L'Oenothèque Alsace

Marathon des vieux millésimes chez Seppi Landmann

15 avril 2006, Soultzmatt


Une grosse poignée d’amis, un groupe de vieux flacons dignes d’un rassemblement annuel de vieilles voitures, un dîner gourmand préparé par Daniel Zenner, voilà un programme alléchant. Des vins de toutes origines, de 2000 à 1909 en passant par presque toutes les décennies vont permettre à chacun d’accroître sa connaissance des vieux millésimes, et au hasard des rencontres, de discerner vieux vin de vin mort. Compte rendu en plus de 60 vins dont beaucoup d’Alsace.



En cave


1. Mise en bouche avec trois vieux Alsace


Vin 1 – Alsace sans étiquette : la robe est jaune doré, tirant sur l’ambre ave de légers reflets verts. Le nez est vieux, complexe avec des notes de cire, de miel, puis de fleurs séchées. La bouche est grasse en attaque, légèrement moelleuse, dans un style souple qui gagne progressivement en vivacité. La finale est acidulée, de bonne longueur. L’équilibre fait penser à un riesling vendanges tardives des années 60. Très Bien


Muscat 1957 (producteur inconnu) : la robe est jaune dorée avec un bel éclat. Le nez est parfumé, avec des arômes de vielle menthe, de fruits secs, de sous-bois. L’attaque en bouche est grasse, puis le vin se montre souple et sec avec des notes de menthe poivrée, et une finale sèche et assez courte. Un beau vin qui arrive doucement en bout de course. Bien


Gewurztraminer 1964 – Neymeyer (Ingersheim) : Le nez est âgé, complexe avec des arôme de fleurs séchées, de cuir et de tabac blond. La bouche est souple et sèche en attaque, parfumée sur un registre floral, avec du moelleux sans sucrosité perceptible. La finale est assez longue avec des notes d’épices et de miel. Un flacon âgé mais qui possède encore une belle tenue. Bien


La bouche est avinée au style des vieux vins que nous allons rencontrer cette soirée. La patine de l’âge combinée à des arômes tertiaires donne un équilibre subtil très agréable à déguster lorsque le vin n’est pas trop froid. 14-16 degrés semble être la température où ces arômes se montrent sous leur meilleur jour.


2. Une série de Champagnes et Crémants


Crémant d’Alsace 1996 – Paul Blanck (Kientzheim) : Le nez est marqué par des notes de pomme verte, la bouche est vive et sèche. Un 96 typique. Bien


Crémant d’Alsace 1996 – Lentz (Bennwihr) : Le nez est vieux, évoque la vielle cave. La bouche est molle et moelleuse. Une bouteille défectueuse qui a mal vieillie. Bof


Crémant d’Alsace, Médaille d’or 1983 – Seppi Landmann : Le nez est parfumé, floral avec des notes de truffe. La bouche est sèche en attaque, grasse, riche avec une longue finale épicée. La bulle est très disparate mais la matière est belle. Un beau vieux crémant. Très Bien


Sekt Chardonnay Brut – Dirk Kessler (Mosel, Allemagne) : le nez sent le caoutchouc. La bouche est moelleuse mais vieille. Un flacon d’âge certain. Bof


Blanc de Blancs Brut Méthode champenoise – Wolfberger : sans millésime mais probablement des années 80. Le nez évoque le beurre, la cire et la prunelle. La bouche est grasse, légèrement moelleuse, avec des notes de pomme blette et plus de bulle. Une bouteille en fin de vie. Bof


Champagne BSA Denis Patoux : Le nez est fuité et corsé. La bouche est riche, corsée avec une belle fraîcheur et une finale ronde. Age incertain mais une belle bouteille. Très Bien


Champagne Brut Jean De La Fontaine 1981 – Baron-Albert (Charly-sur-Marne) : Le nez est parfumé, avec des arômes de biscuit, de pain grillé et de fruits secs. La bouche est fraîche en attaque, mais évolue rapidement sur des notes de champignon avec de l’amertume, et une touche d’oxydation.  Le nez laissait présager mieux. Bof


Champagne Blanc de Blancs – Pierre Lesage (Cramant, Marne) : une cuvée d’avant 1974, l’étiquette ne mentionnant pas de code postal. Le nez est vieux, avec des notes de cire, d’encaustique, de beurre et de truffe blanche. La bouche est grasse en attaque, assez vive avec une belle évolution sur un équilibre riche et patiné. Un beau vieux champagne qui a très bien vieilli. Bien


Crémant d’Alsace Brut Médaille d’or 1980 – Cave coopérative de Westhalten : le nez est fatigué, avec des notes de rancio. La bouche est sèche, décharnée. Le vin est mort. Beurk


Champagne 1978 – Cristian Senez (Essoyes) : Le nez évoque le moka et la liqueur de framboise. La bouche est grasse, sans bulle, évoluant sur la vieille prune. Un champagne fatigué. Bof


Une série de mousseux d’âges très variables, difficile à évaluer lorsque les millésimes ne sont pas indiqués. La qualité très variable est en partie du à la conservation des vins,  mais lorsque les bouchons sont bons et que le vin a gardé du gaz, certains flacons sont étonnants, comme le crémant 83 de Seppi Landmann ou le Champagne Denis Patoux.


3. Une série de Rieslings


Riesling Grand Cru Altenberg de Bergheim 1996 – Georges et Claude Freyburger : Le nez est typé 96 avec des arômes de coing, truffe, miel et agrumes. La bouche est moelleuse en attaque, assez dense, avec une acidité en retrait. Un style corsé et moelleux qui atténue l’acidité du millésime. Bien


Riesling Zinnkoepflé 1982 – Seppi Landmann : Le nez est évolué, avec des notes d’encaustique, de menthe sèche et de fumée. La bouche est grasse, assez légère, sèche avec une belle salinité et des notes de tisane qui apparaissent en fin de bouche. Un beau vin encore en forme. Bien


Riesling Muenchberg 1982 – Domaine Ostertag : Le nez est fumé, avec des notes de camphre. La bouche est vive, minérale, légèrement amère avec des notes de pierre à fusil. La finale est courte avec des arômes de suie. Un terroir différent du Zinnkoepflé, et une expression du millésime 82 similaire. Bien


Riesling Altenberg de Bergheim 1979 – Gustave Lorentz : Le nez est expressif, mentholé, fumé, mai dominé par une note liégeuse désagréable. La bouche est dense et vive mais malheureusement gâchée par un goût de bouchon. Bouteille défectueuse.


Riesling Vallée Noble 1983 – Seppi Landmann : le nez est délicat, doux avec des arômes de fleurs séchées, de menthe et de beurre. La bouche est sèche, encore jeune avec du gras, avec une bonne acidité et une matière moyenne. Un vin plus simple que le Zinnkoepflé 82, mais qui évolue plus lentement. Superbe. Très Bien


Riesling 1983 – Château Ollwiller : Le nez est vieux, avec des notes de houblon, de cuir et de caoutchouc. La bouche est grasse, mentholée, courte et déséquilibrée. Beurk


Riesling Andreas Gluber 1971 – Weingut Brundlmayer (Autriche) : Le nez est vieux, avec des notes de grange. La bouche est sèche, poussiéreuse, terreuse, dense et grasse ais désagréable arômatiquement. Un vin dégradé par la conservation et l’âge, qui a du être sympathique. Beurk


Riesling Kabinett 1980 – Alwin Römer Vogt (Kienheim, Mosel Allemagne) : Le nez est vieux, avec des notes végétales façon légume et une pointe de truffe. La bouche est vieille, très acide, creuse et décharnée. Beurk


Riesling Palmberg Terrassen Auslese 1975- Peter Paul Justen (Mosel) : Le nez est vieux, complexe avec des arômes de mousseron, de sous-bois, de houblon. La bouche est moelleuse, assez vive avec des notes de bonbon aux plantes, mais est horriblement bouchonnée. Bouteille défectueuse.


Riesling Cuvée du Patron 1982 – Lucien Bauer (Blienschwiller) : Le nez est végétale avec des notes de cire. La bouche est souple, légèrement évoluée, légère mais décharnée. Un vin qui a passé son apogée. Bof


Riesling 1982 – JB Adam (Ammerschwihr) : le nez est discret avec des notes de fleurs séchées. La bouche est légère, plate avec une acidité en retrait. Un vin simple et léger qui a bien tenu au vieillissement. Bof


Riesling 1975 – Roger Jung (Riquewihr) : Le nez est agréable, âgé mais équilibré avec des notes d’écorce d’agrumes. La bouche est légèrement moelleuse, saline avec une bonne concentration. Une belle bouteille. Très Bien


Riesling Kaefferkopf Réserve 1969 – Victor Gaertner (Ammerschwihr) : Le nez est parfumé, avec des notes d’encaustique et de cuir, mais évolue rapidement à l’aération et s’oxyde. La bouche est grasse, acidulée avec une bonne densité. La finale est assez longue avec des notes de café et de cuir. Bien


Riesling Sporen 1969 – Roger Jung (Riquewihr) : Le nez est discret avec des arômes de cuir et de fumée. La bouche est grasse, âgée mais équilibrée avec une bonne matière. La finale est mentholée avec une légère touche liégeuse. Bien


Riesling 1974 – Cave de Bennwihr : Le nez est net, camphré et mentholé. La bouche est grasse, légèrement végétale avec une belle fraîcheur. Un vin net qui tient encore bien après 30 ans de vieillissement. Une bonne acidité et un bon état sanitaire des vendanges dans les millésimes froids et pas trop pluvieux permettent à des vins simples de bien vieillir. Bien


Une grosse série de rieslings qui fait apparaître son lot de surprises. Bouteilles défectueuses mises à part, les millésimes moyens se montrent à nouveau surprenant de jeunesse (74, 75, 82)


4. Quelques vins blancs de Savoie


Marin Clos du Pont 1990 – Cave Delalex (Marin) : Le nez est léger et discret avec des arômes de biscuit, de craie et de silex, évoluant sur de la pomme cuite. La bouche est sèche, florale et anisée, prenant du gras en évolution. Un chasselas qui a bien vieilli. Bien


Vin de Savoie – cépage Gringet – Domaine Belluard et Fils (Ayze) : le nez est évolué, avec des notes de croûte de fromage et d’anis. La bouche est grasse, dense avec une acidité fine et un fruit très présent. La finale est de bonne longueur sur des notes anisées. Un vin étonnant issu d’un vieux cépage chypriote. Bien


Vin de Savoie – cépage Jacquère Coteaux de Freterive – Domaine Vullien (Freterive) : Une bouteille sans millésime, probablement des années 70. Le nez est vieux, avec des notes de cave. La bouche est décharnée, assez vive avec des arômes de gentiane. Un vin en bout de course. Beurk


Seyssel Cépages Altesse et Roussette – Domaine J. Chameau (Seyssel) : Le nez est parfumé, avec initialement de l’acidité volatile, laissant place à des notes florales façon plantes médicinales. La bouche est grasse, corsée, avec une finale sur la cire et le genépi. Ben


Chignin-Bergeron – Domaine Quenard Claude et fils (Chignin ) : Bouteille non millésimée d’un âge certain, avec des notes de cuir et d’herbes au nez. La bouche est sèche, âgée avec des arômes de gentiane, cuir, menthe blanche en finale. Bof.


Une plongée dans les vins de Savoie autant étonnante que les vins son âgés, l’absence de millésime de certaines cuvées les destinant plutôt à une consommation rapide. Découvrir des cépages inhabituels en même temps que l’effet du vieillissement est un exercice difficile, mais aussi un encouragement à aller voir de plus près ce qui se passe dans cette région méconnue.


5. Vins de Loire


Muscadet 1987 – producteur inconnu : le nez est discret, végétale. La bouche est sèche, acidulée, assez corsée avec une belle fraîcheur. L’acidité tient la structure de ce vin, preuve que le muscadet peut vieillir. Bof


Bergerac blanc 1996 – Château Malfourat : le premier nez est réduit, grillé, prenant des notes de bourgeon de cassis à l’aération. La bouche est sèche et assez vie, avec un léger moelleux qui apparaît en évolution. Un sauvignon blanc simple. Bof


Beaujolais blanc (non millésimé mais jeune) Chardonnay : Le nez est floral avec des notes de caramel et de fumée. Ka bouche est sèche, légère, avec malheureusement un coté liégeux marqué. Bouteille défectueuse.


Sauvignon Blanc Marlborough 1988 – Domaine Hunter’s (Nouvelle Zélande) : le nez est puisant, encore jeune, avec des arômes de bourgeon de cassis et de truffe, évoluant sur des notes d’herbe coupée. La bouche est sèche, acidulée, mais prend rapidement une amertume désagréable qui déséquilibre le vin. Pas à mon goût, un style loin des vieux rieslings. Beurk


Montlouis 1985 : Le nez est légèrement évolué, avec des notes de houblon. La bouche est moelleuse en attaque, équilibrée par une belle acidité dans un style demi-sec caractéristique. La finale est longue, les arômes du nez sont portés par l’acidité. Une belle bouteille. Très Bien


Vouvray 1928 – Domaine Marc Bredif : Le nez est complexe, ouvert et net avec des arômes de cire, de café et de miel d’acacia. La bouche est moelleuse en attaque, fondue avec un léger rancio, évoluant plus sec avec des arômes d’encaustique en finale. A 78 ans ce vouvray moelleux étonne par son équilibre précis. Très Bien


Le Dîner


Les vins suivants sont servis à table et à l’aveugle. Après une crème à l’ail des ours, du foie gras et une assiette froide de la mer, un cuissot de daguet (jeune cerf) rôti est servi avec des accompagnements, avant que le munster ne serve de support aux gewurztraminers.


En apéritif, un magnum de Crémant Cuvée Erotique 1994 de Seppi Landmann. La robe est jaune dorée, avec une bulle fine qui se fait discrète. Le nez est discret, avec des arômes de miel et de fruits à chaire blanche. La bouche est grasse, légèrement évoluée, avec une effervescence discrète qui disparaît rapidement en bouche pour laisser place à une matière fine. Un crémant qui possède ce qu’il faut de vivacité en début de bouche et une bonne dose de fruit ensuite, parfait à l’apéritif. Bien


S’en suit un Pinot Gris Bollenberg Vendanges Tardives 1983 de Seppi Landmann : Le premier nez est discret, mielleux, évoluant en gagnant en intensité sur des arômes de fruits jaunes et d’encaustique. La bouche est moelleuse en attaque, puis sèche, riche et légèrement évoluée avec une sensation alcoolique présente, évoluant sur un équilibre épicé avec des fruits exotiques, tout en délicatesse. La finale est longue sur la sensation moelleuse, avec une bonne persistance des notes fruitées. Un vin encore frais, qui se goûte presque sec, marqué par l’alcool (16% potentiels, 15.3% au final) issu d’une vigne plantée en 1971. Bien


Série de Bourgognes Blanc


Vin de Pays du jardin de la France Chardonnay L’Insoumis 2000 – Château de Tigné : le premier nez est dominé par de l’acidité volatile, puis des notes de bonbon anglais qui laissent heureusement la place rapidement à des arômes floraux. La bouche est franche en attaque, assez grasse avec un boisé présent, évoluant sur un registre vanillé qui accompagne la finale. Le Domaine de Gérard Depardieu produit un chardonnay technique, moderne et agréable. Bien


Meursault 1985 – Lauquin : Le premier, nez est confit, vieux, légèrement oxydé, avec des notes de caramel et de pralin à l’aération. La bouche est assez vive en attaque, puis légère et décharnée avec une dominante acide. Le vin a mal vieilli et la finale plus agréable reste dominée par l’acidité. Bof


Corton Charlemagne 1992 Domaine Chandon de Briailles : Le nez est ouvert, intense avec des notes de grillée et de noisette. La bouche est grasse en attaque, beurrée et très fine avec une belle acidité, évoluant sur des notes de beurre et de noisette. La finale est plus sèche, légèrement minérale avec une bonne longueur. Un beau vin très typé 92 mais dont l’élevage masque un peu le terroir. Bien


Meursault 1909 (Bouzeraux ? Etiquette tâchée) : La bouteille est en vidange. La robe est brun clair, assez foncée. Le nez est vieux, avec des arômes de prune, brou de noix, d’encaustique et de pomme verte rappelant un vin jaune. La bouche est végétale, sèche et légère, avec des arômes de noix fraîche et de pomme verte. La finale est assez courte mais reste parfumée. Un vin très vieux qui curieusement conserve une certaine fraîcheur et qui naturellement, tient bien à l’aération. Une expérience intéressante. Bof


Série de Rouges


Coteaux Champenois 1987 – Bellefond la robe est rouge cerise griotte avec des reflets tuilés. Le nez est parfumé, assez intense avec des arômes de pruneau, fruits rouges et cerise à l’eau de vie. La bouche est assez vive en attaque, puis légère et assez souple en évolution, avec une finale courte. Une impression de pinot noir mûr et évolué. Bof


Pinot Noir Clos Saint Landelin 1986 – René Muré (en magnum) : La robe est rouge clair, tuilée. Le premier nez est fruité avec des note de miel et fruits jaunes, évoluant sur un registre pus empyreumatique : cuir, fumée. La bouche est franche en attaque, sèche et tannique avec de l’amertume qui se développe progressivement. La finale est sèche avec des notes de ronce. Un vin qui a mal vieilli, la bouche n’étant pas au niveau des espérances du nez. Un pb de bouteille ? Beurk


Côtes du Luberon Cuvée Hugo 1994 – Château Constantin-Chevalier (en magnum): La robe est rouge groseille avec des reflets orangés, assez dense. Le nez est ouvert, fruité avec une touche animale. La bouche est dense, sèche sur la langue avec un peu de fruit, évoluant sur une finale réglissée et épicée. Un assemblage grenache/syrah qui vieillit bien. Bien


Vin Mystère en magnum, bouteille de forme qui rappelle le Châteauneuf du pape de La Gardine ? Le nez est très animal, avec une note de brettanomyces. La bouche est fruitée en attaque, fine, souple avec une grosse matière. La finale est alcoolique et malheureusement dominée par le goût de brett, sinon ce serait là une jolie cuvée. Beurk.


Sancerre Rouge 1982 – René Daulny (Chaudenay-Verdigny, Cher) : La robe est rouge clair, moyennement brillante, avec des reflets orangés. Le nez est fruité avec une dominante de fruits rouges, de pain grillé, évoluant rapidement à l’aération sur des notes mentholées. La bouche est moelleuse en attaque, fruitée et légère, avec des tanins marqués d’autant plus sensibles que la matière est légère. La finale est assez courte avec des arômes de réglisse et de poivron. Une bouteille qui se tient bien pour son âge. Bof


Pinot Noir 1986 Médaille d’Or – Armand Haag : La robe est rouge clair avec des reflets tuilés, moyennement brillante. Le nez est parfumé, avec des fruits noirs, de la myrtille, et une évolution sur des notes de cerise. La bouche est sèche en attaque, fruitée et assez dense, soutenue par une bonne acidité. La finale est sèche avec des notes d’eau de vie de framboise. Un pinot noir évolué, à boire. Bof


Nuit Saint-Georges 1972 – Michel Bernard : La robe est rouge-orangé, brillante. Le nez est vieux, fruité avec des notez de pain grillé. La bouche est fruitée en attaque, fine avec une bonne acidité, dans un style jeune. Un bourgogne qui traverse les âges grâce à son acidité, typique du millésime 1972, qui fait penser à un 1988. Bien


Série de Gewurztraminers avec le Munster


Gewurztraminer 1998 Morges – Pierre Sauty (Denens en la Côte, Suisse) : Le nez est floral (jasmin), épicé avec des notes de caramel. La bouche est grasse, sèche avec un style léger et épicé très pur qui fait pas penser à un vin allemand. Bien


Vin de Table « La Folie » 2000 (1999 ?)  – Jeff Carel  (Puydeval) : Un Gewurztraminer VT vinifié en fût. Le nez est discret, la bouche est mûre, sèche mais parait évoluée. Le vin est gras avec un bel équilibre, puis termine sec avec un niveau d’alcool élevé. Fait plus vieux que son âge. Bien


Traminer Kabinett  (Clever) 1979 – Winzergenossenschaft Durbach (Baden, Allemagne) : Le nez est parfumé avec des notes de fruits jaunes et de pain grillé, mais possède une touche liégeuse. La bouche est moelleuse, tapisse la langue mais est fortement bouchonnée. Dommage. Bouteille défectueuse.


Gewurztraminer Kaefferkopf 1969 – Victor Gaertner et fils (Ammerschwihr) : la robe est jaune citron avec des reflets dorés. Le nez est parfumé, avec du miel, des agrumes et des fleurs séchées à l’aération. La bouche est sèche, grasse avec une petite salinité qui apporte de la fraîcheur. Un vin très jeune qui fait penser à un 1987. Très Bien


Gewurztraminer Kaefferkopf 1976  – Victor Gaertner et fils (Ammerschwihr) : La robe est jaune dorée avec des reflets verts. Le nez est âgé, avec des arômes d’encaustique et de cave. La bouche est fruitée avec du gras, mais parait plus évoluée aromatiquement que le 69.  Bien


Gewurztraminer Grand Cru Zinnkoepflé 1981 – René Fleck : le nez évoque la tisane de plantes et l’herbe séchée, avec des notes fumées. La bouche est sèche, acidulée avec parfumée avec une bonne persistance aromatique. Le vin est assez léger mais  a très bien vieilli. Bien


Gewurztraminer Grand Cru Zinnkoepflé 1982 – Seppi Landmann : Le nez est fondu et âgé, avec des arômes d’encaustique, de pain grillé, d’écorce d’orange. La bouche est grasse, assez dense avec un bel équilibre. La finale est dominée par des notes de menthe séchée. Un superbe gewurztraminer tout en délicatesse. Très Bien


Gewurztraminer Grand Cru Zinnkoepflé 1997 – Léon Boesch : Le nez se montre jeune, mûr avec des fruits jaunes et du pain grillé. La bouche est fruitée, de bonne densité avec une acidité normale, prenant un coté légèrement chaud en finale. Le vin parait évolué pour un 97. Bien


Pour finir sur le dessert, deux Rieslings et un Sylvaner moelleux


Riesling Grand Cru Zinnkoepflé vendanges tardives Vin de Glace 1995 – Seppi Landmann (en magnum) : Le nez est intense, grillé et minérale avec des notes d’hydrocarbures. La bouche est moelleuse, fine, aérienne et acidulée, avec une longue finale. Un vin très fin encore sur la réserve qui doit encore en avoir sous le pied. Bien


Riesling Vin de Glace élevé en barrique neuve 1998 – Seppi Landmann : Le nez est parfumé, torréfié et fumé. La bouche est moelleuse, fumée, avec une belle salinité. La longue finale prend un caractère oxydatif léger. (élevage de 30 mois en barrique sans ouillage). Une belle bouteille qui minéralise déjà bien, à attendre. Bien


Sylvaner 2000 Inédit – Seppi Landmann : une sélection de grains nobles de sylvaner avec 130g/l de sucre résiduel. La robe est ambre, le nez parfumé et très mûr avec des arômes de figue, de miel, de pêche et de pralin. La bouche est liquoreuse, riche et épicée avec une amplification des parfums du nez en finale. Une feu d’artifice pour couronner cette soirée.


L‘intérêt d’une telle soirée est triple. C’est d’abord l’occasion de goûter de vieux  flacons, et de découvrir parfois des évolutions surprenantes. Le nombre de bouteilles et le rythme des dégustations étaient d’ailleurs adaptés à la découverte de ces fonds de cave qu’on se décide à sortir un jour. Ensuite, une grande partie des vins provenant de la cave de Seppi Landmann, ce dernier nous a régalé d’anecdotes sur presque chaque flacon, élément important dans ce contexte. Plus que des veux vins, ce sont des morceaux d’histoires qu’on boit. Enfin, la vingtaine de convives venus parfois de loin a permis des échanges sympathiques et a renforcé le coté convivial de la soirée, comme souvent chez Seppi. Merci à Seppi et à Mimi pour avoir organisé une telle soirée.


Thierry Meyer


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