais également plus de « Bof ». Le vin est nettement moins consensuel avec une domination de la structure en bouche sur les arômes du nez. Confirmation que le muscat Ottonel joue un rôle important dans l’équilibre d’un muscat en contribuant à son bouquet.


Chapitre 4 : Le Riesling, variétal ou de terroir, deux AOC différentes


L’idée de ce trio était de goûter un riesling  générique et deux grands crus, tous trois de qualité et de densité équivalente. Le Riesling de Boxler provient de plusieurs parcelles sur des sols granitiques et calcaires.  Il n’est pas dominé par un terroir en particulier, pourtant sa densité et sa richesse en font un grand vin. L’Altenberg de Bergbieten est pus marqué par le gypse de son terroir et propose des arômes déroutant pour certains. Le contraste avec le Frankstein est très marqué, surtout au niveau de l’acidité en en bouche. L’objectif était de montrer que l’AOC Alsace et l’AOC Alsace Grand Cru devaient plus se distinguer par une typicité que par un niveau de qualité, pourtant les vins de terroir restent déroutants pour de nombreux dégustateurs. A noter une préférence liée au genre : la majorité des femmes a préféré le riesling Frankstein à l’Altenberg, et la majorité des hommes ont préféré l’Altenberg au Frankstein.


Riesling 2004 – Albert Boxler (10€ départ cave) : la robe est or blanc avec des reflets verts. Le premier nez est floral sur de la fleur d’oranger, développant beaucoup d’élégance à l’aération avec des arômes de raisin frais et de fleur de sureau. La bouche est sèche en attaque, assez vive dans un style croquant, évoluant vers du gras en conservant un beau fruité. Le toucher de bouche est très agréable et donne envie de boire ce vin. Une cuvée obtenue avec des jeunes vignes du Sommerberg et des parcelles sur un sol plus calcaire, de bon niveau sur un riesling générique. Très Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-3 Bien-15 Bof-1 Beurk-0
Un riesling riche très consensuel même s’il ne convainc pas à l’aveugle par ses grandes qualités. Un manque d’habitude de comparer des rieslings de qualités différentes ?


Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten 2002 – Frédéric Mochel (11.96€ départ cave) : Le nez est frais, intense, minéral avec cette déviation aromatique typique des terroirs contenant du gypse. Des arômes plus fruités apparaissent à l’aération, ainsi que des notes fumées. La bouche est vive en attaque, riche et claquante avec une acidité très présente, qui supporte bien la salinité du vin. Un vin ample, minéral et très sapide, qui peut dérouter par son coté aromatique. Un bel exemple de grand vin de terroir alsacien. Très Bien


Avis du Groupe : Excellent-1 Très Bien-7 Bien-5 Bof-4 Beurk-2
Ce sera le vin le moins consensuel de toute lé dégustation. Certains n’aiment pas du tout, d’autres adorent la finesse et la minéralité de cette bouteille. A noter qu’aucune femme n’a donné d’appréciation au-delà de « Bien ».


Riesling Grand Cru Kastelberg 2002 – Domaine des Marronniers (14.5€ départ cave) : la bouteille est malheureusement bouchonnée.


Riesling Grand Cru Frankstein 2001 – Cave Krossfelder (8.6€ à la cave Wolfberger): Le nez est parfumé, floral puis minéral avec des notes d’encaustique. La bouche est fine, fraîche en attaque avec une évolution plus grasse. Le vin semble fatigué en finale, avec une note beurrée. Un riesling net à consommer sans trop tarder.  Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-3 Bien-10 Bof-6 Beurk-0
On revient ici sur un style plus consensuel, la fraîcheur du vin en début de bouche suivie par une structure plu fruitée et moins agressive passe partout. A noter qu’aucun homme n’a donné d’appréciation au-delà de « Bien ».


Chapitre 5 : Le Pinot Noir en trois styles, du rosé au rouge corsé


L’idée de ce trio était de faire goûter trois vins de styles différents pour comprendre leur équilibre. Le rosé d’une belle fraîcheur et le rouge corsé d’une bonne longueur ont placé la barre très haute, laissant peu de place au rouge  de Saint Hippolyte, produit sur un terroir granitique manquant de structure à partir de raisin moyennement mûrs. L’objectif était de montrer que les caves coopératives proposent des produits très bien faits, et qu’un pinot noir se doit d’être rouge ou rosé, mais que les niveaux intermédiaires sont discutables.


Pinot Noir Belle Saison 2005 – Wolfberger (4.85€ à la cave Wolfberger): la robe est claire, saumonée, brillante. Le premier nez est fruité, de bonne intensité. La bouche est franche en attaque, fraîche et fruité avec une matière souple et gouleyante. L’acidité se fait plus présente en finale, et accompagne un fruit parfumé et franc. Un vin simple, fruité et pur, très agréable. Très Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-7 Bien-7 Bof-3 Beurk-0
Belle netteté et fraîcheur pour ce rosé chez ceux qui donnent un avis positif et enthousiaste. Les notes « Bof » sont données par des dégustateurs qui jugent le vin comme un vin rouge.


Pinot Noir Kugelberg 2003 – Cave de Ribeauvillé (8.5€ départ cave) : la robe est rouge grenat, profonde. Le nez est un peu réduit, puis floral avec des fruits noirs. La bouche est grasse avec des tanins polis, longue et riche en bouche. Un vin très équilibré. Très Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-9 Bien-6 Bof-2 Beurk-0
Bonne appréciation du groupe, assez consensuelle. Les commentaires les moins positifs concernent la trop grande richesse du vin en alcool et en tanins.


Rouge de Saint Hippolyte 2004 – Huber et Bléger (6.79€ en grande surface): La robe est rouge clair avec des bords orangés. Le premier nez est discret, avec des notes de ronce, évoluant avec plus d’intensité sur des arômes de poivron, de cerise griotte et de fumée. La bouche est franche en attaque, puis légère et moyennement corsée avec une acidité présente et des notes épicées. La finale est courte. Un rouge léger et moyennement mur, déséquilibré par des tanins un peu trop présents en fin de bouche. Bof


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-0 Bien-1 Bof-11 Beurk-5
Le vin souffre de la comparaison avec les eux autres. Moins gouleyant  que le rosé, moins corsé que le rouge, il ne trouve pas sa place. Pourtant c’est le vin le plus  représentatif des pinots noirs produits dans la région, comme le souligne un dégustateurs.


Chapitre 6 : Le gewurztraminer, jeune ou vieux


L’objectif de cette paire était de faire découvrir un vieux millésime après avoir goûté un vin classique. Le Clos Gaensbronnel est parfait dans ce rôle, bu ici un peu jeune il n’a pas donné toute sa mesure comme un 1994 ou un 1990 aurait pu le faire. Mais cela  a permis de s’aventurer sur un 1983 un peu pus vieux, légèrement oxydé et développant des notes épicées très typiques de vieux gewurztraminers. Le terroir de ce Grand Cru a parlé en redressant l’équilibre en bouche, lui donnant une meilleure allure que ce que le nez laissait présager. Si les vieux millésimes demandent une accoutumance aux arômes évolués, la structure en bouche doit rester impecable.


Gewurztraminer Grand Cru Kirchberg de Barr Clos Gaensbronnel 2001 – Alsace Willm (11.05€ à la cave Wolfberger) : Le premier nez est floral, ample, évoluant sur des notes épicées. La bouche est moelleuse, acidulée, grasse et concentrée, évoluant sur des fruits blancs, des fruits jaunes avec une belle salinité sur la langue. La fin de bouche est marquée par des tanins qui assèchent. Un vin mûr et de bonne pureté qui manque légèrement d’acidité. Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-5 Bien-12 Bof-0 Beurk-0
Un gewurztraminer bien fait, de bonne structure, dans un style très consensuel reconnu comme « classique »


Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Bergheim 1983 – Gustave Lorentz : La robe est jaune dorée. Le nez est ouvert, fatigué avec des notes de terre, d’iode, de menthe sèche et d’épices avec une pointe d’oxydation. La bouche est sèche et épicée en attaque, puis évolue sur un équilibre sec et riche avec beaucoup de densité sur  la langue. Le terroir de l’Altenberg de Bergheim se montre très présent et soutient la structure de ce vin évolué. Le bouchon est très humide et cassant, la bouteille est légèrement couleuse, laissant présager de meilleurs expériences sur des bouteilles mieux conservées ? Bien


Avis du Groupe : Excellent-0 Très Bien-3 Bien-10 Bof-4 Beurk-0
Un vin qui parait consensuel mais dont les commentaires montrent de grosses disparités. Certains bloquent sur le nez mais reconnaissent une certaine tenue avec un vin de cet âge, d’autres sont plus sensibles à la densité et à la minéralité en bouche, indépendamment de l’âge.


Chapitre 7 : Le Pinot Gris, sec et minéral ou moelleux et mature


Pour finir en beauté, il fallait goûter un vin du Rangen et une vendange tardive. Dans les deux cas l’acidité du cépage pinot gris donne de la structure et de la finesse au vin, quel que soit son style.


Pinot Gris Grand Cru Rangen de Thann 2002 – Bruno Hertz (17€ départ cave): La robe est jaune dorée, avec des reflets vieil or. Le nez est ouvert, intense et frais, avec des arômes de miel et des notes plus tourbées. La bouche est moelleuse en attaque, sur une impression de miel, puis rapidement plus vive, avec la structure acide qui soutient les notes surmaturées du vin, donnant un équilibre fin et quasi sec à l’ensemble. La finale est épicée, sèche et de bonne longueur. Un vin récolté à 17 degrés potentiels, marqué par le terroir et le millésime, qui se montre particulièrement bien dans cette dégustation. Très Bien


Avis du Groupe : Excellent-3 Très Bien-12 Bien-2 Bof-0 Beurk-0
Un vin très apprécié, qui se montre particulièrement bien, les notes fumées, grillées et fruitées plaisent beaucoup. La bouche parait légèrement vive à certains. Pour trois participants, c’est le meilleur vin de la soirée


Pinot Gris Vendanges Tardives 1996 – Domaines Schlumberger (19.4€ départ cave) : Le nez est parfumé, typique des vins de 1996 avec des arômes de fruits exotiques, de coing et de truffe, évoluant sur des arômes de kumquat et de fumée. La bouche est moelleuse en attaque, minérale avec une liqueur fine, évoluant sur une belle acidité mûre qui accompagne la fin de bouche dans un moelleux qui évoque le miel. La finale est longue, moelleuse, et revient sur des arômes de truffe et de fumée, avec une légère amertume qui laisse la bouche nette.. Très Bien


Avis du Groupe : Excellent-4 Très Bien-12 Bien-1 Bof-0 Beurk-0
C’est le vin le plus apprécié de la soirée. Les notes de truffe plaisent plus ou moins, mais c’est surtout la finesse en bouche qui étonne. Pour quatre participants c’est le meilleur vin de la soirée.


 


Une dégustation très conviviale qui a permis de faire un tour d’horizon des principaux cépages alsaciens mais aussi des thèmes de dégustation possibles. Première dégustation organisée dans la superbe salle de la cave Wolfberger à Colmar, cela a aussi permis de prendre ses marques coté organisation.


Thierry Meyer


 


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