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Les Vins du Mois de Décembre 2009

Compte rendu des vins dégustés en Décembre 2009 à différentes occasions, dont un très gastronomique Gewurztraminer Grand Cru Hengst 1993 de Josmeyer

Eichberg 2003 – Weingut Nigl (Autriche) : un Blauer Zweigelt vinifé et élevé en barrique, qui se présente bien en ce moment. Une bonne maîtrise technique pour un vin équilibré. Très Bien

Muscat Vendanges Tardives 2007 – Jean-Marc Bernhard : un muscat ample, parfumé au nez, dense en bouche avec un moelleux présent mais pas lourd, qui conserve un équilibre sur la fraîcheur. Millésime idéal pour le muscat récolté en surmaturité, ce 2007 a du corps pour se conserver, mais se montre déjà délicieux avec un caractère muscaté bien présent. Très Bien

Riesling Les Ecaillers 2001  – Léon Beyer : les arômes de fruits et de miel au nez sont complétés par une pointe fumée très agréable, la bouche est ample, tendue par une bonne acidité, tout en présentant du gras. En demi-bouteille, c’est le vin idéal pour accompagner un poisson à deux au restaurant. Très Bien

Pinot Gris Grand Cru Furstentum 2004 – Paul Blanck : passerillé, gelée de coing, belle finesse et profondeur en bouche. Elégant, mais encore moelleux. A garder. Bien

Abymes 2008 – Maison Uchet : Yannick Uchet a produit un magnifique Abymes et un excellent Apremont en 2008 : sec, acidulé, mûr, c’est un vin désaltérant qui possède une légère salinité en finale. Parfait compagnon des recettes à base de fromage, c’est aussi un bon candidat pour les fruits de mer de fin d’année. La bouteille descend d’autant plus vite qu’avec 11.5% d’alcool, ce vin issu de cépage jacquère ne fatiguera pas les papilles. Les lecteurs du B&D qui lui ont attribué un des prix pour la Savoie ne se sont pas trompés. Très Bien

Chasselas Vieilles Vignes 2007 – Domaine Schoffit : un chasselas visiblement mûr, ample avec du gras suffisamment d’acidité pour avoir de la charpente, qui se boit délicieusement bien dès l’apéritif. Un léger moelleux est encore perceptible, qui rappelle – hélas – qu’on est en Alsace. Bien

Pinot Gris Dorfbourg 2004 – Meyer-Fonné : le nez de fruits jaunes mûrs et la bouche au moelleux digne d’une vendange tardive marquent la millésime tardif et passerillé. La bouche conserve une belle pureté et de la profondeur, gage d’un vieillissement harmonieux. A réserver au foie gras, mais en mange-t-on si souvent que cela ? Bien

Rouge de Saint Léonard Cuvé des vigneronnes 2001 – Domaine de l’Ancien Monastère : un rouge de bonne concentration, qui reste marqué par le petit manque de maturité, donc par l’acidité très présente et les tanins secs du millésime. Le vin a cependant très bien vieilli, l’âge n’étant ici pas en cause. Bof.

Gewurztraminer Grand Cru Hengst 1993 – Josmeyer : un festival d’épices et de fumée annonce un nez complexe, enchanteur, sans traces de rose ou de fruit, seule la menthe sèche trahit les 16 ans d’âge de ce vin. La bouche est ample, de caractère sec avec un charge épicée importante (cardamome, gingembre, muscade, cannelle), mais possède également une pureté et une minéralité qui rendent le vin très fluide, et au final très facilement buvable. Sans sortir de chez soi, notre restaurateur vietnamien préféré sur Strasbourg nous a livré assortiment de nems aux crevettes et d’autres entrées frites, suivi par du poulet à l’ananas et des crevettes sauce saté d’une parfaite cuisson. Le Hengst se révèle parfaitement, a fortiori sur un cépage gewurztraminer, pour apporter du plaisir du début à la fin. La force du vin ne domine jamais, et le vin est toujours présent bouchée après bouchée, pour l’un des plus beaux accords avec des vins d’Alsace. Très Bien

Auxerrois Vieilles Vignes 2008 – Maurice Schoech : naturel, fruité, acidulé, la légère pointe de sous bois est fortement atténuée et je retrouve la frapicheur qui m’avait fait tombr sous le charme de cette cuvée en début d’année. Un beau vin pour étancher la soif ! Bien.

Riesling Grand Cru Rosacker 1996 du domaine Sipp-Mack : un nez finement pétrolé et une bouche ample signent un vin de terroir calcaire à maturité.  L’acidité est bonne et le moelleux originel fondu, donnant une cuvée très réussie pour un 1996 . Très Bien

Riesling Grand Cru Engelberg 2007 – Domaine Bechtold : un vin de bonne profondeur, puissant avec une pointe de sucre résiduel qui devra encore se fondre.

Riesling 2007 : Domaine Mersiol : un riesling frais et franc au nez d’agrumes, sec et acidulé en bouche avec des amers en finale. La maturité est un peu juste pour donner suffisamment de gras et de salinité au vin, mais l’équilibre est agréable. Bien

Rully Blanc 1999 – Raymond Dureuil Janthial : produit du temps ou le père de Vincent avait encore sa propre production, voilà un vin étonnant . j’ai découvert le domaine il y a 10 ans avec un Rully 1989. Dix ans plus tard, même coup de cœur, avec des notes fines de tilleul et de fumée au nez, et une bouche sensuelle, avec du gras et une finale légèrement beurrée. L’ensemble est assez léger et reste court pour rejoindre les plus grands terroirs de Bourgogne, mais l’équilibre est superbe et le vin délicieux. Très Bien

Graves rouge Château la Fleur Jonquet 1998 : un vin mûr au nez de ronce et de petits fruits noirs, dense en bouche avec un équilibre plaisant. Un Grave à maturité qui possède de la tenue. Bien

Riesling Grand Cru Pfersigberg 1990 – Wolfberger : un vin à maturité, de robe dorée, au nez envoutant de miel et d’hydrocarbure avec une pointe fumée. La bouche est sèche, ample avec du gras et une acidité bien présente. La finale se pare de notes beurrées, longue et légèrement citronnée. Un beau vin parfait sur un poisson au beurre blanc. Très Bien

Riesling Grand Cru Hengst Samain 1997 – Josmeyer : sec, élégant et surtout puissant, c’est le vin idéal pour accompagner les saints jacques au beurre blanc à l’échalote. Excellent

Nuits Saint Georges Clos de la Maréchale 1996 – Faiveley : une Maréchale tout en douceur cette année, avec des arômes de petits fruits noirs, mûre et myrtille en plus du cassis, avec une pointe fumée qui donne un bouquet agréable assez inhabituel sur cette cuvée. Seul le millésime 1994 et ses notes de fruits rouges m’avait laissé une telle impression fruitée. La bouche n’est pas en reste, avec une bonne densité, des tanins veloutés, et une finale de bonne longueur. Un des meilleurs Clos de la Maréchale des années 90. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Wineck-Schlossberg 2001 – Vincent Spannagel : un gewurztraminer en dentelle, doté ‘un botrytis fin qui ui donne de l’élégance. Le moelleux est bien intégré et l’acidité donne un équilibre  marqué par les fruits exotiques. Un parfait vin de dessert. Très Bien

Gewurztraminer 2006 – Domaine Kelhetter : floral au nez avec des notes insistantes de rose et une pointe de litchi, le vin se montre pur et délicat en bouche avec un léger moelleux. Un gewurztraminer délicieux, sans lourdeur, qui se déguste très bien pour lui seul avec quelques gâteaux de Noël. Bien

Crémant Sub Rosa – Cave de Beblenheim : un crémant au nez très champenois, sec et frais en ouche avec une touche d’agrumes très plaisante en finale. Modérément dosé, c’est un crémant délicieux  l’apéritif, surtout lorsque les amuses bouche s’enchainent. Très Bien

Sylvaner Réserve 2008 – Domaine Weinbach : déjà ouvert au nez, le vin est pur en bouche avec du gras. Moins acidulé que le pinot blanc 2008, il manque un peu de peps pour accompagner les huîtres de Noël. De retour sur les fromages de chèvre, c’est un régal. Bien

L’Etoile 1999 Vin Jaune – Philippe Vandelle : fin, épicé avec une note de morille au nez, c’est un jaune profond et élégant qui possède la pureté typique des vins de l’Etoile. Parfait sur la texture fine et moelleuse d’un turbot aux morilles et au vin jaune. Très Bien

Arbois Naturé 2005 – Frédéric Lornet : version ouillée du savagnin, donc sans goût de jaune, on retrouve les traces épicées du cépage au nez,mais la bouche possède du fond, du gras et un corps riche. Une bonne alternative aux vins de voile pour ceux que le goût de jaune rebute. Très Bien

Sauternes Château Gravas 1994 : un nez de fruits exotiques légèrement marqué par le boisé évoque un beau passerillage, puis le vin se montre très élégant en bouche, avec une acidité franche qui lui donne la légèreté d’un pinot gris vendanges tardives alsacien. Très Bien.

La Dinde de Noël a permis de donner le change à deux bourgognes à maturité, blanc ou rouge selon les goûts des convives.

  • Blagny 1er Cru la pièce sous le bois 1997 – Joseph Matrot : un vin que j’apprécie dans tous les millésime et ce 1997 ne fait pas exception. La robe rubis commence à tuiler légèrement, mais conserve une bonne intensité. Le nez est fruité, avec des notes de fraise entremêlée de framboise, et une pointe fumée. La bouche est fruitée, charnue avec un équilibre élégant qui n’en impose pas trop. Parfait sur une volaille. Très Bien
  • Corton Charlemagne 2001 – Maratray-Dubreuil : un charlemagne à point, avec un nez encore discret de tilleul et d’anis, plus floral à l’aération. La bouche est grasse, délicate, de bonne densité avec une longue finale. Un petit supplément d’acidité lui conviendrait bien pour vieillir sans que les notes beurrées finissent pas alourdir l’équilibre. Très Bien
  • Petite préférence personnelle pour le corton Charlemagne avec la dinde, qui prend une densité supplémentaire en mangeant.

Muscat Collection 2007 – Kuentz-Bas : ample, gras, puissant, sec, un gros potentiel que la dégustation récente du millésime 1959 laisse entre-apercevoir sur ce magnifique 2007. Très Bien

Apremont Vieilles vignes 2008 – Béatrice Bernard : issu d’une vigne de jacquère centenaire, ce vin est bien plus qu’un vin de soif à réserver comme rince-gosier sur une raclette. Le caractère dense et fortement salé plus que salin en fait un véritable compagnon des huîtres les plus charnues. L’acidité est fine et le vin possède de la longueur en bouche. Très Bien

Riesling Grand Cru Sommerberg « Eckberg » 2007 – Albert Boxler : Salinité et fraîcheur sont au rendez vous de ce Sommerberg décidément trop facile à boire, dont la longueur en bouche signe la grande qualité. Bien sur que le vin évoluera bien sur les 15 prochaines années, mais pourquoi se priver d’un plaisir immédiat ? Un peu de saumon fumé, des blinis et de la crème fraîche avec quelques oignons coupés, et c’est le nirvana. Excellent

Meursault 1999 – Buisson Charles : Le vin s’ouvre doucement, à ‘image des bourgognes blancs vinifiés et élevés de manière traditionnelle, ne cherchant pas l’esbroufe des jeunes années. Le premier nez reste marqué par de la réduction fine, puis passe des arômes de sésame grillé aux notes de fleur blanche avec une pointe de miel. La bouche, dense et de complexité moyenne, montre un équilibre remarquable de fraîcheur prou un vin qui fête son 10e anniversaire, laissant présager une garde supplémentaire d’au moins 10 ans. Très Bien

Meursault Casses Tête 1998 – Olivier Leflaive : une robe dorée pas très engageante et un nez très mur, beurré et marqué par des notes de fruits compotés font hésiter entre le caractère surmuri du millésime et une légère oxydation. L’oxygène fait toutefois du bien à la bouteille et le vin se montre finalement pur, gras et fin, avec une surmaturité qui ressemble toutefois plus aux meilleurs chardonnays du Chili ou de Californie. Bien

Pinot Gris Clos Windsbuhl Vendanges Tardives 2005 – Zind-Humbrecht : les demi-bouteilles de ce vin se laissent déjà apprécier, la liqueur restant puissante mais prenant un aspect plus fondu. Les arômes de miel et de fruits jaunes confits envahissent le nez de manière exubérante, la bouche est riche et toujours tendue par l’incroyable acidité du Clos. Déjà Excellent

Crémant Prestige – René Muré : dégorgé en 2007, ce crémant a atteint sa pleine maturité avec un équilibre complexe et vineux très agréable, et surtout une bulle fine et une acidité précise qui rendent malgré tout cette bouteille désaltérante. Très Bien

Thierry Meyer

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