Compte rendu des vins dégustés en janvier 2011 à différentes occasions, dont un très jeune Saumur Champigny 1998 du Domaine des Roches Neuves
Gewurztraminer Clos Windsbuhl 1997 – Zind-Humbrecht : une cuvée surprenante car elle est sèche (4g/l de sucre résiduel) et élevée en alcool. La magie a opéré en 2008 mais ce flacon là était plus évolué que la moyenne, avec des arômes de vieux gewurztraminer digne d’un 77. La bouche du coup s’est montrée très sèche, amère avec une finale particulièrement épicée. L’ensemble a conservé la puissance du Clos Windsbuhl, mais sur un équilibre évolué inquiétant. Espérons qu’il ne s’agit là que d’un problème de bouteille. Bien
Côtes-du-jura Vin de paille 2003 – Morel-Thibaud : un vin marqué par les arômes de châtaigne, de fruits secs, de miel, très loin du caractère fruits exotiques confits des 2002. La bouche est ample, riche avec une liqueur patinée par le vieillissement en bouteille. A boire. Bien
Riesling Grand Cru Sommerberg 2005 – Paul Buecher : un riesling surmuri, doucereux et assez mou en bouche, le moelleux masquant toute salinité et atténuant ce qui reste d’acidité. A boire. Bof.
Cuvée « S » 1997 – Hugel et Fils : le vin est oxydé et bouchonné, le bouchon ayant le double défaut d’être peu étanche et liégeux. Dommage car la matière semblait belle avec un bon extrait sec et de la fraîcheur.
Sylvaner Réserve 2009 – Domaine Weinbach : un vin délicieux et d’une grande buvabilité, maqué par des arômes de fleurs printanières, dense et sec en bouche avec une finale qui conserve une bonne acidité. Un vin réputé qui combine idéalement le ramage et le plumage. Très Bien
Beaune 1er Cru Cuvée Guigone de Salins 1996 – Hospices de Beaune : cuvée élevée par Thomas Moillard, qui a atteint son apogée avec une belle complexité aromatique autour de la mûre et du cassis mais aussi des notes fumées. La buche conserve le fruité magnifique des vins de Beaune, avec un petit manque d’éclat qui suggère que le vin aurait pu être bu plus tôt. Bien
Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2004 – Frédéric Geschickt : un vin délicat, au nez de fleurs jaunes, sec et très pur en bouche avec une grande pureté, une acidité modérée qui indique une récolte bonne maturité, et une légère salinité qui affine la finale. Une belle expression des granits désagrégés du Wineck-Schlossberg sur un vin fin qui accompagnera un poisson de rivière rôti ou cuit au court-bouillon. Très Bien
Riesling Grand Cru Muenchberg 2006 – Pierre Koch : Le nez est marqué par cette combinaison de maturité moyenne et de botrytis, qui combine la menthe poivrée avec le zeste d’agrumes typique du millésime, sans notes de sous bois. La bouche est fine, légèrement moelleuse à l’attaque mais rapidement équilibrée par une acidité assez tranchante, avec un manque de pureté en finale. Un équilibre loin d’être transcendant mais qui se déguste assez bien. Bien
Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2006 – Paul Spannagel : robe claire, nez assez net, forte maturité due au botrytis. La bouche est légèrement moelleuse mais elle est aqueuse et manque de fond, certainement très filtrée et collée au point d’être léger, même pour un riesling générique. Bof
Riesling Grand Cru Schoenenbourg 2006 – Domaine Trapet : la robe dorée est brillante, le nez est très mûr avec des notes d’agrumes confits. La bouche est moelleuse, très pure en texture, avec une fine salinité. Un Schoenenbourg doux certainement abouti, que des notes de champignon viennent gâcher à l’aération et au réchauffement. Bien
Riesling Prestige 2006 – Paul Zinck : fruité au nez avec une légère surmaturité, tout en restant pur et de bonne densité en bouche. Une cuvée facile à boire. Bien
Riesling Stierkopf 2006 – Pierre et Frédéric Becht : Beau fruit marqué par les agrumes confits, net, bouche d’équilibre doux avec une fine salinité. Le style reste surmuri mais possède du caractère. Bien
Crémant d’Alsace Brut Chardonnay – Aimé Stentz : Elégant, brioché au nez, tendre en bouche avec une bulle fine. Pourrait avoir plus de tension pour être apéritif. Bien
Pinot Noir 2005 – Klee Frères : un fruité magnifique , sur la cerise noire et , évoluant sur des notes de réglisse. La bouche est pure, possède une bonne densité et des tanins mûrs gras et discrets. Un pinot noir de fruit, parfait à table légèrement frais. Une cuvée fiable, régulière d’un millésime à l‘autre. Très Bien
Riesling Grand Cru Rangen 2005 – Domaine Schoffit : un vin qui arrive doucement à maturité, les arômes de fruits mûrs du nez se complètent par des notes de pierre à fusil. La bouche est ample, très pure avec une forte concentration et du gras, laissant une petite place à l’acidité et à l’amertume prou venir équilibrer tout cela. Un vin en début de carrière, qui est prometteur pour les années à venir. Très Bien
Riesling Luss 2006 – Léon Boesch : Des arômes floraux, mais une bouche étrange aromatiquement, probablement marquée par un goût de bouchon. A regoûter
Riesling Brandluft 2006 – Lucas Rieffel : une version surmurie de ce vin de terroir, qui se boit agréablement sur un équilibre demi-sec, avec une belle pureté de texture en bouche. La belle acidité présente du début à al fin de bouche rend le vin aérien. Bien
Saint Emilion Château Cap de Mourlin 2000 : un Saint Emilion de grande année, aromatique avec ce coté fruits rouges très mûrs, les épices et le léger toasté caractéristique, chaleureux en bouche avec des tanins gras, puissant avec une belle longueur. Très Bien
Saumur Champigny 1998 – Domaine des Roches Neuves (Thierry Germain) : un vin étrange que ce Saumur Champigny. Acheté en 2000, le vin m’avait plus pour la finesse de ses tanins, et la fraîcheur de son fruit. Puis, dégusté jusqu’en 2004, il me déplaisait car il s’était fermé aromatiquement, et les tanins étaient asséchants. J’ai enfermé 2 des 6 bouteilles pour une garde complémentaire, et en ai ouverte une avec grand plaisir ce weekend. La robe a à peine évolué proposant toujours une belle opacité, et des reflets rouges sang, avec une légère frange tuilée sur les bords. Le nez est ouvert, net et franc, avec des arômes de violette, de mine de crayon, et de fruits à noyau façon pêche blanche, de grande jeunesse pour un rouge de 12 ans d’âge. La bouche est soyeuse, les tanins désormais fondus apportent un velouté de texture agréable, tout comme la fraîcheur aromatique de la finale. J’ai beaucoup aimé boire ce vin à table. Je ne bois que très très peu de rouges de Loire, peut-être que le Clos Rougeard 2005 bu en septembre dernier m’a ouvert les yeux sur le style élégant des rouges de Loire ? Très Bien
Thierry Meyer
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