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Les Vins du mois de Sepembre 2004

Compte rendu des vins dégustés en septembre 2004 à différentes occasions.



Muscat 2003 – Charles Stoeffler (Barr): raisin frais et acidité pas trop mordante, on reconnaît 2003 et son coté très agréable. Très Bien


Riesling 2002 – Charles Stoeffler (Barr): des agrumes, du citron en particulier et une bonne vivacité en bouche rappellent qu’on est en 2002, année ou la maturité du raisin s’associe souvent avec une belle acidité.



Pouilly Fumé Le Chant des Vignes 2001 – Joseph Mellot : J’aime bien ce producteur qu’on trouve assez facilement dans l’Est de la France et même dans les pays nordiques. La robe est claire, brillante. Le nez est parfumé, complexe avec un mélange d’agrumes, de foin coupé, de fruits jaunes, évoluant avec l’aération et la montée en température. Par moment on sent un vin qui rappelle le riesling, puis on retrouve des arômes propres au sauvignon. La bouche est moyennement corsée, acidulée avec une petite amertume en fin de bouche qui est plus agréable lorsque le vin est frais. Un beau Pouilly Fumé qui commence tout doucement à se boire. Je vais attendre quelques mois pour ouvrir les autres bouteilles.


Chambolle-Musigny 1994 – Charlopin-Parizot : La robe est dense avec des bords tuilés, de belle larmes. Le nez est parfumé et un peu évolué, marqué par des notes de kirsch, d’humus et de chocolat. La bouche est assez dense mais sèche, avec des tanins fins présents et une acidité assez marquée. Le fruit surnage encore au dessus de la mêlée, en particulier la cerise rouge, mais l’équilibre de ce vin est imparfait. A réserver à la table.  Question subsidiaire : comment faire quand il reste quelques flacons de ce genre de vins en cave ? Réponse toute simple : servir au fromage sur du Rambol aux Noix. L’équilibre est super, et le coté asséchant du vin disparaît comme par magie, formant un accord très agréable !


Pinot-Gris Grand Cru Muenchberg SGN 1990 – André Ostertag : une demi-bouteille qui a fait bonne impression par le passé, et qui se bonifie avec l’âge. A 14 ans d’age, le vin a du passer son stade pur sucre. La robe est jaune foncé, vieil or avec beaucoup de brillance. Le disque est naturellement épais, le vin tourne dans le verre avec beaucoup de viscosité. Le premier nez est très complexe, au point de ne pouvoir discerner aucun arôme précis. Il faut sentir, sentir et ressentir encore pour déceler du miel, de la pâte de coing, de la figue, et un je-ne-sais-quoi qui rappelle une certaine évolution, comme dans un vieil armagnac. De l’écorce d’orange ou de la mandarine peut-être. La bouche est liquoreuse dès l’attaque, on est sur une SGN à coup sur, mais possède beaucoup de finesse grâce a une belle acidité. Le vin est long en bouche, et termine sur des notes de fleurs séchées très agréables. Un superbe vin de fin de repas, mais le même vin en version Riesling me plait toutefois plus, probablement à cause d’une droiture plus grande en bouche.


Johannisberg 2002 – Simon Maye et Fils (Chamoson-Valais) : Une robe jaune citron assez soutenue, reflets dorés. Le nez est parfumé, fleurs blanches et fruits blancs, sur des notes d’élevage. La bouche est riche, douce, avec un peu de gaz, et des notes de beurre. La finale est légèrement chaude. Le Sylvaner version Suisse se joue dans un style riche et moelleux, un peu similaire à certaines cuvées de prestige Alsacienne ! Un vin qui s’est bien accordé avec des bouchées à la reine, la richesse et l’acidité tranchant un peu dans la béchamel ! Après 4 jours de vacuvin au frigo, le vin se tient encore superbement bien, les notes de beurre étant amplifiées.



Champagne Bollinger RD 1988 (dégorgé Juin 1999) : La robe est paille assez foncée, avec des bulles fine et un cordon assez persistant à défaut d’être très gros. Le nez est très plaisant, avec des arômes de champignon frais, de la noisette, du pain grillé, des fruits sec et des notes de foin coupé. La bouche est sèche et dense, reprend les notes de champignon tout en gardant une certaine vivacité. Le dégorgement date d’il y a 5 ans et le vin est redevenu plus évolué que dans ses jeunes années. C’est quand même un must pour amateurs de champagne secs et vieux. Bu à l’apéritif avec 3 amis, la bouteille a été vidée en moins de 20 minutes. Coté accord vin/mets, pas de prise de tête : j’ai un petit faible pour les flûtes feuilletées simplement recouvertes de gros sel, elles accompagnent ce champagne avec discrétion. Un de mes champagnes préférés, j’en ai bu souvent ces  dernières années car on en trouvait pas mal à Luxembourg aux environs de 50 euros la bouteille. Mais je ne vais pas trop tarder pour terminer mes RD88 dégorgés en 99.


Pessac-Léognan Château Haut Bailly 1990 : Essayé sur des cuisses de canard confites servies avec des cèpes, j’ai eu envie de regoûter ce vin qui m’a souvent plus par le passé.  La robe est encore sombre, avec des bords un peu plus clairs et quelques reflets tuilés. Le nez évoque le lierre, le poivron rouge, la mine de crayon et le cuir. La bouche est sèche et presque amère en attaque, mais développe une belle pureté et une superbe minéralité en milieu de bouche avant de terminer sur une longue finale. Le vin a été carafé 2 heures, peut-être qu’une heure aurait suffi car il s’est beaucoup aéré. Une belle bouteille qui se montre admirable à table. Un style un peu plus austère que Pape Clément 1990, mais plus ouvert que Haut Brion 1990.


Riesling Clos Sainte Hune 1991 et 1993 – Trimbach


Les récentes dégustations verticales de Clos Ste Hune (Alsace Aujourd’hui et Gildeigh Park) ont fait l’impasse sur deux millésimes souvent méconnus.  En entrée sur un repas j’ai donc ouvert un Clos Ste Hune 1991. La robe est jaune citron moyennement dense, avec un bel éclat et de discrets reflets verts. Le nez est très parfumé, avec des notes d’hydrocarbures très marquées, mélangées à de l’anis et du tilleul. Une telle intensité est rare dans une Clos Ste Hune, et le nez ressemble plus à celui d’un Riesling Hengst 1991 (Josmeyer ou Barmès-Buecher par exemple). La bouche est moyennement grasse, assez fortement acidulée, avec une amertume et des notes de fumée en finale. Le vin est assez agressif, et après 30 minutes d’aération il va s’assagir un peu et laisser apparaître une légère évolution. Si cela ressemble à un grand riesling, je n’y retrouve pas un Ste Hune.


Pour vérifier si c’est mon palais qui n’est pas en forme ce soir là, j’ouvre un Clos Ste Hune 1993 pour faire une comparaison. La robe est légèrement plus foncée que le 91, avec des larmes un peu plus grosses dans le verre. Le nez ne montre aucune trace de pétrole, et se dirige plutôt vers des fleurs blanches (tilleul, acacia), du poivre blanc, de l’églantine. L’intensité olfactive est certes moins grande mais plus fine et plus complexe. La bouche reprend tout ce qui fait le charme du Ste Hune : un gras onctueux qui recouvre une fine acidité, des arômes d’agrumes (pamplemousse, citron) qui se mélangent à de la fleur d’acacia, et surtout un équilibre presque parfait pour un vin sec. La finale est aussi longue que celle du 91, mais beaucoup plus plaisante car avec de fines notes anisées, et sans cette amertume perçue dans le premier vin. Du grand art pour un tel millésime. Si la cuvée Frédéric-Emile 1993 est déjà fortement évoluée, ce Ste Hune est encore en pleine jeunesse. Il est à maturité depuis 4 ans au moins, et va probablement bien se tenir dans les 10 ans à venir.


Retour sur le 1991. Ce qui surprend c’est vraiment ce nez très fort d’hydrocarbures et de fumée. Est-ce qu’il a déjà dépassé son apogée, ou est-ce qu’il a besoin de plus de temps et d’aération ? Au bout d’une journée dans le frigo, la vin n’a pas bougé, aucune oxydation en vue, les arômes sont les mêmes que la veille. J’avais déjà goûté le 1991 en 2001, avec les commentaires suivants : « la robe est jaune pale, dense avec de légers reflets verts. Le nez est assez parfumé, un peu végétal avec des agrumes et des notes d’hydrocarbures, équilibré. La bouche est corsée, avec une acidité marquée, moyennement gras avec des notes minérales et fumées. La finale est persistante, presque épicée. »


J’ai l’impression que le vin ne se montre pas mieux qu’il y a 3 ans. Est-ce son manque de typicité qui fait que ce millésime n’apparaît que rarement dans les dégustations verticales ? Il faudra refaire cette comparaison 91-93 dans quelques temps, car cela semble être bon moyen de comprendre la différence entre les millésimes.


En tout cas les invités du dîner ont été comblés : certains se disaient novices, mais ils ont tous senti un différence entre deux millésimes d’un grand riesling alsacien. Et j’ai oublié de parler du plat : des roulades de saumon fumé dans une crèpe, avec un peu de crème fraîche dans le cœur, servi avec une petite salade d’endive surmontée d’une crème au roquefort. Superbe accord avec le 93, le 91 ayant des notes d’hydrocarbure trop marquées.


Deux gewurztraminers 1994


Millésime très variable en fonction de la qualité de le vendange, 1994 a produit des gewurztraminer moelleux de toute beauté, mais aussi des vins plus secs. Lors d’un récent dîner, le traditionnel plateau de fromage a été remplacé par du munster passé au four dans du brick et servi avec du miel, et le dessert était une charlotte aux fraises. Deux plats qui supportaient un gewurztraminer, et pour tester deux styles de vin, j’ai ouvert un sec et un moelleux :


Le Gewurztraminer Herrenweg 1994 de Zind-Humbrecht possède une robe jaune citron, avec des reflets dorés. Le nez évoque la rose, le liche, avec une petite touche de surmaturité. La bouche est fraîche, très mure e prenant des notes de grillé et d’épices, sans toutefois tomber dans le vrai moelleux. L’alcool et le coté épicé prennent le dessus en finale, sans oublier cette petite amertume qui vient toujours relever la fin de bouche dans les gewurztraminers. Le vin semble assez simple, a maturité, dans un style plutôt sec que VT.


Le Gewurztraminer Vendange Tardive 1994 du Domaine Weinbach est de noble origine puisqu’il vient du Grand Cru Furstentum. La robe est dorée avec une profondeur qui tire plus sur l’ambre et le vieil or. Le nez est très parfume, avec des arômes de miel, de pralin, de thé et de grain rôti. La surmaturité et le botrytis sont très présents, et laissent présager une bouche moelleuse. L’attaque en bouche est effectivement liquoreuse, on se situe au niveau d’une sélection de grains nobles tant la liqueur est imposante, mais le vin reste très élégant en bouche, avec beaucoup de pureté. L’acidité est un peu plus forte que dans le Herrenweg mais l’amertume en finale contribue à donner une bonne structure. Le vin est à maturité mais possède encore un grand potentiel de vieillissement.


Les jeux semblent donc faits. Le munster et son miel appellent la VT, alors que le dessert aux fraises ira à merveille avec le Herrenweg. Bien sur si tout se passait selon nos prévisions, le monde du vin serait vraiment trop simple. Après s’être extasié sur la VT de Faller, on revient sur le Herrenweg, juste pour voir, et on finit par lui trouver de nombreuses qualités supplémentaires: son gras et sa longueur en bouche ne parviennent pas à être éclipsés par la VT. Pire, le vin semble presque plus puissant qu la VT si on fait exception du sucre résiduel. On garde donc la VT sur le munster, pour donner du moelleux à l’ensemble, et on se délecte avec le Herrenweg. J’ai du boire 6 bouteilles de ce vin ces 5 dernières années, et si les dernières bouteilles étaient un peu évolués, ce dernier flacon s’est montré d’une superbe jeunesse. La VT 94 de Faller sera regoûtée dans quelques années.


Muscat 1999 Pierre Chanau : un vin de la marque des magasins Auchan, issu de la cave coopérative d’Eguisheim, et qui a passé deux ans dans une armoire d’appartement, a quoi ça peut ressembler ? Ben il suffit de goûter ! La robe est jaune pâle avec des reflets verts. Le nez ressemble à un vieux muscat, avec des notes liégeuses qui sont recouvertes par de fines notes mentholées. La bouche est fruitée et semble un peu moelleuse, mais reprend les arômes du nez. On sent une certaine évolution, pour ne pas dire une évolution certaine. Le coté piquant de la fin de bouche n’est pas très agréable, surtout qu’il est associé à une amertume pas très agréable. Si le vin a un jour été plaisant à boire, ce temps est révolu. Pour cuisiner peut-être ?


Saint Aubin 1er Cru En Remilly 96 – Bernard Moreau : La robe est jaune assez dense, avec des reflets dorés. Plusieurs  bouteilles étant ouvertes et les verres étant remplis, c’est d’ailleurs amusant de noter les différences d’intensité de robe entre les flacons les mieux conservés, jaune citron, et ceux qui ont évolué un peu plus vite, aux teintes plus dorées. Le nez est tellement boisé que ma première réaction a été de me demander si Bernard Moreau était propriétaire de la tonnellerie du même nom … On a beau agiter le verre dans tous les sens, c’est bois, bois et re-bois. Du beau chêne français, issu d’une chauffe moyenne, qui donne beaucoup d’intensité. En bouche, le vin se montre encore jeune et n’a pas cette acidité exacerbée de certains chassagnes blancs dans ce millésime. Le bois domine encore, et si le vin est riche, il pique un peu la langue en fin de bouche. On a envie d’en gouter un verre quand on voit la couleur, mais peu de gens en ont redemandé.


Le rouge qui a suivi le saint-aubin de Bernard moreau était un Gevrey Chambertin 1995 de Pierre Gelin. La robe est rouge-noir avec des nuances tuilées assez fortes. Le nez évoque la ronce et les tanins, avec un peu de fruits rouges et d’humus à l’agitation. En bouche le vin est assez dur, les tanins donnant une note végétale pas trop agréable à ceux qui sont habitués à la souplesse du pinot noir. Les gros fumeurs du banquet, souvent amateurs de bordeaux, aimaient ce vin qui « avait de la mâche », les autres trouvaient le vin banal, et moyennement plaisant. Heureusement que le plateau de fromage était corsé et qu’il y avait des noix, cela a permis de boire le rouge avec un certain plaisir ! Vers la fin du repas, le 95 étant épuisé on vit apparaître des bouteilles du même vin en 1996. Ce dernier millésime se montrait plus acidulé et un peu plus souple, avec des arômes de cassis au nez et en bouche. Mais toujours pas de quoi pavoiser.


Chambolle Musigny 1997 – G. Roumier: un vin que j’apprécie particulièrement pour son soyeux, et certainement une bonne cuvée pour découvrir la bourgogne en se créant une belle émotion. La robe est profonde et dense, rouge foncé avec des reflets tuilés. Le nez se dévoile à l’aération, et passe d’arômes de ronce et de cacao à de la fraise, de la framboise et de cerise. La bouche aussi est initialement un peu sèche, presque mentholée, puis prend des arômes de cacao et de petits fruits rouges. Les tanins sont très fins ce qui donne un velouté très agréable au vin. La finale est longue et corsée, avec du pruneau et de la réglisse qui se réveillent. De nouveau, le vin s’est montré çà son optimum après une heure d’aération. Bu sur une pièce de bœuf poêlée avec des champignons à la crème et aux framboises, les verres se sont vidés rapidement. Un signe qui ne trompe jamais !


Pinot Gris Réserve Rolly-Gassmann 1994 – Rolly-Gassmann : la robe est jaune beurre, a trop foncée pour un vin de cet âge. Le nez est parfumé, mielleux avec des arômes de pêche blanche et de menthe verte, avec des épices à l’aération. L’âge se fait sentir par le coté fondu des arômes. La bouche est moelleuse sans être lourde, avec du gras en plus du sucre qui donne beaucoup de rondeur. L’acidité est heureusement très présente pour rendre ce vin plus acidulé que moelleux. Les arômes de pêche et de miel se retrouvent en milieu de bouche, le vin se montrant très fin. La finale est longue. Tout le génie du domaine Rolly-Gassmann dans cette bouteille. Un beau 94 tout en dentelle, moyennement corsé mais parfaitement mur qui se montre à pleine maturité aujourd’hui.


Champagne Taittinger Brut NV : une robe paille asse dense, annonçant un nez parfumé, avec des fruits blancs, des fleurs séchées, des noisettes grillées et de la brioche. La bouche est élégante, riche et souple, avec une bonne maturité, des petites bulles effervescentes qui donnent une impression de dentelle en bouche. Le vin est très agréable à boire, on oublierait presque qu’il y a de l’alcool dans le verre !


Pinot Gris « Wellenstein Foulschette » GPC 2001 – Mathis Bastian : Un grand producteur sur un grand terroir dans une grand millésime, ça doit permettre de se faire une idée sur la production luxembourgeoise. Le nez est parfumé avec des arômes d’élevage encore présents mais très vite amoindris par des fruits jaunes et du miel de fleurs. La bouche est acidulée, assez vive même, et conserve les arômes du nez si ce n’est que l’impression est plus celle d‘un vin sec. La surmaturité bien maîtrisée, dans un vin qui se montre assez long en fin de bouche. Si le pinot gris connaît parfois des développements un peu « bimbo » en Alsace, à Luxembourg c’est lus difficile à obtenir à cause du climat septentrional, ce qui fait que le pinot gris gare toujours beaucoup de fraîcheur, le rendant incontournable dans ce genre d’événement.


Pauillac Les Hauts de Pontet 1997 (Château Pontet–Canet) : la robe est surprenant rouge, avec des reflets violets et beaucoup de brillance. Si le nez est parfumé et très pur, il rappelle plus le poivron que les fruits rouges. On est sur une cuvée à forte dominante de cabernet sauvignon. La bouche est assez souple mais garde quand même des tanins présents, une acidité et une concentration qui rendent le vin aussi plaisant sur les différents plats chauds que sur les fromages. Un bon équilibre qui satisfait même ceux qui ont choisi le rouge sur les entrées. Un très bon vin passe-partout en quelque sorte, d’un très bon rapport QP.


Riesling Zellenberg 2000 – Marc Tempé : la robe est dense, jaune citron assez foncé avec des reflets dorés. Le nez est citronné, assez minéral, avec une petite pointe de miel à l’agitation. Pur à défaut d’être intense. La bouche est grasse, mure mais sèche, avec une acidité présente sans être mordante. L’ensemble ne présente pas une grande complexité, mais la pureté et la densité de ce riesling mur font honneur au cépage. Le vin est à maturité et se goûte vraiment très bien en ce moment.


Riesling Cuvée Saint Marc 2000 – Vincent Spannagel. La robe est dorée, assez foncée. Le nez est très mur, avec des arômes d’abricot et de pêche (pêche des vignes forcément…). La bouche est ronde, dense et assez moelleuse avec une acidité qui peine un peu à relever la structure de l’ensemble. Après une journée de bouteille, le vin fatigue et devient plus mou. Un vin d’apéritif à finir sans trop tarder.


Riesling Cuvée Millenium 2000 – Vincent Spannagel : une cuvée issue en partie du Wineck-Schlossberg si mes souvenirs sont bons, produite à l’occasion du nouveau millénaire. La robe est jaune pâle, avec des reflets verts. Le nez est parfumé, marqué par des agrumes (citron, pamplemousse). La bouche offre une belle vivacité, beaucoup de fraîcheur et est adoucie par un léger moelleux. Le vin est à son apogée maintenant, et son équilibre le rend très facile à servir à table.


Thierry Meyer