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Les Vins du Mois de Décembre 2008

Compte rendu des vins dégustés en Décembre 2008 à différentes occasions, dont un magnifique Châteauneuf du Pape blanc 2005 du Château Mont-Redon

Cote  du Rhône 1995 – E. Guigal : un grand millésime qui a magnifiquement vieilli. Le nez de fraise cuite et de cacao laisse place à une bouche souple, mûre et élégante. A servir sur une viande blanche. Au moment où le 2005 arrive à la vente, il est bon de se rappeler que c’est une cuvée qui vieillit admirablement bien dans les grandes années. Très Bien

Crémant d’Alsace cuvée Bartholdi 2005 – Dopff au Moulin : une cuvée classique, ample et de bonne pureté avec un dosage marqué, qui se boit très facilement. Bien

Pinot Noir Rittersberg Réserve Personnelle 2006 – Jean-Paul Schmitt : une gestion particulière de la vinification sur ce pinot issu du terroir granitique du Ritterberg et élevé avec soin : une robe cerise brillante, un nez net de petits fruits rouges avec une pointe épicée laissent place à une bouche tendre, souple et de bonne densité. Un vin de fruit qui possède de la délicatesse. Bien

Pinot Blanc Vieilles Vignes 2006 – Klee Frères : un pinot blanc sec qui possède une grande pureté aromatique, au nez de fruits à chair blanche, ample et gras en bouche avec une finale saline. Belle réussite. Bien

Crémant d’Alsace Chardonnay 2006 – Jean-Claude Buecher : un crémant ample et mûr doté d’une bonne finesse et d’une acidité mûre, se boit très facilement.

Clos de Vougeot 96 – Confuron-Jayer : racé au nez avec de la suie et du cuir, le vin est profond en bouche, ample avec des tanins mûrs. Une belle bouteille magnifique sur du civet de sanglier. Très Bien

Graves rouge Château la Fleur Jonquet 2005 : bouchonnée : ample avec des tanins gras mais un coté cartonné qui suggère un mauvais bouchon. Gagnerait à être plus net. Non noté

Bugey Cuvée Coccinelle 2005 – Domaine de Soléyane : frais, fruité sur la groseille acidulée, tanins fondus, beau fruit. Bien

Champagne Comtes de Champagne 1995 – Taittinger : parmi les grandes cuvées de champagne, les blancs de blancs d’années mûrs sont pour moi un véritable péché mignon. La cuvée Comtes de Champagne, millésimée seulement les grandes années (en 1990, 1995, 1996, 1998 et 2000 pour citer les derniers), est un exemple parfait de vin qui permet de débuter un repas sous de bonnes auspices. La robe de ce 1995 est dorée avec des reflets paille, brillante. La bulle est très fine et forme un cordon soutenu et une collerette fine. Le nez est un régal de complexité et de fraîcheur, mêlant la noisette fraîche, les agrumes, les fleurs blanches et les fruits secs avec une légère pointe fumée qui souligne la patine apportée par l’évolution du vin. En bouche, l’attaque est ample avec une mousse fine et compacte qui dégaze lentement, laissant place à un beau vin fin, pur et très élégant, qui reprend les arômes du nez dans la longue finale. L’acidité n’est jamais absente du début à la fin de bouche, et apporte une fraîcheur bienvenue à l’ensemble. Un champagne exceptionnel à savourer pour lui, ou sur des ravioles de homard comme ce fut le cas hier soir. Le millésime 1990 dégusté il y a quelques années a trouvé son successeur.  Excellent.

Pouilly Fumé Cuvée Majorum 2005 – Michel Redde : un vin au nez floral agrémenté de notes de buis, frais et jeune avec une bouche tendre, du gras, laissant l’acidité en retrait à ce stade. Un vin ample encore jeune, réussi dans un millésime qui vieillira bien. Très Bien

Saint Joseph 2001 – Jean-Louis Chave : olive, fumée, suie, cuir, forment un nez intense, ouvert et racé. On est sur une syrah sans concession qui ne joue pas la séduction des Côtes Rôties, plutôt sur un style qui rappelle Hermitage ou Cornas. La bouche est franche, acidulée avec un caractère presque rustique, riche et sec avec du caractère. La jeunesse de ce vin est remarquable, sept ans plus tard il possède encore des notes de violette en finale. Le chevreuil sauce poivrade et ses airelles adorent, par contre en dégustation pure c’est plus délicat. A éviter à l’apéritif ! Très Bien
 
Châteauneuf du Pape blanc 2005 – Château Mont-Redon : un vin éclatant qui combine un bouquet discret marqué par des notes de fleur d’oranger avec une bouche dense, profonde et très pure, avec une acidité suffisante pour conserver un bel éclat au vin. Rarement un Châteauneuf du pape blanc ne n‘aura procuré autant de plaisir à table. Excellent

Puligny-Montrachet 1999 – Bouchard Père&Fils : un Puligny Montrachet à point au nez de fleurs blanches, de beurre et marqué par une pointe iodée. La bouche est ample, assez légère avec du gras, parfaitement équilibrée. Pas autant de corps que le Châteauneuf du pape mais un équilibre superbe, et une grand plaisir sur un dos de cabillaud, risotto crémeux aux truffes. Très Bien

Chasselas 2007 – Paul Blanck : savoureux, floral au nez, salin en bouche, délicieux. Très Bien

Jurançon Sec Cuvée Marie 2002 – Charles Hours : fin et minéral au nez avec une note boisée, le vin est sec et salin en bouche avec une belle évolution. Bien

Graves Château du Grand Bos 1996 : notes d’épices et de cassis au nez avec du poivron mur, formant un nez séduisant. La bouche est tendre, fine avec du corps et de l’élégance. Une très belle cuvée à maturité. Payée 13 euros en 1999, c’est le genre de Bordeaux que j’apprécie pouvoir trouver dans ma cave après 10 ans. Je ne peux malheureusement pas dire de même de toutes mes bouteilles ! Bien

Toscane – Scirus 1996 – Fattoria le Sorgenti : ce super toscan (production limitée a 6000 bouteilles) assemblage 50/50 de cabernet sauvignon et merlot fait partie des super toscans. La dernière bouteille bue en 2002 tait encore fortement marquée par le bois neuf, six ans plus tard le vin s’est assagi mais nécessite toujours encore deux bonnes heures d’aération. Les arômes sont plus fondus, évoquant le cassis, le toasté avec une pointe fumée. La bouche est concentrée, corsée et marquée par une acidité bienvenue, sans avoir l’élégance du Grand Bos bu à ses cotés. Très Bien

Riesling Schenkenberg Vieilles Vignes 2006 – Domaine Seilly : un riesling demi-sec très réussi, dans un style pur et profond qui bénéficiera de quelques années de garde supplémentaire pour s’apprécier à table. Bien

Gewurztraminer Cuvée Ste Marguerite 2007 – Cave d’Ingersheim Jean Geiler : moelleux et acidulé sans lourdeur mais sans beaucoup de botrytis non plus, le vin est riche et ample avec des notes d’épices et de fleur au nez. Bien

Nuits Saint Georges 1er Cru Clos de la Maréchale 1992 – Faiveley : un vin souple qui a atteint voire dépassé son apogée. Les fruits murs voire cuits, le cuir et la fumée donnent de la complexité au nez, la bouche est souple et fine avec une longueur moyenne. Bien

Gewurztraminer 1968 – Paul Ginglinger : bouteille sigillée par la confrérie Saint Etienne, issue du grand cru Eichberg, qui s’est montré presque aussi remarquable que le 64 bu ce printemps :  raisin de Corinthe, miel et épices douces au nez forment un bouquet dont seul le cuir et la feuille séchée trahit l’âge. La bouche est parfaite, sèche, minérale et profonde. Un grand vin de terroir parfait à table. Très Bien

Champagne Laurent Perrier Brut : un champagne au notes de fleurs séchées, de bonne vinosité en bouche avec une bulle fine. Un style conforme à ce qu’on attend de l’appellation. Bien

Côtes du Jura Chardonnay 2005 – Jean Macle : un élevage sous voile d’une année, donnant un léger mais parfait goût de jaune. Il reste la profondeur et la puissance des éboulis calcaires de Château Chalon, qui donne un vin remarquable. Excellent

L’Etoile En Mont Genezet 1996 – Voorhuis-Henquet : riche, sec et truffé, le vin est sérieux mais délicieux sur des fruits de mer. Très Bien

Bugey Les Fleurs de la Côte 2005 – Domaine de Soléyane : mention spéciale pour ce vin aromatique et léger, assemblage de jacquère et de chardonnay qui donne du plaisir sur les fruits de mer à ceux qui sont rebutés par la puissance du vin de l’Etoile, et qui aura su se placer sur une belle tourte à la viande accompagnée de salade verte le soir même. Un véritable coup de cœur pour ce vin vendu moins de 4 euros. Très Bien

Arbois Vin Jaune 1999 – Frédéric Lornet : puissant et d’une grande longueur, crémeux à la perfection, l’abus de ce vin sur une poularde au vin jaune et morille m’a fait frôler la crise de foie ! Frédéric Lornet, un vigneron à suivre en 2009 ! Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Marckrain 2005 – Etienne Simonis : un vin riche et racé , au nez de miel, épices avec une note de fruits rouges. Parfait sur un foie gras au St Emilion et épices. Très Bien

Riesling Clos Liebenberg 2005 – Valentin-Zusslin : un vin à a minéralité affirmé, tant au niveau des notes de fruits à chair blanche teintées de fumée du nez, que de la délicate salinité en bouche qui tire le vin en longueur. Un vin cohérent qui se boit déjà bien mais qui bénéficiera de quelques années de garde supplémentaire pour donner toute sa mesure. Très Bien

Champagne Veuve Cliquot la Grande Dame 1990 : noisette et fruits secs au nez marquent une légère évolution pour ce champagne à son plateau de maturité. Vineux, gras à souhait, long en bouche, c’est un pur plaisir de pouvoir le déguster à deux, pour profiter de la bouteille. C’est sans regret que j’ai sifflé ma dernière bouteille d’une caisse de 12 qui m’aura apporté du plaisir ces 10 dernières années. Excellent

Thierry Meyer

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