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Les Vins du mois de Janvier 2004

Compte rendu des vins dégustés en janvier 2004 à différentes occasions.

Haut-Médoc 1999 – Château Beaumont: robe brillante et sombre. New vanillé, marqué par un fruit discret et par de la torréfaction. La bouche est grillée, avec des notes de chocolat. Les tanins assèchent un peu en finale. Un vin dans un style boisé, qui se boit déjà bien.


SylvaneR 1999 – Zind-Humbrecht : robe colorée, jaune foncé, dorée. Le nez est parfumé, avec des parfums un peu verts. La bouche est saline avec un peu de  gaz, riche et dense avec une belle amertume. Le gras accompagne la bouche jusqu’à la finale un peu amère mais pure et assez longue. Un vin très singulier.


Cotes du Rhône « Les Laurentides » 1996  – Domaine du Gramenon : Robe rouge ocre, légèrement tuilée sur les bords. Le nez est initialement réduit et giboyeux, mais avec l’aération devient plus fruité. Des notes de cerise noire et de fraise avec un peu de mine de crayon donnent une impression pure. En bouche, le vin est acidulé, souple et très peu tannique, avec une belle pureté de fruit. Un peu de gaz carbonique donne de la légèreté au milieu de bouche. La syrah est très présente dans cette cuvée minérale.


Chardonnay Lyons 1998 – De Redcliffe Winery (Nouvelle Zélande) : la robe est jaune légèrement dorée. Le nez est exotique, avec du melon et de l’abricot ainsi qu’un léger boisé, le tout baignant dans des arômes un peu lactés. La bouche est grasse, moyennement acide, avec beaucoup de densité et de maturité. La finale est riche et fruitée, même si l’acidité pourrait être plus forte. Un chardonnay facile à boire s’il est servi frais, pas écoeurant comme certains archétypes californiens trop typique des chardonnays du nouveau monde d’il y a 10 ans. Bien des bourgognes blancs n’ont pas cette maturité pour des raisons climatiques, et c’est souvent vers les grands crus qu’il faut se tourner pour retrouver une telle maturité, même si dans le cas de ce vin du nouveau monde la complexité et la finesse ne sont pas comparable à un Grand Cru. C’est bizarre de dire que ce vin a plus de similitude avec les grands vins bourguignons qu’avec les autres, et c’est ce qui explique peut-être que parfois les cuvées du nouveau monde rivalisent lors de dégustation aveugle internationales avec certains grands blancs de bourgogne.


Vosne Romanée 1er Cru les Malconsorts 1994 1/2b – Domaine Thomas : Robe rouge rubis profond, reflets tuilés. Le nez est assez parfumé, complexe avec de la réglisse, du cassis et un peu d’humus. La bouche est sèche, dense et assez corsée, avec des tanins présents qui assèchent la finale. La fin de bouche est assez fruitée, mais difficile de savoir si ce vin gagnera à avoir plus de garde. Une impression mitigée, alors que dans d’autres millésimes (88, 90) ce vin est superbe.



Riesling Burgreben 1995 – Marc Tempé : La robe est jaune doré, moyennement dense avec une belle brillance. Le nez est parfumé, très minéral avec des notes d’anis, d’écorce d’orange, de bois exotique, et un coté citronné à l’agitation. De légers parfums d’encaustique marquent l’âge du vin à l’aération. Ce nez n’est pas sans rappeler le riesling Kitterlé 95 de Schlumberger bu en Décembre. La bouche est grasse tout en conservant une forte acidité, impression assez étrange mais très agréable car le milieu de bouche est souple et l’acidité vient par-dessus pour apporter de la fraîcheur. Une jolie amertume marque l’impression de fin de bouche. Un grand vin qu’il aura fallu attendre. Voilà un vin préhistorique pour le domaine, puisqu’il s’agit du premier millésime produit Le Burgreben est issu de trois petites parcelles de plus de 40 ans d’age située sur la partie Est en contrebas du village Zellenberg (qui est haut-perché). Le sous-sol est marno-calcaire et ce vin demande un peu de garde. Le 96 goûté l’an dernier commençait à se boire correctement, et le 97 est actuellement au meilleur de sa forme, avec un coté floral et minéral qui plaira plus à ceux qui trouvent trop vifs les 95 et 96. Un beau riesling en tout cas. Combien reste-t-il de bouteilles sur les 1500 produites ? Trop peu j’en ai peur…


Chambolle-Musigny 1997 – G. Roumier: La robe est rouge clair avec des reflets tuilés. Le nez est intense, avec de la ronce, du chocolat, de la groseille et de la framboise. La bouche est souple, sèche et assez dense, avec beaucoup de finesse et un coté pinot noir très jeune. La fin de bouche est assez longue. Un beau Chambolle Musigny très typé, dans un millésime qui se boit déjà bien maintenant mais qui est parti pour bien se garder. J’ai un peu eu peur d’ouvrir un millésime si récent, mais en même temps je me dis qu’en 1997 je buvais des 1990 en les considérant issus d’un millésime à maturité. 97-90 ou 04-97, l’âge est le même, il est temps de se dire que le temps passe !


Cotes du Ventoux 2000 – Vidal Fleury : La robe est rouge violacée, assez opaque. Le nez est parfumé, avec des notes de fraise, de réglisse, et des traces de café. La bouche est sèche, moyennement corsée avec les notes de réglisses qui reviennent en milieu de bouche. La finale est légèrement tannique et assez fruitée. Un bon petit vin qu’on boit avec plaisir.


Petite Arvine 2002 – René Favre : nez de pomme verte, bouche sèche et dense avec une acidité moyenne en bouche. Typé Petite Arvine, se boit bien.


Urziger Würzgarten Riesling Auslese GoldKapsel 1994 – Dr Loosen (Mosel): En parcourant la carte des vins au restaurant « l’Un des Sens » à Bruxelles nous sommes tombé sur cette merveille à 53 euros. La robe est jaune citron brillante. Le nez est très parfumé, très minéral (pierre mouillée ?) avec une légère pointe de pétrole, et ensuite ce mélange subtil des grands rieslings allemands : fumé, moelle de boeuf, groseille, truffe blanche, pêche, abricot sec, mélisse, miel… La bouche est une caresse, l’acidité assez élevée donnant une impression de vin demi-sec sans avoir trop de sucre, l’équilibre est parfait. Initialement on pense surtout à le pointe de gaz et aux aromes de poire et de citron, puis on s’habitue progressivement à la pureté et à la complexité de ce vin au point que les autres vins bu ensuite on paru fades. L’accord avec la salade tiède de chicons au roquefort et jambon de parme est génial. Un grand moment, pour les initiés et les non initiés de la table. Excellent


Champagne Bollinger Grande Année 1990 : robe paille, dorée. Nez fruits secs, noisette grillée, complexe. Bouche sèche et vineuse, avec un peu d’évolution et un équilibre sec et rond. Un régal à boire. Excellent


Riesling Cuvée Frédéric-Emile Vendange Tardive 1983 – Trimbach : Nez évolué avec des notes de cire et de beurre, mielleux et très complexe tout en gardant une belle pureté. La bouche est pratiquement sèche, grasse, très fine avec un bel équilibre et une acidité un peu en retrait. Un beau riesling. Excellent


Gewurztraminer Grand Cru Schoenenbourg 1997 – Marc Tempé : robe dorée, assez dense. Le nez est bouqueté, mur, avec du pralin, des fruits exotiques, du miel. La bouche est souple et ronde avec un beau moelleux sans sucrosité trop marquée. Le milieu de bouche est épicé, minéral avec une acidité assez présente. La fin de bouche est sèche avec une belle amertume. Très Bien


(Luxembourg) Gewürztraminer Grand Premier Cru Vin Moelleux 2002 – Domaine du Clos des Rochers : robe jaune pâle. Nez asperge, lies, jeune, levure et fruits blancs. Bouche moelleuse et acidulée, arômes de cacahuète et ce coté nougat de beaucoup de vins en 2002. Une belle densité et beaucoup de fraîcheur pour ce vin Luxembourgeois. Bien


Thierry Meyer