De retour dans ce fameux restaurant Bruxellois, le Menu de la Mer s’est habillé des saveurs de printemps. Comme nous étions deux, nous avons pris la formule avec les vins compris (110 euros par personne).
En amuse bouche, Les Délicatesses du Sea grill : crevettes grises dans une mousse aux noisettes, saumon mi-cuit avec des miettes de truffe noire sur une purée de petits pois. C’est petit mais ça met bigrement en appétit. Un petit verre de Champagne Roederer Brut 1er pour accompagner, rien à ajouter (le champagne est hors menu…)
Une fois les papilles en alerte, le premier plat impressionne d’abord par sa présentation, avant de confirmer en bouche : Langoustines Rôties aux Piments d’Espelette, Pata Negra, Gelée Fine de Crustacés, Emulsion Gaspacho. C’est savoureux, complexe et épicé.
Pour accompagner ce début de repas, on nous sert un Chenin blanc 2003 du domaine Cape Creek en Afrique du sud (Breede River Valley). Le vin est sec, dense, dans un style Loire, mais conserve une bonne maturité en milieu de bouche.
Continuation sur le Crabe Royal, Polentina à la Mascarpone, Jus de Poule aux Truffes d’Eté. Encore un régal, à la fois fin et dense, fort en goût et en arômes. Pour accompagner ce plat, un Viré Clessé 2002 de Chanson Père et Fils. Un vin encore floral, riche et fin, minéral en bouche, avec un peu de bois perceptible en finale. Pas le plus grand des 2002, mais un accord presque parfait.
Le troisième plat reste à base de poisson mais accueille un vin rouge. Le Saint Pierre Rôti, Jus de Bouillabaisse, Emulsion de Rouille, Rôti d’Anchois est cuit à la perfection, et propose juste ce qu’il faut pour déguster sans être complètement plein, de manière à permettre de saucer un peu avec les pains maison proposés (pain aux olives, à la bière, aux algues, pain gris, pain blanc). On accompagne tout cela avec un Pinot Noir 2002 du domaine Virginie la Grange. VDP de l’Hérault, le pinot offre ici une très belle pureté de fruit qui rappelle certaines cuvées de 2002 en Bourgogne : loin des arômes de ronce et d’humus, le vin regorge de cerise, de framboise et d’un peu de cassis, avec suffisamment de gras pour couvrir les quelques tanins qu’on pourrait sentir. Le vin est servi vers 17 degrés, ce qui ajoute à la sensation de souplesse.
Fini ? Pas encore, il reste le dessert. Soupe de Fraises au mélange de Thé et Fleurs, Granité d’orange Sanguine et Graines d’Aneth. Le dessert printanier par excellence ! Les Fraises sont de super qualité et délicatement assaisonnées. Encore à boire ? Bien sur que oui ! Le Rivesaltes 1996 de Régis Boucabeille offre un nez marqué par l’abricot, un peu alcoolique. La bouche reste très moelleuse, avec une acidité un peu basse, mais reste agréable car servie assez fraîche.
Bref, on sort de table rassasié et heureux, d’avoir passé un bon moment avec des plats inouïs et des vins très bien choisis.
Thierry Meyer