Compte rendu des vins dégustés en octobre 2012 à différentes occasions, dont le savoureux Pauillac Château Grand Puy Lacoste 1986
Pinot Gris Tradition 2007 – Domaine Pfister : nez de fleurs séchées et de poire, pur et de demi-corps en bouche avec une acidité fine et une grande pureté. Un millésime très abouti du coté de Dahlenheim en 2007, et un vin quasi sec qui évolue parfaitement bien. A boire. Très Bien
Kremser Freiheit Grüner Veltliner 2005 – Weingut Nigl (Kremstal, Autriche) : la comparaison avec un pinot gris alsacien montre quelques similitudes. Le nez possède ce coté fleurs séchées, mais possède un soupçon d'épices supplémentaire. La boche est dans un style léger, sèche et acidulée, avec une légère évolution sensible en finale. Les notes poivrées de la fin de bouche prennent en effet un caractère légèrement végétal, suggérant qu'il vaudrait mieux terminer sans tarder cette cuvée prévue pour une consommation rapide (la cuvée Vieilles vignes possède 2 degrés d'alcool supplémentaires). Bien
Saint Estèphe 2007 – Château Aillan : un Bordeaux net au nez de poivron et de fumée, de bonne densité en bouche avec des tanins fins. Pas la grande émotion mais un vin fiable. Bien
Cotes du Jura Les Chamois du Paradis 2004 – Domaine Ganevat : la robe est dorée, le nez légèrement oxydé avec des fruits murs et des fleurs jaunes, un style qui rappelle le caractère aromatique particulier du millésime 2004. La bouche est fine, acidulée, élégante avec une salinité en retrait. Petite déception pour ce vin que j'ai déjà mieux goûté. Bien
Pinot Blanc Rosenberg 2009 – Barmes-Buecher : une des plus régulières cuvées du domaine, cet auxerrois est élevé en demi-muids, ce qui lui donne des airs de bourgogne blanc, surtout en 2009, année idéale coté maturité pour éviter le traditionnel équilibre acidité/sucre résiduel. Nez floral, légèrement toasté, bouche ample, sèche avec du gras, montrant une belle matière soutenue par une acidité fine. La finale est nette, de bonne longueur. Voilà un vin magnifique à boire à table. Très Bien
Crémant d'Alsace Blanc de Noirs – Bestheim : un blanc de noirs corsé, acidulé et marqué par un dosage assez prononcé, qui le rend facile à boire. Bien
Saint Joseph 1999 – Bernard Faurie : fumé, un peu austère au nez, dense et de style rustique en bouche malgré des tanins murs, voilà un saint joseph de caractère. Un peu de densité en plus n'aurait pas fait de mal. Bien
Gewurztraminer Grand Cru Mambourg 2005 – Marc Tempé : Le nez est rôti, avec des agrumes confits et du miel, la bouche est ample avec une liqueur fine, allégée par une acidité intense et une pointe de gaz carbonique. Quelle puissance, quelle acidité, quelle longueur ! Du Grand Mambourg comme cette vieille vigne sait en produire quasiment tous les ans. Excellent
Arbois Uva Arboisina 2005 – Domaine de la Tournelle : un poulsard sans soufre qui se montre franc, faiblement réduit à l'ouverture, puis le vin se montre gourmand et facile à boire avec des arômes de cerise. Le vieillissement n'apporte toutefois rien à cette cuvée, qui perd son fruité avec l'âge, donc mieux en profiter jeune. Bien
Côtes du Jura Pinot Noir 2007 – Domaine Pignier : une légère réduction et pas mal de gaz carbonique nécessitent un carafage initial, mais ensuite, le vin est d'une grande beauté : des arômes de cerise noire et de fumée très nets, une bouche dense, pure, sapide qui souligne le fruit dans la longue finale. La faiblesse du millésime est presque oubliée avec ce vin qu'on boira dès à présent, certainement avant le 2005 qui se conservera plus longtemps. Très Bien
Pauillac 1986 – Château Grand Puy Lacoste : un Pauillac à la robe dense, sombre et brillante avec des nuances pourpre et des bords légèrement tuilés. Le nez est ouvert, légèrement fumé sur un fond de fruit très mûrs encore bien présent, évoluant sur des notes de boite à cigare. La bouche est ample et riche, les tanins sont gras et très présents, contribuant à la grande sensation de mâche. Superbe Pauillac à maturité, parfait sur une pièce de Boeuf grillée. Excellent
Bonnezeaux 2010 – Domaine des Gaumonts : un joli vin liquoreux à la robe pâle, au nez marqué par l’abricot sec et le miel. L’attaquant bouche est liquoreuse, très riche mais heureusement portée par une acidité intense typique du millésime. Un vin riche et acidulé qui se montre toutefois un peu fatigant à la dégustation, d’autant que des notes de champignon en finale évoquent une pourriture pas tout à fait noble. Bien
Côtes du Jura Cuvée du Hasard 2005 – Domaine Labet : un chardonnay de voile produit involontairement comme le nom de la cuvée le suggère, qui regorge de notes de fleurs jaunes sur un fond délicatement oxydatif. La bouche est fine, délicate et de bonne pureté, avec une longue finale sur le caractère floral du nez. Moins intense et moins épicé que le savagnin lorsqu’il est travaillé sous voile, ce chardonnay bénéficie de la qualité et de la maturité du millésime 2005, et de même que la même cuvée produite par Laurent Macle, c’est une cuvée très intéressante à découvrir pour quiconque veut appréhender de manière sage le caractère oxydatif des vins de voile du Jura. Très Bien
Thierry Meyer
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