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Les Vins du mois de Mai 2005

Compte rendu des vins dégustés en mai 2005 à différentes occasions


 



Pommard les Rugiens 1993 – Jean-Luc Joillot : la robe est encore dense, rouge sang avec des nuances tuilées. Le nez est parfumé, typé bourgogne un peu évolué, complexe avec des notes de sous-bois, d’humus, de mûre et de framboise. La bouche est dense et sèche, assez tannique avec une acidité encore bien présente, développant des arômes de réglisse une amertume assez sensible en finale. La bouche ne répond pas aux attentes du nez, le vin est probablement en train de sécher et ne s’améliorera plus avec une garde supplémentaire. L’aération assouplit un peu la bouche mais sans lui rendre l’éclat de sa jeunesse. Si cette bouteille est représentative de la cuvée, mieux vaut boire sans trop attendre les bouteilles sur des viandes en sauce très goûteuses… Bien


Riesling Réserve 2002 – Vincent Spannagel : nez de raisin frais et d’agrumes, net. Bouche franche, fruitée, acidité assez marquée mais mure, du pamplemousse en finale. Superbe à table pour accompagner de la palette fumée et de la salade de pommes de terre. Très Bien


Tavel 2003 – Guigal : fruits rouges au nez, gras et riche en bouche, finale assez souple, un vin plaisir qui enchante tous les convives. J’aurais du en acheter plusieurs cartons ! Un bon rosé pour démarrer la saison ! Bien


Meursault 73 (producteur inconnnu) : Un nez de noisette fraîche, foin coupé, amande, puis des notes de miel. La bouche est grasse, assez minérale, assez fine. Beau vieillissement pour cette bouteille sans étiquette dont le millésime se situe entre 72 et 75, ce qui me fait pencher pour un 73, compte tenu de cette belle structure. Superbe sur du fromage de chèvre frais cendré. Très Bien


Châteauneuf du Pape 1985 – Château la Nerthe : robe rouge qui tuile un peu. Le nez est parfumé, garigue et fruits rouges cuits, avec des notes fumées et du champignon frais. La bouche est souple, moyennement corsée et très fruitée avec des fruits cuits en milieu de bouche et un peu d’alcool sensible en finale. Très Bien.


Toscane – Fumaio Chardonnay/Sauvignon Blanc 2002 – Castello Banfi : Un vin à la robe presque transparente, mais qui sauvignonne bien au nez avant de prendre des notes plus florales à l’aération et au réchauffement. La bouche est agréable, acide juste comme il faut avec une très légère amertume. Un tel assemblage est improbable en France et le profil graset vif rappelle qu’on est en dehors de la France. Un vin blanc qui a dignement accompagné divers plats au restaurant. Mais 27 euros quand même sur carte (restaurant la Vierge Noire à Bruxelles), pour un flacon qui doit coûter moins de 6 euros, ça fait de forts coefficients. Je pense que ce fut quand même un meilleur choix que le Chablis de producteur inconnu proposé sur la même carte à 45 euros… Bien


Saint-Julien 1995 – L’amiral de Beychevelle : une demi-bouteille pour terminer le repas au restaurant, qui montreune joli couleur moyennement dense avec des reflets rubis, et des bords qui tirent vers l’acajou. Le nez est parfumé, avec des notes de sous-bois et de fumée, évoluant vers des fruits rouges murs à l’aération. La bouche est d’une grande souplesse avec des tanins fondus et une acidité un peu cachée. L’impression de finesse est très grande, et le vin se boit avec délectation, évoluant en finale vers des notes de réglisse. Le vin est à maturité, les demi-bouteilles ont probablement encre quelques années devant elles avant de tout doucement s’affaisser. Un beau flacon à 35 euros sur carte (restaurant la Vierge Noire à Bruxelles). Très Bien


 


Thierry Meyer