L'Oenothèque Alsace

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Les Vins du mois d’Avril 2007

Compte rendu des vins dégustés en avril 2007 à différentes occasions, dont un magnifique Pauillac Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande 1986

Riesling Grand Cru Kanzlerberg 1989  – Gustave Lorentz : Le nez est mûr, net et intense avec des arômes de fumée, de pétrole ainsi que des notes de sauge. La bouche est souple en attaque, légèrement moelleuse, mûre avec une acidité fine qui accompagne un gras important. L’ensemble est fondu, légèrement évolué avec des arômes de fruits frais en fin de bouche. La finale est longue, légèrement mentholée et fumée. Un vin racé. Très Bien

Pinot Blanc 1981 – Josmeyer : la robe est encore or blanc avec des reflets verts, ne faisant pas du tout son âge. Le nez est intense, avec des arômes de noisette fraîche et de fleurs tels un jeune bourgogne travaillé sur ses lies. La bouche est sèche, ample avec une forte matière mure, beaucoup de gras et une finale fine de longueur moyenne. Un vin mur et très pur qui a traversé le temps d’une manière remarquable. En accompagnement de bouchées à la reine, c’est simplement divin… Très Bien

Burgenland Frauenkirchner Haideboden 2003 – Weingut Umathum (Autriche) : un assemblage moderne de cépages Zweigelt,  Blaufränkisch et Cabernet Sauvignon. La robe est rouge foncé avec des reflets violacés. Le nez est intense, vanillé avec des arômes de fruits rouges et un boisé toasté bien prononcé. La bouche est suave, riche et onctueuse avec des tanins gras et fondus qui se mélangent aux notes toastées de l’élevage. Un vin de style moderne et international, qui se déguste très bien. L’origine est masquée malheureusement, le cabernet sauvignon gommant la patte des cépages locaux. Très Bien

Gewurztraminer Vendanges Tardives 2002 – Domaines Schlumberger : la robe est claire, très pure avec un bel éclat. Le nez est parfumé, pour sur le litchi et le miel. La bouche est fine, moelleuse avec une bonne structure acide qui donne de la fraîcheur. Beaucoup de pureté dans cette vendange tardive nette qui se boit déjà parfaitement bien. Très Bien

Muscat Grand Cru Altenberg de Bergbieten 2005 – Frédéric Mochel : Le nez est muscaté, intense avec des notes de fleur de sureau et de raisin frais. La bouche est ample, riche et de bonne densité, avec une minéralité moins prononcé que les autres jours. Moins brillant que les autres fois, le vin est peut-être en train de se refermer. Il n’en reste pas moins l’un des plus beaux muscats produits en Alsace en 2005. Très Bien

Pauillac 1986 – Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande : Une robe encore d’une jeunesse immense, avec des nuances pourpre et des reflets café. Le nez est intense, complexe avec des arômes de fumée, de boite à cigare, d’épices et de cassis, évoluant sur les fameuses notes de mine de crayon. La bouche est ouverte, pure et très profondeur avec une finesse qui signe les grands millésimes de la rive gauche. Le vin commence à atteindre son plateau de maturité, a perdu toute dureté et se montre très charmeur. Du grand Bordeaux pour arroser le gigot d’agneau Pascal. Excellent, voire plus

Pinot Gris Vendanges Tardives 1998 – Domaines Schlumberger : la robe est foncée, brillante mais ambrée. Le nez est confit, riche avec des arômes de pâte de fruit et de coing. La bouche est moelleuse, riche et moyennement acide, évoluant sur un équilibre très moelleux. Une vendange tardive originaire du Grand Cru Kessler, qui manque un peu de fraîcheur, qui se goûte presque comme un pineau des Charente. Un peu décevant. Bien

Muscat 2003 Les Marnes Vertes Etienne Loew : un nez très parfumé comme on en trouve souvent en 2003, mais sur la fleur d'oranger et la menthe, ce qui est remarquable. Une belle cuvée, mais tout le monde le sait déjà. Le 2006 est en vente, n'attendez pas trop pour en acheter… Très Bien

Muscat 1990 – Cave de Pfaffenheim : La fraîcheur et la légèreté me faisaient penser à un muscat de petite année légère, type 1987 ou 1982. En fait, ce muscat a du etre récolté tôt pour conserver de l'acidité (ce qu'il arrive difficilement à faire),et s'il est encore pur et net, il fatigue déjà. Rien à voir avec les muscat 90 de Gresser ou de Becker bus l'an dernier. Bien

Riesling Jux – millésime fin des années 50. Je suis prêt à parier sur un 53 ou un 59 tellement l'année semble belle : solaire, riche, ayant donné un vin ample qui possède une forte densité. Vendange tardive avant l'heure ? En tout cas le vin est à bout de course, les notes de miel et mélisse laissent place à du goudron. Une curiosité qui rappelle que Jux a produit de très grands vins dans les années 50-60. Bof

Riesling Grand Cru Wiebelsberg 2001 – Marc Kreydenweiss : le sucre résiduel domine encore cette cuvée au point de faire passer au second plan cette acidité vibrante quifait le charme du grand cru Wiebelsberg. Je ne retrouve pas un terroir gréseux, et l'acidité volatile élevée contribue à me donner un plaisir mitigé. A regoûter dans 10 ans ? En attendant, les derniers millésimes sont nettement au dessus, l'arrivée d'Antoine Kreydenweiss au domaine a certainement beaucoup contribué à affiner les vinifications. Bien

Domaine de Chevalier 1992 Pessac-Leognan :  un grave blanc difficile à boire au milieu de vins d'Alsace et de jeunes bourgognes. En général il faut un contexte différent. Au milieu de grands bordeaux rouges ce vin doit être pas mal, mais ici il peine à s'affirmer. Bien

Pouilly-Fuissé Les hauts de vignes 2000 – Guffens-Heynen : L'élevage en barrique est sensible pour le coté oxydoréduction plus que pour les arômes de planche. De nouveau, après une paire d'Alsace l'élevage se sent forcément. Le vin a un bel équilibre mais termine un peu court. Bien.

Nuits Saint-Georges 1er Cru Clos des Porrets St. Georges 1999 – Henri Gouge : J'ai beaucoup aimé cette cuvée qui offre un fruit remarquable de pureté et de fraîcheur après aération. Le nez ne "pinote" pas vraiment, mais pour les puristes c'est plutot un signe de qualité ! Je pensais à un 2002, le vin se montre superbement bien en bouche. Très Bien

Morey Saint Denis Les Chaffots 2003 – Michel Magnien  : massif est le mot, tellement ce vin pète de jeunesse. C'est gras, puissant, rond, on croirait boire un st joseph lieu-dit 2003 de Guigal  tellement que c'est bon. Ascenseur pour Les Chaffots  … Très Bien

Mercurey Château de Chamirey 1947 : C'est gras, c'est riche, un peu lourd à la rigueur, j'aimerais bien savoir la composition variétale de cette cuvée qui devait être massive comme du porto à sa naissance. Une belle conservation

Muscat Réserve Personnelle 1987 – Kuentz-Bas : Le nez sauvignonne toujours autant avec des arômes de buis et de bourgeon de cassis, évoluant sur un équilibre plus floral. La bouche est pure mais manque un peu du peps de la bouteille bue en octobre dernier. Bien

Rouge Sensation 2005 – Cave de Chautagne (Savoie) : fruité, sur des arômes de fruits noirs frais, concentration moyenne mais un vin facile à boire. Assemblage de Gamay, Pinot et Mondeuse. Bien

Riesling de nos vignobles de Riquewihr 2004 – Dopff au Moulin : un riesling riche et mûr, avec une acidité souple qui donne un coté charnu, faisant presque oublier le sucre résiduel encore présent. Un riesling de bonne concentration, facile à boire. Bien

Riesling Zellenberg 2002 – Marc Tempé : sec, agrumes en zeste et en pulpe, acidité assez marquée, sucrosité atténuée, le vin est équilibré, à maturité avec une grosse matière, mais parait encore un peu rustique. Bien

Muscat Andlau 2003 – Guy Wach : encore de beaux restes, mais le vin s’essouffle avec une acidité basse. A boire frais. Bof

Riesling Andlau 2002 – Guy Wach : salin, léger, superbe de fraîcheur, délicieux à l’apéritif. Très Bien

Gewurztraminer Vendanges Tardives 2002 – Wolfberger : une robe claire, un nez miellé aux aromes d’agrumes confits, une bouche moelleuse, finement acidulée et de bonne concentration, voilà une belle vendange tardive  agréable à boire. Bien.

Thierry Meyer

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