Compte rendu des vins dégustés en septembre 2011 à différentes occasions, dont un très pur Côte du Jura Pinot Noir Cuvée Julien 2007 de Jean-François Ganevat
Riesling Grand Cru Rosacker 2007 – Cave de Hunawihr : un riesling de noble origine dans un bon millésime, pas forcément aussi grand que 2005 ou 2008. Le nez de fleurs blanches et typiques de ce terroir, la bouche possède une bonne densité, avec de la profondeur, et même si on reste loin des meilleures cuvées de ce cru, l'équilibre de ce vin le rend très agréables à la dégustation aujourd'hui. Le vin est à parfaite maturité, et accompagne idéalement des poissons cuisinés. Très Bien
Pinot Blanc 2006 – Sipp-Mack : dans un millésime réputé difficile, dont la garde est souvent aléatoire aujourd'hui, voilà un pinot blanc qui a bien résisté au temps : le nez possède des notes fruitées ainsi qu'une bonne netteté, la bouche est tendre, pur, avec une légère douceur qui se manifeste en finale. Un vin agréable à boire sans trop tarder. Bien
Côte du Jura Pinot Noir Cuvée Julien 2007 – Jean-François Ganevat : produit dans un millésime frais probablement aussi délicat ont dans le Jura qu'en Bourgogne, cette cuvée continue de m'impressionner par sa pureté. Le nez est intense, offrant des notes de cerises fraîches, de framboise avec de légères notes fumées. La bouche est tendre, charnue et très fruité, avec une impression agréable de croquer dans une cerise fraîche. L'ensemble est équilibré, d'une grande finesse, et offre une grande longueur en finale. Je ne suis je ne sais pas quelle sera l'évolution de ce vin au vieillissement, mais dans l'immédiat, c'est un vin extraordinaire. Excellent
Sylvaner Finkenberg 2008 – Maurice Heckmann : originaire d'une vieille vigne, malheureusement arraché à l'issue de la vendange 2008, voilà un sylvaner exemplaire, au nez franc de fleurs et de fruits à chair blanche. La bouche est fraîche, de bonne densité, pur avec une légère salinité. L'archétype du sylvaner de soif qu'on aimerait pouvoir trouver dans tous les restaurants alsaciens. Très bien
Riesling Finkenberg 2008 – Maurice Heckmann : le riesling originaire du même lieu dit que le sylvaner offre un caractère variétal plus prononcé, avec des agrumes au nez et un caractère acidulé en bouche. L'ensemble reste très plaisant, même si l'âge des vignes plus jeunes donne moins de profondeur à l'équilibre. Bien
Pinot Blanc 2009 – Bernhard&Reibel : voilà un pinot blanc qui a évité les pièges de la surmaturité en 2009, et qui propose un équilibre gras et sec plus proche des vins blancs de bourgogne ou de la vallée du Rhône que de l'équilibre supposé typique des vins d'Alsace, à la fois acide et légèrement doux. Une bonne réussite pour un vin très plaisant. Bien
Côtes du Jura Trousseau 2005 – Morel-Thibaut : dans le grand millésime 2005, le trousseau se permet des niveaux de maturité inhabituelle. Voilà une cuvée au nez de fruits noirs, de fruits rouges cuits avec une note fumée. La bouche est ample, riche et très mur, et si on ne retrouve pas la tension légèrement acidulée propose généralement le cépage trousseau, on est sur un vin complet de bonne concentration, qui conviendra parfaitement à des viandes en sauce. Grand potentiel de garde. Bien
Muscat Vieilles Vignes 2006 – Etienne Simonis : la bouteille dégustée se montre fatiguée, avec un nez de fruits à l'eau de vie marquée par l'alcool, et une bouche douce qui semble déstructurée. Si cette bouteille est représentative de la cuvée, il faut vraiment la boire sans tarder. Bof
Engelgarten 2001 – Marcel Deiss : voilà une belle bouteille dans un très grand millésime, au nez de fleurs séchées dominées par une note pétrolée. La bouche est ample, très mur, équilibrée avec un caractère aérien. Certainement moins dense que les derniers millésimes produits par la maison, le vin montre une belle évolution au vieillissement en bouteille. Parfait sur un dos de cabillaud. Très Bien
Liban – Château Musar 1980 : dénicher dans une vente aux enchères à moins de 20 € la bouteille, le vin possède toutes les caractéristiques d'un Médoc de beaux millésimes à 30 ans d’âge. Le nez est dominé par le cabernet, avec des notes fumées, du cassis, des notes épicées à l'aération. La bouche est dense, de bonne pureté avec des tanins murs et fondus, évoluant sur un équilibre corsé qui a pris la patine du temps. Par rapport à d'autres millésimes de Musar de la même époque, ce 1980 est plus concentrés et plus coloré que les autres. Un grand vin. Excellent
Thierry Meyer
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