L'Oenothèque Alsace

OENOALSACE.COM

Déjeuner d’exception autour des vins mythiques du Rhône

Déjeuner d’exception autour des vins mythiques du Rhône
8 février 2004

Grace a la gentillesse de mon ami Philippe, nous avons accompagné un superbe déjeuner d’hiver avec de grandes bouteilles de la vallée du Rhône.



Saint-Joseph blanc « Lieu-dit Saint-Joseph » 1999 – Guigal : Nez fenouil, anis, fruits blancs à noyau. Bouche ronde, mure, caramélisée, anis, réglisse, grasse et mure avec un boisé sensible. Petit manque de fraîcheur, le premier millésime de ce cru se cherche peut-être encore un style. Bof


Hermitage 1988 – Guigal : Robe claire, nez de couche, noisette, un peu réduit, arachide, fruits blancs. Bouche assez acidulée, beurrée et grasse, dense et grillée. Finale un peu chaude, avec du fenouil et un peu de bois. Un vin encore jeune et frais. Un des meilleurs hermitages blancs bus à ce jour pour moi. Très Bien


Meursault 1er Cru Gouttes d’Or 2002 – Domaine Buisson-Charles : Nez fleuri, fleur de vigne, bergamote. Bouche ronde, grasse et jeune. Finale florale sans réduction, beau dessin. Superbe vin encore très jeune mais au très gros potentiel. Très Bien


Champagne Demi-Sec Cuvée Tentation 1986 – Louis de Sacy : Robe jaune dorée. Nez coing, raisin de Corinthe, figue. Bouche acidulée, grasse, bulles faibles mais effervescence. Es arômes de mousse et de figue accompagnent un léger moelleux, mais l’ensemble est fondu et vineux. Bel équilibre. Bien


Hermitage Vin de Paille 1989 ½b  – Jean-Louis Chave : Nez de vernis, coing, acidité volatile assez élevée, acétate. La bouche est marquée par le miel et le pralin, avec beaucoup de finesse et un équilibre fabuleux qui ne donne pas dans le lourd. Un liquoreux aérien tel un Goldkapsel allemand. La fin de bouche est un peu alcooleuse. Excellent


Saint-Joseph « Vigne de l’Hospice » 2000 – E. Guigal : robe violacée. Nez marqué par la violette, les fruits rouges frais, avec un léger boisé. La bouche est fraîche et acidulée avec des fruits rouges frais et du pruneau. Les tanins sont fins et l’élevage semble avoir été ambitieux. A regoûter dans 10 ans. Très Bien


Côte Rôtie Cote Blonde 2001 – Rostaing : Nez assez discret, légèrement fumé. La bouche est acidulée et fine, sèche et moyennement fruitée. Le grain en bouche est très agréable et la fin de bouche est souple, mais l’ensemble est encore fermé. A regoûter dans quelques années. Bien


Côte Rôtie la Landonne 2001 – Rostaing : Le nez est plus ouvert que le précédent, avec des fruits rouges frais, du cassis et de l’olive verte. La bouche est fine, pure, pas trop corsée mais fine et fruitée avec des tanins fins. La fin de bouche se montre minérale et longue. Très Bien


Côte Rôtie la Turque 1989 – E. Guigal : Le nez est très parfumé, dans un style médocain, avec de la mine de crayon, du pain grillé, des arômes de viande et d’olive noire et beaucoup d’autres choses au fur et à mesure que le temps passe… La bouche est très souple et minérale, les tanins sont fins, et cette caresse s’accompagne d’arômes d’olive noire très élégants. La fin de bouche est longue. Superbe, on boit plus qu’on prend des notes de dégustation. Excellent


Côte Rôtie la Mouline 1990 – E. Guigal : peut-on fait mieux qu’une Turque 89 ? Le nouveau vin a une robe dense légèrement tuilée. Le nez est très complexe avec une dominante de fruits rouges, suivie par de l’olive noire, du cassis, du pain grillé et des traces de goudron. Un poil plus pur que celui de la Turque. La bouche est exceptionnellement fine, une sensation difficile à décrire, avec beaucoup de souplesse et des parfums d’olive. La fin de bouche est interminable. La bouteille de Mouline 90 bue il y a deux ans était encore un peu jeune, celle-ci montre un vin qui atteint son plateau de maturité. Dans les deux cas cela le reste pour moi le plus grand vin rouge bu ce jour, rien de moins ! Excellent, voire plus


Châteauneuf du Pape 1988 – E. Guigal : le nez est assez discret, avec de fines notes de fruits rouges, d’épices et de goudron. La bouche est marqué par des notes de griotte et de cassis, avec une acidité marquée et des tanins présents. On perçoit presque une légère sucrosité derrière le fruité intense du vin. Un très beau vin qui ne détonne pas après le précédent. Goûté pour la dernière fois en 1999, le vin paraissait un peu moins complexe. Très Bien


Châteauneuf du Pape 1990 – Château de Beaucastel : Le nez est fruité, légèrement lacté, avec des fruits rouges et un peu de goudron. La bouche est souple et épicée (cannelle), avec beaucoup de fruits rouges (fraise et framboise). L’ensemble a un peu plus de densité que le précédent et semble être à parfaite maturité. Le même vin bu il y a 2 ans m’avait semblé avoir des notes animales assez prononcées, ce quoi m’avait un peu déçu. Sur cette bouteille, la fraîcheur est au rendez-vous, on reste au firmament des grands rouges du Rhône. Excellent


Coteaux du Layon St Aubin « Les Varennes » 1986 – Domaine Cady. La robe est jaune citron. Le nez est minéral, pierre à fusil, silex, avec du miel et du coing ainsi que de l’abricot et de l’écorce d’orange. La bouche est acidulée, dense et minérale avec beaucoup de liqueur. La finale est marquée par des arômes d’ananas rôti. Un beau vin moelleux tout en finesse. Très Bien


 


Thierry Meyer