L'Oenothèque Alsace

Les Vins du Mois de Décembre 2010

Compte rendu des vins dégustés en Décembre 2010 à différentes occasions, dont un remarquable Vin de Savoie cru Marin Clos du Pont 2008 de la maison Delalex, et d'autres vins de fête.

Riesling Rosenbourg 1992 – Paul Blanck : un vin à la conservation parfaite, qui a su préserver un fruité charnu sur une trame acide et mûre de belle finesse. Légers arômes d’hydrocarbure qui s’effacent rapidement à l’aération, et un vin d’une jeunesse incroyable. Très Bien

Pinot Gris Les Saint-Georges 2007 – Gustave Lorentz : un pinot gris pur et ample, d’équilibre sec en bouche avec du gras et une finale longue portée par une fine salinité. Représentatif des efforts réalisés par le domaine dans les vignes et en cave, cette cuvée montre le style que pourrait prendre l’ensemble des vins de la gamme dans les années à venir. Remarquable dans son équilibre et parfaitement adapté à la table. 2008 et 2009 suivront dans le même style avec autant de bonheur. Très Bien

Pinot Noir Bergheim 2007 – Sylvie Spielmann : un vin de couleur claire, qui semble très élégant au nez, malheureusement bouchonné en bouche.

Pinot Noir 2006 – Ginglinger-Fix : un équilibre léger au fruité ouvert, souple en bouche avec une acidité fine et des tanins mûrs, une belle cuvée de style alsacien qui se boit facilement sur une tourte à la viande. Un vin du dimanche soir. Bien

Gewurztraminer Holder Sélection de Grains Nobles 2005 – Domaine Schoenheitz : une cuvée délicate au nez de rose, de miel et de marmelade d’orange, ample en bouche avec un moelleux de bonne pureté. L’acidité légèrement en retrait est suffisante pour apporter une touche de fraîcheur en finale. Très Bien

Riesling Grand Cru Wiebelsberg 2006 – André et Lucas Rieffel : la surmaturité évidente dès la couleur du vin semble trahir le millésime, mais la pureté des arômes d’agrumes confits du nez montre le grand travail de tri réalisé au domaine. La bouche est vivace, charnue, avec une salinité jaillissante qui apporte une touche de fraîcheur exceptionnelle à ce vin d’équilibre demi-sec, et contribue à sa longue finale. Belle réussite. Très Bien

Chirouble 2002 – Domaine Desmures : le premiers nez est difficile, terreux avec des notes de ronce qui masquent un éventuel fruit. Le charme de la violette et du cassis des jeunes années n’opère pus, et la bouche se retrouve acidulée et de demie-corps. Il faut attendre le jour suivant, après une aération importante, pour que le vin se dévoile enfin, et retrouve son caractère florale et ses notes de petits fruits noirs sur une bouche concentrée. Surprenante évolution qui demande tant d’aération pour se révéler, alors que le vin jeune était immédiatement ouvert. Très Bien

Sylvaner Vieilles Vignes 2005 – Dirler-Cadé : quelques années de vieillissement en bouteille n’ont pas entamé l’équilibre délicatement salin de ce vin mur qui combine une apparente légèreté avec un milieu de bouche dense très convaincant. Originaire de parcelles en partie sur le Kessler et le Saering, voilà un sylvaner sec, gastronomique, qui continuera sa carrière sur les 10 prochaines années sans broncher. Très Bien

Pinot Gris Prestige 2006 – Paul Zinck : avec un nez net sur les fruits à noyau très mûrs et une bouche d’équilibre demi-sec, ce pinot gris est une bonne surprise dans un millésime marqué par la pourriture qui affecte souvent les pinots. Se boit bien à table si cela est fait rapidement après l’ouverture de la bouteille. Une journée d’aération fait revenir le caractère champignon peu avenant du millésime, en rendant l’équilibre également plus lourd. Bof

Pinot Gris Cuvée Justin 2006 – Maurice Schoech : un pinot gris élevé en barrique qui conserve en 26 un caractère légèrement doux, s’intégrant mal avec le boisé de l’élevage. Les arômes de sous-bois au nez et en bouche ajoutent encore une note dissonante à l’ensemble, le champignon sucré et boisé étant peu attirant comme mélange. Dissocié à ce stade, espérons qu’une légère garde supplémentaire contribuera à fondre l’équilibre. Bof

Ermitage Rouge Ex Voto 2005 – E. Guigal : infanticide prémédité avec deux bonnes heures de carafage au grand air. La robe est sombre, pourpre aux reflets violacée, brillante avec une intensité colorante impressionnante sur les parois de la carafe. Le premier nez est marqué par les petits fruits noirs, avec une note boisée toastée qui reste discrète. L’aération rend le coté fruité plus précis, plus intense, avec du cassis, de la prune, de la réglisse et des notes épicées qui viennent apporter de la complexité. En bouche le vin est très concentré, pur et glisse littéralement sur la langue, les tanins intenses et gras se chargeant d’apporter une note plus sévère en fin de bouche. L’aération dans le verre continue d’adoucir l’équilibre pour rendre le vin très plaisant à la dégustation. Très jeune avec une mise en bouteille récente compte tenu des plus de trois années d’élevage ne barrique, le vin se marie bien sur la texture filandreuse d’une côte de bœuf juste saisie, parfumée à l’échalote grise et au sel rouge de Hawaï. Excellent

Pinot Noir Clos du Sonnenbach 2004 – Gilbert Beck : j’étais content de vérifier l’évolution de cette bouteille fermée en liège, certainement plus jeune que les flacons fermés en synthétique qui me semblaient fatigués. Le vin possède encore une robe de bonne densité, avec des nuances rubis qui prennent des reflets tuilés. Le nez est ouvert, marqué par les épices et les fruits noirs, très peu pinot noir en fait si on se calque sur les standards variétaux. La bouche est souple, de demi-corps avec une belle pureté de texture, laissant apparaître une bonne concentration. Un vin à maturité, qui conserve un caractère épicé important. A avantageusement remplacé un trousseau d’Arbois sur une saucisse de Morteau aux lentilles. Bien

Vin de Savoie Marin Clos du Pont 2008 – Domaine Delalex : avec moins de 15 hectares cultivés, le cru Marin situé sur les hauteurs de Thonon les Bains est un des plus confidentiels des 15 crus de l’appellation Vin de Savoie, mais Samuel Delalex cultive avec brio le chasselas, en particulier sur le terroir particulier de la cuvée Clos du Pont, une parcelle d’éboulis calcaire situés sur les rives de la Dranse. Cuvée minérale et de bonne garde si j’en crois le 1990 dégusté il y a quelques années, c’est un vin qui combine une pureté cristalline avec une fine salinité, le tout sur un équilibre léger à peine perlant, qui titre 11.5% d’alcool. Un vin savoureux au nez de fleurs blanches et de pierre à fusil, certainement meilleur sur des huîtres et autres fruits de mer que sur des spécialités fromagères qui attireront un vin moins minéral. Vendu 6€ départ cave, c’est pourtant la cuvée phare du domaine… Je ne comprend pas pourquoi une telle cuvée n’est pas victime de son succès, tant elle est un modèle de vin gastronomique, surtout que le chasselas a très bien réussi en 2008. A l’heure où la standardisation guète les grands vins de par le style de leur élevage parfois envahissant, trouver un vin de caractère issu d’un terroir original demande parfois un peu de recherche. Ici, la cuvée est parfaite, et nul doute qu’une fois l’étiquette reconnue, même à 14 euros la bouteille le vin resterait une très bonne affaire ! Très Bien

Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2005 – Vincent Spannagel : La robe est dorée, le nez marqué par des notes de miel et d’agrumes confits trahissant une vendange en légère surmaturité. La bouche est franche en attaque, légèrement moelleuse avec une acidité moyennement mûre qui s’en trouve adoucie. L’exemple parfait d’un vin à l’apparence équilibré, mais qui montre des signes de fatigue à l’aération. Les blocages de maturités enregistrés sur de nombreux rieslings de terroir granitique en 2005 not affecté cette cuvée, et malgré la récolte la plus tardive possible pour faire un vin sec, le vin manque un poil de maturité pour être complètement abouti. Il n’en reste pas moins que l’équilibre fruité/acidulé est très agréable dans le cas du vin jeune, mais le vin n’est pas taillé pour la garde, contrairement au 1997 par exemple qui a mieux supporté les années de bouteille. 2002 était souvent également dans ce cas. Bien

Pinot Blanc Vieilles vignes élevé en barrique 2005 – Stentz Buecher : l’élevage en barrique fut intense, le bis neuf marque encore un eu le nez, et le crémeux de la bouche suggère un bâtonnage des lies. L’ensemble se goûte sec avec une acidité modérée, faisant penser à quelques blancs modernes du Languedoc. Le terroir apporte une matière à l’équilibre qui supporte finalement assez bien l’élevage, contrairement au sylvaner dégusté il y a quelques semaines. Bien

Riesling Ortel 2005 – Stentz Buecher : un riesling qui combine des notes d’agrumes et de beurre frais au nez avec une note boisée surprenante, puisque le vin n’est pas élevé en barrique. La bouche est légèrement douce avec une finale toastée. Un style déroutant qui rappelle le style que prennent certains vins issus de vignes en bordure de foret d’acacia, les racines apportant semble-t-il des notes surprenantes aux vins. Le vin se déguste malgré tout de manière plus fondue qu’il y a 2 ans. Bien

Pinot Gris Grand Cru Hengst 2005 – Stentz-Buecher : la mousse qui couvre le disque se fait effervescente à la verse, le vin pétille, signe d’un départ en fermentation en bouteille. Non noté

Château-Chalon 2000 – Jean Macle : une bouteille au nez discret comme d’habitude, prenant des notes de noix fraîche à l’aération. La bouche est dense, sèche et bien structuré avec une fine minéralité et une acidité remarquable qui donne des notes citronnées dans la finale. Très Bien

Vin Jaune l’Etoile 1999 – Domaine de Montbourgeau : le premier nez est ouvert et intense sur a morille sèche, gagnant en précision à l’aération sur la noix, la morille fraiche mais aussi des notes de coing et le mangue verte. La bouche est ample en attaque, gourmande avec du gras et une longue finale portée par une belle fraîcheur. Un jaune délicieux qui combine un nez guilleret. Excellent

Gewurztraminer Grand Cru Kirchberg de Barr 2007 – Vincent Stoeffler : lorsque le gewurztraminer provient d’un grand terroir qui lui est parfaitement adapté, dans un grand millésime cela donne un vin charpenté, précis et puissant au nez sur des notes de rose et de pralin, mais ample, profond et rond en bouche avec une acidité qui lui apporte une fraîcheur exceptionnelle. Un vin taillé pour la grande garde, si la conservation le lui permet, à l’image des grands vins de millésimes anciens produits sur ce terroir. Excellent

Pinot Noir Cuvée Frédéric 2004 – Frédéric Becht : Cette cuvée m’a toujours séduite par son caractère élégant, mais je crois que je ne l’avais jamais goûté si bien, certainement à cause d’une température de service plus proche de 15 que de 20 degrés. Le nez évoque des pinots mûrs avec de arôme de cerise, de cassis et une pointe fumée légèrement boisée La bouche est souple, dense avec une belle pureté de fruit qui revient sur la cerise. Un beau jus parfaitement bien vinifié dans un millésime réputé difficile pour le pinot noir, et une cuvée à son apogée. Le terroir du Stierkopf à Mutzig montre là tout son potentiel. Très Bien.

Riesling 2005 – Klee frères : sec et fruité avec une bonne densité c’est un riesling plaisant à son apogée. L’archétype du vin sympa que tout bon alsacien devrait avoir dans son réfrigérateur, d’autant que le rapport qualité prix est superbe. A boire. Bien

Champagne Krug 1989 : Champagne que j'ai gardé plus que 10 années dans ma cave, qui présente un bouchon déjà chevillé, et qui se montre d'une robe dorée avec des reflets paille. Le premier nez et montre des signes d'évolution avec des notes fumées, des notes de fruits secs et de noisette, de tilleul, de fleurs séchées et un côté légèrement oxydatif. L'aération lui amènera des notes plus florales et plus fraîches, en faisant apparaître une note boisée très discrète. La bouche est d'une grande concentration, avec une mousse compacte qui possède beaucoup de finesse, et la finale est d'une très grande longueur. Même s’il était temps de boire ce Champagne, ce fut un grand moment. Excellent

Côtes de Bourg Château Macay 1998 : le nez est ouvert et intense, marqué par le cabernet bien mûr, la bouche est dense, fruitée avec un tanin mûr, laissant une impression de netteté. Très Bien

Riesling Grand Cru Brand 2001 – Zind-Humbrecht: voilà un vin exceptionnel, non pas parce qu'il est difficile à comprendre pour le plus grand nombre, mais parce qu’il représente la synthèse évidente entre le grand vin et une facilité d'approche exceptionnelle. Le nez est élégant, encore marqué par des notes florales et de fruits mûrs, avec juste ce qu'il faut de notes fumées pour traduire une certaine évolution. La bouche est fruitée en attaque mais également très saline, évoluant sur un équilibre concentré, élégant et juste acidulé comme il faut avec une sensation de jeunesse remarquable. Un vin à maturité qui le restera encore longtemps. Excellent

Syrah Har’el 2006 – Clos de Gat (Israël) : une syrah à 85% complétée par 15% de Cabernet Sauvignon, élevée en fût. Le nez est marqué par des fruits noirs ainsi qu'une note boisée de grande qualité. La bouche est dense, corsée, puissante tout en gardant une bonne élégance. On est sur un vin de la Méditerranée mais l'équilibre est très intéressant. Dans les cabines Très Bien

Syrah Balmoral 1997 – Rosemount Estate (Australie) : une belle syrah à la complexité apportée par l’évolution, et un boisé initialement toasté qui est désormais parfaitement intégré. Une cuvée Haut de gamme d'Australie qui se déguste agréablement bien sûr un pavé d'autruche. Bien

Gewurztraminer Vendanges Tardives 2002 – Domaine Mader : Le millésime 2002 est très présent avec des notes de fruits exotiques au nez, et une belle fraîcheur en bouche. La liqueur est bien fondue, le moelleux restant toutefois sensible, et la fin de bouche est longue. Très Bien

Gewurztraminer Grand Cru Zinnkoepflé Sélection de Grains Nobles 2000 – Jean-Marie Haag : Un vin récolté à forte maturité, doté d'un botrytis de grande concentration, qui a terminé sur un équilibre très très liquoreux. Le nez est marqué par des notes de miel avec une petite pointe fumée, puis les fruits secs et de grain rôti. La bouche est très liquoreuse, concentrée mais conserve une fraîcheur agréable. L'accord s'est révélé parfait à Noël sur une bûche à la framboise, le vin faisant ressortir la fraîcheur fruitée de la framboise comme jamais. Excellent

Crémant Sub Rosa 2004 – Cave de Beblenheim (1er tirage) : Légère évolution qui apporte de la patine au nez, et des notes de gentianes typiques du millésime qui apparaissent de ci de là. Joli fruité en bouche, avec un équilibre entre la chair et l’acidité qui rendent le crémant délicieux. Très Bien

Muscat 2006 – Ginglinger-Fix : Les notes d’orange confites et de zeste trahissent un muscat récolté très mûr, mais la bouche reste sèche et relativement bien apéritive, même si un dessert au fruit lui convient mieux. Bien

Zind 2001 – Zind Humbrecht : La robée dorée et des arômes de truffe blanche annoncent un vin très mûrs, al bouche conserve toutefois une belle fraîcheur avec une bonne densité et du gras. Cette bouteille manque un peu de brillance. Bien

Pinot Blanc Les Lutins 2007 – Josmeyer : un grand vin sec originaire du Rotenberg à Wintzenheim, très pur au nez et dense en bouche avec une fine salinité qui équilibre le gras. Parfait sur des fruits de mer. Très Bien

Corton 1964 – Les Fils de Henri Mathieu : le vin est mort, l’une des deux bouteilles achetées aux enchères avait un niveau bas et une robe complètement opaque, signe d’un problème d’étanchéité de bouchage. Espérons que la deuxième bouteille, de robe rubis, soit bonne.

Gevrey Chambertin 1er Cru Les Cazetiers 1996 – Faiveley : malgré une fraîcheur de texture et une bonne profondeur, le vin est malheureusement bouchonné.

Saint-Joseph Vigne de l‘Hospice 2005 – E. Guigal : une robe dense, profonde avec des reflets violacés, un nez envoutant, sur les fruits noirs, les épices, avec un boisé discret, et une bouche ample, profonde, concentrée et très longue. Encore jeune, mais déjà somptueux. Probablement un des meilleurs rapports qualité/prix chez Guigal. Excellent

Riesling Herrenreben Sélection de Grains Nobles 2005 – Domaine Schoenheitz : un vin exceptionnel toujours aussi agréable à boire : le riesling apporte sa touche de fruits exotiques confits et son acidité très fine qui permet de donner un caractère aérien à ce vin doté de 240 g/l de sucre résiduel. Excellent

Champagne Taittinger BSA : belle bulle, grande finesse en bouche, acidité qui structure l’équilibre, bonne longueur. Un champagne de référence qui comprend une quantité non négligeable de vins de réserve. Très Bien

Pinot Gris Terroir 2005 – Cave de Ribeauvillé : un vin sympathique mais dont le caractère surmuri le destine peut-être plus à un dessert ou à un foie gras qu’à un plat de type volaille. Bien

Pommard 1996 – Jean-Luc Joillot : un pommard largement à maturité, de robe colorée, initialement discret au nez mais que l’aération va ouvrir sur des notes de fruits noirs très mûrs. La bouche est tendre, moyennement corsée, avec des tanins bien patinés. A boire sur des viandes pas trop corsées voire sur de la volaille. Bien

Marin Clos du Pont 2008 – Cave Delalex : C'est un chasselas de toute beauté encore très jeune, marqué par des arômes très frais de fleurs et fruits à chair blanche, avec un léger perlant en bouche. Très sapide c’est un vin parfait sur des fruits de mer. Le style de vins de Savoie francs et salins que j'adore boire en décembre. Très Bien

Aligoté Bouzeron 2009 – A. et P. de Vilaine : le célèbre aligoté se déguste déjà très bien en 2009, avec un nez de fleurs blanches faiblement marquées par l'élevage, et une bouche sèche, élégante, facile à boire. Pas de grande émotion toutefois. Bien

Gewurztraminer Oberer Weingarten Sélection de Grains Nobles 1997 – Rolly Gassmann : les gewurztraminers sélection de grains nobles de Rolly Gassman donnent toujours une impression de liqueur très forte dans leur jeunesse, mais prennent un caractère plus sec en évoluant. Ce 1997 à un nez déjà très complexe marqué par du safran, des fruits confits, du miel, sans aucune lourdeur. La bouche est élégante, concentrée plus par la matière que par la liqueur, même si l'équilibre reste très moelleux. Un vin délicieux qui a accompagné un foie gras en terrine et sa gelée au safran. Excellent

Nuits Saint Georges 1er Cru Clos de la Maréchale 1995 – Faiveley : le classique Clos de la Maréchale a égayé la table familiale de Noël, dans un millésime pas évident pour la côte de nuits. Les arômes de fruits sont discrets et laisse placent à des notes fumées avec une pointe de cuir. La bouche est évidemment serrée mais possède une trame fine qui accompagne parfaitement le gibier en sauce. Très Bien

Champagne Bollinger RD 1990 : une bouteille dégorgée en 2003, et déjà dégusté il y a quelques années. La robe paille se pare d'une bulle très fine et si le cordon reste très fin, le train de bulles reste très vivace. Le nez d'une grande complexité, marqué par la noisette, les fruits secs, de petites notes fumées et une trace d'encaustique. Le style se rapproche plus d'un Bollinger Grande année qu'une cuvée RD. La bouche est très intéressant, dense en attaque puis très concentrée, sèche avec une acidité très fine. Le caractère non dosé ne gêne pas sur un vin de cet âge. La finale est très très longue. Un champagne dégusté en début de réveillon, lorsque nos palais étaient encore alertes. Excellent

Riesling Grand Cru Schlossberg Cuvée Sainte Catherine 2008 – Domaine Weinbach : les arômes d'agrumes signent un vin d'une grande jeunesse, la bouche se montre dense et minérale avec de la chair, l'acidité se trouvant légèrement atténuée depuis l'année dernière. Excellent

Riesling Grand Cru Hengst “Samain” 2008 – Josmeyer : une cuvée ample déjà remarquable jeune. Le nez est floral avec des notes d'agrumes très mur, la bouche est ample, sèche, très saline, avec une longue finale. On sent la puissance du cru qui se révèle dans un équilibre très pur et très cristallin. Nous avons profité de cette cuvée avant que se referme, et il faudra la rue dégustée dans plusieurs années. Excellent

Riesling Clos Sainte Hune 1993 – Trimbach : 1993 a produit un clos Sainte hune ample et profond doté d'une très belle maturité. Le nez est ouvert, intense, sur des notes de poivre blanc, de fleur d'acacia, avec une pointe de miel, et une touche fumée qui ne ressemble pas du tout aux notes pétrolées que certains pensent souvent trouver dans un tel vin. La bouche est ample, concentrée, fraîche avec du gras. L'impression générale est celle d'un vin de grande jeunesse, à son plateau de maturité, mais qui se conservera encore plusieurs dizaines d'années. Un accord quasi parfait sur des Saint-Jacques poêlées. Excellent

Riesling Vendanges Tardives 1988 – Gustave Lorentz : le nez est intense, marqué par des arômes de miel et d'agrumes confits, la bouche est ample, profonde, avec un léger moelleux déjà fondu. Le vin signataire mon sa noble origine du grand cru Altenberg de Bergheim, même si l'appellation Grand Cru n'est pas revendiquée. Un vin remarquable de minéralité et un accord quasi parfait sur un risotto aux chanterelles. Excellent

Rivesaltes ambré 1991 – Domaine de Rancy : le nez est marqué par des arômes de prunelle mais aussi par des notes florales et fumées, et des fruits secs. La bouche est riche, avec une liqueur prononcée et un rancio très présent. Un vin à boire par petites gorgées, sur un foie gras, des fromages persillés, ou un dessert. Très Bien

Porto Graham Vintage 1994 en demi-bt : boire un grand Porto de grande année démontre l'écart qu'il peut exister entre les Porto génériques que les Français apprécient, et les meilleures cuvées que les Anglo-Saxons apprécient. Cette demi-bouteille de Graham 1994 est remarquable de jeunesse avec un nez marqué par la cerise noire, celle qu'on utilise pour les clafouti, mais également la framboise, la mûre, et des notes fumées. La bouche est ample, d'une très grande pureté, avec une jeunesse aromatique exceptionnelle. La longueur en bouche est impressionnante pour ce vin qui sera parfait compagnon d’un Roquefort de noble origine. Excellent

Crémant d’Alsace Clos Saint Landelin 2005 – René Muré : dégustons une dernière fois cette cuvée exceptionnelle dégorgée en octobre 2010, produite par du chardonnay issu du Clos Saint Landelin. Le nez est très fin sur des arômes de fruits secs avec une toute légère note boisée, la bouche est dense, complexe, avec une trame minérale très présente. Un crémant très facile à boire, au sommet de son appellation. Excellent

Auxerrois Moenchreben 2001 – Rolly-Gassmann : un vin ample au nez de fleurs blanches, de pêche, avec un pointe de truffe blanche. Ample et profond en bouche avec une légère douceur encore présente, le vin se montre équilibré. Un vin taillé pour la grande garde, qui commence à bien se goûter sur des plats en sauce blanche, type blanquette ou vol au vent. Très Bien

Thierry Meyer

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