Compte rendu des vins dégustés en mars 2011 à différentes occasions, dont un légendaire Riesling Cuvée Extra Grande Réserve 1961 de Jérôme Lorentz (Bergheim)
Châteauneuf du pape 1998 – Domaine de la Roquette : une cuvée austère, au nez de fruits confiturés et de bâton de réglisse, mais qui possède une bouche tannique à outrance qui laisse une finale très amère, suggérant un défaut de bouchon. Difficile à boire en l’état. A regoûter.
Pinot Noir « Cuvée 8 » 2006 – Cave de Hunawihr : une joli fruité légèrement confit mais de bonne pureté donne un nez franc et pur, la bouche est souple, assez légère mais portée par un fruit agréable. A boire. Bien
Gewurztraminer 2006 – Ginglinger-Fix : un vin d’équilibre légèrement moelleux, marqué par les fruits confits et les épices au nez, tendre en bouche avec une concentration moyenne. Vin de fruit plaisait à boire frais à l’apéritif ou sur un fromage pas trop intense. Bien
Sylvaner Lutzeltal 1991 – Cave de Westhalten : c’est un sylvaner franc marqué par u légère évolution, au nez d’amande, d’herbe séchée et de fumée, dense et frais en bouche avec un équilibre net qui reste très buvable. Affiché 11.5%, c’est un vin initialement prévu pour une consommation rapide, qui a parfaitement vieilli. Bien
Riesling Grand Cru Brand 1999 – Zind-Humbrecht : la robe dorée laisse pace à un nez complexe, beurré, fruité avec une pointe de miel et de fumée. La bouche est ample, pure avec une belle acidité, charnue et légèrement douce. Une longue finale pour un vin envoutant. Excellent
Riesling Luss 2009 – Léon Boesch : le caractère fragile de la cuvée se traduit par un nez légèrement évolué, une bouche tendre et pure qui prend des notes compotées. L’acidité est modérée, et le vin se goûte très tendre, mais manque de nerf. Bof
Bouzeron 2006 – Faiveley : un vin franc et acidulé marqué par du chèvrefeuille au nez, sec et acidulé en bouche avec une finale croquante. Très apéritif. Bien
Pinot Noir Les Saintes Claires 2009 – Albert Mann : première escapade en Bourgogne pour cette nouvelle cuvée, et dégustation aveugle sur les notes de petits fruits qui rappellent la macération carbonique Beaujolais. La bouche est fruitée, ample et légère, dans un style gourmand. La vie encore jeune mais la cuvée très prometteuse. Bien
Meursault Les Tessons 2009 – Buisson-Charles : un vin prometteur, gras et tendu à la fois, avec de la densité et une belle maturité.
Hermitage Blanc 1990 – E. Guigal : une bouteille dégustée à l'aveugle, une nouvelle fois remarquable. Magnifique dans l’évolution, le vin présente une robe jaune doré, suivi par un nez de fleurs séchées, de miel avec une note fumée. La bouche est très précise, concentrée avec du gras, et une longue finale. Excellent
Meursault 1er Cru Les Charmes 1992 – François Jobard : découvrir un tel vin à l'aveugle est toujours un grand plaisir, tant le cru et le millésime ont engendré des très grands vins à l'équilibre quasi parfait. Le nez est ouvert, complexe avec des arômes de tilleul, de fleurs blanches, de miel sec et une pointe légèrement fumée. La bouche est ample en attaque, puis très pure avec du gras, dense et parfaitement équilibrés. La longueur en bouche est exceptionnelle. Excellent
Riesling Cuvée Extra Grande Réserve 1961 – Jérôme Lorentz : voilà une cuvée intéressante originaire du grand cru Kanzlerberg, d'une jeunesse extraordinaire. La robe est or pâle, très brillante, sans trace d'évolution. Le nez est ouvert, complexe, avec des notes de fleurs séchées, d'hydrocarbures, évoluant l'aération sur des arômes d'agrumes frais. La bouche est ample, saline et acidulée, avec une belle netteté. La fin de bouche se montre légèrement plus courte. Un vin remarquable dans un grand millésime alsacien. Exceptionnel
Sylvaner Brand 1961 – Cave de Turckheim : une cuvée dégustée plusieurs fois, qui se montre cette fois encore remarquable : la robe est pâle avec des reflets verts, le nez est ouvert, franc et très pur sur des notes de fruits à chair blanche avec une pointe fumée. La bouche est ample en attaque, puis légère, acidulée, avec une finale très nette. Un grand vin sur un beau terroir dans un grand millésime. Excellent
Rivesaltes Vintage 1989 – Domaines Cazes : malgré les teintes tuilées qui annoncent son âge, le vin possède encore des notes de cerise très pure au nez. La bouche est confite, avec un moelleux prononcé, qui termine sur une longue finale de bonne finesse. Très Bien
Mondeuse 1985 – Domaine du Prieuré Saint-Christophe : encore une très belle mondeuse de Michel grisard, de robe peu évoluée, avec un nez très typé de poivre, de cannelle et de petits fruits noirs d'une grande jeunesse. La bouche possède un corps moyen, qui reste concentrée vu l'âge de la bouteille, et possède un bel équilibre. Un petit cran en dessous du magnifique 1990, voilà une bouteille qui mérite toutefois de rentrer dans la légende des grands vins rouges de Savoie. Très Bien
Volnay 1er Cru Caillerets 1999 – Lucien Boillot : un vin de couleur sombre, fruité au nez avec une grande jeunesse, concentré en bouche avec de la puissance. Profond et racé, c’est vraiment la main de fer du terroir dans le gant de velours qui caractérise les meilleurs vins du millésime. Excellent
La Tâche 2004 – Domaine de la Romanée Conti : Puissant et épicé, très corsé en bouche avec un fruité intense qui ne laisse pas transparaître le millésime. Une belle découverte à l'aveugle. Excellent
Côte Rôtie La Landonne 1991 – E. Guigal : un vin fondu au nez d'olive noire, de suie et d'épices, tendre et puissant à la fois en bouche avec des tanins encore bien présents mais délicats est parfaitement intégré. Le caractère médocain de la Landonne se retrouve parfaitement dans cette cuvée issue d'un grand millésime. Excellent
Gewurztraminer Grand Cru Brand 2007 – Cave de Turckheim : le nez est marqué par des notes de miel qui trahissent de la surmaturité, la bouche est ample, onctueuse avec un moelleux assez sensible. La maturité du vin s’est faite par une surmaturité très présente, confinant le vin à l’apéritif ou au dessert s’il est dégusté jeune. La même cuvée de Dopff au Moulin est plus approchable à ce stade. Bien
Chambolle-Musigny 1998 – Confuron-Cotetidot : Le nez est fumé, épicé avec une note poivrée inhabituelle. La bouche est dense, de bonne pureté, mais reprend un caractère épicé qui lui renforce l’acidité. Décevant à ce stade. Bien
Gewurztraminer Kaefferkopf 2005 – Frédéric Geschickt : fruité, haut en alcool avec un moelleux fondu, c’est un vin qui reste léger, se goûte sur un équilibre demi-sec avec un équilibre plaisant et une surmaturité évidente. La salinité n’est pas au niveau des meilleures cuvées. Bien
Bordeaux Supérieur Grande Sélection 2008 – Château Penin : une cuvée de merlot très agréable, fruité, souple, agréable. Bien
Pinot Blanc Les Lutins 2007 – Josmeyer : le nez est toujours aussi aromatique, la bouche ample et sèche possède le gras et la force des vins du Rotenberg à Wintzenheim, décidément cette cuvée est à maturité parfaite et se déguste sans peine à table. Un grand millésime de PB les Lutins, certainement meilleur que le superbe 2001 Très Bien
Chili Maipo Valley – Almaviva 1997 : la joint venture du Baron Philippe de Rothschild avec célèbre maison Concha Y Toro a permis de produire un vin d’assemblage de cépages en majorité bordelais (72% cabernet sauvignon, 23% carmenere, 5% cabernet franc) , récolté à parfaite maturité et élevé dans de belles barriques de qualité. Le bouchon est imbibé sur son tiers, la robe est sombre, profonde, avec de très légers reflets tuilés sur les bords. Le nez est avenant, combinant des notes fruits mûrs, presque cuits, avec une note fumée et une pointe de vanille, la bouche est souple en attaque, concentrée et dense avec des tanins gras. Derrière ce tableau qui semble idyllique, la finale reste courte et simple, et l’ensemble manque de relief, de minéralité, de ce caractère plus corsé qui fait les grands bordeaux. La complexité du terroir chilien n’est peut-être pas suffisante pour apporter la race des grands Medocs ? Malgré un excellent travail à la vigne et en cuverie, cette cuvée me laisse sur ma faim. Bien
Gewurztraminer Grand Cru Hengst 1999 – Zind Humbrecht : un vin à maturité, au nez puissant de miel, de fumée et d’herbe séchée, avec une trace de cuir et de beurre à l’aération. La bouche est profonde, puissante et d’équilibre sec, la légère douceur passant désormais inaperçu. Magnifique vin qui a accompagné un repas vietnamien. Excellent.
Corton Clos du Roi 1999 – Domaine Thénard : moins évolué que le 2000 qui était sur son dernier souffle, ce 1999 propose un joli nez sur la cerise noire, la fraise écrasée et une pointe du fumée, mais se montre d’une si grande légèreté en bouche que même les pinots noirs alsaciens paraissent corsés en comparaison. C’est tendre, pur et élégant, mais pas du tout ce que j’attends d’un Corton d’une bonne année. Finalement le vin a accompagné une pizza, et il était à son aise. Bien
Coteaux du Languedoc Terrasses Ardentes les Bois 2000 – Domaine Montlobre : une belle bouteille qui évolue parfaitement au vieillissement. Les arômes de cassis et de cuir prennent une note patinée par le temps, évoquant le merlot bien mûr, les tanins en bouche sont fondus dans une matière généreuse et onctueuse. Très bonne tenue à l’aération. Très Bien
Riesling 2005 – Klee frères : un vin sec et fruité mais qui se montre mou en bouche avec des arômes fatigués plus que vieux. La faute au bouchon synthétique ? A boire. Bof
Thierry Meyer
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