L'Oenothèque Alsace

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Les Vins du mois de Décembre 2004

Compte rendu des vins dégustés en décembre 2004 à différentes occasions.



Jurançon sec « Chant des Vignes 2002 » – Domaine Cauhapé : une robe pâle, avec des reflets verts. Le nez est parfumé, buis, bourgeon de cassis, agrumes. La bouche est vive et sèche, florale et typée sauvignon L’ensemble est moyennement corsé mais se boit très bien. Bien.


Morey Saint Denis en la Rue de Vergy 1998 – Bruno Clair : une robe jaune clair, brillante. Le nez est très parfumé, toasté avec des notes de miel et de noisette. La bouche est dense et sèche, le boisé apportant tanins et des notes toastées. Le gras est moyen, et il faut une journée d’ouverture de bouteille pour que des notes beurrées apparaissent au nez, mais à ce moment le vin perd un peu de sa nervosité et devient plat. Pas trop mon style. Bien


Cairanne 1999 – Vidal-Fleury : la robe est sombre, dense avec un peu de dépôt. Le nez est parfumé, fruité avec beaucoup de maturité : pruneau, cerise noire, épices. La bouche est ronde, grasse, assez corsée, avec beaucoup de chaleur. L’acidité sous-jacente soutient la structure jusqu’à la fin. Un vin sans aucune aspérité, à boire sur des plats copieux (spaghetti bolognaise, parmentier de confit de canard). Très Bien


Gewurztraminer Grand Cru Wineck-Schlossberg SGN 1998 50cl – Vincent Spannagel : nez rose et litchi, très parfumé, envoûtant. La bouche est souple, moelleuse sans être sirupeuse, avec beaucoup d’onctuosité. Le vin est frais et élégant, avec un bel équilibre. Une Sélection de Grains Nobles à maturité, avec un rapport QP incroyable (17.55euro les 50cl). Très Bien


Pinot Gris Grand Cru Wineck-Schlossberg SGN 1998 50cl – Vincent Spannagel : robe dorée assez foncée. Le nez est très parfumé, avec des fruits jaunes et du miel. L’acidité volatile est un peu perceptible au début. La bouche est finement acidulée, liquoreuse avec beaucoup de concentration, et des notes de miel et pralin qui accompagnent la finale. Un vin très corsé (120g/l de SR), à boire ou à attendre. Deuxième sans faute pour les SGN du domaine en 1998, et Rapport QP toujours aussi exceptionnel (18.30 euros les 50cl), et les deux vins sont encore à la vente. Très Bien.


Riesling Wintrange Felsberg Grand Premier Cru 2002 – Schumacher-Knepper : goûter un vin Luxembourgeois qui a obtenu un coup de cœur dans le guide Hachette est un événement. Vendu 6.35 euros en grande distribution, ce riesling Grand Premier Cru correspond au sommet de l’appellation. L’occasion était facile de goûter le nec plus ultra local. La robe est pâle, avec un disque assez épais. Le nez est assez parfumé, avec des notes d’agrumes (pamplemousse), de poire, de fougère et de mousseron. La bouche est ample, riche et acidulée, avec un peu de gaz et une amertume en milieu de bouche. La fin de bouche est longue, avec l’amertume et le gaz qui picotent sur la langue. Le vin se déguste mieux à 13-14 degrés qu’à 8. Quel verdict tirer ? Quel aspect a généré le coup de coeur ? L’équilibre est effectivement bon, ne tombe pas ans le bonbon anglais et la lourdeur moelleuse de certains 2003. La concentration est également supérieure à la moyenne des vins du pays. Mas rien de plus sexy pour le moment. Peut-être qu’au bout de quelques années de garde le vin s’étoffera-t-il? Rendez-vous dans 2 ans pour la prochaine bouteille ! Bien


Le dernier dîner à La Taverne Alsacienne était l’occasion (trop rare) de regarder un peu la carte des mets et la carte des vins.


En entrée sur une salade de ris de veau, vinaigre balsamique, on prend une demi-bouteille de Riesling Cuvée Frédéric-Emile 2000 de Trimbach. Fort de la bonne impression laissée lors des 25h du riesling,  il fallait confirmer en prenant une bouteille pour elle. L’arrivée des demi-bouteilles sur la carte du restaurant (22€) tombait juste à point pour faire une dégustation. La robe est jaune pâle avec de discrets reflets verts. Le nez est parfumé, pas trop intense mais puissant et droit, avec des notes de fleur d’acacia, de fenouil, de fumée, de poivre blanc, avec juste une petite touche de raisin frais pour rappeler qu’on est sur un millésime encore jeune. La bouche est droite, dense, très concentrée, totalement sèche avec un peu de gras. Le rouleau compresseur de la minéralité parcourt la langue, plutôt que de parler de queue de paon on peut s’imaginer un train entier avec des wagons chargés de paons, bien droit sur son rail. Le style Frédéric-Emile est bien là, avec une acidité fondue dans la grosse matière. Le vin rappelle dans son équilibre le grand 1990, qui arrive doucement à maturité. J’ai racheté 12 Frédéric-Emile 2000 dans la foulée du WE riesling en Octobre dernier, je me demande si je n’aurais pas du en prendre plutôt 36 !.


Sur le ragoût de Lotte aux girolles, légumes de saison, on laisse Philippe Guggenbuhl choisir un vin et nous le servir à l’aveugle, en lui demandant si un rouge n’irait pas bien. Le Bourgogne Cuvée Noble Souche 2002 de Denis Mortet sera une belle surprise. La robe est moyennement dense, brillante avec une bonne intensité. Le nez est bouqueté, principalement marqué par un boisé très fin, parfaitement brûlé, qui laisse transparaître des notes de cerise et de groseille au bout de pas mal d’agitation. Ma première impression au nez ma rappelle un pinot noir alsacien, comme le Clos Saint Landelin 2001 de Muré par exemple. La bouche se montre soyeuse avec beaucoup de pureté, le bois étant très présent mais ne gênant pas l’équilibre global. Des notes chocolatées apparaissent en fin de bouche. On est sur du pinot noir, mais si c’est du bourgogne, je pense tout de suite à une structure qui rappelle 2001. En tout cas la maîtrise technique est remarquable, et le vin est équilibré.  Je reste sur mon premier choix et suis surpris de découvrir un millésime 2002. Cette cuvée est issue de plusieurs parcelles plus ou moins vieillles, dont certaines jeunes vignes qui viennent de Gevrey Chambertin. Comparer  un bourgogne 2002 de Mortet avec un des meilleurs pinots noirs d’Alsace est flatteur, mais je ne sais pas pour qui 🙂 En tout cas à 30 euros la bouteille au restaurant, il y a de quoi se faire plaisir !


Saint-Amour 2003 – Georges Duboeuf : la robe est presque noire comme de l’encre, avec un peu de transparence lorsqu’on place une lampe derrière le verre. Le nez est très parfumé, avec des arômes de grenadine, de fraise, de cassis. La bouche est souple, tendre, moyennement corsée, sans aucune aspérité. Du Beaujolais comme ça j’en redemande !


Pinot Gris Grand Cru Wineck-Schlossberg 2002 – Vincent Spannagel : une robe brillante, jaune clair assez dense. Le nez est parfumé, avec des agrumes, des fruits jaunes et une pointe de miel. La bouche est proche de l’équilibre parfait, avec une liqueur très fine balancée par une acidité assez forte. Les agrumes donnent le ton, la finesse est remarquable et l’ensemble est en surmaturité sans jamais paraître lourd ou trop moelleux. En milieu de bouche des notes fumées viennent se joindre au fruit, et donnent une bonne tenue aromatique au vin. Plus qu’un vin de foie gras, on a ici un vin parfait avec une volaille ou un gibier à plume. Le style fumé des pinots gris se perd parfois un peu j’ai l’impression, et ce vin du Wineck-Schlossberg montre son potentiel avec un équilibre proche du Pinot Gris Altenbourg Cuvée Ste Catherine 2001 du domaine Weinbach, pour un tiers du prix environ. Lorsque Vincent Spannagel produit des vins de ce calibre dans le Wineck-Schlossberg (le dernier en date étant le Gewurztraminer 2000), difficile de ne pas penser au terroir granitique de ce cru, qui donne toujours des vins très fins. Excellent


Pinot Noir 2001 – Simon Maye et Fils (Chamoson). Le nez est épicé et marqué par des notes de bois neuf ? La bouche est riche et corsée, épicée avec un boisé bien chauffé qui donne des tanins. On est sur un pinot noir du Valais, sans aucun doute. Bien


Dole 1992 – Simon Maye et Fils. Un vieux millésime à découvrir en fin de repas, avec des notes de kirsch et de pruneau au nez. La bouche est souple, fondue avec une évolution assez marquée qui lui donne de la finesse. Le boisé est encore un peu perceptible.  Une bouteille qui a bien vieilli. Bof


Valais Suisse – Johannisberg Cuvée Excelsus 2003 – Jean Favre : le nez est assez discret, floral avec des notes d’amande. La bouche est élégante, ronde avec beaucoup de finesse. Un vin en dentelle, une maturité visiblement parfaitement maîtrisée en 2003. Bien


Pinot Noir 2003 – Denis Mercier (Sierre) : Un nez initialement assez discret, sur des épices, qui s’ouvre sur des petits fruits rouges avec l’aération.  La bouche est souple, sans rugosité pour un pinot suisse, le bois est assez discret. Un vin très plaisant à garder encore un peu. Bien.


Bourgueil Le Grand Clos 1996 – Yannick Amirault : nez intense sur le poivron rouge, assez mur, avec des notes d’évolution rappelant un bordeaux qui arrive tout doucement à maturité. La bouche se montre plus vivace qu’un bordeaux, avec de la souplesse et une bonne acidité. Contrairement à certains Loire rouge qui sèchent en vieillissant, ce Bourgueil est très fondu. Bien


Valais – Cuvée D’or Grains Noble Confidentiel 1999 – Charles BONVINS et Fils. Le nez est un peu marqué par de l’asperge, des notes de sucre candi et de la poire. La bouche se montre fine et liquoreuse, douce avec un boisé assez perceptible. Un vin très élégant, dans le style des « grains nobles confidentiels » du Valais. Bien


Pinot Gris Grand Cru Zinnkoepflé 2002 – Seppi Landmann : bu complètement à l’aveugle, l’errance fut longue. Compte rendu au fil de l’eau : la robe est pâle, limpide. Le nez est initialement marqué par des notes de fruits blancs et d’élevage.  Je pense blanc du Rhône ou de Savoie à dominante Marsanne. A l’agitation, des notes de plus fruitées reviennent, et je me dis qu’il s’agit peut-être d’un chardonnay de bourgogne, les vins jeunes ayant parfois ce profil aromatique. L’esprit calé sur le Rhône ou la bourgogne, l’acidité de l‘attaque en bouche me surprend et me donne une impression d’agrumes assez forte. Je me dis, c’est peut-être un riesling tout compte fait. Le gras en milieu de bouche et le léger moelleux me rappelle certaines cuvées de riesling produites près de Rouffach. La fin de bouche est tout de même courte, et n’a pas la franchise du riesling. Alors, Rhône, Bourgogne, Alsace ? Le vin semble manquer de prise pour être reconnaissable sans autre indication. Puisqu’il faut donner une préférence, j’annonce un riesling 2002 ou 2003 ayant fait sa malo. Pas de bol, Ce ne sera pas cela ! Je suis décidément toujours assez surpris de l’écart qui existe dans les vins du Zinnkoepflé de Seppi Landmann entre les vins bus jeune et les vins bus plus vieux. Le manque de complexité et de corps ressenti dans les jeunes années  se transforme souvent en une puissance et une minéralité beaucoup plus forte au bout de 8-10 années de garde. Espérons qu’il s’agit bien d’une question de vieillissement et non d’une différence qualitative entre les millésimes 1988-1996 et les vins produits en 1997-2002. En attendant, pour ce vin c’est Bof !


Riesling Grand Cru Kastelberg 2002 – Domaine des Marronniers. Pour changer du pinot gris de Seppi, un vrai riesling 2002 cette fois. Le nez est fumé, avec des notes de fleurs blanches et  de camphre. La bouche est relativement sèche et très minérale, avec un léger fruité qui vient se rappeler à notre bon souvenir en fin de bouche. L’acidité est marquée sans être tranchante, et c’est surtout la puissance du vin qui marque. Un vin encore trop jeune pour montrer tout son potentiel, pas forcément agréable à boire pour les non-initiés. Pas le style de vin que je choisirai pour arroser en famille les repas de fête de fin d’année. Bien


Muscat 2003 – Domaine des Marronniers : OK, le riesling Grand Cru Kastelberg est magnifique, mais il n’y a pas que ce cru à découvrir chez Guy Wach. La robe est pâle, limpide et brillante. Le nez est parfumé, muscaté avec ce coté raisin frais typique du muscat, et un tout petit peu de forte maturité avec un coté amylique présent à l’agitation (arômes de fraise des bois). La bouche est fruitée, ample et riche, avec cette légèreté et cette rondeur qui caractérise les muscats élégants. J’imagine que chez Rolly-Gassmann les 2003 seront du même style. Point de menthe poivrée, point d’acidité exacerbée, on est ici sur un muscat parfumé, agréable, et doté d’une longue finale. A apprécier à l’apéritif ou sur des galettes de pomme de terre.  Très Bien.


Riesling Silberberg 2001 – Rolly-Gassmann : Nez parfumé, minéral, avec des notes d’agrumes et de poivre blanc. La bouche est cristalline, riche, fine avec une belle amertume. Le style est sec et acidulé. La finale assez longue termine la bonne impression que laisse ce riesling sec et minéral. Très Bien


Savigny-Les Beaune 1999 en demi-bouteille – Faiveley : La robe est dense, sombre, avec une légère évolution sur les bords. Le nez est bouqueté, fruité avec des arômes de cerise noire et des notes de caramel. Moins puissant que la bouteille bue l’an dernier toutefois. La bouche est riche et corsée, mais a perdu un peu de souplesse et de son gras. Le vin évolue-t-il rapidement au point de perdre son équilibre initial ? Bien


Margaux Château Cordet 2000 : La robe est dense et très sombre, quasiment noire opaque. Le nez est initialement réduit, et se développe au bout de beaucoup d’aération sur des note de poivron rouge, d’épices, avec un joli boisé. La bouche est jeune et très corsée, concentrée et tannique, le bois étant encore trop présent à mon goût.  Certains convives apprécient la concentration et les tanins, « qui donnent du corps en bouche ». Moi je pense que je vais attendre 4-5 ans avant de boire le reste de ma caisse. Bien


Gewurztraminer Rimelsberg Vendanges Tardives 1996 – Marc Tempé : la robe est dorée, presque ambrée. Le nez est très intense, marqué par des notes de coing, de fruits confits, de datte et de pain d’épices. La bouche est fine, acidulée, avec une liqueur concentrée qui sucre à peine la bouche. La finale est un peu courte par rapport aux plus grandes VT de la région en 96. Très Bien.


Pomerol 1989 – Château la Grave Trigant du Boisset : la robe est évoluée, rouge assez claire avec des reflets acajou. Le nez est assez parfumé, avec des notes de cuir et de champignon, s’ouvrant à l’aération sur des épices. La bouche est souple, assez corsée, plus concentrée que ne le laisse penser le nez, mais reste un peu sèche. Un Pomerol à maturité qui décline doucement. Je précise que la bouteille a connu des périodes de conservation « hasardeuses ». Bien


Pinot Gris Grand Cru Wineck-Schlossberg Sélection de Grains Nobles 1998 – Vincent Spannagel : Le nez est très bouqueté, sur le pralin, les fruits rouges, le miel. La bouche est acidulée, fruitée et concentrée, avec des notes d’abricot qui ressortent. La liqueur est puissante mais l’acidité lui donne de la finesse. Un très joli vin qui atteint doucement un bel équilibre. Très Bien.


Côte Rôtie la Chatillonne 1996 – Vidal-Fleury : la robe est dense, foncée, avec des reflets brillants. Le nez est très aromatique, avec des épices, du clou de girofle, de la coriandre, du poivre, et aussi des fruits rouges à l’aération. La bouche est sèche, fine et minérale, encore jeune. Petit infanticide mais sur une Cote Rôtie on peut se permettre de boire les vins jeunes…  Petit plaisir personnel pour le civet de biche du repas de Noël, c’est pour moi le meilleur vin de ces fêtes de fin d’année même si la famille est loin d’être de cet avis (préfère le Pomerol ou le Margaux). Quand je parlais d’entorses à mon objectif de consensualité… Excellent



Gewurztraminer 1974 – Cave de Kientzheim-Kaysersberg : une curiosité sortie de son trou dans une cave fraîche, goûtée pour la gloire. L’année et l’origine ne font rien augurer de bon. Pourtant, la surprise est de taille. La robe est jaune pâle avec des reflets verts, aucune trace d’évolution. Le nez est parfumé, évolué, typé vieux gewurztraminer, avec des notes d’encaustique et d’épices, d’anis, de liche et de rose fanée. La bouche est un peu molle mais pas oxydée du tout, avec des notes mentholées qui soutiennent une acidité encore un peu vivace. Je me souviens avoir goûté le même vin dans le millésime 1992 il y a 3 ans, qui n’était pas plus jeune que cela. Une bonne surprise. Bien


Pinot Gris Clos du Letzenberg 2003 – Jean Thomann : La robe est jaune paille. Le nez est parfumé, jeune, avec des fruits jaunes et des notes de cacahuète qu’on retrouve parfois dans les jeunes vins issus d’années mûres. La bouche est riche, légèrement moelleuse, mure et souple. Un vin déjà plaisant qui bénéficiera de quelques années de garde pour se fondre complètement. Très apprécié par les convives. Bien.


Nuits Saint-Georges Clos de la Maréchale 1993 – Faiveley : un banquet familial sans Clos de la Maréchale, c’est comme un Tournedos Rossini sans foie gras. La robe est rouge rubis, foncée, assez brillante. Le nez est parfumé, sur des notes de cuir, ronce, cerise et myrtille. La bouche est sèche, moyennement corsée, acidulée avec des tanins présents. La finale est un peu courte. Le vin est à maturité mais n’a pas beaucoup de fruit en réserve pour se bonifier avec le temps. Prêt à boire d ès aujourd’hui, le vin a bien entendu fait l’unanimité chez les convives. Bien


Rully rouge 1996 – Raymond Dureuil-Janthial : Le nez est assez peu intense, avec des notes fruitées de groseille et myrtille. La bouche est sèche, acidulée, moyennement corsée. A l’aération le vin devient un peu plus ample et gagne en souplesse, mais je trouve cette bouteille décevante, en comparaison de celle bue cet été, qui se montrait plus souple et fine. Bof



Zind 2002 – Zind-Humbrecht : le pinot d’Alsace devenu vin de table en 2001 a gagné en concentration j’ai l’impression. Le premier nez est floral, avec des fruits jaunes un peu masqués par l’alcool. L’aération fait du bien au vin, qui dégaze un peu et prend plus de netteté aromatique. La bouche est acidulée, grasse et riche, avec un léger moelleux. Le pinot blanc revient en force en finale avec des arômes de fruits blancs. Très Bien.


Sylvaner 2002 – Jean Bischler (St Hippolyte) : une bouteille entamée bue au détour d’un repas par curiosité. La robe est très pâle. Le nez est citronné, léger, simple. La bouche est vive, sèche, un peu diluée. Pas meilleur qu’un perrier-citron, mais pas plus mauvais non plus. Parfait pour étancher sa soif sur une assiette de crudités assaisonnée ou sur des huîtres. Bof.


Pinot Gris Réserve 2001 – Cave de Kientzheim-Kaysersberg : Le nez est discret et pas très net, avec une impression poussiéreuse. La bouche est assez sèche, un peu évoluée, avec des notes de radis noir qui traduisent de la pourriture pas très noble. Peu convaincant en comparaison du Gewurztraminer 74 bu précédemment. Les autres bouteilles du carton étant d’après leur propriétaire similaires à ce flacon, on peut penser à un vin probablement issu de raisins vendangés dans des conditions difficiles, qu’il aurait fallu boire dans les 2 ans pour profiter de ce qu’il avait à donner.  Beurk


Riesling Gueberschwihr 1996 – Zind-Humbrecht : la robe est jaune claire, avec des reflets verts. Le nez est intense, pétrole un peu, avec des notes de citron. La bouche est sèche et dense, avec une acidité présente sans être agressive. La fin de bouche est assez longue. Une beau vin à maturité, marqué par les notes d’hydrocarbures. Très Bien.


Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 1999 – Vincent Spannagel : Le nez est fin, avec des fleurs blanches (tilleul, acacia). La bouche est marquée par un peu d’évolution, avec du gras et une acidité fondue. Un vin à maturité (comme nombre de grands crus 1999), fin et élégant, parfait sur des poissons. Mais qui supporte mal d’être servi après un vin qui pétrole comme le riesling 96 de Zind-Humbrecht. Très Bien


Riesling Médaille d’Or 2002 – Cave de Beblenheim : Un vin simple, sec et citronné, sur les agrumes en bouche, avec une finale assez courte. Désaltérant. Bof.


Riesling Burgreben 1997 – Marc Tempé : Le nez est parfumé, minéral, avec des notes de fleur d’acacia, et du miel. La bouche est un peu moelleuse, mais reste fraîche, florale et minérale. Lorsque le terroir terrasse le sucre résiduel à ce point, et donne une impression de vin tendu sur un vin qui aurait pu être une vendange tardive, on ne peut qu’être impressionné. 1997 évolue bien dans ce style de vin. Très Bien.


Auxerrois Vieilles Vignes 2001 – Marc Tempé : le nez se montre à nouveau minéral, avec des fruits blancs. La bouche est grasse, assez sèche et minérale, avec une bonne fraîcheur, l’équilibre « étant fortement influencé par la température des service : frais, le vin parait plus vif, et gagne en gras et en arômes en se réchauffant. Bien.


Champagne Cuvée Prestige NV – Taittinger : pour arroser la nouvelle année, un vin vineux et assez complexe. Les bulles sont fines et la collerette dense et persistante. Le nez est parfumé, complexe avec des notes de biscuit. La bouche est sèche et dense, fruitée avec des notes de fruits secs et de noisette. Bonne persistance. Très Bien.


Thierry Meyer


 


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