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Yquem 89 et Riesling SGN 76 de Hugel pour cloturer un beau dîner

Fête de famille en Bourgogne
18 décembre 2005 

Les grandes tablées familiales composées d’amateurs de vin sont souvent l’occasion d‘ouvrir de nombreux flacons en toute convivialité (et souvent à l’aveugle), une bouteille suffisant à servir correctement chaque convive sans qu’il y ait trop de vin à boire. La version 2005 fut riche en grandes surprises, avec une finale en apothéose sur un Yquem 89 et un Riesling SGN 76 de Hugel.



Champagne Cuvée Louise 1989 – Pommery : le bouchon est bien chevillé, la bulle est assez éparse dans le verre. La robe est jaune pâle de nuance beurre. Le nez est parfumé, avec des arômes de fleurs séchées, de brioche et de champignon. La bouche est vineuse, grasse en attaque puis plus sèche sur la langue. La fin de bouche amplifie les arômes de fleurs. Un champagne très plaisant, assez complexe mais qui manque un peu de prestance pour impressionner. Bien


Meursault Gouttes d’Or 2004 – Domaine Buisson-Charles : la robe est jaune citron assez foncé, dense et grasse sur les parois. Le nez est très intense, avec des arômes de fruits exotiques, des notes boisées et de levure due à l’élevage. La bouche est grasse en attaque, puis dense avec une acidité assez présente, avec une fin de bouche très sèche. La dualité gras et sec donne un équilibre inhabituel qui rappelle la jeunesse du vin. Gros potentiel. Bien


Riesling Grand Cru Mambourg 1999 – Marc Tempé : La robe est dense, jaune paille, assez limpide. Le nez est parfumé, complexe avec des arômes d’agrumes, de fleurs et des notes fumées. La bouche est ample, grasse en attaque, puis très sapide avec un léger moelleux. Le vin a une bonne densité et beaucoup de minéralité, seule la finale m’a semblé un peu courte. A l’aveugle j’ai pensé à un riesling Geisberg 97de Kientzler. Entre un Bourgogne et un Hermitage, pas facile de goûter un riesling. Très Bien


Hermitage blanc 2000 – E. Guigal : La robe est pâle, très claire avec beaucoup de gras. Le nez est jeune, parfumé avec des notes végétales, boisées et un peu de pierre à fusil. La bouche est dense et crayeuse en attaque, se poursuivant de manière constante jusqu’à un finale un peu plus boisée et un peu marquée par une sensation alcoolique. Un vin très typé Hermitage blanc, qui passe difficilement après un riesling alsacien. Bien


Meursault Premier Cru Gouttes d’Or 2002 – Domaine Buisson-Charles : Le nez est complexe, grillé avec des notes de fleurs, de craie, de noisette. La bouche est assez vive en attaque, crayeuse sur la langue avec une bonne densité, évoluant vers des arômes fumés. UN vin riche et assez vif pour un 2002. Déjà ouvert il ira loin. Très Bien


Givry 1er Cru Clos de la Servoisine 2001 – Joblot : La robe est jaune doré assez foncé. Le nez est assez parfumé, sur des arômes de pain grillé, de colle et de blanc d’œuf. La bouche est oxydée, parait un peu vieille. Un problème de bouchon ? Une bouteille décevante, à regoûter.


Chassagne-Montrachet 1er Cru Morgeot 1989 – Domaine du Clos Bellefond (Louis Nié) : La nez est un peu piqué, fermentaire avec des arômes de pomme blette. La bouche est grasse, oxydée avec des arômes de cuir en finale. Une bouteille qui a mal vieilli ou qui a un problème de bouchon.  Beurk


Condrieu 1999 – Christophe Pichon : Le nez parait vieux, un peu oxydé avec des arômes de caramel. La bouche est grasse, assez amère avec des arômes de caramel qui reviennent en finale. De nouveau une cuvée problématique. A regoûter. Bof


Châteauneuf du Pape Hommage à Jacques Perrin 1998 – Château de Beaucastel : La robe est profonde,  rubis foncé avec de grosses larmes. Le nez est parfumé, fruité avec des arômes de cerise et de pruneau, puis fumé avec des notes de chocolat, dans un style très pur. La bouche est racée, encore un eu jeune, très sèche en attaque avec des notes de cacao qui accompagnent toute la boche. Un vin encore un peu sur la réserve, qui aurait mérité d’être carafé plus longtemps. Gros potentiel. Très bien


Bonnes Mares 1999 – Domaine BART : la robe est rouge pourpre, violacée, opaque avec des larmes qui dessinent un jambage très fin et très persistant. Le nez est complexe, fumé et fruité. La bouche est grasse en attaque, souple et corsée avec des tanins fins et une acidité encore très présente. La finale est longue et un peu amère. Un très grand vin à attendre encore quelques années. Très Bien


Pinot Noir Burlenberg 2000 – Marcel Deiss : Le nez est fumé et épicé, moins fruité que le vin précédent. La bouche est riche, assez sèche en attaque, avec des tanins du raisin assez marqués. Le style est beaucoup plus épicé et vif que le bourgogne, mais le fruit un peu en retrait désavantage cette bouteille. La comparaison Bourgogne/Alsace s’arrête là. Bien


Saint-Emilion Grand Cru 1964 – Château La Grâce Dieu Les Menuts : La robe est rouge profond, brillante avec des reflets acajou. Le nez est épicé, un peu métallique avec des notes de champignon qui disparaissent assez vite. La bouche est fraîche en attaque, presque mentholée, avec des tanins soyeux et une bonne concentration. La fin de boche reste un eu rustique mais le vin est encore d’une jeunesse éclatante. L’arrière bouche dévoile des notes réglissées. Un vin très agréable à boire. Très Bien


Coteaux du Layon 1990 – Domaine de l’Aiguelière : La robe est jaune doré, foncée et très brillante. Le nez est intense, fruité et mûr avec des arômes d’abricot et de pêche. La bouche est liquoreuse, acidulée, grasse et légèrement évoluée. La finale dévoile des arômes de pralin et de rhum. Un vin à maturité, bien équilibré et facile à boire. Très Bien


Sauternes 1989 – Château Yquem : La robe est jaune citron, brillante avec un disque épais. Le nez est parfumé, complexe avec des arômes de marmelade d’orange, de vanille, de mandarine ainsi qu’un léger boisé. La bouche est liquoreuse, fine et élégante, mûre avec une bonne acidité. La liqueur est très aérienne et ne procure aucune lourdeur. La bouche évolue vers une sensation plus crayeuse sur la langue, ce qui atténue la sensation sucrée et procure beaucoup de finesse en fin de bouche. Grande longueur. Superbe vin très apprécié à l’aveugle. Excellent


Riesling Sélection de Grains Nobles 1976 – Hugel et Fils : La robe est jaune doré, très foncée, avec des grosses jambes. Le nez est très parfumé, complexe avec des notes de camphre, de miel, de moelle de boeuf et des fleurs séchées, évoluant à l’aération vers des arômes plus végétaux et minéraux. Il faut attendre que le vin atteigne les 12-13 degrés de température pour s’exprimer au mieux. La bouche est moelleuse en attaque, fine et fondue, très grasse avec une acidité sous-jacente qui donne toujours de la finesse. La fin de bouche est très très longue avec un festival d’arômes de fruits (pêche, abricot), de vanille, de notes minérales et fumées. Le vin est à son apogée absolue et procure une sensation intemporelle. Le sucre est mesuré par rapport au Sauternes, environ 50g/l, mais l’âge lui donne un fondu qui mélange le terroir, le cépage, le millésime de manière remarquable. Toujours au firmament des grands vins d’Alsace. Excellent


Thierry