Compte rendu des vins dégustés de janvier à mars 2021, dont un légendaire Riesling Cuvée Frédéric Emile 1990 de Trimbach et un non moins légendaire Riesling Grand Cru Muenchberg Vendanges Tardives 1990 d’André Ostertag.
Sylvaner 2005 – Agathe Bursin : #DrinkAlsace un sylvaner sec et mûr. La robe or jaune est brillante. Le nez est parfumé, sur les fruits mûrs, la vanille, le caramel, dans un style atypique. La bouche est ample en attaque, sèche avec du gras, sur un équilibre charnu, toujours marqué par la vanille, avec une acidité discrète qui apparait en finale. Un sylvaner très mur élevé sur lies, qui évolue agréablement en bouteille. Bien
Sylvaner Grand A du Petit Léon 2013 – Domaine Roland Schmitt : #DrinkAlsace un Sylvaner charpenté et encore très jeune. La robe or blanc est claire, avec de l’éclat. Le nez est peu intense, floral avec une pointe d’amande et de mousseron, discret comme nombre de 2013 à ce stade. La bouche est sèche en attaque, ample et de bonne densité avec une finale saline, nerveuse sans être agressive. Une belle cuvée issue de l’Altenberg de Bergbieten, promise à une longue garde. Très Bien
Côtes du Jura Chardonnay Grusse en Billat 2007- Domaine Ganevat : un grand blanc du Jura qui arrive à maturité. La robe est claire, brillante. Le nez est ouvert, légèrement réduit avec des arômes de sésame grillé, de fumée, puis des notes florales à l’aération. La bouche est franche en attaque, acidulée, ample avec du gras et une fine salinité. Un vin qui évolue lentement et prend son caractère jurassien avec l’âge. Très Bien
Muscat Clos Saint-Landelin Vendanges Tardives 2004 – Domaine Muré : #DrinkAlsace un grand muscat moelleux. La robe est dorée, foncée, tirant sur l’ambre avec des reflets cuivrés. Le nez est ouvert, parfumé, complexe, avec des arômes de miel, de pêche jaune, de menthe poivrée, évoluant à l’aération sur une note de noisette. La bouche est douce en attaque, puis ample, charnue, avec un toucher de bouche qui rappelle les muscats sudistes. Longue finale sur la citronnelle et le miel, si Ricola pouvait en faire des bonbons je crois que ça serait ma friandise préférée les jours de grand froid ! Une grande année pour le muscat, et une cuvée qui suivra les grands millésimes précédents comme 2001 ou 1989. Excellent
Riesling Grand Cru Brand 2008 – Cave de Turckheim : #DrinkAlsace un grand Brand dans une grande année sur la partie granitique du terroir. La robe or blanc est jeune, claire et brillante. Le nez est ouvert, net, marqué par les agrumes frais, surtout pamplemousse rose, la carambole, accompagnée d’une note fumée qui souligne une touche d’évolution. La bouche est franche en attaque, sèche, mûre et de bonne densité avec une fine salinité, évoluant sur un équilibre net et acidulé avec la patine de l’âge qui commence à se montrer. Une bouteille qui évolue bien avec l’âge. Très Bien
IGP Pays d’Allobrogie Chasselas de Marin 2018 – Les Vignes du Paradis : un vin pur et équilibré. La robe or pâle possède de légers reflets vieil or. Le nez est ouvert, fruité, jeune avec un caractère légèrement oxydatif traduisant l’élevage sans soufre. La bouche est fine en attaque, de bonne densité et charnue, avec une légère salinité. L’équilibre reste assez léger et frais, et manque un poil de salinité pour être un grand Marin façon Clos de Pont de Delalex. Bien
Pinot Gris furd 2017 – Mélanie Pfister : #DrinkAlsace un pinot gris sec, ample et fruité. Robe paille claire et brillante, nez sur la vanille, le caramel, la poire compotée, avec une note d’herbe sèche. La bouche est ample en attaque, sèche et charnue, légèrement acidulée avec une pointe d’amertume et de chaleur, et une finale de bonne longueur sur la vanille. De complexité moyenne mais parfaitement équilibré et délicieux à table, 10 ans après le magnifique Pinot Gris Tradition 2007, Mélanie récidive avec ce Pinot Gris sec très élégant. Très Bien
Sylvaner Collection 2007 – Kuentz-bas : #DrinkAlsace un sylvaner ample et profond de grande garde. La robe or blanc est brillante. Le nez est ouvert, de bonne intensité, complexe avec des arômes de fruits à chair blanche, d’herbe sèche, et une pointe de vanille. La bouche est ample en attaque, charnue et dense une acidité fine et discrète, évoluant sur un caractère sec et gras. La finale est nette et aromatique. Originaire des plus beaux terroirs autour de Husseren, c’est vin qui évolue très bien, dans un millésime mûr très abouti. Très Bien
Pinot d’Alsace 1997 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un morceau d’histoire du domaine, encore très en forme. La robe or blanc est claire, brillante. Le nez est ouvert, jeune, parfumé, avec des arômes de fleurs blanches, de poire, une pointe de beurre et une touche de miel. La bouche est souple en attaque, sèche avec du gras, de la profondeur, et une finale nette de bonne longueur. Un vin équilibré encore très jeune, produit par un assemblage magnifique (30% chardonnay du Windsbuhl, 50% pinot auxerrois du Rotenberg, Herrenweg et Windsbuhl, 20% pinot blanc du Herrenweg et Rotenberg) revendiqué dès 2001 avec l’apparition de la cuvée Zind, avant que le pinot d’Alsace renaisse en 2004 sans les parcelles du Windsbuhl qui composent désormais seules la cuvée Zind. Très Bien
Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2008 – Domaine Jean-Marc Bernhard : #DrinkAlsace un vin frais à maturité, qui présente une fine salinité. La robe or jaune reste claire. Le nez est ouvert, nez, peu évolué, avec des arômes de fleur d’églantine, de pamplemousse, de pierre à fusil, avec une pointe fumée. La bouche est sèche en attaque, de bonne densité avec un acidité nette et bien présente qui accompagne une légère amertume. L’évolution en bouche laisse apparaître une fie salinité qui accompagne la longue finale. Des variations de bouteille avaient donné des sensations moins bonnes sur quelques précédentes bouteilles, celle-ci est vraiment belle. Très Bien
Roussette de Savoie Cru Marestel 2005 – Domaine Dupasquier : une roussette mûre de grande pureté. La robe jaune or est claire et brillante. Le nez est ouvert, patiné, de bonne intensité et tout en délicatesse avec des arômes de miel de bruyère, de verveine, de fruits à chair blanche compotés. La bouche est souple et pure en attaque, sèche et charnue avec du gras, une acidité moyenne et une sensation délicate qui perdure en finale. Un Marestel de grande garde qui prend des accents savoyards intéressants. Très Bien
Riesling Cuvée Frédéric Emile 1990 – Trimbach : #DrinkAlsace grande cuvée classique dans une très grande année. Certaines marques de vin couplées à de grandes années forment des repères qui permettent à l’amateur de vin de s’orienter dans le monde des grandes cuvées. Pas forcément les meilleures dans l’absolu, leur disponibilité et leur visibilité leur donnent un statut particulier. Mouton 1982 ou Lafite 1986 à Bordeaux, Chambertin Clos de Bèze 1990 de Faiveley ou Beaune Clos des Mouches 1978 de Drouhin en Bourgogne, ce sont des cuvées à goûter pour pouvoir échanger entre amateur de bons crus en se positionnant par rapport à ces repères. En Alsace les cuvées sont très nombreuses, mais cette cuvée Frédéric Emile 1990 est exemplaire, archétype du grand riesling sec et mur qu’on aime garder en cave plusieurs décennies, d’autant plus facilement que la production de plusieurs dizaines de milliers de bouteilles a donné une disponibilité plus importante que certaines cuvées mythiques mais hélas trop confidentielles. La robe jaune est très brillante, éclatante, lumineuse. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, complexe, mûr et délicat avec des arômes de miel, de verveine, de vanille, de beurre, avec une discrète note d’hydrocarbure. L’attaque en bouche est sèche et charnue, puis le vin se montre dense, gras, finement acidulé avec une légère amertume dans la longue finale. Le sillage de fin de bouche dessine une trame élégante, à la fois saline et aromatique. Une cuvée parfaitement adaptée aux filets de sole gratiné aux nouilles de la Taverne Alsacienne, mais les restaurants étant fermé, une tourte au poulet avec une crème d’Isigny rehaussée de jus de citron frais est également un très bon partenaire. Ce 90 rejoint tranquillement l’équilibre des grandes années alsaciennes, du grand 1983 ou du magnifique 1971. Excellent
Riesling Turckheim 2000 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin mur et ample. Produit à partir de jeunes vignes sur le Brand, le vin possède depuis sa tendre jeunesse une robe dorée profonde, tirant sur l’ambre. Le nez est ouvert, net et légèrement évolué, avec des arômes de fruits secs, de miel, de sauge, de fruits à chair blanche compotés, avec une touche d’églantine et une pointe de pierre à fusil. La bouche est ample en attaque, légèrement douce avec de la chair, une acidité fine et discrète suffisante pour donner du peps, et une finale plus acidulée qui montre une légère amertume. Une belle bouteille encore vivace. Très Bien
Riesling Tradition 2014 – Domaine Emile Beyer : #DrinkAlsace un riesling frais et salin. La robe or blanc possède des reflets verts, et une belle brillance. Le nez est ouvert, intense, marqué par des arômes d’agrumes frais, ananas, pamplemousse, citron, avec une pointe de carambole et une touche de pierre à fusil. La bouche est franche en attaque, fraîche et saline avec une bonne densité et de la chair. Le vin claque en bouche sans agresser le palais, et l’acidité longue qui fait saliver rend le vin très facile à boire. Servi frais, ça désaltère, et en se réchauffant la texture se montre plus complexe. Le Pfersigberg est un des grands crus qui a transcendé le millésime 2014, mais les terres autour d’Eguisheim ont visiblement fait très bien également. Très Bien
Crémant du Jura BBF – Domaine André et Mireille Tissot : un crémant extra brut fin et austère. La robe paille est profonde, avec une bulle fine qui dessine une collerette fine. Le nez est ouvert, de bonne intensité avec des arômes de fleurs séchées, de noisette et une pointe fumée. La bouche est sèche en attaques, précise et acidulée avec de la densité et une belle acidité. La fin de bouche se montre plus amère, moins passe-partout voire austère. Dégorgé en février 2019, voilà un crémant extra but produit par du chardonnay élevé an majorité en fut, dense mais austère. A ne pas mettre entre toutes les mains. Bien
Riesling Clos Häuserer 2016 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un riesling 2016 de toute beauté. La robe jaune citron est brillante, dense. Le nez est parfumé, sur les agrumes mûrs, le citron frais, le pamplemousse rose, avec une pointe florale. La bouche est magnifique, acidulée sans anicroche, mûre, d’équilibre sec avec une salinité importante qui fait saliver. La fin de bouche est nette, longue, sur les arômes d’agrumes du nez. Modéré en alcool (12.6%) et parfaitement mur, c’est un riesling abouti magnifique déjà très facile à boire. L’âge lui apportera la complexité aromatique, pour les plus patients qui arriveront à en garder en cave. Très Bien
Meursault 1er Cru Charmes 2002 – Domaine Buisson-Charles : un meursault austère et dense. La robe jaune or est profonde, brillante. Le nez est austère, fumé, légèrement altéré, terreux avec une note de cendre dominante. La bouche est ample en attaque, dense et profonde avec du gras et une acidité fine, évoluant sur un équilibre plus amer. Le potentiel est là, mais ce flacon n’est pas à son meilleur. Bien
Riesling Grand Cru Kastelberg Vieilles Vignes 2001 – Guy Wach : #DrinkAlsace un Kastelberg surmuri et très abouti. La robe jaune or est profonde, foncée, brillante. Le nez est ouvert, intense, complexe, marqué par la surmaturité avec des arômes de miel, de safran, de muscade, et une pointe fumée. La bouche est ample en légèrement douce en attaque, puis dense, profonde, finement acidulée avec de la précision, évoluant sur un équilibre marqué par un légère amertume. Un vin magnifique à l’équilibre de la célèbre vendange tardive 1989, qui se montre sous son meilleur jour pour ses 20 ans. Excellent
Pinot Noir 2015 – Domaine Méo-Camuzet : un rouge fruité et racé. La robe rouge rubis profond possède des reflets pourpres. Le nez est ouvert, fruité sur les petits fruits rouges acidulés dont une bonne dose de groseille, avec une note de pivoine et une touche de ronce. La bouche se montre franche en attaque, délicate et charnue avec des tanins fins et discrets, un équilibre léger et net qui rend le vin très plaisant jeune, servi légèrement rafraîchi. Joli vin délicieux dès à présent. Très Bien
Gewurztraminer Cuvée Exceptionnelle 1971 – Domaine Louis Sipp : #DrinkAlsace un grand vin dans une grande année. La robe jaune or est brillante. Le nez est ouvert, complexe, encore net, mûr, marqué par les épices brunes, la vanille, l’herbe séchée, avec une touche de cuir. La bouche est souple en attaque, ample et sèche avec du gras, une acidité fine et encore une belle structure. Pour son cinquantenaire, le millésime 1971 se rappelle à notre bon souvenir et montre que c’est vraiment un des plus grands millésimes produit en Alsace après 1945. Très Bien
Riesling Grand Cru Zinnkoepflé Sélection de Grains Nobles 2011 – Seppi Landmann : #DrinkAlsace un vin liquoreux fin et élégant. La robe est dorée, brillante, dense avec des reflets cuivrés. Le nez est ouvert, riche, complexe, marqué par le miel, la noisette, les fruits confits, la pêche, la vanille, le safran, avec une pointe d’écorce d’agrumes. La bouche est moelleuse en attaque, pure et finement acidulée, évoluant sur un équilibre liquoreux charnu et digeste, avec une longue finale sur la pêche et la vanille. Un Zinnkoepflé liquoreux dans la grande tradition de ce cru, sur un style tellement proche des gewurztraminer SGN qu’on se dit que le cépage se fait très discret. Excellent
Riesling Muschelkalk 2005 – Domaine Loew : #DrinkAlsace un riesling calcaire à maturité. La robe jaune citron possède des reflets verts. Le nez est parfumé, patiné, de belle intensité avec des arômes d’écore d’agrumes, d’hydrocarbure et une pointe de fleurs séchées. La bouche est sèche en attaque, puis ample avec du gras, une acidité fine et mûre, sur un équilibre de demi-corps à parfaite maturité. La finale est nette, de bonne longueur, avec une pointe d’amertume mais un retour important des arômes du nez. Clap de fin pour cette dernière bouteille du carton, qui aura apporté beaucoup de plaisir après quelques années de garde initiale. Très Bien
Gewurztraminer Grand Cru Goldert 2008 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin pur et profond. La robe jaune or est lumineuse, éclatante, avec des reflets cuivrés. Le nez est ouvert, intense, complexe, avec des arômes de fleurs dont la rose, d’épices, de vanille, de fruits à chair blanche, et une pointe de cuir. L’attaque en bouche est douce, puis le vin se montre pur, charnu, concentré, finement acidulé, avec un toucher de bouche remarquable de pureté. La fin de bouche est longue, très aromatique, avec une légère amertume qui équilibre la douceur. A presque 50g de sucre résiduel, on est malgré tout sur un équilibre doux mais sans plus. Un grand vin qui arrive doucement à maturité. Le Goldert est un terroir difficile à comprendre, et souvent en gewurztraminer lors des dégustations des vins du domaine il est éclipsé par le puissant Rangen, le frais Windsbuhl, le profond Heimbourg ou le très épicé Hengst, du coup j’en ai peu en cave. Le millésime 2008 m’avait beaucoup impressionné sur ce terroir à sa sortie, tant en muscat qu’en gewurztraminer, avec des textures charnues très pures et des équilibres frais très agréables. 10 ans plus tard, il est magnifique dans son équilibre. Excellent
Zind Z008 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin frais et puissant. La robe jaune or est brillante le nez est ouvert, de bonne intensité, floral avec des arômes de fruits à noyau, de poire, avec une note vanillée et légèrement épicée. La bouche est ample en attaque, profonde avec du gras, une acidité fine qui apporte de la fraîcheur à un équilibre corsée et salin. La fin de bouche est longue, légèrement toastée, nette et sapide. Un vin parfait à table, sur une belle année à maturité. Très Bien
Riesling Sélection de Grains Nobles 2004 – Domaine Weinbach : #DrinkAlsace produit sur les pentes granitiques du Schlossberg, un grand vin élégant à l’évolution lente. Le botrytis rapidement installé en octobre a permis un vin d’une grande pureté, à la robe jaune citron clair, très brillante. Le nez est une déclinaison complexe d’agrumes frais, de fleurs, avec une pointe de carambole et une touche de miel. La bouche est moelleuse en attaque (on est probablement autour de 70 g/l de résiduel), d’une grande pureté cristalline, acidulée sans excès, de la vraie dentelle en bouche Depuis 2004 les années ne se ressentent pas, on reste sur la fraîcheur du fruit. Un vin splendide qui mérite son statut de légende alsacienne. Excellent
Pinot Gris Clos Jebsal Sélection de Grains Nobles 1996 – Zind-Humbrecht : un pinot gris ultra liquoreux et puissant.
La robe est dorée, tirant sur l’ambre, brillante. Le nez est riche, complexe et patiné, très mur avec des arômes de miel, de coing, d’abricot sec, de noisette, une pointe de figue et une touche fumée. La bouche est très liquoreuse en attaque, dotée d’une forte liqueur (190g/l de résiduel pour 10 degrés d’alcool) mais également d’une forte acidité qui lui apporte de la tension. Le milieu de bouche se montre charnu, et la finale longue revient sur les notes de fruits confits avec une touche torréfiée. Tellement liquoreux qu’on ne perçoit même pas les notes de truffe noire souvent présentes dans les pinots gris moelleux de 1996. Un équilibre concentré et puissant, bien assis sur son plateau de maturité. Excellent
Gewurztraminer Fronholz Sélection de Grains Nobles 2005 – Domaine Ostertag : #DrinkAlsace un grand vin liquoreux magnifique d’équilibre et de finesse. La robe vieil or est dense avec un bel éclat. Le nez est ouvert, intense, frais, avec des arômes de fruits exotiques, de miel, de fruits confits, des notes d’épices brunes et une légère touche vanillée. La bouche est moelleuse en attaque, avec une liqueur intense mais surtout de la chair, évoluant sur un équilibre concentré, pur et légèrement acidulé. La fin de bouche est très longue, avec un retour aromatique important. Un vin de dessert splendide qui combine la générosité du gewurztraminer avec la finesse du Fronholz. Excellent
Gewurztraminer Les Folastries 2005 – Domaine Josmeyer : une demi bouteille encore bien fraîche. Les 3 bouteilles de grand format se sont montrées défectueuses, oxydées ou liégeuses, il ne reste que cette demi-bouteille pour sauver la mise. La robe or jaune est claire, possède des nuances paille et une belle brillance. Le nez est ouvert, de bonne intensité, marqué par les épices, le froment, les fleurs séchées, les fruits secs avec une pointe beurrée. La bouche est sèche en attaque, pure avec du gras, un équilibre sec avec une sensation alcooleuse qui se fait plus présente en fin de bouche. Un gewurztraminer sec qui a bien évolué, et qui se montre agréable à table avec des nems de porc et crevette. Dommage pour les variations de bouteille. Bien
Riesling Grand Cru Muenchberg Vendanges Tardives 1990 – André Ostertag : #DrinkAlsace 30 ans plus tard la magie opère toujours. La robe jaune vieil or est dense, épaisse, très brillante. Le nez est ouvert, complexe, patiné, marqué par les agrumes confits, la cire de meuble, la citronnelle, avec des notes fumées et une pointe d’écorce de pamplemousse. La bouche est moelleuse en attaque, puis dense, saline avec du gras, montrant de l’évolution tout en conservant un caractère épais et pur . La finale reprend les arômes du nez, avec une pointe beurrée. Une belle bouteille dégustées 6 fois depuis l’achat du carton en janvier 1999, au siècle dernier ! Excellent
Côtes du Rhône Villages Valréas Cuvée Montplaisir 2018 – Château MontPlaisir : une belle bouteille fraîche et jeune. La robe est dense, opaque, brillante, rouge foncé avec des reflets violacés. Le nez est ouvert, de belle intensité, fruité et épicé avec une note de violette. La bouche est souple en attaque, de bonne concentration avec des tanins gras et une belle matière, évoluant sur un équilibre ample et épicé sur un fond de petits fruits compotés. Un Valréas magnifique dans une belle année. Belle découverte chez un vigneron qui a débuté en 2015, qui est déjà reconnu pour son travail, et plein d’avenir ! Très Bien
Riesling Grand Cru Kessler Heisse Wanne 2005 – Dirler-Cadé : un grand vin de terroir dans une année chaude. La robe jaune or est éclatante, avec des reflets vieil or. Le nez est ouvert, intense et complexe, légèrement évolué avec des arômes de fruits à noyau, de miel, de cire, de fumée, une pointe de noisette et de vanille, dans un style très mûr et patiné. La bouche est ample en attaque, légèrement douce avec du gras et une bonne concentration, évoluant sur un équilibre demi-sec tendre et salin. « Zu Than im Rangen, zu Gebwiller in der Wannen, zu Türckheim in Brand, wächst der beste Wein im Land. Aber gegen Reichenweihrer Sporen, haben sie alle das Spiel verloren » (A Thann dans le Rangen, à Guebwiller dans la Wanne, à Turckheim dans le Brand, croissent les meilleurs vins du pays. Mais devant le Sporen de Riquewihr, ils baissent tous pavillon), disait en 1580 le poète Fischart. Sans faire de concours, reconnaissons que ce grand Terroir au cœur du Kessler, la fameuse Wanne, a produit en 2005 un riesling très mûr mais très abouti. Un vin de méditation à apprécier gorgée par gorgée, sur sa finesse et sa pureté. Excellent
Sylvaner 2010 – Léon Beyer : #DrinkAlsace un bon sylvaner malheureusement fatigué par son bouchage . La robe or blanc prend des reflets paille. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, légèrement fatigué avec des arômes de poire blette et une note de plastique. La bouche est sèche en attaque, légère avec du gras, évoluant sur un équilibre croquant gâché par les arômes. Le bouchon Nomacorc synthétique a donné un goût de plastique à ce vin au fil du temps, il aurait fallu le boire plus tôt. La dernière bouteille sera parfaite pour la cuisine ! Bof
Riesling Côte de Rouffach 2008 – Muré : #DrinkAlsace un riesling droit et sec. La robe or jaune est dense, brillante. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, épicé et fumé avec une note d’écorce d’agrumes. L’attaque en bouche est franche, fruitée et acidulée, puis le vin se montre frais voir vif, sec avec une légère amertume qui renforce la sensation acide. Le fruit reste heureusement très présent, autour du citron et du pamplemousse, apportant un équilibre dynamique. La fin de bouche se montre plus souple avec du gras, et un retour de l’amertume. Une bouteille à maturité, magnifique sur une choucroute maison. Bien
Gewurztraminer Wintzenheim 2008 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un gewurztraminer ample et frais qui gagne en complexité avec l’âge. La robe vieil or est brillante. Le nez est parfumé, complexe avec des arômes de litchi, de fraise, d’épices, mais aussi déjà de cuir et de fumée. La bouche est douce en attaque, acidulée, évoluant sur un équilibre moelleux sans excès, affiné par l’acidité bien présente en 2008. La fin de bouche est longue, sur les épices du nez, avec une belle complexité. Moins gras et vanillé que le grand millésime 2007, ce vin produit avec les vignes du Hengst se montre de grand caractère, quelques années de cave ayant adouci le fruité doux de sa jeunesse. Cette cuvée Wintzenheim est une des cuvées de la gamme que les connaisseurs apprécient beaucoup par sa capacité à arriver à maturité plus rapidement que le grand cru Hengst. Très Bien
Harmonie R 2005 – Domaine Maurice Schoech : #DrinkAlsace un vin racé issu du Rangen qui révèle son terroir près 15 ans. La robe dorée est claire et brillante. Le nez est ouvert, complexe, de belle intensité avec des arômes de fruits à noyau, de miel, de noisette, avec une pointe de caillou concassé et une note fumée. La bouche est douce en attaque, puis dense avec une douceur très discrète, une acidité fine et une légère amertume ainsi qu’une note tannique qui rend la finale quasi sèche. Le fruité de sa jeunesse laisse place à un vin de caractère, magnifique après 15 ans. Très Bien
Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2016 – Jean-Baptiste Adam : #DrinkAlsace un vin élégant très printanier. La robe est jeune, jaune citron clair avec de légers reflets verts. Le nez est ouvert, parfumé, net sur les fleurs, les agrumes frais, le pamplemousse, encore très jeune. La bouche est sèche et élégante en attaque, sèche avec du gras, une acidité fine et une légère salinité. La fin de bouche est nette, et l’ensemble très séduisant, mais j’aurais apprécié un poil de salinité en plus sur ce millésime récolté à bonne maturité. A attendre encore quelques années pour voir s’il gagne en nervosité et se montre encore mieux ? Très Bien
Saint Julien Duluc 2016 – Château Branaire-Ducru : un Saint Julien souple déjà en place. La robe est rouge brillant, dense et opaque. Le nez est ouvert, jeune et de belle intensité, avec des arômes de fleurs, de mûre et de cassis frais, avec une légère pointe toastée. La bouche est souple en attaque, de bonne densité avec une acidité fine très agréable. La fin de bouche se montre plus sèche, portée par des tanins encore un peu frais, mais l’ensemble est très plaisant à boire déjà jeune. Très Bien
Côtes du Jura Chardonnay Les Chamois du Paradis 2004 – Jean-François Ganevat : un vin typé et puissant. La robe est dorée et brillante. Le nez est ouvert, complexe, sur un équilibre oxydatif avec des arômes de fleurs jaunes, de gentiane, de sésame grillé, de fruit secs et d’épices façon curry. La bouche est ample et acidulée en attaque, puis dense avec du gras, l’acidité reste bien présente. La fin de bouche est longue, saline, magnifique. Très Bien
Pomerol 2018 – Château du Couvent : un vin dense dans sa prime jeunesse. La robe est dense, brillante, de nuance rouge profond avec des reflets violacés. Le nez est ouvert, de belle intensité, marqué par le fruité de sa jeunesse avec des arôme de petits fruits rouges mûrs, une note de ronce et une pointe toastée. La bouche est souple en attaque, dense et charnue avec des tanins gras, un joli jus, et un retour de boisé sur la finale. Un vin taillé pour la garde, qui sera au top d’ici 5-10 ans, mais qui se déguste déjà très bien sur une entrecôte de boeuf grillée. Très Bien
Zind 2007 – Zind-Humbrecht : #DrinkAlsace un vin ample et juteux. La robe jaune citron est dense, brillante, avec des reflets dorés. Le nez est ouvert, floral, puis marqué par la noisette fraîche, les fruits à chair blanche, dans un style net et fin. La bouche est ample en attaque, sèche, dense avec du gras, charnue avec une acidité fine qui gagne en intensité et une légère amertume en fin de bouche. Un vin net, et sapide qui se boit très facilement. Quant à l’acidité des vins du Windsbuhl à table, c’est une affaire entendue. Très Bien
Saint Joseph Vignes de l’Hospice 2005 – E. Guigal : un vin corsé encore très jeune. La robe est profonde et opaque, rouge sang avec des bords à peine plus clairs. Le nez est ouvert, mûr et de bonne intensité, avec des arômes de violette, de suie, de petits fruits noirs sur un fond toasté. Un style légèrement plus austère que la précédente bouteille. La bouche est souple en attaque, charnue et légèrement amère avec des tanins gras et une acidité fine bien présente. L’équilibre acidité/amertume suggère une légère altération de bouchon qui ne se sent pas directement mais donne un équilibre moins étoffé que d’habitude, comme cela déjà été constaté dans les 12 précédentes bouteilles bues ! Espérons que la prochaine bouteille sera encore meilleure. Bien
Gewurztraminer Grand Cru Kessler 2001 – Domaines Schlumberger : #DrinkAlsace grand terroir et grand millésime sur cette cuvée à pleine apogée. Belle robe or jaune tirant sur l’ambre, brillante avec un disque épais. Le nez est ouvert, complexe, avec des arômes d’épices – safran, cannelle, muscade, girofle – de miel, d’abricot mûr et une touche de vanille. La bouche est douce en attaque, puis ample avec de la chair, une acidité fine bien présente qui contribue à un équilibre tout en dentelle, à la fois salin et concentré. La fin de bouche est longue, épicée et légèrement amère, avec toujours une grande pureté de texture. Une main de fer dans un gant de velours pour ce vin qui fête ses 20 ans sans prendre une ride. Excellent
Riesling Grand Cru Vorbourg Clos Saint Landelin 2010 – Domaine Muré : #DrinkAlsace un vin frais et dense. La robe jaune soutenu est brillante, avec des reflets or blanc. Le nez est ouvert, de belle intensité, jeune, marqué par les agrumes frais, le poivre blanc, l’écorce d’orange avec une note terpénique et une pointe de pamplemousse. La bouche est ample en attaque, dense avec du gras, puis prend un équilibre sec, acidulé et charnu renforcé par une fine amertume. La fin de bouche est longue, acidulée, avec des notes d’agrumes du nez qui reviennent en force, ainsi que la sensation de jus de citron du milieu de bouche. Un vin droit comme un i, bon compagnon de notre blanquette de veau dominicale. Très Bien
Pinot Gris Grand Cru Geisberg 2002 – André Kientzler : #DrinkAlsace un vin ample qui arrive doucement à maturité. La robe jaune or possède une bonne intensité, mais reste jeune. Le nez est ouvert, complexe, jeune, avec des arômes d’agrumes frais, d’abricot, de froment et de noisette, et une note fumée qui apparait à l’aération. L’attaque en bouche est ample, quasi sèche, dense avec du gras, puis le vin se montre concentré, charnu avec une acidité fraiche bien présente qui souligne la forte concentration du vin. La fin de bouche est longue, acidulée, la comparaison avec un grand bourgogne blanc n’est pas une similitude, mais qualitativement on est sur un grand blanc sec. Excellent
Muscat Grand Cru Goldert Clos Saint Imer 2018 – Ernest Burn : #DrinkAlsace un Goldert parfumé, ample et doux, encore très jeune. La robe or blanc est claire, brillante. Le nez est parfumé, jeune, très mur avec des arômes de poire au sirop, de fleur d’oranger, de miel, de sucre candy. La bouche est douce en attaque, puis pure et charnue, profonde avec une acidité fine bien présente. L’équilibre demi-sec façon moscato d’Asti réserve le vin à l’apéritif à ce stade ou plutôt sur des fraises fraiches de saison. Pour l’apprécier dans sa dimension terroir, il faudra attendre 15-20 ans et sortir des plats travaillés type feuilleté d’asperges aux morilles . Mais il faudra pour cela résister à son charme de prime jeunesse… Très Bien
Pinot Noir Harmonie 2005 – Domaine Valentin Zusslin : #DrinkAlsace un rouge riche qui a perdu de son fruit. Petite déception sur ce flacon bien né, après une bouteille bouchonnée la seconde se montre corsée et colorée, aromatique et fumée au nez, mais avec une dominante de notes fumées, épicées et toastées et un fruit qui se fait très discret. Les petits fruits noirs des premières années ont disparu. La bouche est ample, de bonne concentration avec des tanins frais encore bien présents, mais reste sur cet équilibre strict qui manque de charme. Pour un 2005 originaire du Bollenberg, les attentes sont plus élevées. Mettons ça sur une conjonction astrale défavorable qui a empêché temporairement le vin de se présenter sous son meilleur jour, et attendons les prochaines bouteilles ! Bien
Sylvaner vieille vigne 2009 – Henry Fuchs : #DrinkAlsace un sylvaner mur, ample et sec. La robe or blanc prend des reflets paille. Le nez est ouvert, d’intensité moyenne, net avec des arômes d’amande, de fleur séchée, de froment, avec une touche de poire mûre. La bouche est ample en attaque, puis de bonne densité, sèche avec du gras, une belle finesse et une acidité fine et discrète. Un vin précis facile à boire à table, qui évolue bien avec les années. Belle année pour le sylvaner. Très Bien
Riesling Steinstuckk 2017 – Domaine Rieflé : #DrinkAlsace un riesling ouvert et salin. Robe pâle, nez ouvert sur les agrumes, la carambole, avec une pointe de pierre à fusil, c’est jeune et frais. La bouche est franche en attaque, dense et saline avec un acidité ben présente, mure et sans amertume, évoluant sur un équilibre franc, acidulé et légèrement fumé. Accord parfait sur du haddock fumé pour ce vin bien né, et très facile à boire ! Très Bien
Saint-Veran 2018 – Olivier Merlin : un Saint Véran ouvert et fruité. La robe or blanc possède un bel éclat. Le nez est ouvert, parfumé, marqué par les fleurs blanches, le beurre, la noisette fraîche, et une pointe de pierre à fusil. La bouche est ample en attaque, nette et saline avec du gras et une fine acidité qui tire la finale en longueur. Retour des arômes floraux en fin de bouche, avec une note d’amande très agréable. Vive les vins du Maconnais ! Très Bien
Terrasses du Larzac 2011 en Magnum – Domaine de Montcalmès : un grand rouge souple et épicé. La robe est rouge sombre, soutenue, à peine évolué sur les bords. Le nez est pur, épicé, voire lardé, avec des petits fruits rouges et une note fumée. La bouche est souple en attaque, dense et fraîche, relevée par des tanins fins et gras. La finale est longue, marquée par la syrah, avec une légère amertume. Un vin à parfaite maturité, magnifique à table. Très Bien
Gewurztraminer SGN « S » 1997 – Famille Hugel : #DrinkAlsace un grand liquoreux à maturité dans une petite bouteille. La robe or jaune tire sur l’ambre. Le nez est ouvert, très aromatique, complexe et frais, avec des arômes de pêche, de miel, d’épices douces dont la cannelle, de vanille, de fruits confits. La bouche est ample en attaque, liquoreuse sans excès apparent, dense, charnue et fraîche, avec une grande jeunesse. Une cuvée « S » au botrytis parfait, issue des vignes du Sporen dans une très grande année pour les gewurztraminers, voilà une demi-bouteille qui arrive doucement à maturité, mais qui continuera probablement à bien évoluer sur les 30 prochaines années. Après la cuvée « S » du millésime 1989, 1997 a rejoint le panthéon des vins grands vins du domaine. Excellent
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