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Les Vins du mois de Novembre 2005

Compte rendu des vins dégustés en novembre 2005 à différentes occasions.


 



Riesling Grand-Cru Mandelberg 2001 – François Edel : robe jaune citron assez pâle. Le nez est encore jeune, presque fermentaire, parfumé et muscaté avec des notes de citron vert. La bouche est assez dense, fraîche, légèrement crayeuse sur la langue avec une belle maturité, un peu de botrytis et de la richesse. La finale laisse une impression minérale, sèche et mûre. Un vin qui s’ouvre doucement, a l’aveugle je pensais à un riesling 2004. Très Bien 


Pinot-Gris Cuvée Sainte Catherine 2001 – Domaine Weinbach : La robe est jaune paille à reflets dorés. Le nez est parfumé, complexe avec des fruits à noyau, du coing, du pralin, annonçant une bouche complexe. La bouche est fine, légèrement moelleuse avec beaucoup de gras, sur des notes de cacahuète grillée, le tout contrebalancé par une belle acidité très fine. La finale est assez sèche, le sucre n’étant pas plus envahissant que ça. Cet équilibre remarquable et cette pureté sont la signature du domaine, et sur l’excellent millésime 2001 cela donne un vin superlatif. Excellent


Riesling Cuvée Frédéric-Emile 1996 – Trimbach : La robe est jaune pâle avec des reflets verts. Le nez est parfumé, avec des notes de citronnelle et un peu d’encaustique, moyennement complexe. La bouche est très sèche, fortement acide, avec une amertume sensible en finale. A l’aveugle j’ai pensé à un jeune sylvaner du millésime 2002…  Un flacon sympa mais pas au meilleur de sa forme. Bien 


Saint-Joseph 2001 – E. Guigal : la robe est rubis foncé avec des reflets violets, très brillante avec de belles jambes. Le nez est parfumé, avec beaucoup de pureté, dégageant des arômes de cassis, réglisse, cuir et de petits fruits rouges. La bouche est fine, fruité (retour du cassis) avec une bonne acidité. Les tanins sont fins mais bien présents, et l’ensemble laisse une impression de pureté remarquable. Un équilibre proche de la perfection pour un vin qui est très digeste à table. Du Guigal version « classique » comme j’aime en boire en début de soirée. A moins de 12 euros le flacon, super rapport Q/P bien entendu. Très Bien


Luxembourg – Riesling Ahner Palmberg 2003 – Domaine du Clos des Rochers : une robe jaune très pâle assez brillante annonce un nez très frais, parfumé avec des notes e fruits blancs et d’agrumes confits. La bouche est assez dense, riche avec une pointe de gaz, et développe une minéralité assez flatteuse dans un équilibre sec mais mûr. Un des grands rieslings du millésime, qui évolue bien. Très Bien


Riesling Beblenheim 2002 1/2b – Marcel Deiss : la robe est jaune citron avec des reflets verts, brillante avec un disque épais. Le nez est parfumé, complexe avec des notes d’agrumes et d’épices. La bouche est grasse, minérale avec une acidité assez marquée mais très fine et qui vient idéalement compléter la forte sensation de gras en milieu de bouche. La finale est sèche, sur des notes de pamplemousse, et légèrement marquée par l’alcool. Le domaine a encore quelques demi-bouteilles à vendre à 7 euros pièce, un petit plaisir bien agréable. Très Bien


Riesling Fairhall Reserve 2000 – Saint Clair (Nouvelle Zélande) : une bouteille était oxydée, vieille et orangée, avec des notes iodées et de beurre en bouche, assez loin de l’idée qu’on se fait d’un riesling. Le bouchon avait beaucoup de tartre, un pb de conservation. Une autre bouteille est plus nette, jaune pâle, parfumée, sur des agrumes amères, avec de la vivacité en bouche. Malheureusement le vin termine court et on reste sur sa faim si on recherche un grand riesling. L’acidité rappelle une éventuelle réacidification.


Riesling Clos Windsbuhl 1999 – Zind-Humbrecht 1/2b : La robe est jaune citron assez profonde, avec des reflets dorés. Le nez est parfumé, délicat avec des notes de fruits jaunes et de miel. La bouche est grasse, sèche, avec une attaque souple qui se prolonge par une acidité plus puissante. La finale évolue vers des notes de pierre et de fruits jaunes, avec une forte minéralité sur la langue. Un bel équilibre pour cette cuvée, sans avoir le charme du vin bu en Septembre. Très Bien


Riesling Grand Cru Kitterlé 1999 – Pierre Reinhart : La robe est jaune citron, teintée de reflets dorés et de nuances vertes, avec un belle éclat. E disque est assez épais et très brillant. Le nez est parfumé, élégant, floral avec des notes de fleurs blanches, tilleul, acacia, et fleur de sureau, mais également minéral avec des notes fumées. L’attaque en bouche est sèche et grasse avec une légère pointe de gaz, se développant ensuite vers le beurre et les arômes minéraux du nez, dans une acidité assez fine et bien présente. Le vin se boit bien et chaque gorgée en appelle rapidement une autre. La fin de bouche est assez longue, légèrement amère et revient sur les notes florales du nez. Un vin de caractère bien équilibré, qui arrive doucement à maturité. Malgré un terroir bien marqué, le vin reste facile à boire. Le vin évolue quand même rapidement à l’aération. Très Bien


Saint-Julien 1997 – Château Saint-Louis du Bosq : la robe est rouge violet assez profond avec des reflet noirs. Le nez est parfumé, sur des épices et des fruits rouges. La bouche est souple, corsée et fruitée avec des tanins équilibrés qui donnent de la mâche. Une belle réussite pour le millésime avec de la maturité, de la concentration et de la souplesse. Un joli Bordeaux de bon rapport QP. Bien 


Pinot Gris « Grains Nobles » 1986 1/2b – Aimé Stentz : la robe est dorée, foncée tirant sur l’ambre, très brillante. Le nez est parfumé, surmûri avec des arômes de miel, de figue et de coing, de fumée, avec une légère évolution. La bouche est fine, liquoreuse avec une belle acidité fine, développant des arômes de miel et de pain grillé en finale. La fin de bouche est un peu marquée par l’alcool, le vin titre 15 degrés et a fermenté longtemps. Une sélection de grains nobles qui a bien évolué et un vin très fin. Très Bien


Côtes du Rhône 2002 – E. Guigal : La robe est rouge sang, profonde et foncée. Le nez est parfumé, légèrement fumé avec des notes de petits fruits rouges et d’épices (laurier). La bouche est souple et fruitée, avec des tanins très discrets et une fine acidité qui accompagne jusqu’à la finale. Un vin souple et parfumé qui se boit très bien aujourd’hui. Belle performance pour un 2002. Bien


Riesling Grand Cru Wiebelsberg Vendanges Tardives 2001 – Domaine des Marronniers : la robe est jaune pâle, très brillante, avec un disque assez épais. Le nez est parfumé, fruité avec des notes de pêche blanche et de miel d’acacia. La bouche est minérale, grasse au moelleux fondu, avec une belle pourriture noble. L’acidité est un peu masquée par le fruit et le gras, donnant un aspect plutôt souple au vin. Un équilibre très aérien, très frais, qui pourra se développer encore avec le temps. Une délicate complexité… Excellent


Riesling GC Pfersigberg 1988 – Paul Ginglinger : le nez est typé, minéral et fin, avec des notes d’encaustique. La bouche est sèche, dense, avec une acidité qui apparaît peu à peu. La fin de bouche est longue. Un vin qui a encore de belles années devant lui, au top les 15 prochaines années. Très Bien


Pinot Gris Réserve SPS 1988 – Pierre SPARR : Le nez est un peu évolué, avec des fruits secs, du foin, moyennement mûr. La bouche est sèche, grasse, avec une acidité présente mais fondue. Le vin manque un peu d’ampleur. A boire dans les 10 ans, plus tôt s’il décline plus rapidement. Bien


Gewurztraminer 1989 – Jean-Marc Bernhard : Le nez est parfumé, mûr, avec des notes de rose, de fruits secs et de pralin. La bouche est grasse, légèrement moelleuse, avec un bel équilibre. Un vin qui a atteint son plateau de maturité mais qui y restera au moins dix ans. Potentiel de garde supérieur à 20 ans. Très Bien


Riesling Grande Réserve 1970 – Domaine Weinbach : Le nez est mûr, très net avec des notes de fruits secs. La bouche est sèche, grasse avec une acidité fondue. Voilà un beau vin mûr et sec encore en pleine forme. Quinze ans de garde supplémentaires ne le feront pas beaucoup évoluer. Bu à l’aveugle, j’ai pensé à un riesling 1985. Très Bien


Sylvaner 1962 – Emile Boeckel : Bu à l’aveugle. Le nez est âgé avec des arômes de tabac et de houblon, revenant ers des notes citronnées à l’aération. La bouche est un peu creuse avec une forte acidité qui tient encore la structure du vin. Le vin est vieux mais à plus de 40 ans c’est un tour de force d’avoir conservé un tel équilibre. Ne se dégradera pas plus au cours des 10 prochaines années, les variations de bouteille à bouteille étant probablement plus importantes que l’évolution à venir du vin. Bu à l’aveugle, j’ai pensé à un Riesling 1974. Bien


Gewurztraminer 1968 – Josmeyer : Le nez est parfumé avec des notes de grillé et de caramel. La bouche est grasse, très complexe avec une évolution sensible qui est fondue. A ce stade d’évolution, l’équilibre du vin est superbe, et le vin devrait se tenir encore une bonne quinzaine d’années à ce niveau. Je gage qu’il doit s’agir d’une bouteille très bien conservée. Cela me rappelait beaucoup les gewurztraminer 1969 que nous avions bu au château de Kientzheim, mais en mieux encore d’où ma suggestion de gewurztraminer 1967. Compte tenu du millésime, c’est un vin vraiment exceptionnel. Très Bien.


Riesling Jubilée 2002 – Hugel et fils : la robe est jaune pâle, assez dense avec des reflets verts. Le nez est parfumé, assez vif avec des notes de camphre, réglisse, poivre blanc, dans un style un peu sauvage. La bouche est sèche, fine avec une acidité encore très marquée. Le vin n’a pas l’ampleur du fabuleux 2001 mais exprime avec style le millésime 2002. Dans 5-6 ans il devrait faire merveille à table. Très Bien


 


Thierry Meyer