Compte rendu des vins dégustés en Novembre 2007 à différentes occasions, avec un très grand Champagne Veuve Cliquot La Grande Dame 1995
Gigondas 1996 – E. Guigal : La robe est rouge profond avec des bords tuilés. Le nez trahit un certaine âge avec des arômes de fruit rouges et noirs murs, des notes de cuir et d’épices. La bouche est souple, légère et relativement simple avec un caractère plus amer en fin de bouche. Un joli vin de fruit, agréable à table, mais sans grande envergure et qui va commencer à décliner prochainement. Gigondas est à ce niveau plus proche de l’appellation Cotes du Rhône que de Châteauneuf du pape. 12/20
Savigny les Beaune 1997 – Domaine Thomas : le nez est fatigué, fruits cuits et de la fumée. La bouche est décharnée, un vin trop vieux. 11/20
Pommard 1996 – Jean-Luc Joillot : La robe est encore dense, profonde avec une teinte qui tire encore sur noir. Le nez est simple, épicé avec des notes de cuir et un fruité qui se fait très discret. La bouche est ample en attaque, puis riche avec des tanins fins encore asséchant, et une acidité sensible. La fin de bouche est de bonne longueur, avec un coté corsé sur la réglisse qui rappelle qu’on est à pommard. Un vin à maturité, qui ne s’est pas autant bonifié que je l’avais espéré. Bien
Pinot Blanc barrique 1988 – Paul Blanck : un vin en pleine forme, qui rappelle un bourgogne blanc à maturité. Foin, fruits secs et fleurs donnent un nez très agréable, quant à la bouche sèche et de bonne fraîcheur, c’est un régal à presque 20 ans d’âge. Un vin parfait à table. Très Bien.
Pinot Barrique 2000 – Etienne Loew : Le nez est un mélange de fruits murs et de boisé, les deux n’étant pas complètement fondus à ce stade. La bouche est doucereuse, le boisé mélangé au moelleux donnant un équilibre assez lourd. A servir frais. Bof
Crémant Brut Chardonnay 2004 – Pierre et Frédéric Becht : un crémant aérien, léger et net au nez, qui se montre frais et acidulé en bouche. Très apéritif. Bien 13/20
Pinot Noir Herrenweg 1997 – Zind-Humbrecht : La robe est trouble, profonde avec des nuances acajou. Le nez est intense, réduit avec des arômes peu agréables de lierre et de géranium. La bouche est riche, corsée sur un style végétal avec une bonne extraction mais plus de fruit. Un vin à boire, peu plaisant en la matière, très loin des vins de 1995 et 1990. 12/20. A terminer.
Riesling Grand Cru Osterberg 2005 – Cave de Ribeauvillé : le nez est déjà ouvert, minéral, fumé avec des notes de pêche blanche. La bouche est pure, nette avec un superbe équilibre minéral. Du beau travail.16/20. 2008-2020 (5g/l de SR)
Pinot Blanc Médaille d’or 2005 – W Gisselbrecht : net, droit, bonne maturité pour cet auxerrois de bonne facture qui a accompagné les tartes flambées sans broncher. Bien 12.5/20
Gewurztraminer Cuvée Exceptionnelle Vendanges Tardives 1971 – Léon Beyer : Si j’ai eu l’occasion de goûter de nombreux vins dans ce millésime, y compris la cuvée des comtes d’Eguisheim chez Beyer, je n’avais jamais goûté de vendange tardive dans ce millésime. Grâce à un achat aux enchères, l’occasion était trop bonne de goûter à une bouteille dans la même famille que le légendaire gewurztraminer sélection de grains nobles produit par la maison Beyer en 1971. Une première bouteille montrait une robe bien terne, annoncée par un bouchon très humide, qui avait commencé à pourrir en son milieu. Un nez très liégeux et une oxydation très marquée ne laissaient aucune chance à la bouche, également marquée par le bouchon. La deuxième bouteille avait un bouchon en meilleur état, mouillé mais entier. Les épices nobles et une patine due à l’âge créent un nez magnifique de complexité, tandis que la bouche se montre riche sans sucrosité trop marquée. L’ensemble est fondu et se montre ici assez vieux, mais tient encore bien la route. Très Bien 16/20
Champagne Veuve Cliquot La Grande Dame 1995 : Un bouchon déjà chevillé : miel sec, agrumes, fruits secs, belle tenue de la bulle dans le verre. La bouche est dense, riche et encore d’une bonne jeunesse même su un léger rancio vient rappeler l’âge de la cuvée en finale. Superbe pour lui-même, et sur quelques huîtres Utah Beach #3. Très Bien
Sancerre la Grande Châtelaine 2002 – Joseph Mellot : La robe jaune doré annonce une vendange mûre élevée sous bois. Le nez est net, intense et fruité avec des arômes variétaux de buis et bourgeon de cassis mêlés à une fine minéralité. Une pointe fumée apparaît à l’aération, tout comme des arômes de miel d’acacia et de tilleul. La bouche est ample, fruitée avec une belle acidité fondue, évoluant sur un équilibre souple aux arômes de cassis prononcé. La bonne tenue à l’aération de cette bouteille confirme un potentiel de garde plus important qu’initialement prévu. Le vin manque peut-être un peu de vivacité et de complexité pour être au sommet mais c’est une belle cuvée à boire dès à présent. Très Bien 14.5/20
Riesling Turckheim 1998 – Zind-Humbrecht : La robe est jaune doré, de bonne intensité avec de la brillance dans les reflets vieil or. Le nez est fin, surmuri et minéral avec des arômes d’agrumes confits, de fumée et une pointe de miel. La bouche est ample en attaque avec une acidité mure, puis droite et souple avec un joli fruit qui s’exprime jusque dans la finale. Un vin issu d’une récole mûre (13.5% potentiel), qui n’a conservé que 4g/l de sucre résiduel. Les jeunes vignes de Brand ont donné un vin à parfaite maturité aujourd’hui. Très Bien 15/20
Pinot Gris Grand Cru Steinert 2002 – Cave de Pfaffenheim : La robe est jaune doré avec des reflets vieil or. Le nez est très typé, avec des arômes de fruits jaunes, de miel et de grillé, évoluant sur un caractère fumé. La bouche est franche et légèrement moelleuse en attaque, avec l’acidité et de fruité des fruits exotiques, évoluant sur un caractère plus minéral en milieu de bouche. La finale est fine, légèrement grillée avec une bonne persistance. Un Steinert pas tout à fait fondu pour le moment, avec un cépage qui semble chercher une alliance avec le terroir. Bien 14/20
Gewurztraminer Grand Cru Steinert 2002 – Cave de Pfaffenheim : La robe est jaune doré, très intense avec un bel éclat. Le nez est intense, miellé avec des arômes de fruits mûrs qui traduisent une forte maturité. La bouche est ample en attaque, profonde et moelleuse avec une belle minéralité, puis élégante, saline et pure. La finale se montre plus sèche, épicée avec une pointe de silex. Un Steinert précis dont la surmaturité ne masque pas la minéralité. Très Bien 15.5/20
Gewurztraminer Grand Cru Altenberg de Bergheim 2005 – Cave de Ribeauvillé : la robe est jaune doré, brillante et très lumineuse. Le nez est riche, à la fois surmuri sur des arômes de miel et de pralin, conservant des notes de fruits mûrs et de rose très présente qui lui donnent une allure très jeune. L’aération fait apparaître une pointe d’acidité volatile confirmant la surmaturité du raisin. La bouche est ample, moelleuse en attaque avec une liqueur très importante (près de 100g/l de sucre résiduel), mais conserve une grande pureté, la sapidité du vin conservant au moelleux un caractère très délicat. La finale est longue, moelleuse et très pure avec du miel de fleur, du jasmin et de la rose. Un grand vin issu d’un grand terroir dans un grand millésime, qui sera de grande garde. Dommage de ne pas avoir revendiqué la mention vendange tardive, cela aurait facilité la compréhension des consommateurs. Très Bien 16/20
Gewurztraminer Grand Cru Hengst 1993 – Josmeyer : La robe est encore jeune, jaune citron avec des nuances vieil or. Le nez est épicé, légèrement évolué avec des arômes de cuir et de fruits secs, semblant posséder également une pointe liégeuse. La bouche est ample en attaque, dense avec du gras et une belle acidité. La finale se montre épicée, sèche avec une grande longueur. Un grand gewurztraminer sec, profond et long, parfait sur un assortiment de nems et dim-sum. Très Bien 16/20
Chambolle-Musigny 1996 – Confuron-Cotetidot : la robe est dense, rouge-noir avec de belles jambes. Le nez est frais, fruité sur les fruits noirs avec une dominante de sureau et de cassis, puis rapidement plus corsé avec des arômes de cuir, et de fumée. La bouche est assez souple et fine en attaque, avant de devenir plus corsé, la finesse du cru s’effaçant au profit d’une matière plus corsée. Le fruit reste présent du début à la fin, pour ce beau Chambolle de caractère. Très Bien 15/20
Cote Rôtie 1996 – Vidal-Fleury : La robe est rouge grenat avec des bords qui tuilent légèrement. Le nez est jeune, assez rustique avec des arômes de suie, d’olive noire et de cuir qui laissent peu de place au fruit. La bouche est fine, moyennement dense avec une belle finesse et une acidité sensible, évoluant sur un équilibre fin et acidulé qui réussit très bien à table. Loin de la syrah gourmande des grandes années ou des meilleures parcelles du cru, voilà un Cote Rôtie qui ressemble certes plus à un sérieux cornas, mais qui tient malgré tout la route, parfait sur les daubes de fin d’année. Bien 13/20
Crémant Clos Saint Landelin 2000 Blanc de Blancs – René Muré : Bulle fine et vivace, robe dorée, nez grillé, toasté, net et intense, bouche profonde, mûre, bien charpentée, marquée par l'élevage sous bois. A garder, manque encore de fondu. Très Bien 15/20
Thierry Meyer
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