L'Oenothèque Alsace

Les Vins du Mois de Janvier 2005

Les vins dégustés en vrac au mois de Janvier 2005



Pinot Blanc Zellenberg 2000 – Marc Tempé : Robe jaune citron, foncée et dense. Le nez est parfumé, sur des arômes de poire et de miel. La bouche est mure et grasse, avec une acidité assez tonique qui soutient l’ensemble. Un vin plaisant, à ne pas servir trop frais pour profiter de la grosse matière. Bien


Saint-Joseph Cuvée Prestige l’Amarybelle 1995 – Yves Cuilleron : Longtemps que je n’avais pas goûté ce vin, un de mes premiers achats en 1997, en fait ma dernière bouteille remonte à Noël 1997, et j’avais conclu que les deux flacons restant avaient besoin de 5-10 ans de garde supplémentaire. La robe est sombre, presque noire avec des bords un peu plus clairs qui tuilent légèrement. Le nez est épicé et marqué par quelques notes animales. La bouche est assez dense, pure et fine dès l’attaque, avec un velouté des tanins très agréable qui devient rapidement souple et assez gras à l’aération. Le vin évolue en bouche sur des notes de myrtille, de pruneau, de réglisse, de cuir, dans un style soyeux digne des plus grands Hermitages. Beaucoup de personnalité, et un vin impressionnant à goûter aujourd’hui. Payé 10 euros la bouteille en 1998, il s’agit d’un rapport QP remarquable. Excellent.


Riesling Cuvée Réservée 2002 – Vincent Spannagel : Robe jaune assez pâle. Le nez est mur et marqué par des agrumes et par a raisin frais. La bouche est fruitée, mure et équilibrée, avec une acidité présente et fine mais bien fondue. La fin de bouche est croquante et agréable. Le vin s’est assoupli depuis l’an dernier et se boit toujours aussi facilement. Un vin très plaisant et un bon rapport QP comme on en trouve tout plein en Alsace, en particulier dans un millésime structuré comme 2002 (5.5 euros au domaine). Bien.


Champagne Krug 1988 : Une robe paille assez foncée, avec de fines bulles très  effervescentes. Le nez est complexe, avec des notes de fruits secs, de biscuit, et une légère pointe d’évolution avec des arômes de champignon et de sous-bois. La bouche est dense, sèche et assez vive, reprenant les arômes du nez. La finale est assez longue et laisse une impression acidulée en bouche. Du grand champagne dans un grand millésime qui se boit très bien en ce moment. Bu à l’apéritif, il doit faire un malheur à table ! Très Bien


Pommard 1er Cru les Rugiens 1985 – Michel Gaunoux : la robe est rouge foncé, presque noire, assez intense. Les bords sont plus clairs mais sans tuiler. On ne dirait pas un vin de 20 ans d’âge. Le nez est parfumé et se dévoile par paliers au gré de l’aération et du réchauffement : cerise noir, cuire et sous-bois, avec des notes fumées évoluant vers des notes groudronnées. On est bien sur un Rugiens ! La bouche suit un parcours similaire au nez, initialement un peu simple, la richesse et la densité se traduisent progressivement par une belle complexité. Le coté fumé et les tanins présents mais gras donnent du corps à l’ensemble sans assécher le bouche. La finale est longue. Je ne suis pas certains que placé au milieu d’une dégusation de 15 vins ce Pommard serait apparu sous son meilleur jour. En tout cas le style est similaire au même vin du millésime 88 bu en Octobre 2003. Un vin à découvrir progressivement. Excellent.


Tokaji Aszú 5 Puttonyos Betsek 1991 – Royal Tokaji Wine Co : La robe est cuivrée, avec des nuances tirant vers le brun. Le nez comme la robe évoquent un vieil armagnac, avec des notes de café, de boite à cigare, de pomme, de laurier et de poivre. On ne finit pas de sentir, resentir, agiter le verre, sentir à nouveau… La bouche est carrée, liquoreuse, évoluée et complexe, avec une acidité qui soutient le tout. La concentration du vin est très forte mais l’âge et l’acidité le font paraître plus sec. Un vin hors norme, difficilement classable en comparaison de liquoreux français, sauf peut-être un Pinot Gris SGN du Rangen avec ses notes tourbées… A apprécier entre amateurs, sans se presser, et peut-être à ne pas mettre entre toutes les mains. Excellent.


Pinot Blanc « Révélation » 2003 – Vincent Spannagel : Nez surmuri, riche avec des fruits blancs. La bouche est riche et sucrée, assez chargée. Le sac à dos est lourd, la fraîcheur du vin le soutient encore, mais je ne sais pas comment il va évoluer. Une sélection de pinot auxerrois en surmaturité qui donne un vin d’apéritif surprenant. Bien.


Riesling Millenium 2000 – Vincent Spannagel : rond et gras, l’acidité commence à faire défaut. Bof


Riesling Cuvée Réservée 2002 – Vincent Spannagel : robe pale. Nez parfumé, pamplemousse. Bouche simple et fruitée, un peu pamplemousse avec cette amertume qui témoigne peut-être d’un manque de maturité optimale. Un style vif et agréable à boire. Bien