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Quelques 1988 chez Guy Wach (Andlau)

17 août 2006 : un anniversaire familial a été l’occasion de goûter six vins du millésime 1988, précédés par deux rieslings grand cru 2003.

Riesling Grand Cru Moenchberg 2003 – Guy Wach : la robe est or vert. Le nez est floral avec des arômes de pêche, une légère évolution et de la minéralité avec des notes de silex et de fumée, évoluant à l’aération sur des notes de miel. La bouche est moelleuse et minérale en attaque, puis riche et gras avec des arômes de fruits acidulés et une légère amertume en finale. La fin de bouche est assez longue avec des notes d’écorce d’agrume. La puissance du Moenchberg légèrement adoucie par le millésime donne ici un vin déjà accessible. A conserver encore quelques années. Bien

Riesling Grand Cru Kastelberg 2003 – Guy Wach : Le nez est discret, avec des notes d’agrumes et des notes minérales qui rappellent la pierre chaude. La bouche est sèche et grasse en attaque, puis puissante avec un bel équilibre dense et gras, évoluant sur un équilibre sec avec une acidité fine qui rehausse les notes fruitées d’agrumes en finale. La fin de bouche est précise, de bonne longueur. Le terroir sublime domine le millésime une fois de plus, et ce Kastelberg 2003 est déjà ouvert et d’une précision minérale remarquable. Avec le Riesling Wiebelsberg 2003 ce sont là deux des belles réussites en riesling grand cru dans la région pour ce millésime difficile. Excellent.

Riesling Grand Cru Kastelberg 1988 – Guy Wach : Le nez est intense, frais avec des arômes de bourgeon de cassis et de fruits acidulés. La bouche est sèche, aérienne et austère, épicée et saline en milieu de bouche, avec une finale épicée un peu vive. Le vin est très sec, la maturité moyenne et la forte acidité donne un coté épicé voire végétal qui domine un peu l’ensemble. Bien

Riesling Grand Cru Kastelberg Vendange Tardive 1988 – Guy Wach : la robe est jaune clair. Le nez est évolué, légèrement altéré par un bouchon passé qui donne un caractère oxydé. La bouche est moelleuse en attaque, plus riche avec une belle fraîcheur qui soutient une légère rondeur (18 g/l de SR). L’équilibre est plus facile à boire que la cuvée sèche, avec des fruits mûrs en finale. Dommage que le nez soit si évolué sur ce flacon. Le style demi-sec correspond aujourd’hui plus à la cuvée « Vieilles Vignes » qu’à une cuvée de vendanges tardives. pas aussi abouti que le fabuleux Kastelberg VT 1989. Bien

Riesling Kastelberg 1981 – Robert Wach : un vieux flacon du père de Guy Wach. 1981 se montre un peu plus fatigué au nez avec des arômes de foin, d’ail des ours et d’encaustique, mais se montre surtout vif en bouche, l’acidité malique assez présente donnant peu de place à la minéralité du terroir. La finale est plus plaisante, longue et délicate. Bien

Gewurztraminer 1988 – Guy Wach (demi-bouteille) : le premier nez évoque la menthe sèche, la muscade, l’anis, évoluant à l’aération sur des arômes de fruits à chair blanche. La bouche possède une attaque ronde, évoluant gras et épicé avec des notes de poivre et coriandre sur un équilibre gras et fondu. La finale est longue, poivrée avec une belle amertume. Un beau gewurztraminer qui se montre remarquablement bien aujourd’hui. A l’époque il n’y avait qu’une seule cuvée de gewurztraminer, incluant les jeunes et les vieilles vignes. Très Bien

Riesling Andlau 1988 – Guy Wach (demi-bouteille) : Le nez est délicat, avec des arômes d’agrumes, de fleurs séchées et de réglisse sauvage, évoluant sur des arômes d’encaustique et de fruits acidulés. La bouche est sèche en attaque, puis ample et finement acidulée avec la minéralité typique de cette cuvée qu’on retrouve ici sur un millésime ancien. La finale est plus sèche avec des notes d’encaustique. Toujours fidèle au rendez vous, la fine minéralité et l’acidité mesurée donnent de la finesse et permettent à ce vin de se montrer remarquablement équilibré aujourd’hui, plus encore que le Kastelberg 1988. Une cuvée à son apogée 18 ans plus tard. Très Bien

Pinot Noir Saint Hubert 1988 – Guy Wach (demi-bouteille) : la robe est rubis clair avec des reflets acajou, limpide et très claire. Le nez est délicat, fumé avec des notes d’encens et de fraise cuite. La bouche est sèche, les tanins sont polis et fondus, et laissent la place à des fruits rouges dont la fraise. Le vin a bien évolué et se goûte encore superbement bien, même s’il faudrait le boire sans trop tarder. Bien

Sylvaner Duttenberg 1988 – Guy Wach : Le nez est intense, marqué par des arômes de pierre à fusil. La bouche est vive en attaque, puis plus grasse avec une bonne profondeur. Le vin se montre sec, dense et peu évolué, avec une finale iodée et salée. Un vin désaltérant, citronné sans verdeur ni excès d’acidité malique. Issu du coteau du Duttenberg, face arrière du Grand Cru Moenchberg, le terroir lui donne du corps et une récolte certainement assez tardive lui a donné la maturité nécessaire pour bien vieillir. Merveille d'équilibre et de salinité, on pense à des huîtres chaudes au poireau et fenouil pour accompagner ce vin. Très Bien

Thierry Meyer

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